151 research outputs found

    Sionne – Les Plates Terres

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    Suite à la demande d’autorisation de carrière auprès de la préfecture des Vosges par la société Paul Calin, plusieurs parcelles cadastrales ont fait l’objet d’une prescription de diagnostic archéologique couvrant une surface de 128 000 m2. Les résultats du diagnostic mené par Nicolas Meyer (Inrap) en 2013 et 2014 ont permis d’identifier plusieurs occupations anthropiques dès le Paléolithique moyen jusqu’à l’Antiquité en passant par une importante activité humaine attribuable à la fin de l’épo..

    Fouilles de plusieurs occupations du Paléolithique moyen à Mutzig-Rain (Alsace) Premiers résultats

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    International audienceLe site de Mutzig, découvert fortuitement en 1992 (Sainty et al., 1994) est fouillé en contexte programmé depuis 2009. Localisé en Alsace (Bas-Rhin), il est à l’heure actuelle un des seuls témoins fiables attribués au Paléolithique moyen dans la région, permettant ainsi de documenter une zone assez méconnue pour la Préhistoire ancienne. La très bonne conservation des vestiges s’y retrouvant ainsi que son importante stratigraphie en font potentiellement un site de référence pour les analyses environnementales et comportementales au Paléolithique moyen dans la région. Néanmoins, les études étant en cours, ce sont les premiers résultats qui sont présentés dans cet article.Les occupations sont situées au débouché de la vallée la Bruche, au pied de la falaise du Felsbourg. Véritable attrait de par la vue imprenable sur la plaine d’Alsace qu’il expose, cet emplacement topographique a été vraisemblablement le témoin de nombreuses occupations répétées.L’ensemble de la séquence se rapporte au Paléolithique moyen. Si les niveaux supérieurs (couches 1 à 4) pourraient être le reflet de colluvionnements d’occupations sur une des terrasses supérieures qui se seraient démantelées, les couches 5, 7A, 7C1, 7C2 et 7D semblent en revanche en place, et se sont vraisemblablement déposées sous abri, ce dernier étant affecté par différentes phases d’effondrement. Les couches 8, 9 et 10, plus anciennes, appréhendées uniquement en sondage, révèlent des occupations sur un replat d’environ un mètre en contre-bas. Le substrat n’ayant pas été atteint, il est possible que la séquence soit encore plus importante.Les grands mammifères (mammouth laineux, cheval des steppes, bison des steppes et rhinocéros laineux) et la microfaune reflètent une même ambiance environnementale relativement froide de type steppe sur toute la séquence. Ces données, couplées aux dates OSL obtenues pour le moment, placent les occupations de Mutzig au Début Glaciaire du Weichselien (MIS 5, vers 90000 BP).Les vestiges archéologiques sont très nombreux au sein des différentes couches. L’industrie lithique est assez homogène sur toute la séquence. Les artisans ont exploité différents types de matériaux locaux et les méthodes d’exploitation sont assez simples, les tailleurs ayant mis à profit des convexités naturelles, révélant une phase de sélection des supports assez drastique. Peu d’outils retouchés sont recensés, mais les nombreux éclats de retouche récoltés attestent d’une circulation de ces outils. D’un point de vue typotechnologique, l’industrie se démarque de ses homologues sub-contemporains outre-Vosges et outre-Rhin.Au moins quatre niveaux archéologiques (couches 5, 7A, 7C1 et 7D) révèlent la présence d’éléments brûlés, avec pour l’un d’entre eux (couche 7C1) la présence d’une structure de combustion (couche 7C1).Le site de Mutzig paraît lié à une activité de chasse importante puisque les restes fauniques sont non seulement très nombreux, mais présentent également de fréquentes traces anthropiques (stries et fractures volontaires). Néanmoins, la question de l’acquisition des très grands herbivores reste posée.Enfin, si l’ensemble de la séquence est assez homogène, de légères différences tendent néanmoins à apparaître. Certaines couches se distinguent notamment par la représentation de certains taxons fauniques (mammouth dominant dans la couche 7A, à l’inverse de la couche 7C1 pour laquelle le renne est majoritaire) ainsi que par la présence de charbons de bois ou d’os brûlés dans les structures de combustion, peut-être à relier à des couverts forestiers distincts. La poursuite de la fouille devra

    Selected isotope ratio measurements of light metallic elements (Li, Mg, Ca, and Cu) by multiple collector ICP-MS

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    The unique capabilities of multiple collector inductively coupled mass spectrometry (MC-ICP-MS) for high precision isotope ratio measurements in light elements as Li, Mg, Ca, and Cu are reviewed in this paper. These elements have been intensively studied at the Geological Survey of Israel (GSI) and other laboratories over the past few years, and the methods used to obtain high precision isotope analyses are discussed in detail. The scientific study of isotopic fractionation of these elements is significant for achieving a better understanding of geochemical and biochemical processes in nature and the environment

    Characterising and interpreting the variability of Mousterian lithic industries within the Rhine area : the sites of Mutzig «Rain» and Achenheim «Sol 74»

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    La variabilité observée parmi l’outillage en pierre est un des éléments clé pour comprendre le fonctionnement des populations néandertaliennes et leur évolution durant le Paléolithique moyen. Le travail de recherche présenté ici propose d’étudier cette variabilité dans la zone transfrontalière du Rhin moyen et supérieur, comprenant l’Alsace, la zone du Rhin moyen et supérieur allemand, ainsi que le nord du Jura suisse. La première partie de cette thèse est consacrée à la présentation du cadre de l’étude. L’Alsace présentant une lacune de données pour le Paléolithique moyen, la seconde partie comprend l’étude de trois corpus alsaciens qui n’avaient jamais fait l’objet d’études exhaustives : Le corpus de la fouille programmée de Mutzig « Rain » sur la zone M2, qui regroupe une dizaine de niveaux archéologiques successifs datés du début de la dernière glaciation ; le corpus du sondage M8, également à Mutzig « Rain », non daté, mais qui présente certaines caractéristiques originales ; le corpus de la fouille du « Sol 74 » à Achenheim, daté de l’avant-dernière glaciation. Enfin, la troisième partie est dédiée à la confrontation des données de ces trois sites avec les autres sites de l’espace rhénan. Il a ensuite été possible d’évaluer l’impact de certains facteurs sur la variabilité observée et de proposer de possibles regroupements culturels.The variability of stone tools is one of the key elements that allow us to understand how Neanderthal populations functioned and evolved during the Middle Palaeolithic. The present work aims to study this variability within the middle and upper Rhine cross-border region. This includes Alsace, the German middle and upper Rhine area as well as the northern Swiss Jura. The first part of this PhD thesis consists in defining its subject. As Alsace lacks data regarding the Middle Palaeolithic, the second part of this work includes the study of three Alsatian corpuses which have never before been fully examined: The corpus from the M8 dig, also located in Mutzig “Rain”, non-dated, and presenting some uncommon characteristics ; The corpus from the “Sol 74” excavation in Achenheim, dated to the penultimate glaciation. Finally, the third part is dedicated to the comparison of this study’s data with other sites from the Rhine region. It was then possible to estimate the impact of certain factors on the tool variability and to propose potential cultural units

    Caractériser et interpréter la variabilité des industries lithiques moustériennes au sein de l’espace rhénan : le cas des sites de Mutzig « Rain » et Achenheim « Sol 74 »

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    The variability of stone tools is one of the key elements that allow us to understand how Neanderthal populations functioned and evolved during the Middle Palaeolithic. The present work aims to study this variability within the middle and upper Rhine cross-border region. This includes Alsace, the German middle and upper Rhine area as well as the northern Swiss Jura. The first part of this PhD thesis consists in defining its subject. As Alsace lacks data regarding the Middle Palaeolithic, the second part of this work includes the study of three Alsatian corpuses which have never before been fully examined: The corpus from the M8 dig, also located in Mutzig “Rain”, non-dated, and presenting some uncommon characteristics ; The corpus from the “Sol 74” excavation in Achenheim, dated to the penultimate glaciation. Finally, the third part is dedicated to the comparison of this study’s data with other sites from the Rhine region. It was then possible to estimate the impact of certain factors on the tool variability and to propose potential cultural units.La variabilité observée parmi l’outillage en pierre est un des éléments clé pour comprendre le fonctionnement des populations néandertaliennes et leur évolution durant le Paléolithique moyen. Le travail de recherche présenté ici propose d’étudier cette variabilité dans la zone transfrontalière du Rhin moyen et supérieur, comprenant l’Alsace, la zone du Rhin moyen et supérieur allemand, ainsi que le nord du Jura suisse. La première partie de cette thèse est consacrée à la présentation du cadre de l’étude. L’Alsace présentant une lacune de données pour le Paléolithique moyen, la seconde partie comprend l’étude de trois corpus alsaciens qui n’avaient jamais fait l’objet d’études exhaustives : Le corpus de la fouille programmée de Mutzig « Rain » sur la zone M2, qui regroupe une dizaine de niveaux archéologiques successifs datés du début de la dernière glaciation ; le corpus du sondage M8, également à Mutzig « Rain », non daté, mais qui présente certaines caractéristiques originales ; le corpus de la fouille du « Sol 74 » à Achenheim, daté de l’avant-dernière glaciation. Enfin, la troisième partie est dédiée à la confrontation des données de ces trois sites avec les autres sites de l’espace rhénan. Il a ensuite été possible d’évaluer l’impact de certains facteurs sur la variabilité observée et de proposer de possibles regroupements culturels

    Nouvel essai de synthèse sur le Paléolithique moyen alsacien

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    International audienceRelative to other regions, few Middle Paleolithic sites have been identified in Alsace. In recent years, archaeological and geoarchaeological studies have attempted to remedy this situation. This research, initiated in 2011 and synthesized in the collaborative research program “PaléoEls” since 2015, aims to re-study existing data and to explore new Paleolithic and Mesolithic sites in the context of both research and preventive archaeology operations. This work has led to a new synthesis of the Middle Paleolithic, which is summarized in this article. This summary presents the current state of research and will surely evolved as new discoveries are made. The Middle Paleolithic sites are located along the edge of the Rhine Plain in varied contexts and at highly variable depths, sometimes on the surface, sometimes deeply buried. The “historic” sites of Mutzig and the Achenheim-Hangenbieten quarries provide the most information, which is then completed by new discoveries. At present, most of the occupations are attributed to : 1) the early phase of the Middle Paleolithic, contemporary with the Saalian and sometimes dating to the Marine Isotope Stage (MIS) 9, and : 2) to the early Weichselian glaciation, i.e. SIMs 5d to 5a. On the other hand, no site is clearly attributed to the Lower or Middle Pleniglacial periods, contemporary with SIMs 4 and 3, even if contemporary sedimentary layers were identified. The study of the lithic industries led to the formulation of chrono-cultural hypotheses concerning the settlement dynamics of Neandertals in northwestern Europe.Peu de sites du Paléolithique moyen sont recensés en Alsace par rapport à d’autres régions. Depuis quelques années, des recherches archéologiques et géoarchéologiques tentent d’y remédier. Ces travaux, initiés depuis 2011, synthétisés dans le Projet Collectif de Recherche «PaléoEls » depuis 2015, visent à la reprise des données existantes ainsi qu’à la recherche de nouveaux gisements pour le Paléolithique et le Mésolithique, aussi bien en contexte programmé que préventif. Ils permettent de dresser un nouvel essai de synthèse pour le Paléolithique moyen, résumé dans le présent article. Il s’agit d’un reflet de l’état actuel de la recherche et ce bilan sera sûrement amené à évoluer au gré des découvertes futures. Les sites du Paléolithique moyen se retrouvent sur toute la bordure de la plaine rhénane, au sein de différents contextes et à des profondeurs très variables, parfois en surface, parfois profondément enfouis. Ce sont surtout les sites « historiques » de Mutzig et des carrières d’Achenheim-Hangenbieten, revisités, qui fournissent l’essentiel de l’information, complétée par de nouvelles découvertes. Pour le moment, les occupations sont essentiellement attribuées 1) à la phase ancienne du Paléolithique moyen contemporaine du Saalien, datant parfois du stade isotopique marin (SIM) 9, et 2) au Début Glaciaire weichselien, i.e. des SIM 5d à 5a. En revanche, aucun gisement n’est clairement attribué au Pléniglaciaire inférieur et au Pléniglaciaire moyen, contemporains des SIM 4 et 3, alors que des niveaux sédimentaires contemporains ont été détectés. L’étude des industries lithiques permet de proposer des hypothèses chronoculturelles concernant la dynamique de peuplement des Néandertaliens d’Europe du Nord-Oues

    Nouvelle évaluation du Paléolithique inférieur et moyen des carrières d'Achenheim

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    International audienceDuring their exploitation, the quarries of Achenheim and Hangenbieten (Alsace, France) provided access to an exceptional loess-paleosol sequence, totalling over 40 m in thickness and spanning at least four glacial-interglacial cycles. As early as 1914, E. Schumacher identified thirty stratigraphic units, in which, over the course of almost a century, numerous large faunal remains and lithic artefacts scattered within various levels would be revealed, although only two of these levels were extensively excavated. In particular, the site offers an almost complete key sequence to understand early settlement dynamics in the Rhine valley and particularly the transition between Lower and Middle Palaeolithic, at the boundary between western and central Europe. Nevertheless, data are old and artefacts were recovered by quarry workers and repositioned after their collection. Moreover, while many chronostratigraphic and paleoenvironmental studies have been made during the last decade, the data are dispersed and rarely combined. Due to these biases Achenheim's archaeological data could be disregarded. In the present study, we aim to take a fresh look at the reliability of Achenheim's lithic assemblages. We focus on Lower and Middle Palaeolithic lithic remains, reexamined here in detail. In parallel, their chronostratigraphic position in terms of marine isotope stages, as well as the contemporaneous palaeoenvironmental characteristics, have been checked by combining all available data scattered in many publications concerning older quarries that are no longer accessible or difficult to access. By comparing the archaeological data from this site with the most recent discoveries, both in Alsace and elsewhere in northwestern and central Europe, we can show that the lithic industries, though largely incomplete, represent an interesting sample which sheds new light on the succession of lithic technocomplexes of early settlement in the Upper Rhine area. The various technical manifestations identified at Achenheim seem to match the overall techno-typological sequence observed for the Middle and Late Pleistocene of either northwestern or central Europe.Au cours de leur exploitation, les carrières d'Achenheim et d’Hangenbieten (Alsace, France) ont permis l'accès à une séquence de loess exceptionnelle, totalisant plus de 40 m d'épaisseur et couvrant au moins quatre cycles glaciaires-interglaciaires. Dès 1914, E. Schumacher identifie une trentaine d'unités stratigraphiques, au sein desquelles, pendant près d'un siècle, seront mis au jour de nombreux restes archéologiques, tant fauniques que lithiques. L’importance de cette séquence a suscité l’intérêt de nombreux chercheurs, français, belges, suisses et allemands qui ont mené plusieurs études pluridisciplinaires, notamment environnementales et stratigraphiques durant plusieurs décennies de la fin du xxe siècle. Néanmoins, il ne résulte de ces études publiées tantôt en français, tantôt en allemand, tantôt en anglais, aucune synthèse exhaustive ni aucun schéma détaillé excepté une vision synthétique des cycles glaciaire-interglaciaire. Il est ainsi difficile d’avoir une lecture globale de la stratigraphie.De plus, les objets archéologiques ont fait l’objet d’études assez anciennes et méritent d’être réexaminés à l’aune des connaissances actuelles, d’autant plus que leur mode de collecte est éloigné des standards modernes. En effet, excepté deux niveaux ayant fait l'objet de fouilles approfondies, le reste de la collection a été collecté au gré de l’exploitation des carrières, le plus souvent par les ouvriers, mais néanmoins avec un suivi stratigraphique permettant de positionner les objets au sein des ensembles sédimentaires. Il convient ainsi de s’interroger sur la fiabilité de cet ensemble archéologique, afin de savoir quelles informations peuvent en être raisonnablement exploitées. La première question porte sur la validité du positionnement des objets aux bons ensembles sédimentaires. La seconde sur la corrélation des ensembles sédimentaires à une chronostratigraphie précise, permettant alors de les comparer ensuite à d’autres ensembles bien calés des régions voisines. Ces questions sont d’autant plus importantes que le site d’Achenheim se situe dans une région globalement pauvre en sites paléolithiques. Cette lacune archéologique observée dans tout le Rhin supérieur limite toute étude de la dynamique de peuplement à l’échelle européenne.Dans cet article, nous nous concentrons sur les vestiges lithiques du Paléolithique inférieur et moyen, qui ont fait l'objet d'un réexamen détaillé. Une étude technologique et pétrographique a notamment été réalisée sur les objets de la collection Wernert, représentant un corpus de 860 objets inégalement répartis au sein de plus de 21 unités sédimentaires. Toutes les mentions stratigraphiques rattachées aux objets archéologiques ont été réexaminées et il s’avère que la plupart des objets sont bien attribués à une unité sédimentaire précise. En parallèle, le positionnement chronostratigraphique de ces ensembles sédimentaires a été soigneusement questionné, en combinant toutes les données disponibles dispersées dans la littérature concernant les carrières les plus anciennes qui ne sont plus accessibles. Les caractéristiques paléoenvironnementalesont ainsi été scrupuleusement vérifiées en les comparant notamment aux données disponibles au sein de séquences plus récentes. Suite à ce travail, il a été possible de confirmer ou proposer des rattachements de la plupart des unités sédimentaires à des stades isotopiques marins et ainsi repositionner les ensembles archéologiques dans uncadre chronostratigraphique global, facilitant leur confrontation aux autres sites disponibles de part et d’autre du Rhin. Le croisement des données archéologiques de ce site avec les découvertes les plus récentes, tant en Alsace qu'ailleurs dans le nord-ouest et le centre de l'Europe, permet de démontrer que l'industrie lithique, quoique largement incomplète, peut être considérée comme un échantillon cohérent pour porter un regard nouveau sur la succession des cultures lithiques des premiers peuplements dans la région du Rhin supérieur. Les diverses manifestations techniques identifiées à Achenheim semblent s'inscrire dans l'évolution techno-typologique globale observée pour le Pléistocène moyen et supérieur, tantôt d'Europe du Nord-Ouest, tantôt d'Europe centrale
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