Travelling more over time : making an in-situ exhibit at the Montréal-du-Gers palaeontological site (France

There are more ancient remains in palaeontological sites than in archaeological ones, and the structures of habitat or the traces of human activity are absent. In the Miocene dig of Montréal-du- Gers, remains of mammals, gastropods and pollen have been found, and they have make it possible for scientists to decode the past of the region. Among the fossils extracted, in a good state of conservation, there are four new species. For all these reasons, this site has a high heritage value. Now, it is time to bring this knowledge closer to the public, as well as its process of creation. Therefore, two plannings have been articulated; one for the conditioning and one for interpretive work that will guide the action of the Natural History Museum of Toulouse (Toulouse City Council) about heritage interpretation. The objective of the plan is to develop a geoturism experience, using thematic interpretation and defining the interpretive resources and services to implement in the site. This plan includes a prevision of infrastructures, equipments and media to transmit the message to the visitor in an organized and coherent way.Los yacimientos paleontológicos presentan restos más antiguos que los documentados en yacimientos arqueológicos, y las estructuras de hábitat o las trazas de actividad humana están ausentes. En la excavación miocena de Montréal-du-Gers, han sido recuperados restos de mamíferos, gasterópodos y polen. Estos restos han permitido a los científicos interpretar el pasado de la región. Entre los fósiles recuperados, que están en buen estado de conservación, se encuentran cuatro especies nuevas. Por estas razones, el yacimiento presenta un alto valor patrimonial. Ahora es el momento de transmitir este conocimiento al público, así como su proceso de creación. Para ello, se han puesto en marcha dos planes, uno para el acondicionamiento del yacimiento y el otro para el trabajo interpretativo que guiará las acciones del Museo de Historia Natural de Toulouse (Ayuntamiento de Toulouse) acerca de la interpretación patrimonial. El objetivo del proyecto es desarrollar una experiencia de geoturismo empleando la interpretación temática y definiendo los recursos interpretativos que se deben implementar en el yacimiento. El plan incluye la previsión de infraestructuras, equipamientos y medios para transmitir los contenidos a los visitantes de forma organizada y coherente.Els jaciments paleontològics presenten restes més antigues que les documentades als jaciments arqueològics, i les estructures d'hàbitat o les traces d'activitat humana hi són absents. En l'excavació miocena de Montréal-du-Gers, hi han estat descobertes restes de mamífers, gasteròpodes i pol·len. Aquestes restes han fet possible que els científics poguessin interpretar el passat de la regió. Entre els fòssils recuperats, que es troben en bon estat de conservació, hi ha quatre espècies noves. Per aquestes raons, el jaciment presenta un alt valor patrimonial. Ara és el moment de transmetre aquests coneixements al públic, així com el procés de creació. Per aquesta raó, s'han posat en marxa dos plans, un per condicionar el jaciment i l'altre per fer el treball interpretatiu que guiarà les accions del Museu d'Història Natural de Tolosa (Ajuntament de Tolosa) al voltant de la interpretació patrimonial. L'objectiu del projecte és desenvolupar una experiència de geoturisme emprant la interpretació temàtica i definint els recursos interpretatius que caldrà implementar al jaciment. El pla inclou la previsió d'infraestructures, equipament i mitjans per transmetre els continguts als visitants de forma organitzada i coherent

Darwin, les fossiles et les bases de la classification moderne

Depuis l’antiquité, les hommes ont cherché à classer les espèces, manière de décrire le monde et de se l’approprier. A la suite de la systématisation de la nomenclature binominale par Carl von Linné (1758) et jusqu’aux premiers développements des théories évolutionnistes, la classification se veut être le reflet d’une échelle naturelle des êtres avec, bien entendu, une place prépondérante pour l’homme, classé chez les Primates (les premiers), tout au sommet de cette échelle. Avec la parution de L’Origine des espèces de Darwin, l’idée d’évolution, déjà dans l’air depuis les travaux de Lamarck notamment, amène à revoir les principes fondamentaux de la classification : d’une échelle traduisant la position respective des différentes espèces autour d’un monde fixe, créé par la volonté divine, il faut dorénavant y intégrer les fossiles et lire la classification dans une perspective temporelle. La classification doit devenir le reflet de l’histoire du vivant. Il est d’ailleurs symptomatique que la seule figure de L’Origine des espèces soit justement un modèle théorique de phylogénie, c’est-à-dire d’histoire évolutive. Avec cette illustration, les principes de base de la classification moderne sont jetés, mais il faudra attendre les années 1950 et le développement de la cladistique, sous l’impulsion de l’entomologiste allemand Willi Hennig, pour que le rêve de Darwin devienne une réalité.Men have tried to classify species since time immemorial, classification being a means of describing the world and of appropriating it. From Carl von Linne’s system of scientific classification and binominal nomenclature, to the first developments of evolutionary theories, classifications attempted to fashion a natural scale of living beings. Man was, of course, positioned with the Primates (i.e. the first ones) at the top of the tree. After the publication of Darwin’s Origin of Species, the idea of evolution, which had stamped Lamarck’s work (albeit as transformism), led scientists to imagine new ways of classifying the living. Moving away from a vision of classification as fixed and reflecting divine design, Darwin and his followers took fossils into account to redefine classification from a temporal point of view. Classification started then to represent the history of life. The fact that the only illustration in the Origin of Species is a theoretical phylogenetic tree is highly significant: the illustration set up the basis of modern classification, which was developed in the 1950s by Willi Hennig’s phylogenetic systematics, making Darwin’s dream come true

Muséum : un chantier de fouilles au service de la mixité sociale

Le chantier de fouilles paléontologiques mis en place, depuis près de 20 ans, par le muséum d’Histoire naturelle de Toulouse s’inscrit dans une double dynamique sociale et scientifique : le responsable du projet montre ici comment cette activité éducative à destination des adolescents permet à l’établissement de rendre le public acteur de la démarche scientifique tout en assurant sa mission de sauvegarde du patrimoine

Web et musées : le choc des cultures

Face au développement des nouvelles pratiques des internautes (réseaux sociaux), les auteurs proposent quelques pistes innovantes à suivre par les institutions muséales qui souhaiteraient passer d’une logique « vitrine » à une logique « relationnelle » et imaginer des musées co-créatifs dans lesquels le visiteur – intégré comme acteur de la vie du musée et de ses projets – devient membre d’une communauté, à la fois utilisateur et contributeur d’un savoir commun

Les pratiques de subsistance de la population Néolithique final de la grotte I des Treilles (commune de Saint-Jean-et-Saint-Paul, Aveyron)

La Grotte I des Treilles (commune de Saint-Jean-et-Saint-Paul, Aveyron) se situe sur l’extrémité sud-occidentale du Causse du Larzac. C’est une grotte sépulcrale à caractère collectif et des datations radiocarbone l’ont attribuée au Néolithique final (3030-2890 cal B.C, phase moyenne du Groupe des Treilles). Cette recherche a pour objectif (1) d’appréhender le type d’écosystème exploité par la population de la Grotte I des Treilles pour subvenir à ses besoins nutritionnels et (2) d’étudier les relations entre les pratiques alimentaires et des données anthropométriques. Pour cela, une analyse isotopique a été menée sur 42 individus adultes (pour un total de 86 individus adultes mis au jour) ainsi que sur 14 ossements de faune découverts sur plusieurs sites archéologiques contemporains régionaux. Les résultats isotopiques montrent une consommation locale des protéines par la population de la Grotte I des Treilles. La contribution des protéines animales apparait importante relativement aux protéines végétales. Nos résultats suggèreraient également la contribution de viande de jeunes animaux non encore sevrés dans l’alimentation. La quantité de protéines animales consommée par cette population est très variable entre les individus du groupe. Toutefois, cette diversité de comportement alimentaire n’est pas corrélée aux données anthropométriques (longueurs des os longs et robustesse). Les choix alimentaires n’apparaissent pas liés aux paramètres biologiques testés et ne sont donc probablement pas dictés par le sexe des individus.The Grotte I des Treilles (Saint-Jean-et-Saint-Paul, Aveyron, France), is located on the South-Western side of Larzac Causse. It is a funerary cave with collective inhumations, used during Final Neolithic after the radiocarbon dates (3030-2890 cal BC, middle phase of the “Groupe des Treilles”). This study aims to know (1) the ecosystem exploited for food consumption by humans from the Grotte I des Treilles, and (2) the relationship between dietary choices and biometric data. Stable isotope analyses were thus performed on 42 mature individuals (selected from 86 adults) as well as 14 faunal remains from different regional sites. Isotopic results show a relationship between production/consumption by humans of animal species locally found. Dietary practices are mainly focused on meat consumption compared to plant resources. Our results also highlight a probable consumption of meat of young animal (not weaned) and various animal protein intake according to individuals. This variability was not correlated to anthropometric data (stature and robustness), and food choices seem not sex-related

Les pratiques de subsistance de la population Néolithique final de la grotte I des Treilles (commune de Saint-Jean-et-Saint-Paul, Aveyron)

La Grotte I des Treilles (commune de Saint-Jean-et-Saint-Paul, Aveyron) se situe sur l’extrémité sud-occidentale du Causse du Larzac. C’est une grotte sépulcrale à caractère collectif et des datations radiocarbone l’ont attribuée au Néolithique final (3030-2890 cal B.C, phase moyenne du Groupe des Treilles). Cette recherche a pour objectif (1) d’appréhender le type d’écosystème exploité par la population de la Grotte I des Treilles pour subvenir à ses besoins nutritionnels et (2) d’étudier les relations entre les pratiques alimentaires et des données anthropométriques. Pour cela, une analyse isotopique a été menée sur 42 individus adultes (pour un total de 86 individus adultes mis au jour) ainsi que sur 14 ossements de faune découverts sur plusieurs sites archéologiques contemporains régionaux. Les résultats isotopiques montrent une consommation locale des protéines par la population de la Grotte I des Treilles. La contribution des protéines animales apparait importante relativement aux protéines végétales. Nos résultats suggèreraient également la contribution de viande de jeunes animaux non encore sevrés dans l’alimentation. La quantité de protéines animales consommée par cette population est très variable entre les individus du groupe. Toutefois, cette diversité de comportement alimentaire n’est pas corrélée aux données anthropométriques (longueurs des os longs et robustesse). Les choix alimentaires n’apparaissent pas liés aux paramètres biologiques testés et ne sont donc probablement pas dictés par le sexe des individus.The Grotte I des Treilles (Saint-Jean-et-Saint-Paul, Aveyron, France), is located on the South-Western side of Larzac Causse. It is a funerary cave with collective inhumations, used during Final Neolithic after the radiocarbon dates (3030-2890 cal BC, middle phase of the “Groupe des Treilles”). This study aims to know (1) the ecosystem exploited for food consumption by humans from the Grotte I des Treilles, and (2) the relationship between dietary choices and biometric data. Stable isotope analyses were thus performed on 42 mature individuals (selected from 86 adults) as well as 14 faunal remains from different regional sites. Isotopic results show a relationship between production/consumption by humans of animal species locally found. Dietary practices are mainly focused on meat consumption compared to plant resources. Our results also highlight a probable consumption of meat of young animal (not weaned) and various animal protein intake according to individuals. This variability was not correlated to anthropometric data (stature and robustness), and food choices seem not sex-related

The subfossil tree deposits from the Garonne Valley and their implications on Holocene alluvial plain dynamics

International audienceSubfossil tree trunks deposits are common in large rivers, but their status as a source for dating alluvial sequences and palaeoenvironmental studies is still discussed. Particularly their origin and the process(es) of deposition as well as a possible remobilization were pointed as a limit to their use to document river alluvial changes. In this work we report the discovery of the largest subfossil trunks deposits in the Garonne valley. These new data are compared to the previous ones. A set of 17 tree trunks and more than 300 smaller wood fragments were collected. The xylologic study shows the prevalence of Quercus and a single occurrence of Ulmus. These two hardwood species are commonly associated with riparian forest. The 14C dating carried out on seven trunks and a single branch of Quercus on the outermost identified growth rings, indicates age ranging from 8400-8000 cal. BP for the oldest fragment (bough) to 4300-4000 cal. BP for the most recent tree trunk. Radiocarbon ages of the trunks are aggregated into two main periods: 5300-5600 cal. BP (four trunks) and 4300-4000 cal. BP (three trunks). The radiocarbon (charcoal) dating of the top of the alluvial sequence overlaying the trunks gives an age between 1965-1820 and 1570-1810 cal. BP, i.e. between the 2nd and the 5th c. AD. In addition, the discovery of two unpublished subfossil tree trunks deposits in Finhan are reported (six trunks). At the light of these results, we discuss previously proposed models for the Garonne floodplain building

Darwin, les fossiles et les bases de la classification moderne

Men have tried to classify species since time immemorial, classification being a means of describing the world and of appropriating it. From Carl von Linne’s system of scientific classification and binominal nomenclature, to the first developments of evolutionary theories, classifications attempted to fashion a natural scale of living beings. Man was, of course, positioned with the Primates (i.e. the first ones) at the top of the tree. After the publication of Darwin’s Origin of Species, the idea of evolution, which had stamped Lamarck’s work (albeit as transformism), led scientists to imagine new ways of classifying the living. Moving away from a vision of classification as fixed and reflecting divine design, Darwin and his followers took fossils into account to redefine classification from a temporal point of view. Classification started then to represent the history of life. The fact that the only illustration in the Origin of Species is a theoretical phylogenetic tree is highly significant: the illustration set up the basis of modern classification, which was developed in the 1950s by Willi Hennig’s phylogenetic systematics, making Darwin’s dream come true

Original unpublished documents from Jean-Baptiste Noulet (1802-1890) related to the archaeological site of the Infernet (Commune de Clermont-le-Fort, Haute-Garonne, France).

International audienceIn 185 1, J.-B. Noulet, a doctor, naturalist and philologist from Toulouse, discovered at Clermont-le-Fort (Haute-Garonne), in the named place l'Infernet, a quarry with both Pleistocene faunas and lithic artefacts. First presented in 1853, on the 3(rd) February meeting of the 'Academie des sciences de Toulouse', this discovery was only published in 1860, depriving Noulet of more reputation. As those who followed, this publication had no illustration locating the quarry. It was however rediscovered and exploited in 1955-1956. In Noulet's personal papers, offered by Louis Mengaud to Toulouse University Geological Laboratory library, we discovered, drawn by Noulet himself, a map and a cross section of Infernet quarry. These documents are presented in this note, 150 years after Noulet's discovery

Les Suoidea (Mammalia, Artiodactyla), Listriodontinae exceptés, du Miocène inférieur de Béon 1 (Montréal-du-Gers, SO France, MN4)

La localité française de Béon 1, située sur la commune de Montréal-du-Gers (Gers, France), a livré une importante collection de suoïdes, comprenant des restes dentaires, crâniens et postcrâniens. Les petits suoïdes (i.e. à l’exception des Listriodontinae) sont révisés dans cet article. L’espèce Hyotherium lacaillei n. sp. est décrite pour le matériel rapporté à Hyotherium, caractérisée par l’absence de diastème et par la forme globuleuse des première et seconde prémolaires supérieures. Un nouveau genre, Chicochoerus n. gen., est décrit pour une très petite espèce de Suidae, connue précédemment sous le nom d’« Aureliachoerus » minus (Golpe Posse, 1972) et signalée dans les localités de Can Canals et d’El Canyet (Espagne) et de la région de Styrie (Autriche). Chicochoerus n. gen. est indubitablement un suidé, mais diffère d’Hyotherium et d’Aureliachoerus par une p2 asymétrique, une postcristide tranchante au niveau des prémolaires inférieures, et des molaires inférieures à l’endométacristide étroite, sans endométaconulide naissant. Quelques spécimens d’un représentant des Palaeochoeridae, Taucanamo grandaevum (Fraas, 1870), sont également décrits. Une analyse phylogénétique, fondée sur la littérature et sur de nouvelles observations, inclut 44 caractères dentaires, crâniens et postcrâniens, contrôlés chez 23 suoïdes du Miocène inférieur et moyen. Dans l’arbre de consensus strict des 240 arbres équiparcimonieux, les Suidae sont groupe frère des Palaeochoeridae, tous deux monophylétiques. Les Palaeochoeridae sont de la forme [Taucanamo d’Europe, Palaeochoeriinae] et les Suidae [Eurolistriodon [Albanohyus, Hyotheriinae]] où les Hyotheriinae regroupent [Chicochoerus n. gen. [Hyotherium, Aureliachoerus aurelianensis, Xenohyus]].The French locality of Béon 1, located in the district of Montréal-du-Gers (Gers, France), has yielded a rich collection of suoids, including dental, cranial, and postcranial remains. The small suoids from Béon 1 (i.e. Listriodontinae excepted) are revised in this article. Hyotherium lacaillei n. sp. is named and Chicochoerus n. gen. is described for a very small species of Suidae previously known as “Aureliachoerus” minus (Golpe Posse, 1972) from the Spanish localities of Can Canals and El Canyet and from Austria (Styria); some specimens of a member of the Palaeochoeridae, Taucanamo grandaevum (Fraas, 1870), are also described. Based on the literature and on new observations, a phylogenetic analysis including 44 dental, cranial, and postcranial characters, proposes a sketch of the relationships of 23 early and middle Miocene European suoids. In the strict consensus of the 240 shortest trees, Suidae and Palaeochoeridae are sister groups. Palaeochoeridae are arranged as [European Taucanamo, Palaeochoeriinae] and Suidae as [Eurolistriodon [Albanohyus, Hyotheriinae]] where Hyotheriinae group is as [Chicochoerus n. gen. [Hyotherium, Aureliachoerus aurelianensis, Xenohyus]].</p