12 research outputs found

    Discrimination as a Convention: A Re-Assessment of the Impact of Social Intervention

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    This article argues that the “standard approach” of the analysis of discrimination cannot easily explain the durability of discriminatory practices, which should “normally” disappear thanks to market forces. We propose an analysis of labor market discrimination using the concept of convention. First, our convention-based explanation tries to characterize discrimination as an arbitrary, automatic, conformist, and self-enforcing behavior. Second, using the French institutional approach of economics of convention, we can define discrimination as an illegitimate practice. This implies that, because discrimination is stable in the long run and unfair, legislation and policy, as well as affirmative action, are useful. This new approach to the economic analysis of discrimination also changes the interrelation(s) of markets, firms, and law

    Targeting "Lifestyle" Conditions: What Justifications for Treatment?

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    Patients suffering from "lifestyle" conditions are most often viewed as responsible for their illness, and so not considered to be a priority for healthcare resources. Instead, their treatment is financed on instrumental grounds: it is better to treat the condition now than to incur higher costs later of not doing so. An alternative register of justification at work in public healthcare policies is not motivated by instrumental considerations. Instead, it seeks to articulate an ethical case for prioritizing lifestyle conditions. Within this framework, we draw on the notion of vital need within the tradition of humanistic philosophy to argue that solidarity justifies the treatment of such conditions, exemplified here by obesity. We use the theoretical framework of economics of convention to present these two registers of justification at work in public healthcare policies. The importance of humanistic criticism prevents instrumental logic from being completely dominant

    Comment dévoiler les pratiques discriminatoires au travail ? Le rôle d’une association

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    Le marché du travail semble marqué par un recours accru aux pratiques discriminatoires. Dans le cadre des procédures de recrutement, les discriminations étudiées vont prendre des formes extrêmes impliquant l’exclusion de l’emploi de certaines catégories de la population. La présente contribution cherche à comprendre les manifestations d’un tel phénomène et le rôle qui est conféré dans ce cadre à une association telle que SOS Racisme. En particulier, du recueil de témoignages à l’intervention des membres de l’association, l’objectif a été de saisir les motivations qui pouvaient être avancées par les employeurs mis en cause ainsi que les réponses apportées par les membres de l’association. Mais, que ce soit dans les argumentaires des individus ou dans la capacité du droit à condamner réellement ce type de comportement, l’existence et les manifestations de la discrimination demeurent difficiles à appréhender, l’intervention d’un tiers pouvant alors apparaître comme indispensable.Discriminatory practices appear to be increasing in the labor market. The forms of discrimination studied in recruitment procedures take extreme proportions implying the exclusion of certain categories of the population from employment. The present contribution tries to understand the manifestations of this phenomenon and the role that a non-profit organization such as SOS Racisme can play in this context. In particular, the study aimed to capture both the motivations expressed by the accused employers and the reactions of the organization's members by conducting interviews and reporting the intervention of the organization's members. However, the existence and forms of discrimination remain hard to pinpoint both in the individual claims and in legal proceedings that cannot always result in convictions. The intervention of a third party may thus be indispensable

    Altérité

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    Quiconque a déjà suivi un cours de micro économie le sait, l’homo oeconomicus, figure de proue de l’individualisme méthodologique, est modélisé par un agent représentatif mû par ses seuls intérêts qui le conduisent à maximiser son utilité. L’individu néoclassique est conçu comme étant « hors société », sans conscience sociale, sans la moindre connaissance de l’altérité (Postel, 2003). Cette négation de l’altérité par l’économie orthodoxe est en réalité double. D’une part, elle est niée au sei..

    La codétermination : au-delà d'une gestion instrumentale des parties prenantes

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    International audienceL'objet du présent article est de situer la perspective de la codétermination dans le débat académique sur la nature et les finalités de l'entreprise. Nous inscrivons la codétermination dans le dépassement des limites de l'approche dominante de la responsabilité sociale (RSE) adossée à la théorie des parties prenantes. En redonnant une place au travail, à côté de celle laissée au capital, dans la gouvernance de l'entreprise, nous formulons l'hypothèse selon laquelle la codétermination est de nature à réussir là où la RSE a échoué : c'est à dire dans l'incarnation d'une représentation alternative de l'entreprise fondée sur une gestion politique (versus instrumentale) des parties prenantes, de nature à mieux gérer les tensions entre les différentes finalités-économique, sociale et environnementale-de l'activité productive. La codétermination faciliterait ainsi l'articulation entre deux représentations-distinctes mais liées-de l'entreprise : « l'entreprise entité politique » et « l'entreprise institution politique »

    Les performances de la Codétermination

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    International audienceSi la codétermination représente une avancée démocratique dans l'entreprise, celle-ci se fait-elle au détriment de la performance ou au contraire peut-elle la renforcer ? En mobilisant des études empiriques réalisées dans des pays fortement codéterminés, l'objectif de cette communication sera de tenter de répondre à cette question centrale. Pour évaluer la performance des entreprises, il faut au préalable définir la vision de l'entreprise que l'on souhaite valoriser et la définition de la performance qui peut lui être associée. Or, dès lors que l'on admet que l'objectif de l'entreprise ne se limite pas à la seule maximisation des gains pour les actionnaires, la codétermination, loin de dégrader la performance, peut au contraire l'améliorer. En effet, si les effets de la codétermination sur la performance financière sont mitigés, ils sont positifs en matière de performance économique (hausse de la productivité, de l'innovation) et sociétale (baisse du turnover, réduction des inégalités, baisse du chômage). Au final, une codétermination exigeante sera associée à une vision de l'entreprise comme entité politique dont les bienfaits pourront être mesurés en interne comme au niveau de la société

    Dictionnaire des conventions : autour des travaux d'Olivier Favereau

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    International audience"Comment penser l'économie autrement ? Depuis 30 ans, des chercheurs de différentes disciplines participent au développement d’une nouvelle représentation de l’économie des conventions. Les 75 auteurs fournissent un éclairage exceptionnel sur cette approche à partir des travaux de l’un de ses principaux artisans, Olivier Favereau.

    Un dictionnaire non standard autour d’un homme non-ordinaire

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    Les propos ont été plusieurs fois rapportés par Olivier Favereau lui-même qui les a utilisés comme point de départ d’un texte récent sous forme d’hommage (Favereau, 2014). Le contexte est celui de la création d’une école doctorale d’économie pluridisciplinaire, à côté d’une école « économie et mathématiques » regroupant essentiellement des économistes néoclassiques. Un professeur s’inquiétant de la séparation d’avec les économistes « mainstream », confiait lors d’un déjeuner à Olivier Faverea..
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