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    : Rapport de fouille programmée 2008-2010

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    La fouille du comptoir littoral protohistorique de Pech Maho, reprise en 2004, a fait l'objet de entre 2008 et 2010 d'un second programme triannuel. Les travaux entrepris durant cette période ont principalement porté sur les phases récentes du site, plus précisément sur les phases III (v. 325-225/200 av. n. ère) et IV (v. 200 av. n. ère), cette dernière ayant été définie à l'occasion du programme en cours. En effet, il est apparu que la destruction brutale du site intervenant dans le dernier quart du IIIe s. av. n. ère ne signifiait pas l'abandon du gisement, mais que lui succédait immédiatement une phase caractérisée par une série de manifestations à caractère rituel, qui culminent avec l'érection d'un bûcher funéraire (fouillé anciennement) ayant reçu simultanément les corps d'une quinzaine d'individus. Le triannuel 2008-2010 a été l'occasion de préciser les observations préliminaires réalisées entre 2005 et 2007, en confirmant définitivement le séquençage venant d'être évoqué. Ce dernier autorise une très large relecture des données de fouille anciennes, où bon nombre de documents naguère dépeints comme étant caractéristiques d'une " couche de guerre " (restes d'équidés, pièces d'armement...) doivent en réalité être replacés dans ce contexte rituel où se conjuguent sacrifices d'équidés, dépôt d'armes, de pièces de harnachement ou d'autres objets porteurs de sens, sans compter d'autres manifestations jusque là peu documentées. La présence de restes humains, dont certains semblent avoir reçu un traitement particulier, participe également de cette phase ; ici encore, une relecture des données de fouille anciennes est dorénavant possible, révélant le caractère tout à fait exceptionnel de cette phase. La fouille 2008-2010 a ainsi porté sur trois zones distinctes. La première (zone 77) a porté sur une portion de l'îlot I, accolé au rempart méridional, portion qui n'avait été que partiellement concernée par les recherches menées par J. Campardou puis Y. Solier dans les années 1960 et 1970. La fouille a révélé l'existence d'un vaste " dépotoir " à ciel ouvert d'au moins une centaine de mètres carrés au sol, mis en place postérieurement à la destruction du site. Aménagé au milieu des ruines ou des bâtiments désaffectés et délimité par endroits par des murs nouvellement construits, cet ensemble se matérialise par une imposante couche de cendres de plusieurs dizaines de centimètres d'épaisseur, renfermant un abondant mobilier (céramiques brisées, restes de faune, coquillages...), interprété comme étant les restes de repas collectifs. La présence d'un chenet en terre cuite ou encore d'une broche à rôtir est à mettre en rapport avec la préparation de ces repas (banquet ?), la quantité importante de cendres témoignant quant à elle de feux particulièrement nourris, peut-être étalés dans le temps. Ce qui prend la forme d'un véritable " autel de cendres " fait suite à des dépôts de restes d'équidés réalisés sur la portion de rue située en façade, et précède la mise en place du bûcher collectif évoqué en préambule. L'ensemble paraît s'inscrire dans une démarche cohérente, dont la signification précise nous échappe, mais qu'il serait vain de vouloir déconnecter de l'épisode violent qui intervient à Pech Maho durant les dernières années du IIIe s. av. n. ère. Une nouvelle zone de fouille (zone 78) a été ouverte en 2008 dans la partie nord-occidentale du plateau de Pech Maho. De ce côté, un nouvel îlot a été fouillé pour ainsi dire intégralement, révélant tout d'abord que l'état visible (IIIe s.) constituait non seulement la reprise d'un bâtiment antérieur de plan manifestement méditerranéen (type " maison à pastas "), mais se superposait également à un édifice monumental dont la chronologie remonte au moins au milieu du Ve s. av. n. ère, édifice indiqué par une série de quatre bases monolithiques ayant reçu des piliers en bois, implantées en bordure occidentale de la rue 7. Dans son état de la fin du IIIe s., ce bâtiment dont l'originalité réside en partie dans l'emploi quasi exclusif de la terre massive, comprend en réalité deux parties. La première semble moins correspondre à une simple maison qu'à une entité à vocation économique (en l'occurrence commerciale), associant un entrepôt (incendié au moment de la destruction des années 225-200), une pièce de vie et un espace plus difficile à caractériser (cour ?), accessible par un couloir ouvert au sud sur la rue 6. Accolé à l'ouest, décalé sur le plan topographique, deux pièces en enfilade accessibles au sud via un escalier " monumental " se caractérisent par la présence de foyers, dallages et bases maçonnées interprétées avec vraisemblance comme des supports de stèles. La présence de crânes humains exposés est en outre attestée, de même que le démantèlement systématique des éléments porteurs de sens, vraisemblablement intervenu au moment du pillage concomitant de l'acte violent marquant la fin de l'habitat stricto sensu. La phase post destruction est ici particulièrement bien attestée, notamment par la présence d'un important dépôt d'ossements d'équidés au niveau du couloir précédemment cité. Preuve supplémentaire qu'une partie du bâti était alors en élévation, ce dépôt tout à fait singulier qui comporte plusieurs séquences a également livré une amphore vinaire, de l'armement ainsi que des mors de chevaux ; enfin, il témoigne indirectement du caractère particulier que revêtait auparavant cet îlot, la concordance topographique entre ce type de vestige et des édifices particuliers (bâtiments ou espaces publics, fortification...) étant dorénavant confirmée à l'échelle du site. La dernière zone (zone 71) correspond à la fortification, et plus précisément aux abords de la porte principale. Après avoir procédé à une relecture fine des différents états du rempart, de la porte en elle-même et de la tour en quart de cercle qui la flanque côté Ouest, la fouille s'est concentrée sur les abords extérieurs de cette porte, au niveau des " défenses avancées " en partie dégagées par Y. Solier dans les années 1970. Il apparaît désormais que ces aménagements participent d'une réorganisation globale du système d'accès, intervenant à la charnière des IVe-IIIe s. av. n. ère, soit les débuts de la phase III. De puissants terrassements sont destinés à aménager une rampe d'accès E-O menant à la porte charretière, tandis qu'une passerelle correspond au sud à un accès piéton enjambant le nouveau fossé creusé à ce moment. L'ensemble participe d'une réorganisation complexe du système de défenses, et notamment des abords de la porte principale où sont manifestement mis en œuvre des principes poliorcétiques empruntés au registre hellénistique. La fouille a également permis de retrouver l'extrémité occidentale du système de fossé archaïque, jusque-là fort mal documenté. Or, bien qu'amputé par les réaménagements du IIIe s., ce système s'avère plus complexe que prévu. En effet, l'idée d'un fossé unique daté de la phase Ib (v. 540-510) doit dorénavant être abandonnée : deux ouvrages fossoyés se succèdent, en se recoupant partiellement, le premier étant contemporain du tout premier état de la fortification (phase Ia, v. 560-540). Un des apports les plus novateurs de la zone 71 est la mise en évidence, au niveau du fossé correspondant à l'état IIIe s. de la fortification, de dépôt

    Conclusion. Synthèse archéologique et analyses paléoenvironnementales

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    1. L’archéologie (P. E.) Par la nature de ses découvertes, la fouille de Villa Romana a permis d’apporter des données entièrement nouvelles sur l’environnement d’un quartier suburbain de Forum Iulii en fournissant un cadre naturel à des vestiges bâtis relativement denses. La position du littoral et son recul rapide ont fortement influé sur le développement de ce secteur et lui ont conféré une place de choix, en particulier durant les premiers temps de la colonisation. Ces travaux ont été égal..

    A New High-Throughput Tool to Screen Mosquito-Borne Viruses in Zika Virus Endemic/Epidemic Areas

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    International audienceMosquitoes are vectors of arboviruses affecting animal and human health. Arboviruses circulate primarily within an enzootic cycle and recurrent spillovers contribute to the emergence of human-adapted viruses able to initiate an urban cycle involving anthropophilic mosquitoes. The increasing volume of travel and trade offers multiple opportunities for arbovirus introduction in new regions. This scenario has been exemplified recently with the Zika pandemic. To incriminate a mosquito as vector of a pathogen, several criteria are required such as the detection of natural infections in mosquitoes. In this study, we used a high-throughput chip based on the BioMark™ Dynamic arrays system capable of detecting 64 arboviruses in a single experiment. A total of 17,958 mosquitoes collected in Zika-endemic/epidemic countries (Brazil, French Guiana, Guadeloupe, Suriname, Senegal, and Cambodia) were analyzed. Here we show that this new tool can detect endemic and epidemic viruses in different mosquito species in an epidemic context. Thus, this fast and low-cost method can be suggested as a novel epidemiological surveillance tool to identify circulating arboviruses

    Ville et campagne de Fréjus romaine

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    En 2006, une fouille d’archéologie préventive, désignée sous le nom de « Villa Romana », a été réalisée dans le quartier de Villeneuve à Fréjus. Durant l’Antiquité il s’agit d’une zone périurbaine située entre la ville de Forum Iulii et le débouché de l’Argens. Connu depuis longtemps en raison de la présence d’un édifice thermal toujours en élévation, le quartier a été fouillé à plusieurs occasions et est interprété comme étant l’emplacement du camp de la flotte, établi après la bataille d’Actium. Celui-ci se transforme progressivement durant le Ier siècle apr. J.-C. en quartier suburbain au fur et à mesure que se développe Forum Iulii. Le secteur fouillé se situe dans la partie sud du camp, bordée par la mer durant les premiers temps de l’Antiquité. La fouille a permis de révéler la présence d’une plage aménagée. Les terrains ont ensuite été rapidement gagnés sur la mer, en raison d’une avancée rapide du littoral, que des études récentes ont permis de bien connaitre à Fréjus. Des jardins y sont alors aménagés. A partir du IIe siècle, cet espace est transformé en zone agricole, et constitue l’illustration de l’exploitation de la campagne aux portes de Fréjus, et cela, jusqu’à la fin de l’Antiquité. S’ensuit une longue période d’abandon de plusieurs siècles, avant que l’espace ne soit à nouveau voué à l’agriculture et ce jusqu’à l’orée des années soixante. Depuis, le développement de la ville actuelle de Fréjus a de nouveau transformé ce quartier en zone urbaine. Cet ouvrage, publié quelques années seulement après la fouille, présente l’ensemble des études archéologiques et paléoenvironnementales, réalisées à l’occasion de cette opération, largement pluridisciplinaire. Elles fournissent un contexte environnemental nouveau pour ce quartier antique et permettent de redéfinir un paysage à partir d’analyses bioarchéologiques et paléoécologiques récentes. L’étude de l’ensemble des mobiliers archéologiques est également présentée, en suivant la chronologie et l’évolution de ce quartier à travers l’Antiquité et l’époque moderne

    Orthanc - Lightweight, Scriptable DICOM Server for Medical Image Management in Radiotherapy

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    High-quality radiotherapy (RT) treatment planning requires the combination of information arising from multiple medical imaging modalities. For this reason, RT implies the setup and the management of complex flows of images between the various modalities and software of the hospital. Even though biomedical images are most commonly stored and transferred using the DICOM standard, it remains hard to automatize and optimize these clinical flows that are very specific to each hospital. This stems from the fact that programming the DICOM network protocol requires both a high level of familiarity with the DICOM standard as well as substantial experience in computer programming. This motivates the introduction of the Orthanc software in the medical practice to improve the RT imaging workflow

    Environmental dew point and skin and lip weathering.

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    peer reviewedXerosis represents a physiological response of the stratum corneum (SC) to environmental threats. The influence of the environmental dew point (DP) is not fully understood. This parameter is the air temperature at which the relative humidity is maximum. This study aimed to assess the relationship between the environmental DP and the water-holding capacity of the skin and lower lip vermilion. For comparison, SC property was evaluated after occlusive application of cooled and uncooled hydrogel pads. Electrometric measurements using a dermal phase meter (DPM) device were performed on the back of the hands, the cheeks and the lower lip of 40 healthy menopausal women. Assessments were performed in the outdoor conditions during winter and spring. The same measurements were recorded after hydrogel pads, at room temperature or cooled to 4 degrees C, were placed for 15 min on the test sites. The environmental DP was recorded at each evaluation time. The SC water-holding capacity was discretely influenced by the DP. In the open-air environmental conditions, a positive linear relationship was found on the cheeks between the DP and DPM values. The relationship was weaker on the lips. Conversely, a consistent increase in DPM values was recorded immediately after removal of the cooled and uncooled hydrogel pads. The observations made in the open-air testing conditions are consistent with the predicted events following the Arrhenius law. By contrast, the combination of cooling and occlusion by the hydrogel pads is responsible for the reverse effect on the SC
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