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Entre professionnels des bibliothèques et historiens du livre : le défi prosopographique du Répertoire d’imprimeurs/libraires de la Bibliothèque nationale de France
De l’indexation aux fichiers d’autorité : l’expérience du Répertoire d’imprimeurs/libraires de la BN
De L’Apparition du livre à l’Histoire de l’édition française et au-delà  : un moment historiographique
Chacun des ouvrages d’Henri-Jean Martin a été porteur d’une dimension pionnière, chacun de ses projets a constitué un jalon historiographique majeur. C’est pourquoi, lorsque l’on m’a proposé de venir à Lyon parler du « moment historiographique » qu’a représenté la première partie de la carrière du Maître, j’ai été immédiatement séduit. Même si je dois ajouter, pour être tout à fait honnête, que j’ai été moins ravi quand on m’a demandé peu avant la date de ce colloque d’essayer d’« allonger le..
Cinquante ans d\u27histoire du livre
Enregistrements audio de certaines interventions qui ont eu lieu à l\u27occasion du colloque international organisé les 11-12 -13 décembre 2008 par l’enssib (Centre Gabriel Naudé), avec le concours de l’École pratique des hautes études et de la bibliothèque municipale de Lyon.
En 1958, la célèbre collection « l’évolution de l’Humanité » de l’éditeur Albin Michel publiait un volume intitulé L’apparition du livre, sous la double signature de Lucien Febvre, professeur au Collège de France décédé en 1956, et d’Henri-Jean Martin, jeune chartiste alors en poste à la Bibliothèque nationale avant de devenir directeur des bibliothèques de Lyon et professeur (EPHE, École des chartes, enssib). Cet ouvrage est devenu la pierre d’angle d’une histoire du livre renouvelée et féconde. À l’occasion du cinquantenaire de la publication de ce livre fondateur, le colloque organisé à Lyon voudrait être à la fois bilan d’un demi-siècle de recherches et prospectif
Histoire du Carmel de Pontoise.Tome II (1792-vers 1960)
Ces 813 pages sont une histoire extrêmement fouillée du Carmel de Pontoise qui dévoile ce lieu dévolu à l'isolement. Un vif souci de l'archive, une recherche de la moindre trace permettent de cerner au plus près les aléas de ces deux siècles mouvementés. Les chapitres respectent l'ordre chronologique. L'ouvrage débute sur l'expulsion de 1792 et nous suivons les respirations de l'histoire nationale et leurs conséquences au niveau du couvent. La Révolution d'abord, le relèvement du couvent aprè..
Prosopographie des hommes du livre (La)
Actes du colloque organisé à l\u27enssib, Villeurbanne, par le Centre de Recherche en Histoire du Livre les 22 et 23 avril 2005, sous la coordination scientifique de Frédéric Barbier, École pratique des hautes études
et de Dominique Varry, école nationale supérieure des sciences de l\u27information et des bibliothèques, avec la collaboration de Juliette Guilbaud
Livres d'Histoire, lectures de l'Histoire
Textes rassemblés par Stéphane HAFFEMAYER et Benoit MARPEAUPublication en ligne du CRHQ - Il s'agit du Cahier n°3 du CRHQ intitulé : Livres d'Histoire, lectures de l'Histoire. Le cahier n°3 du CRHQ est en ligne à l'adresse suivante : http://www.crhq.cnrs.fr/cahiers/page-cahier.php?id_num=8 consulté le 18 juillet 2012.Les textes constituant cette troisième livraison des Cahiers du CRHQ sont noués de plusieurs liens. L'un peut paraître formel mais n'est pas le moins important. Il concerne les relations entre le centre de recherches et l'un de ses partenaires privilégiés : l'Institut-Mémoires de l'Édition Contemporaine (IMEC). La première partie du présent Cahier, " Éditer et lire l'histoire ", est directement issue de communications prononcées dans le cadre du séminaire pluridisciplinaire - historiens, littéraires, spécialistes des Arts du spectacle ou des Études cinématographiques y collaborent - d'histoire culturelle lancé en 2007. Le Séminaire est accueilli par l'IMEC, à raison de six journées par année universitaire, dans le cadre enchanteur de l'Abbaye d'Ardenne. Les deux premières années du séminaire avaient pour thème : " Éditer, lire et représenter l'histoire ". La deuxième partie vient quant à elle d'une journée d'étude, organisée en juin 2009 dans le même lieu à l'initiative de Benoit Marpeau et intitulée : " L'historien et son éditeur, travaux sur les fonds de l'IMEC ". Seul l'article de Bruno Auerbach, dont l'optique nous a paru remarquablement complémentaire de celle de la journée d'étude, n'en provient pas et est venu s'y ajouter. Au-delà d'un cadre de travail aussi stimulant que convivial, l'Abbaye d'Ardenne est devenue pour l'axe d'histoire culturelle du CRHQ un lieu de formation pour les étudiants de la licence au doctorat, l'asile de rencontres scientifiques. Et par ses très riches collections centrées sur l'édition et la création intellectuelle, une ressource inappréciable pour la recherche. L'autre fil qui parcourt ces textes est plus évidemment intellectuel. Tous veulent articuler analyse du discours historien et compréhension du monde du livre. Cette articulation est saisie à diverses échelles et dans une large amplitude chronologique, les études rassemblées ici s'ordonnant sur une échelle de temps allant du XVIIe siècle à la fin du XXe siècle. Si le cadre national français est privilégié, l'Allemagne nazie et le monde ibérique et latino-américain sont aussi abordés. Dans la première partie, " Éditer et lire l'histoire ", Jean-Dominique Mellot brosse un tableau complet du segment particulier du monde du livre consacré à l'histoire dans la France du XVIIe siècle. Il privilégie l'analyse des structures éditoriales complexes et variées qui le portent et le modèlent, mais consacre aussi des pages éclairantes à la place des ouvrages d'histoire dans les bibliothèques ecclésiastiques ou laïques. L'idée reçue d'une crise profonde de l'histoire au XVIIe siècle s'en trouve singulièrement nuancée. Marie-Cécile Bouju, au cœur d'un XXe siècle où la production et la circulation du livre ont changé d'échelle, s'intéresse à la place faite aux livres d'histoire dans la culture militante des communistes français de l'entre-deux-guerres. Et cette étude passe par celle de l'activité des maisons d'édition alors directement liées au Parti, comme par l'analyse du rôle des historiens au sein de la structure militante. Enfin, Johann Chapoutot met en évidence les relations existant entre dispositifs institutionnels et éditoriaux d'une part, implication des historiens universitaires allemands spécialistes de l'Antiquité dans la guerre totale voulue par le pouvoir nazi de l'autre. La deuxième partie s'attache à l'étude des relations entre les historiens et leurs éditeurs au cours du second XXe siècle. Elle s'ouvre sur une étude de la place accordée au monde éditorial dans les récits autobiographiques d'historiens qui fleurissent dans les années 1980 et 1990. Benoit Marpeau y relève, pour tenter de l'expliquer, l'écart fréquent entre la valorisation extrême du livre et le rôle annexe concédé aux éditeurs. Alain Hugon éclaire ensuite la situation particulière de l'éminent spécialiste de l'Espagne moderne que fut Marcel Bataillon. L'auteur d'une thèse majeure sur Erasme et l'Espagne soutenue en 1937 dut en effet publier l'essentiel de son œuvre en contournant un système éditorial inséré dans une Espagne de la dictature franquiste qu'il réprouvait profondément. Enfin, deux cas d'historiens emblématiques de la " Nouvelle histoire " française triomphante des années 1970 et 1980, Georges Duby et Emmanuel Le Roy Ladurie, viennent clore ces Cahiers. Benoit Marpeau, en s'appuyant comme Alain Hugon sur les remarquables fonds de l'IMEC, essaie de montrer la place des sollicitations et des interventions éditoriales dans la trajectoire intellectuelle de Georges Duby. Bruno Auerbach se penche sur le remarquable succès éditorial que fut Montaillou, village occitan (1975). Pour en rendre compte, il montre la nécessité de prendre en considération la coexistence de logiques scientifiques et de logiques éditoriales qui président à la mise en texte de l'histoire. Texte intégral du document http://www.crhq.cnrs.fr/cahiers/page-cahier.php?id_num=8 consulté le 18 juillet 2012
50 ans d’histoire du livre
En 1958, Albin Michel publie L’Apparition du livre, dans la collection L’Évolution de l’humanité créée par Henri Berr. Cet ouvrage, rédigé par Lucien Febvre et Henri-Jean Martin, n’est pas le seul à traiter de la question de l’imprimerie, de la civilisation du livre, mais il innove dans sa tentative d’écrire et de penser une histoire sociale, politique et économique. Le sous-titre : « le livre, ce ferment » élargissait l’horizon et ne se limitait pas au livre « cette marchandise ». La publication de L’Apparition du livre marque aussi l’arrivée d’un jeune bibliothécaire, Henri-Jean Martin, en poste à la Bibliothèque nationale : il n’a, à cette date, que 34 ans. L’ouvrage eut à ses débuts un écho commercial limité : il deviendra un ouvrage de référence, trois fois réédité ; et surtout, Henri-Jean Martin a poursuivi cette voie féconde de recherche pluridisciplinaire, propre aussi aux années 1970. L’Enssib a organisé en 2008 un colloque pour le cinquantenaire de cette publication. Ce sont les textes retravaillés, donnés à cette occasion, dont nous proposons la lecture. Il n’est pas surprenant que nous retrouvions ici les grands noms de l’historiographie et de la pensée contemporaine, de Roger Chartier à Christian Jacob
Le régime des privilèges et permissions d'imprimer à Rouen au XVIIe siècle
Le « droit des livres » au XVIIe siècle, bien connu dans le cas de Paris, demeure énigmatique en province. Ainsi Rouen, capitale de la Normandie, admet un régime de permissions d'imprimer à plusieurs niveaux. Privilèges du Parlement (petit sceau) et « permissions de juge », délivrées par le lieutenant général du bailliage, ont précédé puis côtoyé les privilèges du grand sceau rendus obligatoires, pour tout ouvrage nouveau, par ordonnance de Moulins en février 1566. Une telle coexistence, tacite d'abord, est confirmée par un arrêt du parlement de Normandie du 15 mars 1651 ; elle aboutit, par rapport à Lyon, à une sous-utilisation des privilèges de la grande chancellerie (cf Bibl. nat., fr 16753-54 et 21944 et seq.: enregistrement des privilèges du grand sceau). En outre, l'arrêt du 22 décembre 1644 sur les réimpressions fait fi des continuations de privilège obtenues Paris. C'est seulement en 1678 que le chancelier oblige le parlement de Rouen à lui abandonner toutes ses prérogatives en matière de privilèges. Le bailliage, aux termes de l'arrêt du Conseil du 6 octobre 1667, conserve le droit d'accorder des permissions pour les « livrets »... et en abuse, comme en témoigne une liste des éditions ainsi couvertes. Les lettres patentes du octobre 1701 subordonnant toute édition (même réimpression) à une permission du grand sceau, ne résolvent pas le problème des ouvrages illicites. Ce sont les nécessités économiques qui obligent finalement l'abbé Bignon, responsable de la Librairie du royaume, à renoncer à l'exclusivité du grand sceau. A son initiative paraissent à Rouen en 1709-1715, les premiers livres suspects « tacitement » permis ainsi que le prouve un étonnant « état des permissions tacites » conservé aux Archives départementales de la Seine-Maritime.Mellot Jean-Dominique. Le régime des privilèges et permissions d'imprimer à Rouen au XVIIe siècle. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1984, tome 142, livraison 1. pp. 137-152
Henri-Jean Martin, Histoire et pouvoirs de l'écrit, avec la coll. de Bruno Delmas (Paris : Albin Michel, 1996 ; in-8°, paginé I-XXI et 19-540 [Bibliothèque de l'Evolution de l'humanité, 19])
Mellot Jean-Dominique. Henri-Jean Martin, Histoire et pouvoirs de l'écrit, avec la coll. de Bruno Delmas (Paris : Albin Michel, 1996 ; in-8°, paginé I-XXI et 19-540 [Bibliothèque de l'Evolution de l'humanité, 19]). In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2000, tome 158, livraison 1. pp. 345-349