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Grands aménagements hydroagricoles, inégalités environnementales et participation : le cas de Bagré au Burkina Faso
Cet article s'intéresse aux dynamiques sociales et environnementales liées au développement de l'irrigation en Afrique subsaharienne, à travers l'étude de cas de Bagré au Burkina Faso. Nous présentons les résultats d'un projet de recherche associant sciences sociales et démarches participatives et visant à renforcer le rôle que les populations affectées peuvent avoir dans les décisions concernant le développement des infrastructures irriguées. L'approche a permis d'identifier certains des principes de justice mobilisés par ces populations vis-à-vis du processus de compensation lors de la construction d'infrastructure hydroagricole. Nos recherches soulignent notamment que les personnes affectées par le projet (PAP) lient la légitimité d'obtenir des parcelles dans le nouveau système d'irrigation à la durée et à la nature des droits coutumiers que les individus ont sur la terre. Elles révèlent également l'importance de la concertation dans la définition de règles de compensation tenant compte des besoins des générations futures. Ces points de vue étaient insuffisamment pris en compte dans les projets de développement de l'irrigation de Bagré des années 1990 et 2000. Depuis, et conformément à la politique de sauvegarde sociale de la banque mondiale, l'agence chargée de superviser le développement de l'irrigation dans cette région a intégré certains de ces principes dans ses pratiques. Pourtant, dans le cadre d'un projet de " pôle de croissance ", le choix délibéré d'attribuer une grande partie des futures superficies irriguées à des agro-entrepreneurs exerce une pression indue sur des ressources foncières déjà rares et constitue un risque d'aggravation des inégalités environnementales existantes et de création de nouvelles vulnérabilités. Cela est d'autant plus problématique que les projets de développement de l'agro-entreprenariat tardent à se concrétiser et pourraient bien ne pas constituer le déclencheur d'un développement économique régional comme l'espèrent la banque mondiale et le Gouvernement du Burkina Faso
Distribution and damage associated with the onion thrips, Thrips tabaci L. (Thysanoptera: Thripidae) according to the agro-climatic zone in Burkina Faso
RESUME
L’oignon est le premier légume produit au Burkina Faso. Thrips tabaci constitue son principal insecte ravageur. Ce travail avait pour objectif d’évaluer la distribution, l’incidence et la sévérité des attaques de T. tabaci sur l’oignon. L’étude a été réalisée dans trois bassins de production représentatifs de deux zones agroécologiques du Burkina Faso : la zone sahélienne caractérisée par une pluviosité moyenne annuelle inférieure à 600 mm et une température moyenne annuelle de 35 °C ; contre une pluviosité moyenne annuelle comprise entre 600 et 900 mm et une température moyenne annuelle de 33 °C pour la zone nord soudanienne Nous avons réalisé des prospections dans 45 parcelles paysannes dans les zones de production ciblées. Des plantes d’oignon ont été prélevées dans trois quadrats posés sur une des diagonales de chaque parcelle, et les thrips trouvés sur chaque plante de chaque quadrat comptés. Tous les plants à l’intérieur du quadrat ont été donc observés. La densité moyenne la plus élevée (216 ±385 thrips au m2) a été observée dans la région du Nord tandis que l’incidence moyenne la plus élevée (95,91±8,92%) a été observée dans la Boucle du Mouhoun. La plus faible sévérité (19,29±13,27%) a été enregistrée dans le Plateau central. Cette étude est un premier pas vers le développement de stratégies alternatives de lutte contre les parasites dans le cadre de systèmes de production végétale durables à l’aide de bonnes pratiques agricoles et de l’utilisation des pesticides biologiques.
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