10 research outputs found

    Médicaments génériques, le point de vue des médecins : enquête d'opinion réalisée auprès des médecins libéraux du Maine-et-Loire

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    Introduction : Les médicaments génériques sont des copies de médicaments originaux. Leur essor en France n'est pas aussi rapide que prévu et l'adhésion des prescripteurs est essentielle au développement de ces médicaments. Objectif : Le but de cette étude était de mieux connaître l'opinion et les pratiques des médecins libéraux concernant les médicaments génériques. Méthode : Un questionnaire a été envoyé aux 1235 médecins libéraux du Maine-et-Loire avec l'aide des Caisses Primaires d'Assurance Maladie (CPAM) du département en mars 2002. Plusieurs points étaient abordés dans ce questionnaire : opinion générale sur les génériques, modalités de prescription, droit de substitution et propositions pour une meilleure utilisation de ces produits. L'analyse des résultats de cette étude descriptive a été faite en utilisant le test du χ2\chi^2 ou le test exact de Fisher en cas d'effectif inférieur à 5. Résultats : Quatre cent vingt-neuf questionnaires ont été retournés, soit un taux de participation de 34,7 %. Seuls 55 % des médecins pensent que les génériques ont la même qualité, efficacité et sécurité que les médicaments de référence. Ils sont 58,7 % à reconnaître un faible taux de prescription de génériques, celle-ci étant influencée par de nombreux facteurs liés au médecin lui-même, au patient ou au médicament. De nombreux médecins ont observé des incidents suite à la prise de médicaments génériques par leurs patients. Concernant le droit de substitution, 45 % des prescripteurs exercent un contrôle sur la substitution en la refusant dans certains cas. Parmi les propositions émises, la concertation entre médecins et pharmaciens pour le choix des génériques est approuvée par 57 % des médecins ayant répondu à notre enquête. Discussion : Le sentiment prédominant est celui d'une multitude de produits dans laquelle les patients et les professionnels de santé ont des difficultés à se retrouver, ce qui leur fait craindre une augmentation du risque d'incidents liés à l'usage des médicaments génériques. Les mesures proposées par les médecins ont pour but une simplification du système (diminution du nombre de spécialités génériques, instauration d'un prix unique ...). Conclusion : Les médecins libéraux ne semblent pas opposés à l'utilisation des génériques mais restent très soucieux des risques potentiellement encourus par leurs patients. Ils soulignent qu'il est important qu'un patient donné atteint de pathologie chronique reçoive toujours la même spécialité

    Étude prospective observationnelle des hyperkaliémies médicamenteuses chez des adultes non dialysés hospitalisés

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    Objectif. Étudier l'incidence et les facteurs de risque de survenue d'une hyperkaliémie médicamenteuse chez des patients adultes hospitalisés. Méthodologie. Une étude prospective observationnelle, d'une durée de trois mois, a inclus tous les patients hospitalisés, non dialysés de 18 ans et plus présentant une hyperkaliémie supérieure ou égale à 6 mmol/L. Les variables étudiées étaient démographiques, cliniques, biologiques et thérapeutiques. Résultats. Cent douze patients ont été inclus parmi lesquels 40 présentaient une hyperkaliémie favorisée par une thérapeutique médicamenteuse (3,5 cas pour 1000 patients hospitalisés). Ces 40 patients étaient âgés (73 ± 15 ans) et présentaient majoritairement une insuffisance rénale chronique préalable (72,5 %). L'hyperkaliémie (6,42 ± 0,48 mmol/L) s'accompagnait dans 67,5 % des cas d'une élévation de la créatinémie. Les patients étaient majoritairement traités par des médicaments du système rénine angiotensine (62,5 %), de la spironolactone (37,5 %) ou les deux associés (25 %). Conclusion. Un meilleur usage de ces médicaments permettrait d'éviter quelques cas d'hyperkaliémi

    Intoxication aiguë mortelle par un herbicide, la bentazone

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    Un agriculteur de 56 ans est transporté en ambulance vers l'hôpital 1h (H1) après l'ingestion volontaire de 500 ml de FIGHTER® (bentazone, 480 g/L eau). Il présente une vigilance normale, une polypnée, une diarrhée profuse et des vomissements. Pendant le trajet, le patient devient très agité, transpire beaucoup et présente une brutale difficulté respiratoire conduisant à un arrêt cardiaque. Une hypertonic musculaire généralisée extrême rend impossible l'intubation trachéale (H 1,5). Les gestes de réanimation sur place sont sans succès et le patient décède environ 2h après l'ingestion. L'analyse d'un échantillon de plasma et d'urine péri-mortem, par CLHP-UV-DAD après extraction par le dichlorométhane, ne montre ni strychnine ni autres médicaments ou toxiques à l'exception du citalopram ([plasma] <0,1 mg/L) et de la bentazone. Les concentrations plasmatique et urinaire de bentazone, mesurées soit par CPG, soit par CLHP après précipitation des protéines (plasma) ou simple dilution (urine), sont respectivement égales à 1500 et 1000 mg/L. L'identification de la bentazone (RM. 240) est confirmée par ses spectres de masse sous forme non dérivée (ESI-, m/z 239. 197, 175, 132) et sous forme méthylée (EI+, m/z 254, 212, 175). Le metabolite 6-hydroxylé (EI+, m/z 284, 242, 163 ; ES-, m/z 255, 213, 191, 148) ainsi que le dérivé N-glucuronide de la bentazone (EI-, m/z 415, 239) sont mis en évidence dans l'urine

    La mythologie de l'Antiquité à la modernité

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    Dans une perspective diachronique et pluridisciplinaire, les contributions de ce volume se proposent d'explorer les différentes formes d’appropriation, d’adaptation ou de détournement de la mythologie, qui ont abouti d’un côté à des lectures originales des fables anciennes, de l’autre à un nouveau statut du mythe, voire à des modèles mythologiques différents. Dès l'Antiquité, la mise à distance du mythe a été une source de créativité, renouvelant les formes d’écriture et conduisant à une réorganisation du patrimoine culturel mythologique. En relation avec la polémique soulevée par Platon, les commentateurs néoplatoniciens et les mythographes de l’Antiquité tardive ont engagé un véritable débat sur le bon usage des mythes, sur lequel se sont greffés, au Moyen Âge, des discours supplémentaires, par le biais de la traduction, de la glose et de la réécriture. La réflexion médiévale sur le mythe a entraîné une adaptation de la matière mythologique ancienne, voire un détournement de son sens premier lorsque les récits mythiques païens ont été mis au service des valeurs courtoises et de la Révélation. Le discours moderne sur le mythe s’est enrichi, lui, d’autres instruments (la psychanalyse littéraire, la mythocritique…) et a permis d’avancer des interprétations inédites de l’héritage mythologique, ancien et médiéval, ainsi que de nourrir les discussions sur la nature du mythe.Che dire se un giorno le cose naturali fonti, boschi, vigne, campagna saranno assorbite dalla città e dileguate, e s’incontreranno in frasi antiche ? Ci faranno l’effeto dei theoi, delle ninfe, del sacro naturale che emerga in qualche vaso greco. Allora la semplice frase « c’era una fonte » commuoverà. C. PAVESE, Il Mestiere di vivere, M. GUGLIELMINETTI, L. NAY, C. SEGRE (éd.), Einaudi, 2000 [1990], p. 301-302. Que dire, si un jour, les choses naturelles – sources, bois, vignes, campagne – sont absorbées par la ville et escamotées, et se rencontrent dans des phrases anciennes ? Elles nous feront l’effet des theoi, des nymphes, du naturel sacré qui surgit d’un [vase] grec. Alors la simple phrase « il y avait une source » sera émouvante. C. PAVESE, Le métier de vivre, trad. de l’italien par M. ARNAUD, Paris, Gallimard, 1958, p. 357
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