51 research outputs found

    Enseigner avec des classes hétérogènes en EPS

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    National audienceLes hétérogénéités en éducation physique relèvent de deux types de variables prépondérantes : les niveaux d'habiletés, les orientations de genre . Pour ces dernières les sociologues expliquent les formes de scolarisation différentielle des filles et des garçons en mettant en avant deux explications majeures : les effets du curriculum caché qui ne prendrait pas en considération les rapports sexués aux savoirs, et l'inégalité des interactions professeurs - élèves selon les sexes. Les garçons sont décrits comme dominant l'espace de la classe ce qui expliquerait qu'ils bénéficient de davantage d'attention de leur professeur. L'approche didactique, en s'intéressant aux apprentissages différentiels des élèves en EPS (plus particulièrement dans ce chapitre ceux liés au genre) prolonge et nuance ces analyses. Elle met en évidence des phénomènes ténus et complexes à l'origine de certaines inégalités de traitement. En même temps, elle souligne combien professeurs et élèves dans leur diversité réussissent à créer des conditions d'étude permettant la réussite de beaucoup. Dans la dynamique interactive la manière dont les élèves s'engagent dans l'étude est en partie le résultat de phénomènes différentiels impliquant conjointement le professeur, les élèves et les savoirs en jeu dans les tâches proposées. Les hétérogénéités qui en résultent relèvent de l'effet combiné de multiples facteurs : le niveau d'habileté (sur un continuum forts - faibles), le genre (sur un continuum féminin vs masculin), la nature des attentes professorales en lien avec le type de tâche proposée et le type de savoir valorisé. Le contrat didactique différentiel est un outil théorique permettant d'expliquer les modes de construction des hétérogénéités scolaires in situ. Les phénomènes différenciateurs sont inéluctables. Ils peuvent avoir pour conséquences certaines cristallisations à l'origine des difficultés ou échecs de certaines filles et certains élèves faibles. Ainsi, le professeur au fil des interactions doit être attentif à maintenir la double valence des tâches permettant aux élèves, selon leur orientation de genre ou leur niveau d'habiletés de tirer parti des milieux didactiques qui leur sont proposés

    Éditorial

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    Ce troisième numéro spécial de la revue eJRIEPS est consacré aux actes de la 11ème Biennale de l’Association pour la recherche sur l’intervention en sport qui s’est tenue à Lille du 19-21 juin 2018. Le colloque intitulé « L'intervention dans les pratiques physiques, sportives et artistiques : Responsabilités et Stratégies des acteurs » s’est centré sur l’analyse de l’intervention en sport et en éducation physique. Les activités physiques, sportives, et artistiques apparaissent souvent comme u..

    Éditorial

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    Cette nouvelle année 2021 débute avec quatre contributions originales qui viennent enrichir la production scientifique dans le champ de l’intervention en éducation physique et en sport. Dans un article intitulé Choisir une carrière professionnelle d’enseignant en éducation physique : analyse des motivations et des préconceptions du métier, Madisson Bodart et Dimitri Cauchie s’intéressent aux divergences de perceptions et de sentiments de compétence qui peuvent exister chez de futurs enseignan..

    Représentations du volley-ball scolaire et genre des élèves : pertinence de l’inventaire des rôles de sexe de Bem ?

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    L’objet de cet article est de discuter la pertinence de l’« Inventaire des rôles de sexe de Bem » dans sa version courte traduite par Fontayne, Sarrazin et Famose en tant qu’outil méthodologique. Dans le cadre d’une enquête en lycées agricoles nous avons étudié les liens entre trois variables : sexe, genre (établi par l’IRSB) et représentations du volley-ball scolaire (à partir d’association de mots et de réponses à un différenciateur sémantique inspiré d’Osgood). Les résultats mettent en évidence que seule la variable sexe contribue significativement aux modalités représentationnelles des élèves. Les modalités de la variable genre (féminin, masculin, androgyne et non différencié, construites par l’IRSB) ne semblent avoir que très peu de liens sauf pour quelques rares modalités de réponse avec les représentations. Ces résultats, au premier abord paradoxaux sont discutés dans une perspective de réflexion théorique et méthodologique autour de la « mesure du genre » dans les recherches en éducation.The aim of this paper is to discuss the relevance of the BSRI French version test in research on gender in Physical Education. A survey based on students’ representations of volley-ball was carried on in lycées agricoles. The relations between the three variables sex, gender (constructed through the BSRI) and the representations of volley-ball (expressed through a word association and a semantic differentiation test) were analyzed. Results show that the sex variable is the only one wich contributes to the representational dimensions. Gender roles (masculinity, feminity, androgyny, and non-differentiated as constructed by the BSRI) has little influence on the structure of the representations. This paradox with regard to the literature is discussed. Theoritical and methodological considerations regarding the concept of “gender” and its measurement are addressed.Das Thema dieses Artikels ist, die Relevanz des Inventars der Geschlechtsrollen von Bem (IRSB, Bem, 1974) in seiner kurzen, von Fontayne, Sarrazin und Famose übersetzten Fassung (2000) als methodologisches Werkzeug in Frage zu stellen. Im Rahmen einer Untersuchung in Landwirtschaftsschulen haben wir die Zusammenhänge zwischen drei Variablen erforscht: Geschlecht, Taxon (von der IRSB definiert) und Vorstellungen des Volleyballs in der Schule (auf der Basis von Wortassoziationen und Antworten auf einen semantischen Unterscheider im Osgoodschen Sinne). Die Ergebnisse zeigen deutlich, dass nur die Variable Geschlecht die Vorstellungsmodalitäten der Schüler erheblich beeinflusst. Die Modalitäten der Variable Taxon (weiblich, männlich, Zwitter und undifferenziert, nach der IRSB) scheinen, nur wenige Beziehungen mit den Vorstellungen aufzuweisen, außer für einige seltene Antwortsmodalitäten. Diese beim ersten Anblick paradoxen Ergebnisse werden in einer Perspektive der theoretischen und methodologischen Überlegung um die „Taxenmessung“in den Forschungsarbeiten in der Erziehung besprochen.El objeto de este artículo es discutir la pertinencia del Inventario de los Papeles de Género de Bem (IRSB, Bem, 1974) en su versión corta traducida por Fontayne, Sarrazin, y Famose (2000) como instrumento metodológico. En el marco de una encuesta en institutos agrícolas hemos estudiado las relaciones entre tres variables : sexo, género (establecido por el IRSB) y representaciones del voleibol escolar (a partir de asociación de palabras y respuestas a un diferenciador semántico inspirado de Osgood). Los resultados evidencian que sólo la variable sexo contribuye de manera significativa a las modalidades representacionales de los alumnos. Las modalidades de la variable género (femenino, masculino, andrógino y no diferenciado, construidas por el IRSB) no parecen tener más que muy pocas relaciones excepto para algunas escasas modalidades de respuesta con las representaciones. Estos resultados, a primera vista paradójicos, se discuten en una perspectiva de reflexión teórica y metodológica en torno a la « medida del género » en las investigaciones en educación

    Éditorial

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    Les propositions de manuscrits sont à envoyer à : ejrieps[at]orange.fr Toute l’équipe du comité d’édition se joint à moi pour remercier tout particulièrement notre chère collègue Marie-Paule Poggi pour tout le travail accompli en tant qu’éditrice scientifique principale de la revue eJRIEPS depuis 2010. Son implication et son dynamisme sans faille ont largement contribué au rayonnement de cette revue sur les plans national et international. Après Jean-Francis Gréhaigne, fondateur de cette revu..

    Dynamique différentielle des interactions didactiques et co-construction de la différence des sexes en Education Physique et Sportive. Le cas de l’attaque en volley-ball en lycées agricoles.

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    Rooted on a sociological and psychosociological review of literature about gender inequalities within the school system, the aims of the thesis is to identify the social construction of gender in Physical Education (PE) from a didactic approach. Social research in sport has shown that PE contributes to reinforce and legitimate significant gender inequalities. Girls and boys develop different attitudes, perceptions, competencies, skills and knowledge about PE content. The aim of the part 1 is to investigate student’s attitude and perceptions of volleyball as a school subject. The research methodology is a survey (n=507), carried out in high schools (11th grade – 16-17 years old), to investigate the student’s attitudes and perceptions of PE, game sports and more specifically volleyball… We investigate student’s attitudes and perceptions (as social representations) through word association and a semantic differentiation testes and their gendered orientations. Research purposes (part 2) are to describe, understand and explain the pedagogical practices of teaching and learning specific contents with regard to gender, in order to identify the conditions and the constraints which are to be taken account to provide gender equity in PE. The method was to observe classroom interactions using the methodology of “Joint Action in Didactic”, which purpose is to understand the “didactic contract” between teachers and students by observing it in practice and through the relations between teachers, learners and the content really taught. The result of the whole study concludes that gendered knowledge is co-constructed in situations. We suggests that student’s willingness to engage constructively with the institutional imperatives of the school and the individual’s gender position together, permit us to render an account of learning and teaching in PE.La thèse s’intéresse à la dynamique des apprentissages scolaires en EPS et plus particulièrement en volley-ball selon le genre des élèves. Les données psychosociologiques et didactiques mettent en évidence l’influence des représentations couplées avec les identités de genre sur le type de dispositions sociales des élèves. La question de recherche fondamentale est d’observer en quoi et comment les dispositions sociales (ici, la position de genre) se transforment ou non en dispositions scolaires. Pour analyser cette question, deux concept centraux sont mobilisés : les concepts de représentations (sociales et fonctionnelles) tels qu’utilisés en didactique, et le concept de contrat didactique différentiel. Les données proviennent d’administration de questionnaires ; puis dans une seconde étape d’observations ethnographiques et d’enregistrements vidéo et audio, couplés avec des entretiens menés avec les enseignant/e/s et les élèves à, propos de situations d’attaque en volley-ball. Les résultats caractérisent finement les conditions dans lesquelles filles et garçons tirent profit ou non des apprentissages scolaires qui leur sont proposés en EPS. Il existe une intrication entre les positions de genre, les représentations et l’entrée dans le contrat didactique et son évolution différentielle au cours du processus d’apprentissage

    : Differentiated Dynamic of the Didactical Interactions: contribution of the “gender position” concept

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    Les recherches menées dans des perspectives proches de la didactique ont mis en évidence des différences de traitement selon les sexes en EPS. Nous tentons de comprendre en situation, quels sont les processus à l'origine de ces constats. Nous considérons que les dimensions sexuées des dispositions influencent la façon dont chaque élève, fille ou garçon, interagit avec les situations didactiques proposées par leur professeur. Nous nous interrogeons sur la façon dont se co-construisent et évoluent les conduites différentielles des filles et des garçons d'orientation de genre différente lors des interactions didactiques (à propos du savoir en jeu) et de repérer la dynamique qui structure l'ensemble. Nous avons comparé 2 systèmes didactiques différents du point de vue des praxéologies disciplinaires et didactiques mobilisées par le professeur. Nous avons proposé à 2 enseignants de lycées différents les 2 même tâches « expérimentales » concernant la construction de l'attaque en volley-ball, dont le but était d'intégrer l'alternative d'attaque en fonction du rapport de force, c'est à dire selon une double composante (attaque placée ou en puissance). L'intérêt des dispositifs proposés aux élèves est d'offrir plusieurs modalités de réalisation de la tâche, rendant possible un engagement différencié des élèves selon leur rapport sexué au savoir. Nous avons effectué une triangulation entre les données d'entretiens (enseignants et élèves) et les données d'observation (enregistrement audio et vidéo) ainsi que des notes au vol. Nous avons observé la mise en place et l'évolution des 2 tâches par chacun des enseignants pendant 3 séances en relation avec les conduites de 16 élèves, filles et garçons, s'inscrivant dans le processus didactique conjoint selon des "positions de genre" contrastées. Ces modes d'inscription ont des répercussions contrastées qui permettent d'expliquer la variabilité des trajectoires d'apprentissage des élèves. L'analyse montre que le mode d'inscription dans le contrat didactique différentiel et la position de genre activée en contexte sont deux indicateurs prédictifs de la trajectoire d'apprentissage des filles et des garçons. C'est la combinaison des « attitudes scolaires » et des « positions de genre » des élèves, telles qu'actualisées en contexte interactif et inscrites dans une dynamique évolutive, qui est susceptible de rendre compte des phénomènes observés. Amade-Escot, C. (2005). Interactions didactiques et difficultés d'apprentissage des filles et des garçons en EPS. In L. Talbot (Ed.), Pratiques d'enseignement et difficultés d'apprentissage (pp.61-74). Ramonville Ste Agne : Erès. Leutenegger, F., (2005) L'observation en classe ordinaire de mathématiques. In M-H. Salin, P. Clanché & B. Sarrazy (Eds), Sur la théorie des situations didactiques (pp 297-306). La Pensée Sauvage Editions : Grenoble. Sensevy, G., & Mercier, A. (2007). Agir ensemble : Eléments de théorisation de l'action conjointe du professeur et des élèves. Rennes: PUR Verscheure, I., Amade-Escot, C. (2007). The social construction of gender in physical education as the result of the differentiated didactic contract. Physical Education and Sport Pedagogy, volume 12 (3), p.245-27

    Modalités de direction d'étude et apprentissage de l'attaque en volley-ball : quels effets de genre ?

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    Différents travaux montrent que les dimensions sexuées influencent la façon dont chaque élève, fille ou garçon, interagit avec les situations didactiques proposées par leur professeur. Nos recherches ont confirmé les effets de l'action didactique conjointe des enseignants et des élèves sur la dynamique différentielle de construction des ''positions de genre'' en éducation physique. Dans le cadre de cet article, nous nous interrogeons sur le rôle de la direction d'étude dans la co-construction du savoir attaquer en volley-ball. Nous tentons d'en décrire ses effets en termes d'acquisitions différentielles selon le genre des élèves. Nous avons observé et comparé deux systèmes didactiques différents du point de vue du type d'enseignement mis en oeuvre par le professeur. Les résultats montrent que l'intentionnalité didactique du professeur joue un rôle important dans les processus différentiels à l'oeuvre. Les dynamiques mises en évidence soulignent la nécessité d'un enseignement des sports collectifs s'attachant explicitement aux dimensions à la fois techniques et tactiques du jeu si l'on souhaite une plus grande équité dans les acquisitions des filles et des garçons

    Effets de l’action didactique conjointe des professeurs et des élèves sur la construction différentielle des « positions de genre » en badminton

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    Introduction Dans le cadre de cet ouvrage sur les analyses didactiques de la construction des différences d’accès aux savoirs, nous nous intéressons plus particulièrement à la question des inégalités filles – garçons en EPS. Nous souhaitons distinguer, dans ce travail, ce qui relève de déterminations du système didactique, c’est-à-dire le fait que l’enseignant.e s’appuie sur certain.es élèves (en difficulté ou non en difficulté) pour faire avancer le savoir ou pour faire émerger des obstacles..
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