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    Le tuf calcaire de la Celle-sur-Seine (Seine et Marne): nouvelles données sur un site clé du stade 11 dans le Nord de la France.

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    De nouvelles études morphostratigraphiques et biostratigraphiques ainsi que des datations ont été entreprises sur le célèbre dépôt de tuf calcaire de La Celle‑sur‑Seine afin d’obtenir une reconstruction détaillée des successions paléoenvironnementales et climatiques enregistrées dans cette formation interglaciaire du Pléistocène moyen. L’approche développée a privilégié l’aspect pluridisciplinaire afin d’exploiter la richesse paléontologique du gisement, de mieux appréhender ses caractères morphostratigraphiques et de préciser sa position chronologique. Les premiers résultats obtenus à partir des études malacologiques montrent que le dépôt, composé de tufs et de niveaux limono‑argileux, s’est construit en progradant le long du versant. Ainsi l’épaisseur totale de la formation atteint près de 9 mètres. Les malacofaunes permettent de reconstituer une évolution paléoenvironnementale correspondant au début puis à l’optimum d’une phase climatique interglaciaire. Les niveaux sommitaux sont, eux, caractérisés par un net recul de la couverture forestière. La création de nouveaux profils stratigraphiques a permis la découverte dans un niveau de limon gris tufacé d’une abondante faune de mammifères accompagnée par quelques silex taillés. Cet horizon appartient à la malacozone la plus riche en taxons thermophiles qui est interprétée comme la phase optimum de l’Interglaciaire. La signification environnementale et climatique du cortège mammalogique, qui comprend en particulier de l’hippopotame et du macaque, corrobore les résultats malacologiques. L’industrie lithique est de type bifacial en cohérence avec les récoltes de bifaces acheuléens effectuées à la fin du 19e siècle. La composition du cortège de mollusques permet de rapprocher la faune de La Celle de « l’assemblage à Lyrodiscus », caractéristique des tufs du stade 11 dans le Nord‑Ouest de l’Europe. Cette attribution chronologique est confirmée par les premières mesures radiométriques obtenus par U‑Th sur des échantillons de tuf induré et par RPE/U‑Th sur une dent de cheval. Enfin la révision des collections paléontologiques d’empreintes foliaires permet, en conjonction avec les données malacologiques, d’initier la discussion sur l’interprétation paléoclimatique du biome à Lyrodiscus. L’association floristique et faunique de La Celle qui comprend quelques taxons arboréens méditerranéens et nombre de gastéropodes éteints ou de répartition actuelle centre‑européenne et océanique rend compte d’un environnement tempéré de forêt humide. La présence de ces espèces allochtones dans le Nord de la France est mise en parallèle avec la durée exceptionnellement longue du Stade Isotopique Marin (SIM) 11 et de faibles amplitudes de températures saisonnières, qui auraient permis à plusieurs taxons méridionaux de coloniser cette zone septentrionale, plutôt qu’avec un climat plus tempéré que l’actuel
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