La démobilisation étudiante au Mexique : le double visage de la répression (juillet-décembre 1968)

Cet article est consacré à l’analyse de la mobilisation et démobilisation dans le cas du mouvement étudiant de 1968 dans la ville de Mexico. En partant d’un rappel du contexte où s’enracine la lutte et en suivant les échanges de coups entre protagonistes durant les sept mois du conflit, il s’intéresse au rôle de la répression dans le processus de mobilisation et démobilisation. En étudiant, d’une part, la dynamique interne du mouvement en lien avec la configuration sociopolitique qui la rend possible ou la limite et, d’autre part, des témoignages d’activistes afin de cerner la perception des coûts et des risques de la mobilisation, cet article souligne que le poids de la répression dans le cycle de protestation prend sens quand la répression est liée aux risques de la participation et à sa dimension émotionnelle dans une configuration spécifique.This article analyses the process of mobilization and demobilization in the case of the 1968 student movement in Mexico City. It begins with a reminder of the context in which the struggle is rooted, and goes on analyzing the fight between protagonists during seven months of conflict; it focuses on the role of repression in the process of mobilization and demobilization. By studying, on the one hand, the internal dynamics of the movement in relation to the socio-political configuration making possible or limiting this same dynamics, and, on the other, testimonies of activists to identify the perception of the mobilization’s costs and risks, this article highlights that the weight of repression in the protest cycle makes sense if linked to the costs and risks of participation and to the emotional dimension of repression in a specific configuration

La démobilisation étudiante au Mexique : le double visage de la répression (juillet-décembre 1968)

Cet article est consacré à l’analyse de la mobilisation et démobilisation dans le cas du mouvement étudiant de 1968 dans la ville de Mexico. En partant d’un rappel du contexte où s’enracine la lutte et en suivant les échanges de coups entre protagonistes durant les sept mois du conflit, il s’intéresse au rôle de la répression dans le processus de mobilisation et démobilisation. En étudiant, d’une part, la dynamique interne du mouvement en lien avec la configuration sociopolitique qui la rend possible ou la limite et, d’autre part, des témoignages d’activistes afin de cerner la perception des coûts et des risques de la mobilisation, cet article souligne que le poids de la répression dans le cycle de protestation prend sens quand la répression est liée aux risques de la participation et à sa dimension émotionnelle dans une configuration spécifique.This article analyses the process of mobilization and demobilization in the case of the 1968 student movement in Mexico City. It begins with a reminder of the context in which the struggle is rooted, and goes on analyzing the fight between protagonists during seven months of conflict; it focuses on the role of repression in the process of mobilization and demobilization. By studying, on the one hand, the internal dynamics of the movement in relation to the socio-political configuration making possible or limiting this same dynamics, and, on the other, testimonies of activists to identify the perception of the mobilization’s costs and risks, this article highlights that the weight of repression in the protest cycle makes sense if linked to the costs and risks of participation and to the emotional dimension of repression in a specific configuration

La politisation d’une épidémie : les mécanismes de construction d’une cause

This text is a commentary on Dennis Altman’s paper “AIDS: the Politicization of an Epidemic”. Published in 1984, Altman’s article shows the political dimension of the epidemic and its impact on homosexuality, and points out how it transforms both the gay movement and the gay identity. It recalls the dilemma of homosexual commitment to the fight against AIDS and its effects on the construction of the public issue. In addition, we stress that Altman provides an analytical model to capture the back-and-forth motion between organizational changes and issue transformation in specific contexts

La politisation d’une épidémie : les mécanismes de construction d’une cause

This text is a commentary on Dennis Altman’s paper “AIDS: the Politicization of an Epidemic”. Published in 1984, Altman’s article shows the political dimension of the epidemic and its impact on homosexuality, and points out how it transforms both the gay movement and the gay identity. It recalls the dilemma of homosexual commitment to the fight against AIDS and its effects on the construction of the public issue. In addition, we stress that Altman provides an analytical model to capture the back-and-forth motion between organizational changes and issue transformation in specific contexts

Constitution, Diversification and Normalisation of a Health Problem: Organising the Fight against AIDS in Switzerland (1984-2005)

The article traces the formation, diversification and normalization of the AIDS cause in Switzerland. Particular emphasis is placed on interactions between the medical field, public authorities and associative space, the latter being understood as the place where individual and collective actors compete to define the cause. The authors argue that the major phases in the structuring of the struggle, the pace of state intervention and the creation of a multi-organizational field, can only be understood if one adopts a 'configurational perspective' attentive to the manner in which, in a given context and under the effect of particular constraints, key actors strategically interact and contribute to transforming their environment and their chances of reaching their goals. This approach takes into account the changing socio-biological characteristics of those who have committed themselves to the cause. In turn, internal movement divisions about how to respond to the epidemic as well as the changing perceptions of the disease have modified the opportunities for commitment, encouraging certain individual kinds of people and excluding others

Homosexualités masculines en Suisse. De l'invisibilité aux mobilisations.

Ce livre décrit l'évolution des lois suisses qui ont traité de l'homosexualité. Il présente surtout, enrichie d'interviews, une histoire des associations qui ont réuni, dans une faible proportion il est vrai, les hommes qui se trouvaient concernés. L'action de ces pionniers fut capitale, mais ils partageaient avec les autorités un souci d'invisibilité. L'opinion publique réprouvait un comportement qu'elle considérait comme une anomalie ou un vice, que les législateurs réprimèrent avec modération, alors que l'Allemagne des années 1930 se déchaînait. Dans la seconde moitié du 20e siècle, avec la montée des mouvements de libération, vint le temps des militances de rue et du coming out. Les esprits s'ouvraient peu à peu quand explosa le SIDA. Ses victimes furent nombreuses. Le fléau bouleversa les milieux homosexuels. Les autorités décidèrent alors de s'allier résolument à leurs groupements afin de généraliser des actions préventives. En retraçant l'évolution des mobilisations, ce livre montre comment les luttes ont contribué à l'avancée des droits des homosexuels en Suisse au 20e siècle