93 research outputs found

    Alain Cavalier : le filmeur, la caméra et le spectateur

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    En fĂ©vrier 2007, paraissait en DVD « L’intĂ©grale autobiographique d’Alain Cavalier ». Si La Rencontre (1996) et Le Filmeur (2005) forment une vĂ©ritable unitĂ© par leur genre, celui du journal filmĂ©, mais aussi par leurs thĂšmes, Ă  savoir l’intimitĂ© d’un couple oĂč se mĂȘlent dĂ©sir, manies et drames ordinaires, Ce rĂ©pondeur ne prend pas de messages (1978), rĂ©alisĂ© prĂšs de vingt ans plus tĂŽt, se prĂ©sente plutĂŽt comme une Ă©trange autofiction, le montage alternĂ© de deux sĂ©ries, l’une fictionnelle et ..

    « Pour moi » : de Gaulle et l’assomption de soi

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    MĂ©morialiste exemplaire de la guerre sans jamais en avoir Ă©tĂ© l’observateur direct, du moins en ce qui concerne l’occupation elle-mĂȘme, de Gaulle parvient Ă  compenser son Ă©loignement gĂ©ographique par les seuls moyens de son rĂ©cit et de son style : le texte mĂ©morial lui offre des ressources d’incarnation politique et morale propres Ă  convertir l’action accomplie par le chef de la France libre en une force d’adhĂ©sion qui contribuera Ă  le ramener au pouvoir en 1958. La mise en Ɠuvre d’une puissance d’assomption unique dans l’histoire du genre des « Vies majuscules » : peut-ĂȘtre est-ce lĂ  ce que les MĂ©moires de guerre du GĂ©nĂ©ral ont de plus singulier – l’usage particulier que celui-ci fait de la locution propositionnelle « pour moi » en offre l’illustration

    Le sexe des MĂ©moires

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    Nul n’ignore que les MĂ©moires se sont dĂšs le dĂ©but Ă©crits au fĂ©minin. Pourquoi les femmes ont-elles dĂšs lors Ă©tĂ© si rares Ă  livrer un rĂ©cit « égohistorique » prĂ©cisĂ©ment Ă  partir du moment oĂč elles ont conquis toute une sĂ©rie de droits et bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une Ă©galitĂ© de principe ? On explique gĂ©nĂ©ralement la disparition apparente des femmes mĂ©morialistes au xxe siĂšcle par une sorte d’évolution naturelle des genres vers des formes de rĂ©cits intimes. J’aimerais contester cet argument et me demander si le fait de se limiter (ou de se voir limiter) au modĂšle autobiographique au dĂ©triment des Souvenirs, MĂ©moires et autres tĂ©moignages historiques n’a pas confinĂ© les femmes Ă  une sorte de gynĂ©cĂ©e des Ă©crits Ă  la premiĂšre personne.Everybody knows that since the beginning, women wrote memoirs. Why did so few women produce “egohistorical” narratives precisely from the moment they were granted a wide array of rights and achieved formal equality? Most of the time, the apparent disappearance of women writing memoirs during the twentieth century is explained by a natural evolution of the genres towards intimate forms of narratives. I would like to examine here if such a restriction—whether or not it is intentional—to the autobiographical model as opposed to those of “Souvenirs,” memoirs, and other historical testimonies has diminished the place women should hold in field of self narratives, consequently confined them to a gynaeceum of life writings

    Entretien avec Philippe Claudel

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    Si Philippe Claudel a fait paraĂźtre Meuse l’oubli (Balland, 1999), J’abandonne (Balland, 2000), Les Âmes grises (Stock, 2003), ou Le Rapport Brodeck (Stock, 2007, prix Goncourt des lycĂ©ens) avant de passer Ă  la rĂ©alisation avec Il y a longtemps que je t’aime en 2008, le cinĂ©ma reprĂ©sente nĂ©anmoins l’une de ses premiĂšres passions, l’un des socles de son Ɠuvre. PrĂ©alablement Ă  ce film, il avait collaborĂ© avec le rĂ©alisateur Yves Angelo en Ă©crivant pour lui le scĂ©nario de Sur le bout des doigts,..

    Pour une histoire continuée des écrivains-cinéastes

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    Dans le dialogue entre les arts, les figures de passeurs sont fort nombreuses, mais beaucoup plus rares celles de crĂ©ateurs appartenant Ă  Ă©galitĂ© Ă  deux sphĂšres diffĂ©rentes. Dans la synthĂšse sur le “grand jeu” de la littĂ©rature et du cinĂ©ma qu’il a fait paraĂźtre chez De l’incidence en 2010 et 2011, Jean-Louis Leutrat s’est inspirĂ© de l’image, empruntĂ©e Ă  Jean-Luc Godard, de “deux trains qui se croisent sans arrĂȘt” afin de dĂ©crire la sĂ©rie de rencontres, de transferts, ou d’erreurs d’aiguillag..

    Entretien avec Jean-Claude CarriĂšre et Atiq Rahimi

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    Mercredi 18 septembre 2013, rendez-vous a Ă©tĂ© fixĂ© chez Jean-Claude CarriĂšre dans le quartier Pigalle. Depuis la cour, magnifique petit Ăźlot de verdure, on peut voir l’immense salon auquel on accĂšde de plain-pied, immĂ©diatement Ă  gauche de l’entrĂ©e : Jean-Claude CarriĂšre et Atiq Rahimi y discutent avec l’acteur Louis Garrel. Au moment oĂč j’entre, son Ă©pouse, Nahal Tajadod (Ă©crivaine d’origine iranienne, auteur d’une thĂšse sur le manichĂ©isme et de plusieurs ouvrages consacrĂ©s au poĂšte perse RĂ»..

    How art constitutes the human : aesthetics, empathy, and the interesting in autofiction

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    This chapter examines ‘graphic autofiction’ in Lynda Barry’s One! Hundred! Demons! (2002) and What It Is (2009) and Phoebe Gloeckner’s A Child’s Life and Other Stories (2000) and The Diary of A Teenage Girl: An Account in Words and Pictures (2002), demonstrating how it allows feminist performances that visualize cartoonists’ authentic experiences of sexual and other forms of trauma. The chapter makes a valuable contribution to current debates on autofiction by moving beyond its literary expressions and investigating how the hybrid medium of comics accommodates the genre and how that, in its turn, complicates the representation of trauma. It also proposes that ‘graphic autofiction’ allows the formation of feminist counter-narratives to the silencing of female abuse victims and the latter’s representation beyond victimhood

    Films sans images : Une histoire des scénarios non réalisés de « La Condition humaine »

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    International audienceLes projets de films non rĂ©alisĂ©s ne valent-ils qu’à titre d’anecdotes dans les biographies de cinĂ©astes prestigieux ? Le premier, ce livre s’intĂ©resse Ă  une sĂ©rie de scĂ©narios inaboutis. Plus particuliĂšrement aux multiples tentatives d’adaptation de La Condition humaine : celle de Malraux lui-mĂȘme avec Eisenstein dĂšs 1934, de James Agee avant la guerre, d’Han Suyin et Fred Zinnemann dans les annĂ©es 1960, de Lawrence Hauben et Costa-Gavras la dĂ©cennie suivante, plus tard encore de Michael Cimino... Depuis quatre-vingts ans, les projets se succĂšdent. Faut-il conclure Ă  un pur et simple Ă©chec ? Pas pour qui sait lire les scĂ©narios : ceux-ci rĂ©vĂšlent l’incroyable quotient d’« adaptabilitĂ© » de La Condition humaine, autrement dit son aptitude Ă  engendrer de nouvelles versions de l’histoire pour le grand Ă©cran. À la croisĂ©e de la littĂ©rature et du cinĂ©ma, de la poĂ©tique et de la gĂ©nĂ©tique, Films sans images explore un processus de crĂ©ation continuĂ©e, dont l’examen soulĂšve d’importantes questions thĂ©oriques sur le statut opĂ©ral des scĂ©narios non rĂ©alisĂ©s. Car un scĂ©nario, on le sait, n’est pas un film. Mais il suffit de se tourner vers ces « inadaptations » oĂč les variantes d’un mĂȘme projet deviennent lisibles en rĂ©seau, et c'est un nouveau champ d’étude qui s'ouvre alors

    Mémoires, un genre obligé ?

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    Le pouvoir demande Ă  ĂȘtre mis en scĂšne ; plus encore, il demande Ă  ĂȘtre justifié – Louis Marin en a dĂ©construit la logique dans Le Portrait du roi (Éditions de Minuit, 1981), suivi par Christian Jouhaud dans Les Pouvoirs de la littĂ©rature (Gallimard, 2000) ou Richelieu et l’écriture du pouvoir (Gallimard, 2015). Nul hasard Ă  ce que les principaux thĂ©oriciens de la question aient Ă©tĂ© des spĂ©cialistes du Grand SiĂšcle : jamais l’intrication entre l’exercice du pouvoir et sa mise en reprĂ©sentatio..

    Simone de Beauvoir et Violette Leduc : retour sur un parallĂšle biaisĂ© de l’histoire littĂ©raire

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    International audienc
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