14 research outputs found

    Contributions des savoirs locaux des piĂ©geurs dans la comprĂ©hension de l'occupation des habitats par le pĂ©kan et la martre d'AmĂ©rique en forĂȘt tempĂ©rĂ©e feuillue

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    Le pĂ©kan (Pekania pennanti) et la martre d’AmĂ©rique (Martes americana) sont deux espĂšces focales utilisĂ©es pour guider l’amĂ©nagement forestier durable qui vise notamment Ă  prĂ©server la biodiversitĂ©. Comme dans le reste de l’Est de l’AmĂ©rique du Nord, la rĂ©colte de pĂ©kans par le piĂ©geage au QuĂ©bec est globalement en hausse tandis que celle de martres est en baisse. Ces deux mustĂ©lidĂ©s partagent la mĂȘme niche Ă©cologique, mais par sa plus grande taille le pĂ©kan pourrait avoir un avantage compĂ©titif sur la martre lorsqu’ils sont sympatriques. Le pĂ©kan est toutefois limitĂ© dans ses dĂ©placements par un couvert de neige non compacte. L’objectif de cette thĂšse Ă©tait de comprendre les rĂŽles respectifs des conditions d’habitat, des conditions climatiques ainsi que de la compĂ©tition interspĂ©cifique pour expliquer l’augmentation du pĂ©kan et la diminution de la martre au QuĂ©bec. Nous avons utilisĂ© trois mĂ©thodes dont les Ă©chelles spatiales et temporelles Ă©taient complĂ©mentaires Le TĂ©miscamingue est l’une des rĂ©gions de la forĂȘt tempĂ©rĂ©e feuillue oĂč il se capture le plus de martres au QuĂ©bec. Cette rĂ©gion correspond aussi Ă  la limite nordique de l’aire de rĂ©partition du pĂ©kan. L’augmentation des captures de pĂ©kans des derniĂšres annĂ©es suggĂ©rait une augmentation des interactions entre les deux espĂšces qui pourrait expliquer la diminution des captures de martres. Des analyses de 41 entrevues semi-dirigĂ©es de piĂ©geurs autochtones et non autochtones ont permis d'Ă©laborer plusieurs hypothĂšses portant sur les effets des changements du couvert forestier et de la compaction du couvert de neige sur le piĂ©geage de ces deux espĂšces. Les piĂ©geurs ont soulignĂ© que la martre et le pĂ©kan ne sont pas exclusifs aux forĂȘts de conifĂšres, bien que la martre y soit plus Ă©troitement associĂ©e que le pĂ©kan. De plus, le pĂ©kan tire parti des environnements ouverts, y compris les systĂšmes agroforestiers. Par ailleurs, l’augmentation de la frĂ©quence des phĂ©nomĂšnes de gel-dĂ©gel qui entraĂźnent la formation d'une croĂ»te de glace Ă  la surface de la neige, liĂ©e aux changements climatiques, favorise les dĂ©placements du pĂ©kan qui Ă©tant plus lourd bĂ©nĂ©ficie d'une surface glacĂ©e. En outre, le pĂ©kan a Ă©tĂ© identifiĂ© comme un compĂ©titeur, voire mĂȘme un prĂ©dateur de la martre. Les savoirs locaux des piĂ©geurs pointent vers deux interprĂ©tations quant au pĂ©kan ; il est moins affectĂ© que la martre par l’amĂ©nagement forestier et il semble Ă©galement bĂ©nĂ©ficier du changement climatique pour Ă©tendre son aire de rĂ©partition. Une approche de sĂ©lection de modĂšles basĂ©e sur ces savoirs locaux a ensuite Ă©tĂ© utilisĂ©e pour Ă©valuer les impacts respectifs des changements d’habitat et des conditions climatiques sur les relations interspĂ©cifiques du pĂ©kan et de la martre Ă  long terme et Ă  plus grande Ă©chelle spatiale. Les rendements annuels de rĂ©colte de pĂ©kans et de martres (nombre de fourrures vendues /100 km2) dans 85 unitĂ©s de gestion des animaux Ă  fourrure du QuĂ©bec ont Ă©tĂ© analysĂ©s pour la pĂ©riode de piĂ©geage entre les saisons de 1984-1985 et 2014-2015. Les analyses rĂ©vĂšlent que le pĂ©kan bĂ©nĂ©ficie surtout d’un accroissement des superficies couvertes par des forĂȘts mixtes de plus de 12 m rĂ©sultant de dĂ©cennies de rĂ©colte forestiĂšre qui ont contribuĂ© Ă  augmenter la composante feuillue de la matrice forestiĂšre. La martre, quant Ă  elle, subit l’augmentation des pluies hivernales et printaniĂšres qui rĂ©duiraient sa capacitĂ© de thermorĂ©gulation et entraveraient ses mouvements en rĂ©duisant l'accĂšs aux zones subnivales par la crĂ©ation d’une croĂ»te de glace sur la neige. La baisse des rendements de captures de martre coĂŻncide Ă©galement avec l’augmentation des rendements de captures de pĂ©kan, suggĂ©rant une possible compĂ©tition interspĂ©cifique. Des donnĂ©es issues d’un rĂ©seau de 49 piĂšges photographiques dĂ©ployĂ© pendant deux automnes ont permis de documenter l’occupation de sites par les deux espĂšces dans la forĂȘt tempĂ©rĂ©e feuillue Ă  une plus fine Ă©chelle spatiale que celle des unitĂ©s de gestion des animaux Ă  fourrure. Des modĂšles d’occupation de sites multiespĂšces ont ensuite permis d’évaluer l’utilisation des habitats ainsi que l’influence du pĂ©kan sur la martre. Ces analyses montrent que l’occupation de sites par la martre n’est pas affectĂ©e par la prĂ©sence du pĂ©kan durant l’automne. Par contre, la disponibilitĂ© de vieux peuplements mixtes ou rĂ©sineux denses explique la rĂ©partition spatiale de la martre Ă  l’échelle de son domaine vital de mĂȘme qu’à l’échelle du paysage. De plus, un indice d’habitat propice Ă  l’utilisation par la martre, dĂ©veloppĂ© Ă  partir des savoirs locaux des piĂ©geurs de la rĂ©gion d’étude, a permis de mettre en perspective l’importance de combiner plusieurs attributs de l’habitat de la martre pour dĂ©crire la structure des peuplements recherchĂ©e par cette derniĂšre, soit la composition spĂ©cifique, l’ñge et la densitĂ© des peuplements. Cet indice permet de raffiner le modĂšle de qualitĂ© d’habitat de la martre d’AmĂ©rique pour la forĂȘt tempĂ©rĂ©e feuillue du QuĂ©bec. Les rĂ©sultats de cette thĂšse suggĂšrent que la martre serait une espĂšce focale pertinente pour guider l’amĂ©nagement de la partie nordique de la forĂȘt tempĂ©rĂ©e feuillue. Enfin, cette thĂšse met en valeur la complĂ©mentaritĂ© des approches intersectorielles (sciences sociales – sciences naturelles) pour l’avancĂ©e des connaissances. La combinaison de l’expertise des piĂ©geurs et de nouvelles technologies pairĂ©es Ă  de nouvelles mĂ©thodes d'analyses statistiques ont permis de documenter la prĂ©sence d’espĂšces Ă©lusives Ă  moindre coĂ»t et ainsi d’approfondir notre comprĂ©hension de la rĂ©partition de ces deux espĂšces dans la zone de transition entre la forĂȘt tempĂ©rĂ©e feuillue et la forĂȘt borĂ©ale. Cette co-construction des savoirs permet de mieux dĂ©finir les facteurs qui affectent les populations de deux mustĂ©lidĂ©s considĂ©rĂ©s comme des espĂšces focales pour l’amĂ©nagement forestier au QuĂ©bec. L’inclusion de ces connaissances dans le processus de gestion intĂ©grĂ©e des ressources forestiĂšres devrait bĂ©nĂ©ficier aux diffĂ©rentes parties prenantes Ă  toutes les Ă©tapes de l’amĂ©nagement forestier

    Effets des coupes progressives irrĂ©guliĂšres sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration du bouleau jaune et le liĂšvre d’amĂ©rique en peuplement mixtes Ă  dominance feuillue de l’est du Canada.

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    Dans la rĂ©gion du TĂ©miscamingue, comme dans d’autres rĂ©gions mixtes Ă  dominance feuillue du QuĂ©bec, on assiste Ă  des dĂ©ficiences de la rĂ©gĂ©nĂ©ration pour plusieurs essences semi-tolĂ©rantes comme le bouleau jaune (Betula alleghaniensis B.). Dans un contexte d’amĂ©nagement forestier Ă©cosystĂ©mique, la coupe progressive irrĂ©guliĂšre (CPI) est prĂ©conisĂ©e pour contribuer Ă  maintenir la complexitĂ© et la biodiversitĂ© des forĂȘts naturelles. Cependant, ce type d’intervention est rĂ©cent et ses effets sur la dynamique forestiĂšre sont peu connus. L'objectif principal du projet est de documenter les effets Ă  court terme de trois variantes de CPI (uniforme, par trouĂ©es et par bandes) sur l’installation et la composition de la rĂ©gĂ©nĂ©ration ainsi que sur l'utilisation de ce nouvel habitat par le liĂšvre d'AmĂ©rique (Lepus americanus E.). Un dispositif de 212 placettes semi-permanentes de 4 m2 a Ă©tĂ© installĂ© dans un secteur de 215 ha coupĂ© en 2010 et scarifiĂ© en 2011. Les microplacettes Ă©taient nichĂ©es dans 71 grappes rĂ©parties sur 36 unitĂ©s expĂ©rimentales, qui correspondaient Ă  la combinaison d’un traitement et d’un peuplement. Des donnĂ©es de prĂ©sence et de dĂ©nombrement de semis, de tiges broutĂ©es et de crottins ont Ă©tĂ© analysĂ©es par des modĂšles mixtes Ă  structure hiĂ©rarchique. Les semis de bouleau jaune Ă©taient principalement prĂ©sents sur les sites dont le sol est perturbĂ© et offrant une surface dominĂ©e par un mĂ©lange humus-minĂ©ral. L’importance du scarifiage a donc Ă©tĂ© confirmĂ©e pour l’installation de la rĂ©gĂ©nĂ©ration du bouleau jaune. Les semis de bouleau jaune de plus de 25 cm de hauteur Ă©taient plus nombreux dans la partie traitĂ©e des CPI par trouĂ©es que dans les tĂ©moins mais pas diffĂ©rents entre les diffĂ©rentes CPI. Les CPI ont Ă©galement permis la rĂ©gĂ©nĂ©ration de nombreuses espĂšces concurrentes qui pourraient affecter le succĂšs de rĂ©gĂ©nĂ©ration du bouleau jaune au cours des prochaines annĂ©es. Par ailleurs, la trop faible prĂ©sence de brout par le liĂšvre d’AmĂ©rique, un an aprĂšs coupe, ne nous permet pas d’identifier un impact du liĂšvre sur l’établissement du bouleau jaune Ă  court terme. Toutefois, le dĂ©compte de crottins suggĂšre une occupation prĂ©fĂ©rentielle des trouĂ©es par le liĂšvre. Une meilleure rĂ©gĂ©nĂ©ration d’arbres et d’arbustes, non exclusif au bouleau jaune, lui offrait un couvert protecteur et une nourriture abondante. L’étude a Ă©galement permis d’identifier que la pression de brout par l’orignal, reprĂ©sentant 70 % des tiges broutĂ©es, doit aussi ĂȘtre considĂ©rĂ©e afin d’évaluer Ă  plus long terme le succĂšs de la rĂ©gĂ©nĂ©ration. Nous recommandons une poursuite des inventaires entrepris dans le cadre de ce projet afin de documenter les consĂ©quences Ă  plus long terme de ces interactions interspĂ©cifiques sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration des espĂšces semi-tolĂ©rantes suite aux coupes progressives irrĂ©guliĂšres

    Effets des coupes progressives irrĂ©guliĂšres sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration du bouleau jaune et le liĂšvre d’amĂ©rique en peuplement mixtes Ă  dominance feuillue de l’est du Canada.

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    Dans la rĂ©gion du TĂ©miscamingue, comme dans d’autres rĂ©gions mixtes Ă  dominance feuillue du QuĂ©bec, on assiste Ă  des dĂ©ficiences de la rĂ©gĂ©nĂ©ration pour plusieurs essences semi-tolĂ©rantes comme le bouleau jaune (Betula alleghaniensis B.). Dans un contexte d’amĂ©nagement forestier Ă©cosystĂ©mique, la coupe progressive irrĂ©guliĂšre (CPI) est prĂ©conisĂ©e pour contribuer Ă  maintenir la complexitĂ© et la biodiversitĂ© des forĂȘts naturelles. Cependant, ce type d’intervention est rĂ©cent et ses effets sur la dynamique forestiĂšre sont peu connus. L'objectif principal du projet est de documenter les effets Ă  court terme de trois variantes de CPI (uniforme, par trouĂ©es et par bandes) sur l’installation et la composition de la rĂ©gĂ©nĂ©ration ainsi que sur l'utilisation de ce nouvel habitat par le liĂšvre d'AmĂ©rique (Lepus americanus E.). Un dispositif de 212 placettes semi-permanentes de 4 m2 a Ă©tĂ© installĂ© dans un secteur de 215 ha coupĂ© en 2010 et scarifiĂ© en 2011. Les microplacettes Ă©taient nichĂ©es dans 71 grappes rĂ©parties sur 36 unitĂ©s expĂ©rimentales, qui correspondaient Ă  la combinaison d’un traitement et d’un peuplement. Des donnĂ©es de prĂ©sence et de dĂ©nombrement de semis, de tiges broutĂ©es et de crottins ont Ă©tĂ© analysĂ©es par des modĂšles mixtes Ă  structure hiĂ©rarchique. Les semis de bouleau jaune Ă©taient principalement prĂ©sents sur les sites dont le sol est perturbĂ© et offrant une surface dominĂ©e par un mĂ©lange humus-minĂ©ral. L’importance du scarifiage a donc Ă©tĂ© confirmĂ©e pour l’installation de la rĂ©gĂ©nĂ©ration du bouleau jaune. Les semis de bouleau jaune de plus de 25 cm de hauteur Ă©taient plus nombreux dans la partie traitĂ©e des CPI par trouĂ©es que dans les tĂ©moins mais pas diffĂ©rents entre les diffĂ©rentes CPI. Les CPI ont Ă©galement permis la rĂ©gĂ©nĂ©ration de nombreuses espĂšces concurrentes qui pourraient affecter le succĂšs de rĂ©gĂ©nĂ©ration du bouleau jaune au cours des prochaines annĂ©es. Par ailleurs, la trop faible prĂ©sence de brout par le liĂšvre d’AmĂ©rique, un an aprĂšs coupe, ne nous permet pas d’identifier un impact du liĂšvre sur l’établissement du bouleau jaune Ă  court terme. Toutefois, le dĂ©compte de crottins suggĂšre une occupation prĂ©fĂ©rentielle des trouĂ©es par le liĂšvre. Une meilleure rĂ©gĂ©nĂ©ration d’arbres et d’arbustes, non exclusif au bouleau jaune, lui offrait un couvert protecteur et une nourriture abondante. L’étude a Ă©galement permis d’identifier que la pression de brout par l’orignal, reprĂ©sentant 70 % des tiges broutĂ©es, doit aussi ĂȘtre considĂ©rĂ©e afin d’évaluer Ă  plus long terme le succĂšs de la rĂ©gĂ©nĂ©ration. Nous recommandons une poursuite des inventaires entrepris dans le cadre de ce projet afin de documenter les consĂ©quences Ă  plus long terme de ces interactions interspĂ©cifiques sur la rĂ©gĂ©nĂ©ration des espĂšces semi-tolĂ©rantes suite aux coupes progressives irrĂ©guliĂšres

    Site occupancy by American martens and fishers in temperate deciduous forests of Québec

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    Anglais Interspecific interactions can mediate site occupancy of sympatric species and can be a key factor in habitat use patterns. American martens (Martes americana) and Fishers (Pekania pennanti) are two sympatric mesocarnivores in eastern North American forests. Due to their larger size, fishers have a competitive advantage over martens. We investigated site occupancy of martens and fishers in temperate deciduous forests of QuĂ©bec, an environment modified by forest management and climate change. We formulated hypotheses on the spatial distribution of the studied species based on the knowledge of local trappers and on the scientific literature regarding forest cover composition, habitat fragmentation, and competitive relationships. We used a network of 49 camera traps monitored over two fall seasons to document site occupancy by both species. We used two-species site occupancy models to assess habitat use and the influence of fishers on martens at spatial grains of different sizes. None of the habitat variables that we considered explained site occupancy by fishers. Availability of dense old coniferous stands explained the spatial distribution of martens both at the home range grain size and at the landscape grain size. We identified the characteristics of habitat hotspots based on the knowledge of trappers, which highlighted the importance of stand composition, height, age, and canopy closure. The characteristics of habitat hotspots for martens in temperate deciduous forests refine the habitat suitability model for American martens that was originally developed for boreal forests of QuĂ©bec. Français Les interactions interspĂ©cifiques peuvent affecter l’occupation de sites par des espĂšces sympatriques et jouer un rĂŽle clĂ© dans leur utilisation des habitats. La martre d’Amerique (Martes americana) et le pĂ©kan (Pekania pennanti) sont deux mĂ©socarnivores sympatriques des forĂȘts de l’est de l’AmĂ©rique du Nord. En raison de sa grande taille, le pĂ©kan est un compĂ©titeur dominant de la martre. Nous avons Ă©tudiĂ© l’occupation des sites par la martre et le pĂ©kan dans la forĂȘt tempĂ©rĂ©e feuillue du QuĂ©bec, un environnement modifiĂ© par l’amĂ©nagement forestier et les changements climatiques. Nous avons formulĂ© des hypothĂšses sur la rĂ©partition spatiale des espĂšces Ă©tudiĂ©es en nous basant sur les connaissances des trappeurs locaux et sur la littĂ©rature scientifique en ce qui a trait Ă  la composition du couvert forestier, Ă  la fragmentation de l’habitat, et aux relations de compĂ©tition. Nous avons utilisĂ© un rĂ©seau de 49 appareils photo Ă  dĂ©clenchement automatique pendant deux automnes pour documenter l’occupation des sites par les deux espĂšces. Nous avons utilisĂ© des modĂšles d’occupation de sites Ă  deux espĂšces afin d’évaluer l’effet de la prĂ©sence du pĂ©kan sur l’utilisation de l’habitat par la martre Ă  des Ă©chelles spatiales de rĂ©solutions variables. Aucune des variables d’habitat que nous avons prises en compte n’explique l’occupation des sites par les pĂ©kans. La disponibilitĂ© de vieux peuplements denses de conifĂšres explique la rĂ©partition spatiale de la martre aux Ă©chelles spatiales du domaine vital et du paysage. Nous avons dĂ©veloppĂ© un indice d’habitat potentiel basĂ© sur les connaissances des trappeurs, qui a mis en Ă©vidence l’importance de la composition, de la hauteur, de l’ñge et de la densitĂ© des peuplements. Cet indice affine, pour les forĂȘts tempĂ©rĂ©es feuillues du QuĂ©bec, le modĂšle de qualitĂ© de l’habitat de la martre d’AmĂ©rique originellement Ă©laborĂ© pour la forĂȘt borĂ©ale

    Habitat, Climate, and Fisher and Marten Distributions

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    Since the mid‐twentieth century, fisher populations (Pekania pennanti) increased in several eastern jurisdictions of North America, particularly in the northern part of the species’ range. Changes in fisher distribution have led to increased overlap with the southern portion of the range of American marten (Martes americana), whose populations may be locally declining. This overlap occurs particularly in habitats undergoing natural and anthropogenic modification. The objective of our study was to determine the respective effects of habitat changes and climatic conditions on fisher and marten populations in Quebec, Canada, based on trapper knowledge. We analyzed annual fisher and marten harvest (number of pelts sold/100 km2) between the 1984–1985 and 2014–2015 trapping seasons using linear mixed models. Fisher harvest increased with the increased abundance of mixed forests >12m tall, resulting from decades of forest harvesting. Fisher harvest decreased with increasing spring rains, which can affect survival when rearing young. Marten harvest decreased with increasing winter rains, which lower thermoregulation capacity and hamper movements by creating an ice crust on the snowpack, reducing access to subnivean areas. Decline in marten harvest during the 30‐year study period coincided with an increase in fisher harvest, suggesting possible interspecific competition. Results highlight that managers should strive to maintain mixedwood stands taller than 12m to maintain high quality habitat for fishers. Our study confirms the importance of working with trappers to assess furbearing population trends in response to habitat changes and climatic conditions

    More fishers and fewer martens due to cumulative effects of forest management and climate change as evidenced from local knowledge

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    Abstract Background Monitoring of fur-bearing species populations is relatively rare due to their low densities. In addition to catch data, trappers’ experience provides information on the ecology and status of the harvested species. Fisher (Pekania pennanti) and American marten (Martes americana) are mustelids that are sensitive to forest management and therefore considered to be ecological indicators of forest health. Fisher populations have increased in eastern North America since the early 2000s and this could have resulted in a northeastern extension of the species’ range and increased overlap with marten’s range. Moreover, habitats of both species are subject to natural and anthropogenic disturbances. The objective of this study was to document the knowledge held by local trappers in the northern area of sympatry between fisher and marten to identify factors that could explain variation in populations of the two species and interactions between them. Method Forty-one semi-directed interviews with Indigenous and non-Indigenous trappers in the Abitibi-TĂ©miscamingue region of western Quebec (Canada), at the northern limit of the overlapping ranges of the two mustelid species. Results Trappers highlighted the lack of exclusivity of marten and fisher to coniferous forests, although marten is more closely associated with them than is fisher. Fisher apparently also takes advantage of open environments, including agroforestry systems. Moreover, climate change increases the frequency of freeze-thaw events that cause the formation of an ice crust on the snow surface, which favors fisher movements. Conclusion The fisher was identified as a competitor and even a predator of the marten. Furthermore, the fisher is less affected than the marten by forest management, and it also seems to benefit from climate change to a greater extent

    High Risk of Lead Contamination for Scavengers in an Area with High Moose Hunting Success

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    Top predators and scavengers are vulnerable to pollutants, particularly those accumulated along the food chain. Lead accumulation can induce severe disorders and alter survival both in mammals (including humans) and in birds. A potential source of lead poisoning in wild animals, and especially in scavengers, results from the consumption of ammunition residues in the tissues of big game killed by hunters. For two consecutive years we quantified the level lead exposure in individuals of a sentinel scavenger species, the common raven (Corvus corax), captured during the moose (Alces alces) hunting season in eastern Quebec, Canada. The source of the lead contamination was also determined using stable isotope analyses. Finally, we identified the different scavenger species that could potentially be exposed to lead by installing automatic cameras targeting moose gut piles. Blood lead concentration in ravens increased over time, indicating lead accumulation over the moose-hunting season. Using a contamination threshold of 100 mg.L21, more than 50 % of individuals were lead-contaminated during the moose hunting period. Lead concentration was twice as high in one year compared to the other, matching the number of rifle-shot moose in the area. Non-contaminated birds exhibited no ammunition isotope signatures. The isotope signature of the lead detected in contaminated ravens tended towards the signature from lead ammunition. We also found that black bears (Ursus americanus), golden eagles and bald eagles (Aquila chrysaetos and Haliaeetus leucocephalus, two species of conservation concern) scavenged heavily on moose viscera left b

    High risk of lead contamination for scavengers in an area with high moose hunting success.

    No full text
    Top predators and scavengers are vulnerable to pollutants, particularly those accumulated along the food chain. Lead accumulation can induce severe disorders and alter survival both in mammals (including humans) and in birds. A potential source of lead poisoning in wild animals, and especially in scavengers, results from the consumption of ammunition residues in the tissues of big game killed by hunters. For two consecutive years we quantified the level lead exposure in individuals of a sentinel scavenger species, the common raven (Corvus corax), captured during the moose (Alces alces) hunting season in eastern Quebec, Canada. The source of the lead contamination was also determined using stable isotope analyses. Finally, we identified the different scavenger species that could potentially be exposed to lead by installing automatic cameras targeting moose gut piles. Blood lead concentration in ravens increased over time, indicating lead accumulation over the moose-hunting season. Using a contamination threshold of 100 ”g x L(-1), more than 50% of individuals were lead-contaminated during the moose hunting period. Lead concentration was twice as high in one year compared to the other, matching the number of rifle-shot moose in the area. Non-contaminated birds exhibited no ammunition isotope signatures. The isotope signature of the lead detected in contaminated ravens tended towards the signature from lead ammunition. We also found that black bears (Ursus americanus), golden eagles and bald eagles (Aquila chrysaetos and Haliaeetus leucocephalus, two species of conservation concern) scavenged heavily on moose viscera left by hunters. Our unequivocal results agree with other studies and further motivate the use of non-toxic ammunition for big game hunting

    Favoriser la rĂ©ussite des projets de conservation autochtone : l’étude du cas de la rĂ©serve de biodiversitĂ© Akumunan.

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    Dans les derniĂšres dĂ©cennies, la PremiĂšre Nation des Innus Essipit (PNIE) a entrepris diverses dĂ©marches afin de jouer un rĂŽle clĂ© dans l'amĂ©nagement et la conservation de la faune, de la forĂȘt et de la protection de la culture innue sur son nitassinan (territoire ancestral). Elle est notamment la principale instigatrice du projet de crĂ©ation de la rĂ©serve de biodiversitĂ© Akumunan, qui rĂ©pond Ă  un besoin de protection d'espĂšces menacĂ©es (ex : le caribou forestier, le garrot d'Islande), d'espĂšces exploitĂ©es (ex. : orignal, omble de fontaine et martre d'AmĂ©rique), de vieilles forĂȘts et du patrimoine culturel autochtone. Dans le cadre d'une entente signĂ©e avec le MinistĂšre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), la PNIE a obtenu la responsabilitĂ© de dĂ©velopper et mettre en place un modĂšle de suivi de la biodiversitĂ© sur le territoire de la rĂ©serve de biodiversitĂ© Akumunan. Ce suivi doit rĂ©pondre aux objectifs de conservation et se baser sur des valeurs socioĂ©cologiques. Ces objectifs pour Akumunan cadrent Ă©galement avec le dĂ©veloppement d'une planification forestiĂšre pour les territoires des pourvoiries dont Essipit est propriĂ©taire. Ce rapport prĂ©sente la dĂ©marche adoptĂ©e par la PNIE pour dĂ©velopper un modĂšle de suivi de gestion sur le territoire de la rĂ©serve de biodiversitĂ© Akumunan. À partir des valeurs, des besoins et de la vision des membres de la communautĂ©, le conseil de la PNIE a Ă©tabli une liste d'Ă©lĂ©ments socio Ă©cologiques essentiels Ă  prĂ©server. Cette liste a ensuite bĂ©nĂ©ficiĂ© de la consultation des experts de suivi de la biodiversitĂ© prĂ©sents au QuĂ©bec (MELCC, MFFP, SEPAQ et Parcs Canada) et des acteurs locaux tel que l'organisme de bassin versant du Saguenay. L'approche favorisĂ©e pour mesurer les indicateurs socio-Ă©cologiques identifiĂ©s se veut participative, collaborative et inclusive. En effet, le suivi proposĂ© repose sur la mise Ă  profit des activitĂ©s des utilisateurs du territoire (notamment par le suivi innu-aitun). De plus, la PNIE souhaite s'impliquer dans de nouvelles collaborations qui encourageront le suivi de la biodiversitĂ© sur le long terme. Elle souhaite Ă©galement collaborer avec tous les acteurs ayant un lien au territoire d'Akumunan pour la rĂ©alisation des activitĂ©s de conservation et de mise en valeur. La mise en oeuvre de ce suivi de gestion n'est pas assurĂ©e pour le moment en raison des ressources financiĂšres et humaines limitĂ©es. Toutefois, selon la perspective autochtone que nous avons adoptĂ©e dans ce projet, nos rĂ©sultats de recherche peuvent inspirer une planification forestiĂšre plus intĂ©grĂ©e pour le Nitassinan des Innus Essipit, en se basant sur la complĂ©mentaritĂ© des savoirs locaux et scientifiques.Fondation de la Faune du QuĂ©be

    Lead stable isotope ratios measured in blood samples collected from common ravens.

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    <p>Data were color coded for four ranges of blood lead concentration. Suggested sources of lead using <sup>206</sup>Pb/<sup>207</sup>Pb and <sup>208</sup>Pb/<sup>206</sup>Pb reported in the literature for soil <a href="http://www.plosone.org/article/info:doi/10.1371/journal.pone.0111546#pone.0111546-Scheuhammer4" target="_blank">[34]</a> and lichen <a href="http://www.plosone.org/article/info:doi/10.1371/journal.pone.0111546#pone.0111546-Aznar1" target="_blank">[35]</a> (gray and white squares respectively) and ammunition <a href="http://www.plosone.org/article/info:doi/10.1371/journal.pone.0111546#pone.0111546-Tsuji1" target="_blank">[36]</a> (black square) are also presented. Errors bars represent the standard deviation. Dotted lines represent mean and standard errors for <sup>206</sup>Pb/<sup>207</sup>Pb reported in <a href="http://www.plosone.org/article/info:doi/10.1371/journal.pone.0111546#pone.0111546-Church1" target="_blank">[22]</a> for ammunition. Samples collected from common ravens are presented as coloured dots (colours depend on blood lead concentration).</p
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