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Critical edition with Translation and Commentary of Cassius Dio's Roman History, book 43
Cassius Dion, historien romain d’expression grecque, a écrit sous les Sévères une vaste Histoire romaine racontant, sur le modèle annalistique, l’histoire de Rome depuis sa fondation et jusqu’à l’année 229 ap. J.-C., date à laquelle Dion fut consul éponyme et collègue de l’empereur Alexandre Sévère. Cette œuvre, en partie conservée dans la tradition directe (livres 36-60) et en partie connue par le biais de fragments ou grâce à des abrégés d’époque byzantine (livres 1-35 et 61-80), est une source extrêmement précieuse sur l’époque tardo-républicaine et sur la formation du Principat. Le livre 43 évoque les années 46-44 av. J.-C., de la guerre d’Afrique à la veille de la mort de César. Il développe une analyse fine et complexe de l’accroissement du pouvoir césarien au rythme de ses expéditions militaires (en Afrique en 46 et en Espagne en 45 av. J.-C.) et des honneurs qui lui furent décernés à la suite de ses victoires. Cette période où César, débarrassé de son rival Pompée, dispose d’un pouvoir sans précédent à Rome a souvent été qualifiée de « monarchie césarienne » chez les historiens modernes. Cette thèse propose un nouvel établissement du texte du livre 43. Il a été effectué à partir de la collation de manuscrits issus de la tradition directe et après un nouvel examen de la tradition indirecte (notamment les Extraits constantiniens et l’Épitomé de Xiphilin). Adaptée aux normes éditoriales actuelles, elle dispose également d’une notice historique et philologique, d’une traduction et de notes. Sur ces fondements philologiques et sur une lecture comparée des sources parallèles, il a été possible de saisir l’originalité et la qualité historique du récit de Dion : unique source pour de nombreux faits (les honneurs décernés à César en particulier), il s’est appuyé manifestement sur des sources disparues et sur de la documentation officielle et a utilisé ses lectures en fonction de son projet historiographique. En effet, Dion donne à voir la domination césarienne comme un pouvoir à la charnière entre République et Principat : le pouvoir césarien, fondé sur sa puissance de fait, n’est pas, pour Dion, une monarchie, mais plutôt une monarchie inachevée, car le processus de traduction progressive de sa puissance en pouvoirs institutionnels est stoppé avec sa mort, dont l’ombre plane sur le récit.Cassius Dio, a Greek-speaking Roman historian, wrote under the Severan dynasty the Roman History, a long annalistic narrative about Rome from its foundation until the year 229 A.C., during which Dio was eponymous consul and colleague of the emperor Severus Alexander. This work, which is partially preserved in the direct tradition (book 36-60) and partially known through fragments or epitomes of the Byzantine period (books 1-35 and 61-80), is a very precious source about the late Roman Republic and the formation of the Principate. The book 43 is about the years 46-44 B.C., beginning with the campaign in Africa and finishing just before Caesar’s death. The narrative shows a precise and complex analysis of the growing power of Caesar, which increases with his military expeditions (in Africa in 46, in Spain in 45 B.C.) and the honours given following his victories. This period, in which Caesar, freed from his rival Pompeius, has an unprecedented power in Rome, was often characterized by the modern historians through the expression of the “Caesar’s monarchy”. Our work presents the text of the book 43, renewed by collating manuscripts from the direct tradition and by a re-examination of the indirect tradition (especially the Excerpta Constantiniana and the Epitome of Xiphilinus). This edition, adapted of the current standards, develops also a historical and philological introduction, a translation, and notes. Thanks to these philological grounds and by comparing the parallel sources, it was possible to embrace the originality and the historical quality of Dio’s narrative: unique source about many events (the honours to Caesar in particular), he obviously relied on lost sources and official documents and used what he read according to his historiographical project. Indeed, Dio presents Caesar’s domination as a power between Republic and Principate: Caesar’s power, based on his strength de facto, was not, according to Dio, a monarchy, but rather an unfinished monarchy, because the process by which the strength of Caesar was progressively transformed into institutional powers was stopped with his death, whose shadow hangs over the narrative
Édition critique avec traduction et commentaire du livre 43 de l'Histoire romaine de Cassius Dion
Cassius Dio, a Greek-speaking Roman historian, wrote under the Severan dynasty the Roman History, a long annalistic narrative about Rome from its foundation until the year 229 A.C., during which Dio was eponymous consul and colleague of the emperor Severus Alexander. This work, which is partially preserved in the direct tradition (book 36-60) and partially known through fragments or epitomes of the Byzantine period (books 1-35 and 61-80), is a very precious source about the late Roman Republic and the formation of the Principate. The book 43 is about the years 46-44 B.C., beginning with the campaign in Africa and finishing just before Caesar’s death. The narrative shows a precise and complex analysis of the growing power of Caesar, which increases with his military expeditions (in Africa in 46, in Spain in 45 B.C.) and the honours given following his victories. This period, in which Caesar, freed from his rival Pompeius, has an unprecedented power in Rome, was often characterized by the modern historians through the expression of the “Caesar’s monarchy”. Our work presents the text of the book 43, renewed by collating manuscripts from the direct tradition and by a re-examination of the indirect tradition (especially the Excerpta Constantiniana and the Epitome of Xiphilinus). This edition, adapted of the current standards, develops also a historical and philological introduction, a translation, and notes. Thanks to these philological grounds and by comparing the parallel sources, it was possible to embrace the originality and the historical quality of Dio’s narrative: unique source about many events (the honours to Caesar in particular), he obviously relied on lost sources and official documents and used what he read according to his historiographical project. Indeed, Dio presents Caesar’s domination as a power between Republic and Principate: Caesar’s power, based on his strength de facto, was not, according to Dio, a monarchy, but rather an unfinished monarchy, because the process by which the strength of Caesar was progressively transformed into institutional powers was stopped with his death, whose shadow hangs over the narrative.Cassius Dion, historien romain d’expression grecque, a écrit sous les Sévères une vaste Histoire romaine racontant, sur le modèle annalistique, l’histoire de Rome depuis sa fondation et jusqu’à l’année 229 ap. J.-C., date à laquelle Dion fut consul éponyme et collègue de l’empereur Alexandre Sévère. Cette œuvre, en partie conservée dans la tradition directe (livres 36-60) et en partie connue par le biais de fragments ou grâce à des abrégés d’époque byzantine (livres 1-35 et 61-80), est une source extrêmement précieuse sur l’époque tardo-républicaine et sur la formation du Principat. Le livre 43 évoque les années 46-44 av. J.-C., de la guerre d’Afrique à la veille de la mort de César. Il développe une analyse fine et complexe de l’accroissement du pouvoir césarien au rythme de ses expéditions militaires (en Afrique en 46 et en Espagne en 45 av. J.-C.) et des honneurs qui lui furent décernés à la suite de ses victoires. Cette période où César, débarrassé de son rival Pompée, dispose d’un pouvoir sans précédent à Rome a souvent été qualifiée de « monarchie césarienne » chez les historiens modernes. Cette thèse propose un nouvel établissement du texte du livre 43. Il a été effectué à partir de la collation de manuscrits issus de la tradition directe et après un nouvel examen de la tradition indirecte (notamment les Extraits constantiniens et l’Épitomé de Xiphilin). Adaptée aux normes éditoriales actuelles, elle dispose également d’une notice historique et philologique, d’une traduction et de notes. Sur ces fondements philologiques et sur une lecture comparée des sources parallèles, il a été possible de saisir l’originalité et la qualité historique du récit de Dion : unique source pour de nombreux faits (les honneurs décernés à César en particulier), il s’est appuyé manifestement sur des sources disparues et sur de la documentation officielle et a utilisé ses lectures en fonction de son projet historiographique. En effet, Dion donne à voir la domination césarienne comme un pouvoir à la charnière entre République et Principat : le pouvoir césarien, fondé sur sa puissance de fait, n’est pas, pour Dion, une monarchie, mais plutôt une monarchie inachevée, car le processus de traduction progressive de sa puissance en pouvoirs institutionnels est stoppé avec sa mort, dont l’ombre plane sur le récit
César orateur. Cassius Dion, Histoire romaine, 43.15-18
Après sa victoire, à Thapsus (6 avril 46 av. J.-C.), sur les forces pompéiennes en Afrique, C. Iulius Caesar marque une étape supplémentaire dans son statut de vainqueur des guerres civiles, qui sera parachevé avec la victoire de Munda l'année suivante (17 mars 45 a.C.). Cassius Dion, historien romain d'expression grecque du IIIe s. ap. J.-C., compose un discours que César aurait tenu au Sénat après la victoire de Thapsus. Alors que César est généralement présenté dans l'Antiquité comme d'un orateur brillant, ce discours, unique dans nos sources, donne à voir un orateur dont la parole ne parvient pas à convaincre un auditoire inquiet. Cette représentation est à remettre dans le contexte du projet historiographique de Dion : l'échec rhétorique de César annonce son échec politique
Critical edition with Translation and Commentary of Cassius Dio's Roman History, book 43
Cassius Dion, historien romain d’expression grecque, a écrit sous les Sévères une vaste Histoire romaine racontant, sur le modèle annalistique, l’histoire de Rome depuis sa fondation et jusqu’à l’année 229 ap. J.-C., date à laquelle Dion fut consul éponyme et collègue de l’empereur Alexandre Sévère. Cette œuvre, en partie conservée dans la tradition directe (livres 36-60) et en partie connue par le biais de fragments ou grâce à des abrégés d’époque byzantine (livres 1-35 et 61-80), est une source extrêmement précieuse sur l’époque tardo-républicaine et sur la formation du Principat. Le livre 43 évoque les années 46-44 av. J.-C., de la guerre d’Afrique à la veille de la mort de César. Il développe une analyse fine et complexe de l’accroissement du pouvoir césarien au rythme de ses expéditions militaires (en Afrique en 46 et en Espagne en 45 av. J.-C.) et des honneurs qui lui furent décernés à la suite de ses victoires. Cette période où César, débarrassé de son rival Pompée, dispose d’un pouvoir sans précédent à Rome a souvent été qualifiée de « monarchie césarienne » chez les historiens modernes. Cette thèse propose un nouvel établissement du texte du livre 43. Il a été effectué à partir de la collation de manuscrits issus de la tradition directe et après un nouvel examen de la tradition indirecte (notamment les Extraits constantiniens et l’Épitomé de Xiphilin). Adaptée aux normes éditoriales actuelles, elle dispose également d’une notice historique et philologique, d’une traduction et de notes. Sur ces fondements philologiques et sur une lecture comparée des sources parallèles, il a été possible de saisir l’originalité et la qualité historique du récit de Dion : unique source pour de nombreux faits (les honneurs décernés à César en particulier), il s’est appuyé manifestement sur des sources disparues et sur de la documentation officielle et a utilisé ses lectures en fonction de son projet historiographique. En effet, Dion donne à voir la domination césarienne comme un pouvoir à la charnière entre République et Principat : le pouvoir césarien, fondé sur sa puissance de fait, n’est pas, pour Dion, une monarchie, mais plutôt une monarchie inachevée, car le processus de traduction progressive de sa puissance en pouvoirs institutionnels est stoppé avec sa mort, dont l’ombre plane sur le récit.Cassius Dio, a Greek-speaking Roman historian, wrote under the Severan dynasty the Roman History, a long annalistic narrative about Rome from its foundation until the year 229 A.C., during which Dio was eponymous consul and colleague of the emperor Severus Alexander. This work, which is partially preserved in the direct tradition (book 36-60) and partially known through fragments or epitomes of the Byzantine period (books 1-35 and 61-80), is a very precious source about the late Roman Republic and the formation of the Principate. The book 43 is about the years 46-44 B.C., beginning with the campaign in Africa and finishing just before Caesar’s death. The narrative shows a precise and complex analysis of the growing power of Caesar, which increases with his military expeditions (in Africa in 46, in Spain in 45 B.C.) and the honours given following his victories. This period, in which Caesar, freed from his rival Pompeius, has an unprecedented power in Rome, was often characterized by the modern historians through the expression of the “Caesar’s monarchy”. Our work presents the text of the book 43, renewed by collating manuscripts from the direct tradition and by a re-examination of the indirect tradition (especially the Excerpta Constantiniana and the Epitome of Xiphilinus). This edition, adapted of the current standards, develops also a historical and philological introduction, a translation, and notes. Thanks to these philological grounds and by comparing the parallel sources, it was possible to embrace the originality and the historical quality of Dio’s narrative: unique source about many events (the honours to Caesar in particular), he obviously relied on lost sources and official documents and used what he read according to his historiographical project. Indeed, Dio presents Caesar’s domination as a power between Republic and Principate: Caesar’s power, based on his strength de facto, was not, according to Dio, a monarchy, but rather an unfinished monarchy, because the process by which the strength of Caesar was progressively transformed into institutional powers was stopped with his death, whose shadow hangs over the narrative