14 research outputs found

    Approche de thérapie cellulaire de la Myasthénie utilisant les cellules souches mésenchymateuses conditionnées

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    Myasthenia gravis (MG) is a rare autoimmune disease mediated by pathogenic antibodies targeting neuromuscular endplate molecules, mainly the acetylcholine receptor, and characterized by immune deregulation and chronic cell activation. The impaired neuromuscular transmission leads to muscular weakness and invalidating fatigability, and MG crisis can be life-threatening. The treatments are associated with serious side effects, mandating the research of innovative therapeutic solutions. Mesenchymal Stem Cells (MSC) are multipotent progenitor cells possessing broad immunoregulatory capacities, and acting via cell-cell contacts, exosomes production and secretion of soluble mediators. To boost their immunosuppressive capacities, MSCs can be licensed by high doses of pro-inflammatory cytokines such as interferon-Îł (IFN-Îł), which however may impact MSC fitness and immunogenicity. Our team developed an alternative approach, in which MSC are cocultured with peripheral blood mononuclear cells (PBMC), thus becoming conditioned MSC. The transfer of research grade (RG) cMSC improved the clinical outcomes in a humanized MG mouse model. In a clinical perspective, RG MSC were first replaced by clinical grade MSC, and ideally, the use of PBMC should be replaced by a molecular cocktail. Here, we characterized thoroughly gene expression, phenotypic profile, and secretome changes induced by PBMC conditioning (cMSC), when compared to non-stimulated (rMSC) and IFN-Îł stimulated (ÎłMSC) cells. We studied the functional capacities of these cells in vitro and in vivo. Additionally, we identified molecules produced during cell coculture that may be responsible of MSC conditioning. RNAseq study showed that compared to rMSC gene expression profile, conditioning by PBMC deregulated the expression of 244 genes. Compared to rMSC and ÎłMSC, the signature of cMSC included upregulation of CD26, CD273, CCL11, TNIP1 and TNIP3, and downregulation of CILP and LGALS1. ÎłMSC deregulated 2089 genes, harboring a classical signature consisting in up-regulation of IDO-1, TGF-b1, CXCL9, CXCL10, HLA and HLA-associated molecules. Main pathways related to cMSC were extracellular matrix remodeling, signaling by interleukins and immunosuppression, while IFN-Îł response, JAK-STAT signaling and inflammatory response were associated with MSC. Gene signatures for each treatment where confirmed by qPCR. cMSC and ÎłMSC also presented phenotypic differences when compared to rMSC. Signatures of cMSC included increased CD54, CD273 and CD49a expression, without HLA modulation. At variance, IFN-Îł activation increased expression of CD317, CD54 and HLA molecules. General phenotypic profile studied by mass cytometry revealed 10 different metaclusters; rMSC and cMSC had close profiles, sharing most of the metaclusters except for one that was characterized by a strong immunomodulatory imprint. ÎłMSC showed a completely different phenotypic profile. Regarding functional capacities, in vitro, conditioned medium (CM) produced by cMSC had higher immunosuppressive capacities on T cell proliferation and induced higher percentage of Tregs when compared to rMSC and ÎłMSC CM. The analysis of cMSC secretome revealed 44 molecules that were significantly upregulated by cellular conditioning. In our NSG-MG mouse model, cMSC reduced significantly the clinical score of mice when compared to untreated ones, 2 weeks after injection till end-point of the experiment. Finally, proteomic analysis of soluble factors secreted by PBMC alone, MSC alone and both cells in coculture allowed the identification of 22 molecules that are potentially implicated in cellular conditioning. These results provide clues for defining the mechanisms of action of conditioning by PBMC, and suggest the use of cMSC or their CM to operate immunomodulation in the context of MG, or other auto-immune diseases.Inflammatoires telles que l'interfĂ©ron-Îł (IFN-Îł), qui peuvent altĂ©rer la physiologie et l'immunogĂ©nicitĂ© cellulaires. Notre Ă©quipe a dĂ©veloppĂ© une approche alternative consistant Ă  co-cultiver les CSM avec des cellules mononuclĂ©Ă©es du sang pĂ©riphĂ©rique (PBMC), et a montrĂ© que l’injection de cellules conditionnĂ©es de qualitĂ© recherche induit des amĂ©liorations cliniques dans un modĂšle murin humanisĂ© (NSG-MG).Ici, dans une perspective clinique, nous avons d’abord validĂ© l’utilisation de CSM de qualitĂ© clinique. Puis nous avons caractĂ©risĂ© l'expression gĂ©nique et le profil phĂ©notypique en comparant cellules non stimulĂ©es (CSMr), conditionnĂ©es (CSMc) ou stimulĂ©es par l’IFN-Îł (CSMÎł), et dĂ©duit leurs signatures spĂ©cifiques. Nous avons Ă©tudiĂ© leurs capacitĂ©s fonctionnelles in vitro et in vivo, et identifiĂ©, dans leurs sĂ©crĂ©tomes, des molĂ©cules potentiellement responsables du conditionnement et de l’immunomodulation. L'Ă©tude RNAseq a montrĂ© que les conditionnements par PBMC et IFN-Îł dĂ©rĂ©gulaient l'expression de 244 gĂšnes et 2089 gĂšnes, respectivement, par rapport au profil des CSMr. Les CSMc surexprimaient CD26, CD273, CCL11, TNIP1 et TNIP3, et sous-exprimaient CILP et LGALS1. Les CSMÎł surexprimaient IDO-1, TGF-ÎČ1, CXCL9, CXCL10, et des molĂ©cules d’HLA ou associĂ©es, comme attendu. Les principales voies de signalisation liĂ©es au CSMc comprenaient le remodelage de la matrice extracellulaire, la signalisation par des interleukines et l'immunosuppression, tandis que les voies de la rĂ©ponse IFN-Îł, la signalisation JAK-STAT et la rĂ©ponse inflammatoire Ă©taient associĂ©es aux CSMÎł. Les signatures gĂ©nĂ©tiques pour chaque traitement ont Ă©tĂ© validĂ©es par qPCR. Des diffĂ©rences phĂ©notypiques ont Ă©tĂ© observĂ©es entre CSMc, CSMÎł et CSMr. La signature de CSMc incluait une augmentation de CD54, CD273 et CD49a, sans modulation des HLA. Au contraire, l'expression de CD317, CD54 et HLA Ă©tait augmentĂ©e en CSMÎł. Les profils de regroupements Ă©tudiĂ©s par cytomĂ©trie de masse ont rĂ©vĂ©lĂ© 10 mĂ©taclusters. Les CSMr et les CSMc avaient des profils proches, Ă  l'exception d'un cluster caractĂ©risĂ© par une forte empreinte immunomodulatrice, tandis que les CSMÎł ont montrĂ© un profil complĂštement diffĂ©rent. Sur le plan fonctionnel le milieu conditionnĂ© (MC) des CSMc avait des capacitĂ©s immunosuppressives in vitro plus puissantes sur la prolifĂ©ration des cellules T que le MC des CSMr et CSMÎł, et augmentait plus efficacement le pourcentage de Tregs. In vivo, les CSMc ont rĂ©duit de maniĂšre significative le score clinique des souris NSG-MG par rapport aux souris non traitĂ©es, dĂšs la deuxiĂšme semaine post-injection. Enfin, l'analyse protĂ©omique des MC produits par les PBMC seules, les CSMr seules et leurs cocultures a identifiĂ© 22 molĂ©cules potentiellement impliquĂ©es dans le conditionnement cellulaire, tandis que l’analyse du MC produit par les CSMc a identifiĂ© 44 molĂ©cules potentiellement impliquĂ©es dans l’immunomodulation. Ces rĂ©sultats permettent de proposer des mĂ©canismes d'action du conditionnement par les PBMC, et suggĂšrent l'utilisation des CSMc ou de leur MC pour rĂ©aliser une immunomodulation dans le cadre de la MG ou d'autres maladies auto-immunes

    AplicaciĂłn y manejo de nuevas tecnologĂ­as aplicadas al campo de la investigaciĂłn en ĂĄreas relacionadas a la BioquĂ­mica

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    ProducciĂłn de cepas genĂ©ticamente modificadas de Saccharomyces cerevisiae.CONACYT – Consejo Nacional de Ciencia y TecnologĂ­aPROCIENCI

    Approche de thérapie cellulaire de la Myasthénie utilisant les cellules souches mésenchymateuses conditionnées

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    Inflammatoires telles que l'interfĂ©ron-Îł (IFN-Îł), qui peuvent altĂ©rer la physiologie et l'immunogĂ©nicitĂ© cellulaires. Notre Ă©quipe a dĂ©veloppĂ© une approche alternative consistant Ă  co-cultiver les CSM avec des cellules mononuclĂ©Ă©es du sang pĂ©riphĂ©rique (PBMC), et a montrĂ© que l’injection de cellules conditionnĂ©es de qualitĂ© recherche induit des amĂ©liorations cliniques dans un modĂšle murin humanisĂ© (NSG-MG).Ici, dans une perspective clinique, nous avons d’abord validĂ© l’utilisation de CSM de qualitĂ© clinique. Puis nous avons caractĂ©risĂ© l'expression gĂ©nique et le profil phĂ©notypique en comparant cellules non stimulĂ©es (CSMr), conditionnĂ©es (CSMc) ou stimulĂ©es par l’IFN-Îł (CSMÎł), et dĂ©duit leurs signatures spĂ©cifiques. Nous avons Ă©tudiĂ© leurs capacitĂ©s fonctionnelles in vitro et in vivo, et identifiĂ©, dans leurs sĂ©crĂ©tomes, des molĂ©cules potentiellement responsables du conditionnement et de l’immunomodulation. L'Ă©tude RNAseq a montrĂ© que les conditionnements par PBMC et IFN-Îł dĂ©rĂ©gulaient l'expression de 244 gĂšnes et 2089 gĂšnes, respectivement, par rapport au profil des CSMr. Les CSMc surexprimaient CD26, CD273, CCL11, TNIP1 et TNIP3, et sous-exprimaient CILP et LGALS1. Les CSMÎł surexprimaient IDO-1, TGF-ÎČ1, CXCL9, CXCL10, et des molĂ©cules d’HLA ou associĂ©es, comme attendu. Les principales voies de signalisation liĂ©es au CSMc comprenaient le remodelage de la matrice extracellulaire, la signalisation par des interleukines et l'immunosuppression, tandis que les voies de la rĂ©ponse IFN-Îł, la signalisation JAK-STAT et la rĂ©ponse inflammatoire Ă©taient associĂ©es aux CSMÎł. Les signatures gĂ©nĂ©tiques pour chaque traitement ont Ă©tĂ© validĂ©es par qPCR. Des diffĂ©rences phĂ©notypiques ont Ă©tĂ© observĂ©es entre CSMc, CSMÎł et CSMr. La signature de CSMc incluait une augmentation de CD54, CD273 et CD49a, sans modulation des HLA. Au contraire, l'expression de CD317, CD54 et HLA Ă©tait augmentĂ©e en CSMÎł. Les profils de regroupements Ă©tudiĂ©s par cytomĂ©trie de masse ont rĂ©vĂ©lĂ© 10 mĂ©taclusters. Les CSMr et les CSMc avaient des profils proches, Ă  l'exception d'un cluster caractĂ©risĂ© par une forte empreinte immunomodulatrice, tandis que les CSMÎł ont montrĂ© un profil complĂštement diffĂ©rent. Sur le plan fonctionnel le milieu conditionnĂ© (MC) des CSMc avait des capacitĂ©s immunosuppressives in vitro plus puissantes sur la prolifĂ©ration des cellules T que le MC des CSMr et CSMÎł, et augmentait plus efficacement le pourcentage de Tregs. In vivo, les CSMc ont rĂ©duit de maniĂšre significative le score clinique des souris NSG-MG par rapport aux souris non traitĂ©es, dĂšs la deuxiĂšme semaine post-injection. Enfin, l'analyse protĂ©omique des MC produits par les PBMC seules, les CSMr seules et leurs cocultures a identifiĂ© 22 molĂ©cules potentiellement impliquĂ©es dans le conditionnement cellulaire, tandis que l’analyse du MC produit par les CSMc a identifiĂ© 44 molĂ©cules potentiellement impliquĂ©es dans l’immunomodulation. Ces rĂ©sultats permettent de proposer des mĂ©canismes d'action du conditionnement par les PBMC, et suggĂšrent l'utilisation des CSMc ou de leur MC pour rĂ©aliser une immunomodulation dans le cadre de la MG ou d'autres maladies auto-immunes.Myasthenia gravis (MG) is a rare autoimmune disease mediated by pathogenic antibodies targeting neuromuscular endplate molecules, mainly the acetylcholine receptor, and characterized by immune deregulation and chronic cell activation. The impaired neuromuscular transmission leads to muscular weakness and invalidating fatigability, and MG crisis can be life-threatening. The treatments are associated with serious side effects, mandating the research of innovative therapeutic solutions. Mesenchymal Stem Cells (MSC) are multipotent progenitor cells possessing broad immunoregulatory capacities, and acting via cell-cell contacts, exosomes production and secretion of soluble mediators. To boost their immunosuppressive capacities, MSCs can be licensed by high doses of pro-inflammatory cytokines such as interferon-Îł (IFN-Îł), which however may impact MSC fitness and immunogenicity. Our team developed an alternative approach, in which MSC are cocultured with peripheral blood mononuclear cells (PBMC), thus becoming conditioned MSC. The transfer of research grade (RG) cMSC improved the clinical outcomes in a humanized MG mouse model. In a clinical perspective, RG MSC were first replaced by clinical grade MSC, and ideally, the use of PBMC should be replaced by a molecular cocktail. Here, we characterized thoroughly gene expression, phenotypic profile, and secretome changes induced by PBMC conditioning (cMSC), when compared to non-stimulated (rMSC) and IFN-Îł stimulated (ÎłMSC) cells. We studied the functional capacities of these cells in vitro and in vivo. Additionally, we identified molecules produced during cell coculture that may be responsible of MSC conditioning. RNAseq study showed that compared to rMSC gene expression profile, conditioning by PBMC deregulated the expression of 244 genes. Compared to rMSC and ÎłMSC, the signature of cMSC included upregulation of CD26, CD273, CCL11, TNIP1 and TNIP3, and downregulation of CILP and LGALS1. ÎłMSC deregulated 2089 genes, harboring a classical signature consisting in up-regulation of IDO-1, TGF-b1, CXCL9, CXCL10, HLA and HLA-associated molecules. Main pathways related to cMSC were extracellular matrix remodeling, signaling by interleukins and immunosuppression, while IFN-Îł response, JAK-STAT signaling and inflammatory response were associated with MSC. Gene signatures for each treatment where confirmed by qPCR. cMSC and ÎłMSC also presented phenotypic differences when compared to rMSC. Signatures of cMSC included increased CD54, CD273 and CD49a expression, without HLA modulation. At variance, IFN-Îł activation increased expression of CD317, CD54 and HLA molecules. General phenotypic profile studied by mass cytometry revealed 10 different metaclusters; rMSC and cMSC had close profiles, sharing most of the metaclusters except for one that was characterized by a strong immunomodulatory imprint. ÎłMSC showed a completely different phenotypic profile. Regarding functional capacities, in vitro, conditioned medium (CM) produced by cMSC had higher immunosuppressive capacities on T cell proliferation and induced higher percentage of Tregs when compared to rMSC and ÎłMSC CM. The analysis of cMSC secretome revealed 44 molecules that were significantly upregulated by cellular conditioning. In our NSG-MG mouse model, cMSC reduced significantly the clinical score of mice when compared to untreated ones, 2 weeks after injection till end-point of the experiment. Finally, proteomic analysis of soluble factors secreted by PBMC alone, MSC alone and both cells in coculture allowed the identification of 22 molecules that are potentially implicated in cellular conditioning. These results provide clues for defining the mechanisms of action of conditioning by PBMC, and suggest the use of cMSC or their CM to operate immunomodulation in the context of MG, or other auto-immune diseases

    Les cellules CAR-T. Des nouvelles armes dans la lutte contre la fibrose musculaire ?

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    La reprogrammation de cellules T en CART cells peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e in vivo, et permet la destruction sĂ©lective de cellules responsables de la fibrose dans un modĂšle d'insuffisance cardiaque chez la souris

    Les cellules CAR-T. Des nouvelles armes dans la lutte contre la fibrose musculaire ?

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    La reprogrammation de cellules T en CART cells peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e in vivo, et permet la destruction sĂ©lective de cellules responsables de la fibrose dans un modĂšle d'insuffisance cardiaque chez la souris

    Évidence prĂ©clinique de l’effet thĂ©rapeutique de l’efgartigimod dans un modĂšle de myasthĂ©nie anti-MuSK

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    International audienceL’injection d’efgartigimod dans un modĂšle murin expĂ©rimental de myasthĂ©nie (anti-MuSK) permet une rĂ©duction importante du taux d’autoanticorps circulants avec comme corollaire une amĂ©lioration des signes cliniques et une augmentation des per formances physiques chez les souris traitĂ©es par rap port aux souris non-traitĂ©es [1].La Myasthenia Gravis (myasthĂ©nie, MG) est une maladie neuromusculaire auto-immune liĂ©e Ă  une rĂ©action immunitaire aberrante dirigĂ©e contre des constituants de la jonction neuromusculaire. Cette attaque est mĂ©diĂ©e par des auto-anticorps (Ac) ciblant des rĂ©cepteurs post-synaptiques : le rĂ©cepteur de l’acĂ©- tylcholine (AchR) en premier lieu, le rĂ©cepteur tyro- sine-kinase spĂ©cifique du muscle (MuSK), la lipopro tein-related protein 4 (LRP4), ou l’agrine. Ce processus diminue l’efficacitĂ© de la dĂ©polarisation mus culaire, ce qui se traduit par une faiblesse musculaire fluctuante et une fatigabilitĂ©. Les patients atteints de MG avec Ac anti-MuSK (appelĂ©e aussi MuSK-MG, soit environ 5% des cas de MG) prĂ©sentent souvent des signes respiratoires. La sĂ©vĂ©ritĂ© de la maladie est d’ail leurs liĂ©e au taux d’Ac circulants. Un modĂšle animal de MuSK-MG a pu ĂȘtre obtenu par transfert passif des Ac de patients Ă  des souris immunodĂ©ficientes, une MG se dĂ©veloppant chez elles en quelques jours.La diminution du titre des Ac circulants pathogĂšnes est l’une des stratĂ©gies thĂ©rapeutiques mises au point dans la MG. Les sĂ©ances de plasmaphĂ©rĂšse lors d’une poussĂ©e de la maladie (crise myasthĂ©- nique) permettent de l’obtenir. Une autre approche innovante, cette fois-ci sous la forme d’une immu nothĂ©rapie vise Ă  augmenter le catabolisme naturel de ces Ac. Ainsi, le rĂ©cepteur nĂ©onatal Fc (FcRn) rĂ©gule le catabolisme des immunoglobulines de type G (IgG) en diminuant leur dĂ©gradation lysosomale. L’utilisation d’antagonistes de ce FcRn empĂȘche le recyclage des IgGs et favorise leur dĂ©gradation. Dans le contexte de la MG, ceci favoriserait la clai rance des IgG pathogĂšnes et rĂ©duirait leur effet dĂ©lĂ© tĂšre au niveau clinique. L’efgartigimod (ou ARGX- 113) est le fragment Fc d’un anticorps monoclonal de type IgG1 humain amputĂ© du domaine variable (Fab). Ce fragment Fc a Ă©tĂ© modifiĂ© pour assurer une liaison de forte affinitĂ© aux FcRn, en particulier dans un environnement lysosomal acide.Dans cette Ă©tude, les souris ont reçu des Ac de patients Musk-MG d’abord quotidiennement, puis une combinaison d’Ac et d’efgartigimod versus pla cebo, pendant les onze jours suivants. Alors que les souris non traitĂ©es ou traitĂ©es par placebo ont vu leur Ă©tat clinique se dĂ©grader, les souris traitĂ©es par efgartigimod ont montrĂ© des signes d’amĂ©lioration. Sur le plan humoral, une rĂ©duction d’environ 80% du taux d’Ac humain anti-MuSK circulants a Ă©tĂ© observĂ©e. Sur le plan gĂ©nĂ©ral, l’efgartigimod empĂȘche la perte progressive de poids habituelle ment observĂ©e chez les souris malades. Au niveau fonctionnel, l’efgartigimod Ă©vite la perte de force dĂ©tectĂ©e aux tests d’agrippement. Il rĂ©duit aussi la perte de force musculaire et la fatigabilitĂ©. En Ă©lec trophysiologie, on observe un dĂ©crĂ©ment moindre lors de la stimulation nerveuse rĂ©pĂ©titive. En revanche, aucune diffĂ©rence n’a Ă©tĂ© notĂ©e entre les deux groupes concernant les aspects ultrastructu- raux de la jonction neuromusculaire. Ces rĂ©sultats soulignent le potentiel thĂ©rapeutique intĂ©ressant de cette nouvelle molĂ©cule dans cette forme spĂ©cifique de M

    Les exosomes, des messagers intercellulaires naturels aux mécanismes polyvalents pour le traitement des myopathies?

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    International audienceDans la souris mdx, l’injection d’exosomes permet d’amĂ©liorer les phĂ©notypes pathologiques musculaires, cardiaques et squelettiques, et ce grĂące Ă  plusieurs mĂ©canismes non exclusifs. Les exosomes, qui font partie des vĂ©sicules extracellulaires, mesurent une centaine de nanomĂštres et sont produits par de trĂšs nombreux types cellulaires. Leurs marqueurs de surface et leurs contenus sont variables en fonction des cellules productrices et des conditions environnementales. LibĂ©rĂ©s par exocytose, les exosomes sont ensuite internalisĂ©s par endocytose ou fusion membranaire. Ils prĂ©sentent une action plĂ©iotropique et jouent un rĂŽle primordial de messagers intercellulaires en conditions normales et pathologiques. Dans la souris mdx, l’absence de dystrophine entraĂźne une perte de l’intĂ©gritĂ© membranaire, un dĂ©sĂ©quilibre de l’homĂ©ostasie, une dĂ©gĂ©nĂ©rescence progressive et une inflammation musculaire, le tout se traduisant par une baisse de force, une fatigabilitĂ©, et le dĂ©veloppement d’une insuffisance cardiaque.Dans une premiĂšre Ă©tude [1], l’injection intrapĂ©ritonĂ©ale d’exosomes produits Ă  partir de cellules souches mĂ©senchymateuses humaines et murines, de cellules dendritiques immortalisĂ©es murines, de myotubes murins, ou d’extraits de sĂ©rum murin, permet de limiter l’afflux de calcium intracellulaire, de diminuer l’activation de protĂ©ases, et de stabiliser les complexes existants de protĂ©ines associĂ©es Ă  la dystrophine (sarcoglycans, dystroglycans). En restaurant partiellement la myo-architecture et l’intĂ©gritĂ© membranaire des cellules musculaires squelettiques des souris mdx, les exosomes bloquent l’influx de marqueurs exogĂšnes (tel le colorant bleu Evans) et la fuite de protĂ©ines endogĂšnes (comme les CPK et la LDH). Leur activitĂ© immunomodulatrice diminue l’infiltration leucocytaire et l’inflammation, et rĂ©duit l’expansion ultĂ©rieure de la fibrose. Ces effets sur des cibles multiples se traduisent par une augmentation de la force et de l’endurance des souris.Dans une autre Ă©tude sur le mĂȘme sujet [2], une injection intraveineuse unique d’exosomes produits par des cellules dĂ©rivĂ©es de progĂ©niteurs cardiaques (cardiosphĂšres) amĂ©liore les fonctions musculaires cardiaques et squelettiques des souris mdx. Les exosomes font rĂ©gresser les lĂ©sions cardiaques, augmentent la fraction d’éjection myocardique, amĂ©liorant la capacitĂ© maximale d’exercice et diminuant la fibrose myocardique. Ils stimulent la rĂ©gĂ©nĂ©ration musculaire squelettique, augmentent la prolifĂ©ration des cellules satellites, diminuent les rĂ©ponses inflammatoires, et augmentent in fine la force isomĂ©trique des muscles squelettiques. Les bĂ©nĂ©fices sont liĂ©s aux modifications transcriptomiques exercĂ©es par les micro-ARN (miR) contenus dans les exosomes, en particulier miR148a, ainsi qu’aux mĂ©canismes d’immunomodulation. Les exosomes sont aussi efficaces que les cellules productrices elles-mĂȘmes et constituent probablement leur principal mĂ©canisme d’action

    Mesenchymal Stromal Cells (MSC) : phenotypical and functional characterizations as tools for immunomodulation in Myasthenia Gravis

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    International audienceSeveral autoimmune diseases are mediated by antibodies produced after deregulations of the immune system and directed against self antigens. Myasthenia Gravis (MG) is a rare disease in which pathogenicity is due to autoantibodies directed against the neuromuscular endplate. MG is not really cured, corticosteroids and azathioprin are commonly used, however they trigger severe side-effects, mandating the setup of novel therapies. Mesenchymal Stromal/Stem Cells (MSC) are multipotent progenitor cells that can be isolated from various human tissues and can modulate the immune system via soluble mediators and cell-cell contacts. Our team has recently validated a new animal model of MG, in which we demonstrated that the transfer of MSC conditioned by peripheral blood mononucleated cells (PBMC) improved the clinical status of the animals (Sudres et al., JCI Insight 2017). To develop this immunomodulating approach in clinical perspective, we compared the phenotypes of research-grade (RG) and clinical-grade (CG) MSC testing a series of 60 antibodies (Ab) directed against surface antigens by flow cytometry. We evaluated the variations introduced by different conditioning treatments (activation by gamma-interferon, cross-stimulation by PBMC or monocytes). Markers involved in immunomodulation (recognition, activation, function of complement, co-stimulation, immune checkpoints) were increased or decreased depending on treatment. Adhesion molecules and receptors were also differentially modified (integrins, selectins, cell-cell adhesion molecules, growth factor receptors, tetraspanins). These results suggest that the conditioning regimens act through different pathways. From this panel, we derived a second one of 31 Ab allowing simultaneous labeling of MSC at single cell level by mass cytometry (CyTOF). We defined MSC clusters which were modulated upon activation. In parallel, we evaluated the functional activity of resting or conditioned CG MSC through a cell proliferation assay, and through the quantification by ELISA of secreted immunomodulating products. The conditioning regimens differentially modulated the secretion of Prostaglandin E2 and TGFbeta1, and inhibited PBMC proliferation. This work unveiled phenotypic and functional markers of MSC along with their modulations according to different treatments, and will contribute to validate a cell therapy product for immunomodulation purposes
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