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    Dermatophytes et dermatophytoses

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    ISSN 1166-8598Les dermatophytes sont des champignons filamenteux ubiquitaires appartenant aux genres Microsporum, Trichophyton et Epidermophyton. Par leur reproduction sexuée ils sont affiliés aux Ascomycètes, au genre Arthroderma et à l'ordre des Onygénales. Bien adaptés à la vie parasitaire, ils présentent une forte affinité pour la kératine et déterminent chez l'homme et l'animal diverses lésions cutanées appelées dermatophytoses ou dermatophyties. Les dermatophytoses sont les mycoses cutanées les plus fréquentes chez l'homme. Elles sont responsables de lésions superficielles, de la peau glabre, des paumes et plantes des pieds, des plis (intertrigos), des cheveux ou des poils (teignes tondantes folliculites, kérions), ainsi que des lésions unguéales (onyxis). Les dermatophytoses sont en général bénignes chez un sujet immunocompétent et évoluent souvent sur un mode chronique et volontiers récidivant. Lors d'une déficience du terrain (contexte d'immunosuppression) le derme peut être envahi et même les viscères comme dans la situation extrême d'une maladie dermatophytique. Les dermatophytoses prennent des aspects cliniques très variés, parfois atypiques simulant une autre affection dermatologique, d'où l'importance du diagnostic étiologique avec prélèvement à visée mycologique au niveau des lésions qui doit être réalisé (en particulier dans les onychomycoses) avant la mise en oeuvre d'un traitement par voie générale. Le traitement actuel est bien codifié, lorsqu'il s'agit d'une teigne la griséofulvine est privilégiée, lors d'une atteinte unguéale la terbinafine est la molécule de choix. Les traitements locaux font appel surtout aux azolés, parfois à la terbinafine et à la ciclopiroxolamine. La prophylaxie repose sur des mesures d'hygiène individuelle et collective, notamment au niveau des établissements sportifs (piscines, douches). En cas de teigne anthropophile, l'éviction scolaire, inutile si la contamination est d'origine animale, n'est plus obligatoire si le traitement est institué et bien suivi.</p

    Mycologie médicale

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    Identification des dermatophytes par spectrométrie de masse MALDI-TOF

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    Résumé publié dans : Journal de Mycologie Médicale / Journal of Medical Mycology, sept. 2012, 22(3): 284-285. doi:10.1016/j.mycmed.2012.07.036National audienceIntroductionL’identification des dermatophytes par les méthodes microbiologiques conventionnelles est souvent longue et fastidieuse. La technique de spectrométrie de masse et sa variante MALDI-TOF (Matrix Assisted Laser Desorption Ionisation-Time of Flight) est un nouvel outil utilisé pour l’identification des bactéries et des levures dans les laboratoires d’analyses médicales. Nous avons récemment développé une méthode standardisée pour l’identification en routine des champignons filamenteux à partir de culture en milieu solide. L’objectif de cette étude est d’étendre cette méthode standardisée à l’identification des dermatophytes dans l’activité de routine du laboratoire.Matériel et méthodeUne banque de référence contenant les spectres de masse de 44&nbsp;souches parfaitement caractérisées correspondants à 13&nbsp;espèces de dermatophytes a été générée sur un UltraFlex (BruckerDaltonics, Allemagne) couplé au logiciel MaldiBiotyper v2.1. Par la suite, 133&nbsp;souches isolées de prélèvements cliniques ont été identifiées en comparant leur spectre à ceux inclus dans la banque de référence&nbsp;: l’identification d’espèce a été retenue si le Log Score (LS) obtenu était supérieur ou égal à 1,7. Enfin, l’identification par MALDI-TOF a été considérée comme correcte en cas de concordance avec l’identification morphologique ou moléculaire des isolats cliniques.RésultatsL’identification par spectrométrie de masse(SM) a été correcte pour 130 (97,8&nbsp;%) des isolats. Pour 2&nbsp;isolats identifiés conventionnellement comme Microsporum canis, l’identification par SM n’a pas pu générer de spectre avec un LS valide. Pour un isolat correspondant à Microsporum audouinii, la SM a généré une mauvaise identification. Tous les isolats ont pu être identifiés après seulement 3&nbsp;à 6&nbsp;jours de culture avant l’apparition des caractères morphologiques conventionnels d’identification.ConclusionLe protocole de SM utilisé pour l’identification des champignons filamenteux au laboratoire est applicable aux dermatophytes. Une identification d’espèce peut être obtenue en 3&nbsp;à 6&nbsp;jours alors qu’une identification conventionnelle qui nécessite notamment des milieux de cultures complémentaires demande 2&nbsp;à 3&nbsp;semaines.</p
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