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Another history of museums: from the discourse to the museum-piece
A histĂłria dos museus poderia se inspirar nos caminhos dos material studies e da antropologia para rever seus pontos de vista, e passar do ponto de vista da instituição para aquele dos objetos tradicionalmente qualificados como objetos de museu. A definição desses objetos evoca um certo nĂşmero de caracterĂsticas, sua qualidade, particularmente a qualidade histĂłrica e artĂstica, ou ainda patrimonial, a capacidade de suscitar "amigos" em torno deles, enfim, sua utilidade pĂşblica. Sob todos esses aspectos, propõe-se aqui uma sĂ©rie de caminhos de pesquisa que podem completar ou enriquecer a direção que normalmente se dá Ă histĂłria das instituições.The history of museums could get inspired on the procedures of material studies and of Anthropology in order to take a new stand and move away from the institutional approach and consider the approach of objects traditionally labelled as museum objects. The so-called "museum pieces" are supposed to have a number of characteristics, particularly some great historical and artistic qualities, sometimes an heritage quality, but above all the ability to make "friends" around the community or around the world. In all these respects, it is proposed here a number of research procedures that may supplement or enrich the directions usually assigned to the history of institutions.L'histoire des musĂ©es pourrait s'inspirer de la dĂ©marche des material studies et de l'anthropologie pour rĂ©viserson point de vue, et passer de celui de l'institution Ă celui des objets qualifiĂ©s traditionnellement d'objets de musĂ©e. Leur dĂ©finition Ă©voque uncertain nombre de traits, laqualitĂ©, en particulier historique et artistique, ou encore patrimoniale, lacapacitĂ© Ă susciterautour d'euxdes "amis", enfin l'utilitĂ© publique. Sous tous ces aspects, on propose ici une sĂ©rie de dĂ©marches de recherche susceptibles de complĂ©ter ou d'enrichir la conduite habituelle d'une histoire des Ă©tablissements
Le patrimoine immatériel en France entre renouveau muséographique et « territoire de projet »
La signature de la convention du Patrimoine culturel immatériel par la France en 2006, ouvre, aux yeux d’une large partie de la communauté de l’ethnologie française, une nouvelle période de l’histoire du patrimoine français. Pour certains, il s’agit d’une remise en cause radicale des valeurs traditionnelles du patrimoine français et des politiques publiques, dominées par le monopole de la haute culture, et spécifiquement des beaux-arts. Pour d’autres, il s’agit au moins d’un champ de possibles qui s’ouvre pour la discipline et sa reconnaissance. La mise en perspective historique de cette décision passe par un retour sur les conditions et les limites de l’institutionnalisation du patrimoine ethnologique au cours des « années patrimoine », soit la décennie 1980. Deux enjeux se dessinent au terme de ces vingt années. Un premier, muséologique et muséographique, découle directement de la crise persistante et toujours non résolue des collections d’objets ethnologiques, de leur exposition et de leur rapport à la science. Le second tient aux rapports entre des projets d’identité territoriale, ou « territoires de projet », dont le nombre va croissant depuis la loi de 1995 et surtout 1998-2000, dans le cadre de l’aménagement du territoire national et des multiples tentatives de redécoupage décentralisateur, et l’affirmation continue d’un patrimoine in situ, inscrit dans un espace dont il tire sa légitimité et qu’il légitime à son tour. Sous ces deux points de vue, l’immatériel pose un défi dont les institutions du Ministère de la Culture et les acteurs locaux sont en train de prendre la mesure.In the eyes of a large part of the French ethnologists community, France’s signing of the Intangible Cultural Heritage Convention in 2006 opened a new era in the history of its heritage. For some, it is a question of radically shaking loose the traditional values of French heritage and public policy, dominated by the monopoly of high culture and, specifically, fine arts. For others, it is at least a question of a field of opportunity opening up to the discipline and its recognition. Putting this decision in an historical perspective requires a return to the conditions and limitations of the institutionalisation of ethnological heritage over the course of the “heritage years” of the 1980s. Two issues merged at the end of this twenty year period. The first, museological and museographical, directly arises from the perpetual and unresolved crisis of how to collect items of ethnological interest, display them, or turn them into items for scientific inquiry. The second rests with the relationship between projects of regional identity — or “territory projects,” which have been growing in number since 1995, and certainly since 1998-2000, within the context of national area planning, and the multiple attempts at decentralised rezoning — and the continued affirmation of in situ heritage, located in a place from which it draws its legitimacy and which it in turn legitimates. From these two points of view, intangibility poses a challenge which the institutions of the Ministry of Culture and local actors are presently assessing
Hans Belting. Pour une anthropologie des images
Ce recueil un peu disparate s’interroge sur ce que pourrait être une science anthropologique des images, à rebours d’une histoire de l’art coupable de réification, et qui ne répond qu’à des préoccupations de classification, de datation et d’exposition. Le sous-titre original (Entwürfe für eine Bildwissenschaft), disparu, avait d’ailleurs l’ambition explicite de fonder un projet interdisciplinaire capable de réunir psychologie, anthropologie et analyse des media, et nourri de la théorie frança..
L’invention du patrimoine : les amis des objets, XIXe-XXe siècles
Dominique Poulot, professeur à l’Université Paris-I Un premier cycle de conférences a proposé un panorama des recherches multiples, issues de disciplines très diverses, qui se donnent depuis deux décennies environ le processus de patrimonialisation comme objet explicite d’enquête. Certaines des figures du phénomène sont bien repérées par l’historiographie : l’ouverture de musées publics au siècle des Lumières à partir ou à l’encontre des collections du Prince, l’adoption d’un régime de l’hist..
Le musee d’histoire de la France : une culture nationale en voie de disparition?
This essay investigates the transformations of the museums of history in the French public sphere during the nineteenth and twentieth centuries. It shows the different types of museums according to different dimensions of histories, such as the Annals of France Museum, the period-rooms of the romantic historiography, the museum laboratory and archive, the mass-media museum and the immersive museology of history. It also analyzes how academic history or popular history was translated into spatial forms in order to maintain its publicity within the informational public sphere. Finally, it tries to expose how the concreteness of memories and real traumatic experiences were sometimes appropriated in order to render the abstractions consecrated by history less nebulous.Cet article porte sur les transformations des musées d'histoire dans l'espace public français au cours des XIXème et XXème siècles. Il recense les différents types de musées accordés à divers types d'histoires, comme le musée des Annales de la France, le musée de period-room de l'historiographie romantique, le musée laboratoire et archive, le musée médiatique, la muséologie immersive. Il analyse comment l'histoire académique, ou l'histoire populaire, a été traduite en formes spatiales, pour assurer sa publicité dans la sphère publique de l'information. Il essaie de comprendre comment les mémoires concrètes, et les expériences traumatiques réelles, sont quelquefois appropriées pour rendre les abstractions consacrées par l'histoire moins irréelles.
Un exemple de communication politique : Pierre-Eugène Du Simitiere (1737-1784) et le dessin du Grand Sceau des États-Unis1
Pierre-Eugène Du Simitiere (1737-1784), né à Genève, s’établit à Philadelphie au cours des années 1770 où, protégé de Jefferson, il rassemble une collection encyclopédique de naturaliste, d’antiquaire, de numismate et d’artiste, ouverte en 1782 au public sous le titre de Musée Américain. Mais aujourd’hui sa participation à l’élaboration de la symbolique politique des États-Unis l’emporte sur ses activités en matière de patrimoine. Dans l’après-midi du 4 juillet 1776, le Congrès nomme un comité pour imaginer un sceau : on fait appel à Du Simetiere comme à un précieux connaisseur des normes héraldiques – autant, probablement, qu’à un artiste apprécié, par Jefferson et Adams, notamment. John Adams donne le récit le plus complet de l’élaboration du sceau dans une lettre à sa femme du 14 août 1776, tandis que les papiers de Jefferson conservent le dessin au crayon par Du Simetiere, largement adopté par le rapport du comité le 10 août 1776.L’épisode prouve combien le dessin d’un sceau est affaire de spécialistes autant, voire davantage, que de politiques, si brillants fussent-ils, car il doit satisfaire à un type de communication qui n’est pas si facile à (ré)inventer. Mais Du Simitiere a dû aussi trouver dans cette « commande » une occasion idéale. En fait, son dessin évoque autant sa culture cosmopolite d’Ancien Régime, et notamment ses intérêts héraldiques, que son adoption du nouveau continent : la précision des représentations d’armes et d’habits est caractéristique d’une démarche antiquaire appliquée à l’ethnographie des Américains Indiens. En cela, Du Simitiere a été beaucoup plus qu’un interprète habile à répondre à une commande : il a réellement su traduire un moment historique – même si la devise, E Pluribus Unum, a été remplacée lors de la guerre froide par la formule In God we trust. Avec les sceaux, Du Simetiere a sans doute réalisé son chef-d’œuvre, quand tous les autres aspects de son activité ont disparu : par là , il figure aujourd’hui parmi les pères fondateurs de l’identité politique et nationale américaine, presque au même rang que les plus illustres
Le musée dhistoire en France entre traditions nationales et soucis identitaires
Les musĂ©es dhistoire ont connu durant les dernières dĂ©cennies en France des mutations rapides, marquĂ©es par une sĂ©rie de constructions ou de rĂ©novations. Lhistoire de tels chantiers, intervenus plus tardivement par rapport aux autres types de musĂ©es, permet de sinterroger sur les rapports nouveaux tissĂ©s Ă ces occasions entre musĂ©es dhistoire et historiographie savante. On constate que le musĂ©e dhistoire, aujourdhui, est davantage un musĂ©e du prĂ©sent quun musĂ©e Ă©rudit au sens traditionnel du terme. Refusant la nostalgie, le musĂ©e idĂ©al doit Ă©laborer une nouvelle reprĂ©sentation du patrimoine conçue comme une dynamique inĂ©dite du « patrimoine » dans la sociĂ©tĂ©. Lenjeu est de refuser une marchandisation spectaculaire de lhistoire qui exclut lapproche critique et savante, tout en combattant lĂ©ventuelle disparition de la spĂ©cificitĂ© musĂ©ographique derrière le seul savoir historien, aux dĂ©pens des revendications de la mĂ©moire sociale. Dans ces conditions, le rapport du patrimoine et de lĂ©criture de lhistoire devient un enjeu central pour les musĂ©es dhistoire.The museums of history have known some spectacular changes in contemporary France for two decades. New buildings have been constructed, and a lot of old ones have been renovated. The study of some specific cases, for example the museums devoted to the history of World War II, or to the history of migrations, demonstrates how museology is nowadays far from the pure illustration of erudite knowledge. The ideal museum of french history is today a museum very concerned by the present state of affairs, the political agenda or the social agency. Its aims are linked to the consciousness of « heritage » in the contemporary society. One difficulty is not to becoming a commercial product, a kind of entertainment, or of « edutainment » for kids. The challenge is to play the role of a place of memory, or even to figure a tool for collective thinking about the new stakes of national identity.Os museus de histĂłria na França conheceram, durante as Ăşltimas dĂ©cadas, rápidas mudanças marcadas por uma sĂ©rie de construções ou reformas. A histĂłria desses canteiros de obra, que se deu mais tarde em comparação Ă s intervenções em outros tipos de museu, permite-nos questionar as novas relações tecidas, nessas ocasiões, entre os museus de histĂłria e a historiografia erudita. Constata-se que o museu de histĂłria Ă© hoje mais um museu do presente do que um museu erudito, no sentido tradicional do termo. Sem se prender Ă nostalgia, o museu ideal deve elaborar uma nova representação do ?patrimĂ´nio?, concebendo-o como uma dinâmica inĂ©dita dentro da sociedade. O desafio consiste em recusar uma ?mercantilização? espetacular da histĂłria que exclua a abordagem crĂtica e erudita, combatendo, ao mesmo tempo, o possĂvel desaparecimento da especificidade museográfica por trás do raro saber histĂłrico Ă custa das reivindicações da memĂłria social. Nessas condições, a relação entre o patrimĂ´nio e a historiografia torna-se o principal desafio para os museus de histĂłria
L’Objet de l’histoire de l’art
La leçon inaugurale de Roland Recht, en cinquante pages denses et élégantes, ponctuées de citations éclairantes, fournit sans nul doute la meilleure introduction à la discipline. L’auteur commence par brosser le panorama des historiens d’art du Collège de France, depuis Charles Blanc en 1878, avant de s’interroger sur leurs propos successifs. Il est ainsi conduit à décliner les diverses lectures de l’ornement, du style et de l’espace, qui vont de la thèse évolutionniste, liée au primat des sc..
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