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    Approche intégrative de la gestion des conflits homme-nature : le cas de l'ours brun en France

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    The conservation of controversial animal populations requires an understanding of the species’ ecology, but also an analysis of the human attitudes towards its presence. However, those two aspects are rarely studied together through a combination of environmental sciences and sociology. Here we study the brown bear (Ursus arctos) population residing in the Pyrenees mountains, analyzing both population dynamics and distribution, and the attitudes of Pyrenean people towards the species. We also ponder on the methods to use to combine these results in a socio-ecological approach. Our ecological models, which use monitoring data obtained through a crossborder partnership between France, Andorra and Spain, highlight an increase of population size and a reduction of its distribution between 2008 and 2014. If those conclusions do not seem to indicate a quick degradation of their conservation status, Pyrenean brown bears remain threatened by low numbers and high inbreeding in the population. A sociological study was performed in the municipalities where bear was or had been present between 2008 and 2013. We found spatial heterogeneity in the attitudes of Pyrenean people regarding bears, with significant variations depending on where they were born and where they currently live. We follow by discussing an approach that combines sociological and ecological results, with the goal of building a model that can be used as a tool for someone responsible for managing or solving the conflict; to do this, we analyze the methods available, their strengths and limits. We conclude on the importance of interdisciplinary approaches when managing controversies over wildlife conservation.La conservation des populations animales autour desquelles existe une controverse passe entre autres par une compréhension de l’écologie de l’espèce, mais également par une analyse des attitudes humaines vis-à-vis de sa présence. Cependant, ces deux aspects sont rarement mobilisés ensemble au sein de travaux combinant sciences de l’environnement et sociologie. Nous proposons ici une étude portant sur la population d’ours brun (Ursus arctos) résidant dans les Pyrénées, intégrant à la fois dynamique de la population et de sa distribution, et une analyse de l’attitude des Pyrénéens vis-à-vis des plantigrades. Nous conduisons également une réflexion sur les méthodes à employer afin d’intégrer ces résultats au sein d’une approche socio-écologique. Nos modèles écologiques, qui utilisent des données de suivi obtenues dans le cadre d’un partenariat transfrontalier entre France, Andorre et Espagne, mettent en évidence une augmentation des effectifs et une réduction de la distribution de la population entre 2008 et 2014. Si ces conclusions ne semblent pas aller dans le sens d’une dégradation rapide de leur état de conservation, les ours pyrénéens restent menacés du fait de leurs faibles effectifs et du fort taux de consanguinité au sein de la population. Notre enquête sociologique, réalisée dans les communes sur lesquelles l’ours est ou a été présent entre 2008 et 2013, a mis en évidence une hétérogénéité spatiale dans l’attitude des habitants des Pyrénées sur la question de l’ours, avec notamment des variations significatives en fonction de leurs lieux de naissance et de résidence. Nous discutons ensuite d’une approche intégrant résultats de sociologie et d’écologie avec le but de créer un modèle pouvant servir d’outil à un responsable chargé de la gestion ou de la résolution du conflit, en analysant les méthodes à notre disposition, leurs avantages et leurs limites. Nous concluons sur l’intérêt des approches pluridisciplinaire dans la gestion des controverses autour de la conservation de populations animales

    An integrative approach in the management of human-wildlife conflicts : the case of the French brown bear

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    La conservation des populations animales autour desquelles existe une controverse passe entre autres par une compréhension de l’écologie de l’espèce, mais également par une analyse des attitudes humaines vis-à-vis de sa présence. Cependant, ces deux aspects sont rarement mobilisés ensemble au sein de travaux combinant sciences de l’environnement et sociologie. Nous proposons ici une étude portant sur la population d’ours brun (Ursus arctos) résidant dans les Pyrénées, intégrant à la fois dynamique de la population et de sa distribution, et une analyse de l’attitude des Pyrénéens vis-à-vis des plantigrades. Nous conduisons également une réflexion sur les méthodes à employer afin d’intégrer ces résultats au sein d’une approche socio-écologique. Nos modèles écologiques, qui utilisent des données de suivi obtenues dans le cadre d’un partenariat transfrontalier entre France, Andorre et Espagne, mettent en évidence une augmentation des effectifs et une réduction de la distribution de la population entre 2008 et 2014. Si ces conclusions ne semblent pas aller dans le sens d’une dégradation rapide de leur état de conservation, les ours pyrénéens restent menacés du fait de leurs faibles effectifs et du fort taux de consanguinité au sein de la population. Notre enquête sociologique, réalisée dans les communes sur lesquelles l’ours est ou a été présent entre 2008 et 2013, a mis en évidence une hétérogénéité spatiale dans l’attitude des habitants des Pyrénées sur la question de l’ours, avec notamment des variations significatives en fonction de leurs lieux de naissance et de résidence. Nous discutons ensuite d’une approche intégrant résultats de sociologie et d’écologie avec le but de créer un modèle pouvant servir d’outil à un responsable chargé de la gestion ou de la résolution du conflit, en analysant les méthodes à notre disposition, leurs avantages et leurs limites. Nous concluons sur l’intérêt des approches pluridisciplinaire dans la gestion des controverses autour de la conservation de populations animales.The conservation of controversial animal populations requires an understanding of the species’ ecology, but also an analysis of the human attitudes towards its presence. However, those two aspects are rarely studied together through a combination of environmental sciences and sociology. Here we study the brown bear (Ursus arctos) population residing in the Pyrenees mountains, analyzing both population dynamics and distribution, and the attitudes of Pyrenean people towards the species. We also ponder on the methods to use to combine these results in a socio-ecological approach. Our ecological models, which use monitoring data obtained through a crossborder partnership between France, Andorra and Spain, highlight an increase of population size and a reduction of its distribution between 2008 and 2014. If those conclusions do not seem to indicate a quick degradation of their conservation status, Pyrenean brown bears remain threatened by low numbers and high inbreeding in the population. A sociological study was performed in the municipalities where bear was or had been present between 2008 and 2013. We found spatial heterogeneity in the attitudes of Pyrenean people regarding bears, with significant variations depending on where they were born and where they currently live. We follow by discussing an approach that combines sociological and ecological results, with the goal of building a model that can be used as a tool for someone responsible for managing or solving the conflict; to do this, we analyze the methods available, their strengths and limits. We conclude on the importance of interdisciplinary approaches when managing controversies over wildlife conservation

    Spatial variation in public attitudes towards brown bears in the French Pyrenees

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    International audienceHuman dimension is an important component of large carnivore management and conservation. Here, we focus on the human-wildlife conflict related to depredation of livestock by Pyrenean brown bears (Ursus arctos), despite the population being among the smallest in the world. Two reintroductions were performed in the past to ensure the survival of the population, yet its conservation status remains critical due to small size, heavy inbreeding and disagreements over its management. We investigated the often-neglected spatial variations in attitude towards predator presence to improve our understanding of the human dimensions surrounding this conflict. We used a questionnaire to assess the drivers explaining the attitude of the local human population (n = 577) of the Pyrenees towards bear presence. Our results show that spatial variables (place of birth and county of residence of the respondent) are strong predictors of attitude. The residents of two counties in particular (Haute-Garonne and Pyrénées-Atlantiques) displayed a positive attitude, while the residents of the Hautes-Pyrénées county had the most negative attitude. People born outside of the Pyrenees also showed a more positive inclination towards bear presence than people born and raised in France's southwestern mountain range. Both these results may imply a link between the history of local communities with predator presence and their current attitude. Accounting for small-scale spatial heterogeneity in social–ecological studies of human-wildlife conflicts will prove useful to get a more accurate mapping of attitudes and inform subsequent management decisions
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