166 research outputs found

    Chaire européenne

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    Enseignement – L’Europe des images Cours Selon une Ă©tymologie purement grecque, « EurĂŽpÚ » (Εᜐρ᜜πη) proviendrait de deux mots grecs : eurĂœs et áč“ps. Le premier, eurĂœs, signifie soit « large, qui s’étend en largeur », soit « vaste, qui s’étend au loin » ; le second, áč“ps, signifie soit « regarder en face », soit « Ɠil ». EurĂŽpĂš, « [celle qui a] de grands yeux », devint un prĂ©nom fĂ©minin, donnĂ© Ă  plusieurs personnages mythologiques grecs, et notamment Ă  la belle fille d’AgĂ©nor, enlevĂ©e par Zeus d..

    La «Véronique» de Zurbarån

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    Francisco de ZurbarĂĄn (1598-1964) a peint environ 10 Ɠuvres reprĂ©sentant la Sainte Face dans le cadre de la formule spĂ©ciale du "vera icon" appelĂ©e « VĂ©ronique », qui reprĂ©sente le visage imprimĂ© du Christ sur un voile. Le thĂšme Ă©tait trĂšs en vogue dans l’art des XVIe et XVIIe siĂšcles, mais trois caractĂ©ristiques diffĂ©rencient les « VĂ©roniques » de ZurbarĂĄn de celles d’autres artistes : la prĂ©sentation du visage du Christ en trois quarts, son image diffuse et le rĂ©alisme accentuĂ© du voile. Comment peut-on comprendre ces innovations ? La lacune de sources rend la rĂ©ponse difficile. Il est nĂ©anmoins possible de rĂ©soudre la question en unissant les rĂ©sultats d’une recherche historique Ă  ceux d’une analyse hermĂ©neutique de l’image

    Affordance to Kill: Sound Agency and Auditory Experiences of a Norwegian Terrorist and American Soldiers in Iraq and Afghanistan

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    During the wars in Iraq and Afghanistan, some American soldiers commonly listened to music in order to “motivate” themselves before action. Previous studies have shown that their most frequent choices to this effect pertained to two genres: “gangsta” rap and heavy metal. At another extreme of armed violence, Norwegian terrorist Anders Behring Breivik reported listening to a selection of tunes in the preparation of his 2011 massacre and possibly also during its perpetration. His musical choices sounded radically different from metal and rap. Yet, all of these styles of music had previously been associated with graphic violence throughout popular movies and video games. This paper asks how each type of music “worked” in motivating its listener for armed confrontation. The comparison requires going beyond the fact that mainstream media interact with common imaginaries of violence. The hypothesis here is that the differences between the terrorist’s and the soldier’s playlists reflect deeper contrasts in their engagements with the opponent. This case study of musical “motivation” leads to a broader discussion of the interplay between the agency of the listener, as opposed to the agency which he or she sometimes locates in the music itself.Durant les guerres en Irak et Afghanistan, certains soldats Ă©tats-uniens Ă©coutaient rĂ©guliĂšrement de la musique pour « se motiver » avant de partir en mission. Les Ă©tudes existantes montrent que leurs choix s’orientaient principalement vers deux genres : le « gangsta » rap et le heavy metal. À un autre extrĂȘme de la violence armĂ©e, le terroriste norvĂ©gien Anders Behring Breivik affirmait avoir frĂ©quemment Ă©coutĂ© de la musique pour prĂ©parer son massacre de 2011. Ses choix musicaux Ă©taient radicalement diffĂ©rents de ceux des soldats Ă©tats-uniens. NĂ©anmoins, ses musiques comme celles des soldats avaient Ă©tĂ© frĂ©quemment associĂ©es Ă  des scĂšnes de violence dans l’industrie des films et des jeux vidĂ©o. Cet article interroge la maniĂšre dont ces musiques purent s’avĂ©rer « fonctionnelles » pour motiver leurs auditeurs en vue de la confrontation. La comparaison proposĂ©e requiert de dĂ©passer le constat que les mĂ©dias grand public interagissent avec les imaginaires individuels de la violence. L’hypothĂšse envisagĂ©e ici est que les diffĂ©rences entre les choix musicaux du terroriste et ceux des soldats reflĂštent un contraste plus profond dans leurs maniĂšres d’envisager la confrontation. Les cas de « motivation » ici Ă©tudiĂ©s conduisent aussi Ă  une discussion plus large de la qualitĂ© d’agent dont certains auditeurs investissent certaines des musiques qu’ils Ă©coutent

    Pensée motivique et piÚges à pensée

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    RĂ©sumĂ©Cet article porte sur les techniques de captation et fascination employĂ©es dans plusieurs artisanats de la rĂ©gion moldave (Roumanie). Il compare trois types d’objets relevant de mĂ©dias diffĂ©rents : les Ɠufs peints Ă©changĂ©s lors des fĂȘtes pascales, les tissus rĂ©alisĂ©s sur les mĂ©tiers Ă  la tire, et les mĂ©lodies jouĂ©es par les fanfares de musiciens professionnels. MalgrĂ© leurs modes d’existence diffĂ©rents, ces objets relĂšvent de techniques de crĂ©ation communes, notamment en ce qu’ils s’appuient sur des procĂ©dĂ©s de composition par motifs Ă©troitement imbriquĂ©s. À sa maniĂšre, chacun dĂ©fie les capacitĂ©s d’analyse de ceux qui les perçoivent, et se prĂ©sente comme un « piĂšge Ă  pensĂ©e ». À partir d’une Ă©tude ethnographique de la production et des usages de ces trois types d’objets, l’article tente de cerner leur principe gĂ©nĂ©ral de fascination.To inquire into the techniques of attraction and fascination used in several crafts in the Moldavian region of Romania, three different types of objects are compared : the eggs painted and exchanged for Easter, the fabrics woven on draw-looms, and the melodies played by brass bands of professional musicians. Despite their different modes of existence, these objects share the same techniques of creation in that they are based on procedures for composing interlocking motifs. Each in its own way defies the perceiver’s ability to analyze them, and is seen as a « thought trap ». This ethnological study of the production and uses of these three types of objects tries to grasp the general principle that accounts for their power to fascinate

    1, Rue du DĂ©senchantement, nuit sans lune

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    En 1779 Goya acheta une maison dans la calle del Desengaño, dans le vieux centre de la capitale espagnole (fig. 1). C’est lĂ  que vingt ans plus tard, il se dĂ©cida Ă  mettre en vente, en rĂ©gie propre, la cĂ©lĂšbre sĂ©rie des Caprices, dans la droguerie qui se trouvait au rez-de-chaussĂ©e de sa propre maison. La vente fut prĂ©cĂ©dĂ©e par une annonce publiĂ©e dans le Diario de Madrid oĂč le nom de la rue et le numĂ©ro de la maison sont spĂ©cifiĂ©s clairement (fig. 2). Fig. 1 Espinosa de los Monteros, Plan..

    Les « voleurs intelligents »

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    Cet article explore les conceptions Ă©thiques sous-tendant la pratique des musiciens professionnels tsiganes en Europe de l’Est, et plus particuliĂšrement en Roumanie. Se prĂ©sentant comme « fabricants d’émotion », les musiciens attribuent frĂ©quemment leur succĂšs Ă©conomique Ă  des valeurs comme la « ruse » ou la « malice ». Un bon musicien devrait ĂȘtre un « voleur intelligent », dans ses interactions avec les autres musiciens mais aussi avec les mĂ©lodies elles-mĂȘmes. Les virtuoses jouent avec des « ruses » et celles-ci peuvent faire l’objet de « vols » entre musiciens.Ceux qui emploient le vocabulaire du vol ne condamnent pourtant pas ce comportement, et distinguent le vol des idĂ©es musicales de celui des biens matĂ©riels. Bien que les musiciens soient professionnels et considĂšrent la musique comme une activitĂ© commerciale, ils ne sont guĂšre convaincus par l’utilitĂ© d’un systĂšme de copyright ou de « propriĂ©tĂ© intellectuelle ». Que signifie alors « voler » des ruses si personne ne les possĂšde ? Comment cette habiletĂ© est-elle mise en rapport avec la crĂ©ativité ? Quel est le modĂšle Ă©conomique et moral de ces musiciens ? Comment interagit-il avec la notion de copyright ?This article explores the ethical ideas that underpin the practice of professional Gypsy musicians in Eastern Europe and, more particularly, in Romania. These musicians present themselves as “creators of emotion” and frequently attribute their economic success to such values as “trickery” or “guile”. A good musician should be an “intelligent thief”, both in his interactions with his peers and with the melodies themselves. Virtuosi play with “trickery” and these tricks can also be “stolen” by other musicians.People who use this vocabulary of theft do not condemn it, but distinguish between the theft of musical ideas and that of material possessions. Although they are professional musicians who consider their music to be a commercial undertaking, they remain sceptical as to usefulness of copyright or “intellectual property rights”. What then does it mean to “steal” tricks if they belong to nobody? How is this thief’s dexterity related to ideas of creativity? What sort of economic and moral models do these musicians hold to? And how does it relate to notions of copyright
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