Transnational

This entry explores the different usages of the term 'transnational' and its spin offs since the late 19th century.Cette entrée explore les usages du terme 'transnational' et de sa famille sémantique depuis la fin du 19e siècle

Introduction. Global City, Take 2: A View from Urban History

This introduction takes stock of the disjuncture between several seams of urban studies and historical research. Scholars who paid attention to global cities and the internationalization ofmunicipal government have focused on the recent decades. Their position was based on the view that cities became irrelevant with the rise of the nation state, and only recently returned as independent actors. It suggests ways to reckon with the 'transnational municipal moment' in its different forms since the mid 19th century. From then onwards, not only cities were increasingly part of a transnational municipalization trend, but they also actively exchanged know hows and policies through study tours, conferences or correspondence. To account for continuity and changes in these activities, this piece suggests to consider the circulatory regimes that have shaped and oriented these connections among and about municipal urban governments.Ce chapitre introductif revient sur le désintérêt mutuel entre historiens de l'urbain, spécialistes des global cities et chercheurs sur l'internationalisation des gouvernements municipaux. Du côté des historiens, ce n'est que récemment que l'intérêt s'est porté vers les approches en termes d'histoire globale, transnationale ou croisée. De l'autre côté, les sociologues et politistes du temps présent considéraient que ce n'était que récemment que les gouvernements municipaux urbains redevenaient des acteurs sur la scène internationale, après une longue éclipse qui commencerait avec la construction des états-nations. Or, ce moment même de municipalisation du monde est marqué par des circulations entre espaces nationaux. Et d'autre part, c'est sur la longue durée que se sont développés des relations intermunicipales où savoir faire, politiques municipales et catégories d'actions s'échangeaient par le biais de revues, congrès et associations. Il s'agit enfin de suggérer une méthodologie pour retrouver les structures et les desseins qui présidèrent à l'orientation et à la définition de ces circulations et connexions entre municipalités

Epilogue: à l'assaut de l'espace transnational de l'urbain ou la piste des mobilités

National audiencewhen one attempts to follow the buzzing experts whose trajectories are depicted in this journal issue, anxiety creeps in a their trajectories blurs chronological, geographical as well as professional or functional limits. A solution would be to accept those uncertainties, and to integrate them in the due process of research.Then, it would be possible to study the circulatory spaces and regimes that have shaped the interchange of know hows, organizational methods, financial or symbolic capital which suggest the coming of age of a transnational urban sphere duringt he 19th and 20th centuryà suivre les experts nomades présentés dans ce numéro, on peut s'inquiéter des brouillages que leur étude génère: brouillage des limites chronologiques, géographiques, professionnelles, fonctionnelles. Mais si l'on accepte que pour les suivre il faille intégrer ces brouillages à la démarche de recherche, alors on peut dessiner une étude des espaces et des régimes de circulation qui permet de rendre compte de certains phénomènes d'échange (de savoir faire techniques, de méthodes d'organisation, de financements, de capitaux symboliques) qui suggèrent l'existence d'un espace transnational de l'urbain dont le déploiement se lit dans la longue durée des 19° et 20° siècle

The ILO as organizer : shaping the transnational housing scene in the 1920s

version originale présentée au colloque The ILO: Past, Present, Future, Bruxelles, Octobre 2007. une version profondément remaniée est en cours pour publication éventuelleBecause of its idiosyncratic conception, constitution and operation, the history of the International Labour Office offers stimulating vistas on the relationship between intergovernmental organisations and international non-governmental organizations. After an overview of the International Labour Organisation structural propinquity with such groups, this paper explore the field of housing. Here, during the 1920s and 1930s, the Office mingled with those groups (International Housing Congress, International Federation of Housing and Town planning, International Union of cities, International Housing Association) to support its attempts to develop policy recommandations about housing, and shaped their very existence and operation.Cette contribution explore l'histoire de la tentative du Bureau International du Travail pour étendre ses activités sur le terrain du logement dans les années 1920-1930. Il s'attache plus particulièrement à reconstituer la manière dont le Bureau a tenté de soutenir, susciter et organiser le travail de différentes associations (Congrès de l'Habitation, Fédération Internationale de l'Habitation et de l'Aménagement des Villes; Union Internationale des Villes, Association Internationale de l'Habitation

Les entrepreneurs du local. Actions érudites à Lyon sous la IIIe République

Les activités des érudits des 19° et 20° siècles méritent-ils une attention qui prenne d'autres tours que ceux du ton protecteur et dédaigneux de l'historien professionnel ? La réponse est aisée. La masse d'informations contenues dans les travaux amassés par les sociétés savantes est une ressource précieuse pour les historiens d'aujourd'hui, et la surprise que cela provoque parfois rappelle à chacun les limites du jugement d'essence sur l'érudition. Certes, la qualité des travaux des érudits locaux de tout poil n'a pas toujours été à la hauteur de leur passion pour l'histoire. Mais, et peut-être surtout, la manière dont s'est construite la recherche universitaire en France a entre autres produit un principe de classement qui place en bas de l'échelle les travaux menés sur le local par des amateurs (c'est-à-dire des non-universitaires) . Plus sans doute à cause de nouvelles problématiques que par volonté de maîtriser ces principes de classement des sujets et des auteurs, désormais intériorisés par la corporation, l'érudition locale a récemment retrouvé grâce aux yeux des historiens.Je crois en effet que le travail sur et dans le local peut fonctionner comme une mise en exploitation d'une sorte de capital qu'on pourrait appeler territorial ou géographique, capital qui est susceptible de générer tout un ensemble d'intérêts sans que son exploitation soit soluble dans une explication cynique des comportements. En d'autres termes, l'entreprise de connaissance est aussi une entreprise de reconnaissance, de soi et par les autres. Mais ce qui permet cette mise en oeuvre est inscrit dans des structures qui dépassent le simple état actuel de la société locale. S'il est aujourd'hui possible de se réclamer de la localité pour assurer de la qualité de son travail de recherche, s'il est envisageable de consacrer temps et efforts à des publications dont on attend une rémunération tout autant affective et symbolique que matérielle, c'est que le travail de connaissance du local est valorisé et susceptible d'assurer de tels profits. Il faudrait bien sûr s'interroger sur les manières dont cette valorisation initiale est intériorisée par les individus ou inscrites dans les collectifs, à travers l'éducation domestique et scolaire et par la reproduction de catégories de jugement. Mon interrogation consistera ici à envisager la manière dont s'est historiquement institutionnalisée cette sphère du local à Lyon, et de montrer comment des individus et des groupes qu'on pourrait qualifier d'entrepreneurs du local ont travaillé à définir concomitamment cette sphère du local et leur statut d'élites de cette sphère

Au Service du plan : hommes et structures de l'urbanisme municipal à Lyon au 20° siècle

Du plan, cet élément incontournable de l'histoire de l'Urbanisme, je me bornerai ici à préciser les conditions d'élaboration. Qui commande le plan ? Comment sont recrutés les hommes de l'art ? Comment s'organisent les services qui travaillent à l'élaboration du plan ? Il me semble que Lyon se prête à ces questions en raison même de la longue absence d'un plan approuvé et déclaré d'utilité publique. En effet, ce n'est qu'avec le Plan d'Occupation des Sols, dans les années 1970, qu'un document est approuvé au terme de toute la procédure administrative requise. Cela ne signifie pas que des documents n'aient pas été produits, suivis ou même appliqués. C'est autour de ces plans, documents auxquels on travaille en vue de l'application d'une loi ou d'un règlement, que je développerai ce portrait collectif des hommes et des services du plan, de 1912 au début des années 1960. Honnêtement, c'est à vrai dire une esquisse, puisque la recherche que je mène sur ces questions en est encore à ses débuts, et qu'il faut du temps pour reconstituer des contextes, des fonctionnements, des trajectoires

Tel Mickey Mouse jouant au tennis... Note de recherche : Charles S.Ascher et l'internationalisation de la public administration

version originelle du texte publié fortement abrégéInternational audienceCet article traite du travail transnational mené entre les années 1930 et les années 1960 par divers protagonistes de public administration états-unienne ( entendue ici comme discipline, pratique, théorie et communauté professionnelle). Ce travail quotidien se développe entre organismes intergouvernementaux, associations internationales et sociétés professionnelles états-uniennes. On propose ici de contribuer à l'historicisation des phénomènes et processus d'internationalisation en passant par les pratiques qui les définissent, les fondent et les supportent. L'activité et les caractéristiques de Charles Ascher, personnage central de cet article, le posent en démiurge et praticien consommé de ces processus. Ce "traducteur de l'universel" et ses compères opèrent dans un "système international de la public administration" s'inscrit en effet dans un projet universaliste et universalisant, qui postule l'existence de phénomènes identifiables comme relevant de l'activité d'administration et susceptibles d'être appréhendés d'une semblable manière scientifique quel que soit leur contexte

‘Borderline Work: ILO Explorations onto the Housing Scene until 1940'

The ILO is especially interesting because of the clear desire of the director and staff of its international secretariat to escape what they perceived as the straightjacket of their constitution: what we have at hand is a test tube where the agency of an international organization can be observed as it tried to establish its authority over contested grounds. The case of housing, a borderline theme that did not make it to the mainstream of ILO policy, will be examined from this point of view. After a narrative of the failed attempt to bring housing firmly within the ILO province, the chapter excoriates some of the strategies of the Office leadership as they tried, very proactively, to muster support and to enrol knowledge and public opinion. One of the salient aspects of this strategy, the interaction of the Office with international associations will be put in perspective in the last section, for its relevance to current relationships between intergovernmental organisations and international nongovernmental organisations.à partir de l'analyse de la tentative manquée de faire du logement une des terrains d'action de l'Organisation Internationale du Travail, ce chapitre explore les différentes manières dont le Bureau International du Travail a travaillé à étendre les limites de son mandat et de son territoire. Pour cette organisation bien spéciale, et à souveraineté faible, le recours à l'opinion publique et à la rationalité scientifique furent des outils essentiels. cela donna lieu à une stratégie originale de mobilisation ou de création d'associations internationales destinées à fournir données, études et appui à la tentative d'élargissement des compétences de l'OIT vers le logement des ouvriers

De la pioche des démolisseurs au patrimoine lyonnais : le Vieux Lyon au 19° siècle

International audienceCe texte s'interroge sur la manière dont un morceau de Lyon situé sur la rive droite de la Saône et actuellment connu sous le nom de "Vieux Lyon" est venu à être considéré comme un élément de valeur appartenant à la communauté des habitants de Lyon. Certes, ce processus s'est joué pour une bonne part dans les années 1960 avec la création du secteur sauvegardé. Mais les conditions qui ont rendu possible cet investissement immobilier et culturel de notre siècle doivent être cherchées entre la décennie 1830 et le début du XX° siècle, lorsque les représentations sociales ayant cours sur le quartier se modifient pour en faire d'un lieu déchu un lieu digne. Ville oubliée au milieu du XIX° siècle, le "Vieux Lyon" des années 1870-1900 est pour certains Lyonnais le "Vrai Lyon". L'histoire et la physionomie contemporaine des lieux, de leur bâti, de leur population, de leur utilisation, ont été retravaillés par tout un ensemble de discours et de pratiques qui les présentent comme quartier-coeur, quartier-berceau, quartier-âme de la ville

La Ville et la ville: les hommes et les organismes municipaux de l'aménagement urbain XIX°-XX° siècles

le texte est aussi accessible sur le site de la revue, http://www.u-paris10.fr/60678699/0/fiche___pagelibre/http://www.u-paris10.fr/60678699/0/fiche___pagelibre/International audienceLes éléments qui composent cet article constituent les premiers acquis d'un travail commencé récemment sur l'histoire sociale de l'aménagement urbain et de ses acteurs. Ou, plus exactement, les premiers acquis de ce travail sur le terrain de la connaissance des services municipaux ayant trait à l'aménagement urbain. Qu'il s'agisse de s'interroger sur les réalisations, les positions théoriques, la définition progressive d'une discipline et d'un corps professionnel ou les structures institutionnelles, le travail autour des services municipaux de voirie et des hommes qui les composent est un lieu de passage utile. Ces services sont à la fois outils, enjeux et lieux de définition de l'urbanisme français aux débuts du XX° siècle.Dans l'état actuel de l'histoire urbaine française, ces services sont assez peu connus, et c'est là l'une des carences qui cantonne l'histoire de l'urbanisme à une collection de biographies ou de monographies d'écoles. A partir d'un travail effectué sur 6 villes de la région Rhône-Alpes, je vais tenter de donner quelques éléments systématiques sur l'histoire des services municipaux voués à l'aménagement de la ville, à savoir les services de l'architecture et de la voirie, en suggérant leur utilité pour une histoire des pensées et des actions sur la ville. Après des considérations générales sur les structures de ces services et leur évolution, on suivra plus particulièrement leur personnel dirigeant terminer sur le rôle de ces services dans la maîtrise de l'urbain. L'ensemble de ces considérations vaut pour un large 19° siècle qui peut aller de la fin du 18° siècle jusqu'aux années 1950, avec une attention plus spéciale aux années 1880-1930