16 research outputs found

    Joseph de Maistre, la polyphonie païenne et la nymphe christique

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    National audienceAccording to some critics, Joseph de Maistre was a pagan because he did not worship Jesus-Christ enough. Others considered Maistre was a real catholic who just did not care about the ancients. I did a lot of research on Maistre's readings and believe there is a lot of original and erudite paganism in his books, which is not expressed as prayers to Jupiter but rather as a rhetorical, philosophical, religious and poetical language.Informés par une recherche sur les lectures antiques de Joseph de Maistre, nous étudions ici les usages du paganisme dans son oeuvre. Ce paganisme est paradoxal chez un écrivain considéré comme parfaitement catholique, mais il lui sert à la fois de polémique contre les modernes, de philosophie de la nature, de foi dans la pluralité des manifestations du divin et de poétique

    À propos d’une note de Julien Benda sur Anthinéa de Charles Maurras : ivresse classique ou romantisme de la raison ?

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    International audienceThe French critic Julien Benda writes about the writer Charles Maurras that his attachment to classical reason is not rational but ‘romantic’. This study will establish whether he is right using Maurras’s book, Anthinéa, which was printed in 1901. The Australian critic Ivan Barko writes that this book is a ‘mystification of reason’. We will show that Maurras wants to create something both new and classical, thanks to his reinterpretation of classicism and romanticism. This book marks the beginning of a new esthetical movement, ‘La Renaissance classique’, which will continue to inspire André Gide and T.S. Eliot.Cette étude a pour but de confronter au texte et au contexte une formule que Julien Benda a écrite, à propos du style de Charles Maurras dans les années 1900, le décrivant comme motivé par un « romantisme de la raison ». L’étude génétique et stylistique d’un des livres mis en question, Anthinéa, d’Athènes à Florence, permet de dépasser l’inadéquation pointée par Benda, par la définition d’une nouvelle esthétique, caractérisée par une « ivresse classique » que nous tâchons de définir

    Maistre, Comte, Maurras and Antiquity, a critical continuity

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    Quelle place a l’Antiquité grecque et romaine dans la mémoire européenne ? Pour certains, elle est un modèle indépassable et les modernes peuvent seulement imiter ses grands auteurs. Pour d’autres, elle est une époque d’ignorance et de barbarie à oublier. Pour d’autres encore, elle est un sujet de curiosité, comme une tribu d’Amazonie, avec ses étranges coutumes. Pour nos auteurs, trois écrivains du XIXe siècle, elle est un peu de tout cela et plus encore : l’Antiquité est pour eux la source de tous les développements futurs de la civilisation et du savoir. L’un d’eux écrit « rien de grand n’a de grand commencement » : l’Histoire progresse à partir de petites intuitions. Religion, science et culture sont ainsi nés dans l’Antiquité et ont continué jusqu’aux temps modernes, menacés néanmoins par des théoriciens avides de bouleversements. La modernité est en fait un énième retour du même conflit, entre la tentation de la division grecque et l’aspiration romaine à l’unité.What place does Greek and Roman antiquity have in European memory? For some, it is an unsurpassable model and the modern can only imitate its great authors. For others, it is a time of ignorance and barbarism to forget. For others still, it is a subject of curiosity, like a tribe of Amazonia, with its strange customs. For our authors, three writers of the nineteenth century, it is a bit of all this and more: Antiquity is for them the source of all future developments of civilization and knowledge. One of them writes "nothing great has a great beginning": history progresses from small intuitions. Religion, science and culture were thus born in antiquity and continued until modern times, threatened nevertheless by theorists eager for upheavals. Modernity is in fact another return from the same conflict, between the temptation of Greek division and the Roman aspiration for unity

    Qu'est-ce qui n'est pas barbare dans la modernité ? La réponse de Maurras

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    Sur l'Acropole, Renan avait soupiré : "Le monde entier me parut barbare". Ce constat est très largement partagé au XIXe siècle. Maurras le fait aussi, voyant des barbares un peu partout : des Américains, des chrétiens, le personnel politique de la 3e République. Rien ne semble échapper à l'accablant constat, sinon la nostalgie d'une Grèce bien lointaine, pervertie par Rome. Cette barbarie généralisée fait la toile de fond de la construction par Maurras d'un troisième terme au delà de l'opposition entre les Grecs et les Barbares : l'identité romaine, que Maurras va progressivement retrouver puis développer

    Le féminisme des contre-révolutionnaires : le rôle social de la femme d'après Joseph de Maistre, Auguste Comte et Charles Maurras

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    Quelle vision de la femme ont Joseph de Maistre, Auguste Comte et Charles Maurras ? Traditionnelle à coup sûr, insistant sur la différence entre les hommes et les femmes, les spécificités de chaque genre, mais loin d'être méprisante. Nos trois auteurs sont témoins de profonds bouleversements (les femmes qui écrivent, travaillent, font du sport et de la politique), ils nouent des relations affectives et intellectuelles avec des femmes. Ce que nous avons essayé de montrer est que ces trois auteurs essayent de revaloriser le "rôle" de la femme, plus que sa "fonction" ou sa "condition", en dévalorisant les valeurs masculines attendues et en remettant au cœur de la réflexion la famille et la transmission. Leur position est bien sûr polémique, mais elle n'a pas entraîné que des rejets

    Charles Maurras, Pierre Laffite et la pensée politique de Comte : entre héritage critique et usurpation légitime

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    A partir de la suggestion de Jacques Prévotat que Laffitte aurait amené Maurras à lire Comte, nous explorons les articles de journaux que Maurras a écrit au sujet de Laffitte : d'abord à propos du mouvement félibre, que tous les deux ont fréquenté, puis à propos de l'inauguration officielle de la statue de Comte, place de la Sorbonne, qui est vécue par Maurras comme une usurpation, enfin à propos de la mort de Laffitte, qui a été un bon successeur de Comte en théorie, mais pas en pratique. Il semble bien que le positivisme de Maurras se soit défini contre celui de Laffitte, notamment sur la question de la contre-révolution

    Joseph de Maistres, Auguste Comte, Charles Maurras et l'Antiquité, une continuité critique

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    What place does Greek and Roman antiquity have in European memory? For some, it is an unsurpassable model and the modern can only imitate its great authors. For others, it is a time of ignorance and barbarism to forget. For others still, it is a subject of curiosity, like a tribe of Amazonia, with its strange customs. For our authors, three writers of the nineteenth century, it is a bit of all this and more: Antiquity is for them the source of all future developments of civilization and knowledge. One of them writes "nothing great has a great beginning": history progresses from small intuitions. Religion, science and culture were thus born in antiquity and continued until modern times, threatened nevertheless by theorists eager for upheavals. Modernity is in fact another return from the same conflict, between the temptation of Greek division and the Roman aspiration for unity.Quelle place a l’Antiquité grecque et romaine dans la mémoire européenne ? Pour certains, elle est un modèle indépassable et les modernes peuvent seulement imiter ses grands auteurs. Pour d’autres, elle est une époque d’ignorance et de barbarie à oublier. Pour d’autres encore, elle est un sujet de curiosité, comme une tribu d’Amazonie, avec ses étranges coutumes. Pour nos auteurs, trois écrivains du XIXe siècle, elle est un peu de tout cela et plus encore : l’Antiquité est pour eux la source de tous les développements futurs de la civilisation et du savoir. L’un d’eux écrit « rien de grand n’a de grand commencement » : l’Histoire progresse à partir de petites intuitions. Religion, science et culture sont ainsi nés dans l’Antiquité et ont continué jusqu’aux temps modernes, menacés néanmoins par des théoriciens avides de bouleversements. La modernité est en fait un énième retour du même conflit, entre la tentation de la division grecque et l’aspiration romaine à l’unité

    Joseph de Maistres, Auguste Comte, Charles Maurras et l'Antiquité, une continuité critique

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    What place does Greek and Roman antiquity have in European memory? For some, it is an unsurpassable model and the modern can only imitate its great authors. For others, it is a time of ignorance and barbarism to forget. For others still, it is a subject of curiosity, like a tribe of Amazonia, with its strange customs. For our authors, three writers of the nineteenth century, it is a bit of all this and more: Antiquity is for them the source of all future developments of civilization and knowledge. One of them writes "nothing great has a great beginning": history progresses from small intuitions. Religion, science and culture were thus born in antiquity and continued until modern times, threatened nevertheless by theorists eager for upheavals. Modernity is in fact another return from the same conflict, between the temptation of Greek division and the Roman aspiration for unity.Quelle place a l’Antiquité grecque et romaine dans la mémoire européenne ? Pour certains, elle est un modèle indépassable et les modernes peuvent seulement imiter ses grands auteurs. Pour d’autres, elle est une époque d’ignorance et de barbarie à oublier. Pour d’autres encore, elle est un sujet de curiosité, comme une tribu d’Amazonie, avec ses étranges coutumes. Pour nos auteurs, trois écrivains du XIXe siècle, elle est un peu de tout cela et plus encore : l’Antiquité est pour eux la source de tous les développements futurs de la civilisation et du savoir. L’un d’eux écrit « rien de grand n’a de grand commencement » : l’Histoire progresse à partir de petites intuitions. Religion, science et culture sont ainsi nés dans l’Antiquité et ont continué jusqu’aux temps modernes, menacés néanmoins par des théoriciens avides de bouleversements. La modernité est en fait un énième retour du même conflit, entre la tentation de la division grecque et l’aspiration romaine à l’unité
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