18 research outputs found

    Probable exaptations within the "distributed" herd

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    Chez les Artiodactyles, un accroissement de la taille des groupes avec l'ouverture du milieu et le fait que les jeunes soient rarement à la périphérie des groupes, sont généralement considérés comme des stratégies anti-prédatrices. Le fait que les groupes soient régulierement menés par des individus âgés permettrait par ailleurs aux jeunes de profiter de l'expérience de ces derniers. En termes de causalité immédiate, ces trois phénomènes découlent vraisemblablement de mécanismes particulièrement simples. En premier lieu, les animaux doivent se percevoir pour former des groupes, si bien que la taille des groupes doit dépendre des possibilités qu'ont les individus de se percevoir. Les positions centrales des jeunes découlent sans doute de ce qu'ils interagissent entre eux de façon privilégiée et forment ainsi des sous-groupes compacts au sein des groupes auxquels ils participen

    Settlement dynamics of an introduced roe deer population on a Mediterranean peninsula

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    Des chevreuils (Capreolus capreolus), originaires d'une forêt de l'Ouest de la France, ont été marqués puis relâchés sur une presqu'île méditerranéenne de 266 hectares, en bordure de l'aire de répartition actuelle de l'espèce. Les animaux se sont pour la plupart établis sur l'espace qu'ils ont fréquenté lors de leurs premiers déplacements sur la presqu'île. Ce rapide attachement à l'espace et les interactions entre individus ont conduit à une organisation spatiale de la population, voisine de celle ordinairement décrite pour le Chevreuil d'Europe en forêt décidue. Malgré la présence d'une végétation plus atlantique sur les marges de la presqu'île, les animaux ont principalement établi leurs domaines dans des milieux méditerranéens

    Competition, Interdisciplinarity and Teams in Science

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    La taille moyenne des équipes de recherche n’a cessé d’augmenter depuis plusieurs décennies pour l’ensemble des disciplines et quel que soit le pays considéré. Par exemple, l’étude d’Adams (2004) sur les articles publiés par au moins une université américaine entre 1981 et 1999 montre que le nombre d’auteurs moyen par publication a été constamment croissant passant de 2,8 à plus de 4,2. Les chercheurs ont tenté d’apporter des explications à cette observation. La complexité de plus en plus importante de la science a été une des premières idées développées : en effet, on a assisté à une augmentation du stock de connaissances et de nouveaux domaines de recherche, notamment multidisciplinaires, sont apparus. Mais cette hausse de la taille moyenne des équipes pourrait avoir d’autres origines : une concurrence plus forte entre les scientifiques les conduirait à se regrouper pour échapper à la compétition. Ce débat s’est peu à peu porté sur les causes, les avantages, les inconvénients et les conséquences de la collaboration scientifique. Les chercheurs ont essayé d’évaluer l’impact de cette dernière sur plusieurs variables comme leur productivité, la qualité de leurs articles ou encore leur nombre de publications, avec des résultats souvent différents d’une étude à l’autre. Dans cette thèse, deux questions majeures seront abordées : comment se forment les équipes de recherche et comment fonctionnent-elles ? Pour y répondre, nous formulerons tout d’abord une modélisation microéconomique sous la forme d’un jeu en deux étapes visant à expliquer les conséquences de la coopération sur la production scientifique et la constitution des groupes de recherche. Nous essaierons ensuite de déterminer de manière empirique les différents facteurs expliquant la formation des équipes en exploitant une base de données de l’OST portant sur l’ensemble des articles de toutes les institutions académiques mondiales depuis plusieurs décennies. Nous analyserons également les publications des universités de Bordeaux pour tenter de comprendre à tous les niveaux la formation et le fonctionnement des équipes notamment à l’échelle de chaque chercheur et de chaque laboratoire.This thesis aims at understanding the increasing complexity of research projects as one of the possible explanations for the fall in researchers’ productivity observed over decades. We conceptualize a research project as an idea and a team of researchers. Each idea is associated to a given knowledge production function that we suppose of the CES-form. Production factors are sub-team efforts, each one in a distinct field of expertise. We theoretically show that, at equilibrium, team outcome depends negatively on a synthetic index which characterizes its knowledge production function that we call disciplinary complexity of the research project. Though this index and its components are typically not observable in the data, we show that it is tied to the Hill index of factor contributions to the output, a standard interdisciplinary measurement in our application. This offers an opportunity to test empirically the increasing disciplinary complexity over time of research as an explanation of its decreasing productivity. We confirm those predictions on an original dataset of nearly four hundred thousand research projects over the period 1999-2013

    Compétition, Interdisciplinarité et Équipes dans la Science

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    This thesis aims at understanding the increasing complexity of research projects as one of the possible explanations for the fall in researchers’ productivity observed over decades. We conceptualize a research project as an idea and a team of researchers. Each idea is associated to a given knowledge production function that we suppose of the CES-form. Production factors are sub-team efforts, each one in a distinct field of expertise. We theoretically show that, at equilibrium, team outcome depends negatively on a synthetic index which characterizes its knowledge production function that we call disciplinary complexity of the research project. Though this index and its components are typically not observable in the data, we show that it is tied to the Hill index of factor contributions to the output, a standard interdisciplinary measurement in our application. This offers an opportunity to test empirically the increasing disciplinary complexity over time of research as an explanation of its decreasing productivity. We confirm those predictions on an original dataset of nearly four hundred thousand research projects over the period 1999-2013.La taille moyenne des équipes de recherche n’a cessé d’augmenter depuis plusieurs décennies pour l’ensemble des disciplines et quel que soit le pays considéré. Par exemple, l’étude d’Adams (2004) sur les articles publiés par au moins une université américaine entre 1981 et 1999 montre que le nombre d’auteurs moyen par publication a été constamment croissant passant de 2,8 à plus de 4,2. Les chercheurs ont tenté d’apporter des explications à cette observation. La complexité de plus en plus importante de la science a été une des premières idées développées : en effet, on a assisté à une augmentation du stock de connaissances et de nouveaux domaines de recherche, notamment multidisciplinaires, sont apparus. Mais cette hausse de la taille moyenne des équipes pourrait avoir d’autres origines : une concurrence plus forte entre les scientifiques les conduirait à se regrouper pour échapper à la compétition. Ce débat s’est peu à peu porté sur les causes, les avantages, les inconvénients et les conséquences de la collaboration scientifique. Les chercheurs ont essayé d’évaluer l’impact de cette dernière sur plusieurs variables comme leur productivité, la qualité de leurs articles ou encore leur nombre de publications, avec des résultats souvent différents d’une étude à l’autre. Dans cette thèse, deux questions majeures seront abordées : comment se forment les équipes de recherche et comment fonctionnent-elles ? Pour y répondre, nous formulerons tout d’abord une modélisation microéconomique sous la forme d’un jeu en deux étapes visant à expliquer les conséquences de la coopération sur la production scientifique et la constitution des groupes de recherche. Nous essaierons ensuite de déterminer de manière empirique les différents facteurs expliquant la formation des équipes en exploitant une base de données de l’OST portant sur l’ensemble des articles de toutes les institutions académiques mondiales depuis plusieurs décennies. Nous analyserons également les publications des universités de Bordeaux pour tenter de comprendre à tous les niveaux la formation et le fonctionnement des équipes notamment à l’échelle de chaque chercheur et de chaque laboratoire

    Team Production, Scientific Competition and Interdisciplinary Research

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    We conceptualize a research project as a CES production function whose factors are sub-team efforts, each one in a distinct field of science. We abstract from the intra-team coordination and free-riding issues to focus on the team decision problem when it competes in a Tullock contest to win a given prize, or say a publication slot in a top journal. We show that the degree of interdisciplinarity of the team outcome at equilibrium is tied in a certain way to the coefficients of the production function, in essence the nature of the problem addressed. Under some mild conditions, interdisciplinarity goes in the reverse direction than the probability to participate in the contest, the production outcome and the probability to win to contest. These results are consistent with scientific research being mostly mono-disciplinary, and scientific impact decreasing with interdisciplinarity. It can also explain that observed interdisciplinary research actually may have larger impact because of the selection bias, not as an outcome of interdisciplinarity per se. It also suggests that outcome is less sensitive to interdisciplinarity when the team is of higher quality. We then bring this model to the data, testing its predictions on an original dataset of nearly eight hundred thousand authorship participations of nearly thirty thousand French professors and researchers over period (1999-2014)

    Inter-individual associations and social structure of a mouflon population (Ovis orientalis musimon)

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    International audienceWe analysed individual associations between mouflon (Ovis orientalis musimon) observed during one year in order to find ontogenetic patterns underlying the social structure of the population. A correspondence factorial analysis was performed on Simpson's coefficients to compare association profiles. No strong association was found between adults but some of the young adult females maintained a preferential bond with their mother until the age of three. Yearling males were firstly unstable in their social relations and subsequently developed a strong preference for peers (the preferred companion(s) of young adult males were always young adult males). Animals did not prefer to associate with other individuals of their own family (Wilcoxon test: n = 53; z = 0.463; a < 0.01). Localized abundant food sources caused large regroupings during spring. This was the only case where we noted a series of observations where the same unrelated animals were seen together. With the exception of the mother-offspring relationship, individual social preferences were based on the sex and age of the partner rather than on identity. The existence of social behaviour profiles dependent on sex and age is proposed to explain the above results

    Probable exaptations within the « distributed » herd

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    In wild even-toed ungulates, the increase in group size in more open habitats and the fact that the young are rarely at the periphery of the groups are often considered to be anti-predatory « strategies ». Also, the fact that groups are usually led by older animals is supposed to allow the young to benefit from their experience. In terms of proximate causes, these three social phenomena most probably emerge from quite simple « distributed » processes. Firstly, the animals must be able to perceive one another in order to form groups : this implies that the mean group size depends on the possibilities the animals actually have of perceiving one another. The central position of the young originates from the fact that they interact preferentially amongst themselves thus forming a compact sub-group within the whole group. Finally, the older animals probably become leaders because while moving about, they take less heed of the behaviour of their conspecifics than do the young. Natural selection might have adjusted the degree of attraction of individuals towards their congeners or the importance of playing in the young. Nevertheless, it seems unlikely that the appearance of these characteristics was due to the functions they fulfil in modern even-toed ungulates living in open environments. The notion of «exaptation » introduced in evolutionary biology by Gould and Vrba appears here to be enlightening.Chez les Artiodactyles, un accroissement de la taille des groupes avec l’ouverture du milieu et le fait que les jeunes soient rarement à la périphérie des groupes, sont généralement considérés comme des « stratégies » anti-prédatrices. Le fait que les groupes soient régulièrement menés par des individus âgés permettrait par ailleurs aux jeunes de profiter de l’expérience de ces derniers. En termes de causalité immédiate, ces trois phénomènes découlent vraisemblablement de mécanismes particulièrement simples. En premier lieu, les animaux doivent se percevoir pour former des groupes, si bien que la taille des groupes doit dépendre des possibilités qu’ont les individus de se percevoir. Les positions centrales des jeunes découlent sans doute de ce qu’ils interagissent entre eux de façon privilégiée et forment ainsi des sous-groupes compacts au sein des groupes auxquels ils participent. Enfin, les individus âgés deviennent probablement « meneurs » du simple fait qu’ils se déplacent en tenant moins compte du comportement de leurs congénères que ne le font les jeunes. La sélection naturelle peut avoir ajusté le degré d’attirance des individus pour leurs congénères ou l’importance prise par le jeu chez les jeunes. Il paraît cependant bien peu vraisemblable que ces caractéristiques soient apparues en raison des fonctions qu’elles remplissent actuellement chez les Artiodactyles vivant en milieu ouverts. La notion d’« exaptation », introduite en biologie évolutive par Gould et Vrba, paraît ici éclairante.Gerard Jean-François, Richard-Hansen Cécile, Maublanc Marie-Line, Bideau Eric. Probable exaptations within the « distributed » herd. In: Revue d'Écologie (La Terre et La Vie), tome 48, n°2, 1993. pp. 239-248
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