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    Significations de la récupération de nourriture pour les actrices et acteurs du marché Jean-Talon : une recherche exploratoire

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    Ce mémoire propose, dans le cadre d'un travail exploratoire sur la récupération de nourriture, une analyse qualitative des significations auxquelles se rattache l'action des glaneurs du marché Jean-Talon, un marché public situé dans le secteur centre-nord de la ville de Montréal. Afin de documenter la pratique de la récupération alimentaire, un phénomène social méconnu sur le plan sociologique et perçu plutôt négativement, des observations et des entretiens ont été réalisés auprès de commerçantes et de commerçants ainsi qu'auprès de glaneuses et glaneurs à l'automne 2009 et au printemps 2010. Nous avons mené notre travail avec l'objectif de comprendre comment celles et ceux qui récupèrent de la nourriture perçoivent leur pratique, la décrivent et l'expliquent. Questionnés sur le quand, les glaneuses et glaneurs ont été invités à décrire la fréquence de leurs activités de récupération, l'heure à laquelle elles et ils récupèrent, ainsi que l'ancienneté de leur pratique. Les répondantes et répondants ont également été invités à décrire le comment, c'est-à-dire à parler des aliments qu'elles et ils récupèrent, du transport de leurs denrées jusqu'à leur maison ainsi que de l'utilisation qu'elles et ils font de leurs denrées. Le qui a également été abordé afin de déterminer si les glaneuses et glaneurs récupèrent seuls ou en groupe et pour identifier les destinataires de leurs denrées. Enfin, le pourquoi a été abordé afin d'explorer les motivations des glaneuses et glaneurs, le parcours qui les a amenés à récupérer de la nourriture au marché Jean-Talon ainsi que les autres stratégies qu'elles et ils déploient pour obtenir des denrées alimentaires. L'analyse des témoignages des répondantes et répondants permet de distinguer deux grandes catégories de glaneuses et glaneurs pour qui l'expérience prend forme de manière très différente : celles et ceux aux prises avec une situation précaire et celles et ceux qui ne le sont pas. Chez la première catégorie, la récupération alimentaire figure au rang des stratégies de débrouille déployées pour assurer un approvisionnement alimentaire. Elle s'accompagne alors de l'expérience de la déqualification où s'entremêlent un vécu de pauvreté, le secret ainsi que les sentiments de honte et d'échec. À l'opposé, chez la seconde catégorie de glaneuses et glaneurs, l'expérience se rattache à un désir d'engagement et contribue à renforcer des sentiments d'accomplissement et de fierté. Le cadre d'analyse privilégié permet de poser le phénomène à la frontière de la sociologie de la déviance et de la sociologie de l'engagement. Il porte une attention particulière aux significations liées au contexte historique et social dans lequel s'inscrivent l'action de récupération ainsi que les aliments qui sont récupérés. \ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : récupération, déchets, rejets alimentaires, glaneurs, débrouille, honte, survie, déviance, engagement

    Étude préliminaire sur la relation entre la maturité des relations d’objet et le biais d’attribution d’intention hostile à partir de mesures implicites et automatiques

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    Département de psychologie, Faculté des arts et sciences; Essai Doctoral présenté en vue de l’obtention du grade de D.Psy en psychologie cliniqueLe biais d’attribution d’intentions hostiles (BAIH; soit la tendance à inférer qu’un comportement ambigu est intentionnellement hostile) a déjà été étudié sous son angle cognitif (schémas cognitifs hostiles), mais sa composante cognitive-affective (la maturité des relations d’objet (RO), soit la capacité à créer et à maintenir des relations saines et positives) reste non étudiée. Cette étude cherche à établir un lien entre ces deux composantes du BAIH afin de documenter l’agressivité réactive (agressivité impulsive et non préméditée) et de soutenir la conception théorique selon laquelle les schémas cognitifs et les relations d’objets sont deux concepts similaires compte tenu de leur développement interdépendant dès l’enfance. En se basant sur le Paradigme de la violation des attentes hostiles (PVAH), les potentiels reliés aux évènements (PREs; mesure des schémas hostiles) des 41 participants ayant complété le Thematic Apperception Test (TAT, mesure des RO) au cours de l’étude de Gagnon et al. (2017) ont été mesurés par électroencéphalogramme et comparés aux scores obtenus à la SCORS-G. Nous avions postulé que chez les personnes typiquement agressives, la maturité des relations d’objet serait négativement corrélée avec l’utilisation du BAIH (caractérisée par une forte amplitude de la N400), dans la condition non-hostile. Les résultats soutiennent qu’il n’existerait pas de corrélation entre le recours au BAIH et les scores totaux et dimensionnels de la maturité des relations d’objet. Nous proposons qu’une meilleure distinction entre l’agressivité réactive et proactive lors de la cotation des relations d’objet aurait pu permettre l’obtention de résultats plus justes.Hostile attributional bias (HAB; the tendency to infer that an ambiguous behavior is intentionally hostile) has already been studied from a cognitive perspective (hostile cognitive schemas), but the cognitive-affective component (maturity of object relations; the capacity to create and maintain positive and healthy relationships) remains uninvestigated. This study seeks to establish a link between these two strands of HAB to better document reactive aggression (impulsive and non-premeditated aggression) and to support the theoretical conception that cognitive schemas and object relations are two similar concepts given their interdependent development since childhood. Based on the Hostile Expectancy Violation Paradigm (PEVH), the event-related potentials (ERPs; hostile schemas measure) of the forty-one participants who completed the Thematic Apperception Test (TAT; measure of OR) during the study of Gagnon et al. (2017) were measured by electroencephalogram and compared to their SCORS-G scores. We postulated that, for typically aggressive people, the maturity of object relations would be negatively correlated to their use of HAB (characterized by a large amplitude of the N400), in the non-hostile condition. Results showed no evidence of an existing correlation between the use of HAB and the global and dimensional scores of object relations’ maturity. It is possible that a better distinction between proactive and reactive aggression during OR’s quotation would have shown more accurate results

    Le mépris dans les rapports locatifs: enjeux de l’action collective

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    Le logement représente le socle par lequel les membres d’une collectivité s’ancrent sur un territoire et dans une communauté mais qui leur permet également de se protéger de la communauté et du territoire. Or, plusieurs phénomènes fragilisent ce rapport au logement et aux espaces, notamment pour les locataires, représentant une menace pour le droit au logement. Il apparaît toutefois que des processus similaires sont à l’œuvre dans ces phénomènes où la dépossession du logement et du territoire exprime un mépris du droit au logement est présent. Les acteurs de ce mépris sont divers : les propriétaires, les gestionnaires immobiliers, tout comme les élus et les fonctionnaires municipaux. Par quels moyens se met en place ce mépris ? Comment les locataires vivent-ils ou elles ce processus ? Face à ce mépris, comment les locataires peuvent défendre leur droit au logement ? Quelles politiques sociales ou urbaines pourraient lutter contre ces phénomènes.Lors d’un colloque tenu à Montréal à l’automne 2019 intitulé Les enjeux du développement immobilier et des politiques d’inclusion : entre mépris et dépossession, nous avons invité des actrices de la lutte pour le droit au logement, intervenant dans trois quartiers montréalais au sein de comités logement, organismes de défense des droits des locataires, afin de tenter de répondre à ces questions. Nous vous présentons donc les interventions de ces militantes provenant de trois quartiers montréalais grandement touchés par les effets négatifs de la gentrification afin d’illustrer comment se met en œuvre le mépris du droit au logement

    Limites et défis du recours au modèle coopératif dans la mise en oeuvre des politiques étatiques d’habitation

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    Dans le cadre de la refonte des pouvoirs des villes entreprise par le gouvernement provincial québécois, la Ville de Montréal s’est vue octroyer en 2016 le statut de métropole. Certaines responsabilités jusqu’alors provinciales lui ont été transférées, dont l’administration des enveloppes budgétaires dédiées à la réalisation de nouveaux logements d’habitation sociaux et communautaires. À la lumière de ce changement de paradigme historique qui confère à l’administration municipale la possibilité de se doter d’outils de planification, d’orientation et de réalisation de son parc de logements sociaux, cet article s’intéresse aux coopératives d’habitation en tant qu’outil privilégié sur le territoire montréalais pendant les 20 dernières années. Il se propose d’analyser l’exploitation d’une coopérative comme une forme de sous-traitance de l’État : ce dernier confie à des ménages à faible et modeste revenu la responsabilité d’offrir à ces mêmes ménages des logements abordables et de les gérer. Pour mieux comprendre comment les membres-locataires engagés dans la gouvernance de leur coopérative vivent les limites de cette forme d’autogestion, nous présenterons les résultats de onze entrevues individuelles menées à l’hiver 2019 auprès de membres ou d’ex-membres de conseils d’administration de onze coopératives d’habitation. Ces dernières permettent de dresser un bilan tiède comportant plusieurs critiques sur l’insuffisance de l’action gouvernementale pour offrir des programmes efficaces, mais également sur les limites et les défis du modèle coopératif. Celui-ci s’accompagne de plusieurs paradoxes, notamment quant à la sélection des membres et à leur implication au sein du projet résidentiel où ils habitent. Ainsi, l’empowerment, la prise en charge collective et la gestion démocratique apparaissent pour des répondant·es davantage comme des idéaux à atteindre que comme une réalité caractéristique du quotidien.As part of the overhaul of the powers of cities undertaken by the Quebec provincial government, the city of Montreal was granted in 2016 the status of metropolis and transferred specific responsibilities in housing, including the administration of the budget envelopes dedicated to the realization of new social and community housing units. A In light of this historical paradigm shift which gives the municipal administration the possibility of acquiring tools for planning, orienting and building its social housing stock, this article focuses on housing cooperatives. as a privileged tool in Montreal for the past 20 years. It proposes to analyze the operation of a cooperative as a form of subcontracting of the State, while the latter entrusts the responsibility of providing and managing affordable housing for low and modest income households to these same households. To better understand how the member-tenants involved in the governance of their project experience the limits of this self-management, we will present the results of 11 individual interviews carried out in winter 2019 with members or former members of the board of directors of 11 different housing cooperatives. These allow us to draw up a lukewarm assessment comprising several criticisms of the inadequacy of government action to offer effective programs, but also of the limits and challenges of the cooperative model. This is accompanied by several paradoxes, especially in the selection of members and their involvement in the project they inhabit. Thus, empowerment, collective responsibility and democratic management appear to respondents more as ideals to be achieved than a reality that transcends everyday

    Militantisme au sein des groupes de défense des droits des personnes locataires : pratiques démocratiques et limites organisationnelles

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    Cet article s’intéresse aux limites organisationnelles et aux pratiques démocratiques visant le développement des personnes mobilisées au sein de groupes communautaires montréalais de défense de droits des personnes locataires. Ces organismes sont, selon l’appellation de Mathieu et Mercier (1991), des groupes d’intérêts ayant pour champ d’action l’amélioration des conditions de vie des personnes locataires et se définissant et se structurant à partir des rapports problématiques que ces personnes entretiennent sur le plan structurel. Or, les entrevues menées avec sept travailleuses et travailleurs issus de ces groupes nous révèlent que la place accordée aux militantes et militants dans les espaces de délibération, ainsi que dans l’orientation des actions, alimente d’importants questionnements idéologiques et professionnels. Près de quarante ans après la création de ces premiers groupes, nous proposons un regard critique sur leurs modes d’appréhension de l’idéal démocratique dans un contexte de renouvellement des pratiques démocratiques.This article looks at the organizational limits and democratic practices for the development of people mobilized within tenants’ rights groups in Montréal. These organizations are, to use the term of Mathieu and Mercier (1991), interest groups with the scope of improving tenants’ living conditions, defining and structuring themselves based on the structural problems tenants face. Interviews conducted with seven of their workers reveal worries based on a professional and ideological basis concerning members’ deliberation and decisions issues. Forty years after the creation of the first tenants groups, we offer a critical look at their experience of the democratic ideal in a context of a renewal of democratic practices

    Organe de règlement de l’Organisation mondiale du commerce

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    Dufour Geneviève, Ouellet Richard, Breault Pascale. Organe de règlement de l’Organisation mondiale du commerce. In: Revue Québécoise de droit international, volume 21-1, 2008. pp. 415-460

    Le mépris dans les rapports locatifs: enjeux de l’action collective

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    Le logement représente le socle par lequel les membres d’une collectivité s’ancrent sur un territoire et dans une communauté mais qui leur permet également de se protéger de la communauté et du territoire. Or, plusieurs phénomènes fragilisent ce rapport au logement et aux espaces, notamment pour les locataires, représentant une menace pour le droit au logement. Il apparaît toutefois que des processus similaires sont à l’œuvre dans ces phénomènes où la dépossession du logement et du territoire exprime un mépris du droit au logement est présent. Les acteurs de ce mépris sont divers : les propriétaires, les gestionnaires immobiliers, tout comme les élus et les fonctionnaires municipaux. Par quels moyens se met en place ce mépris ? Comment les locataires vivent-ils ou elles ce processus ? Face à ce mépris, comment les locataires peuvent défendre leur droit au logement ? Quelles politiques sociales ou urbaines pourraient lutter contre ces phénomènes. Lors d’un colloque tenu à Montréal à l’automne 2019 intitulé Les enjeux du développement immobilier et des politiques d’inclusion : entre mépris et dépossession, nous avons invité des actrices de la lutte pour le droit au logement, intervenant dans trois quartiers montréalais au sein de comités logement, organismes de défense des droits des locataires, afin de tenter de répondre à ces questions. Nous vous présentons donc les interventions de ces militantes provenant de trois quartiers montréalais grandement touchés par les effets négatifs de la gentrification afin d’illustrer comment se met en œuvre le mépris du droit au logement

    Le livre numérique : quelques millions de prêts plus tard

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    La lecture sur support numérique continue d’être populaire auprès des lecteurs québécois. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, comme plusieurs bibliothèques publiques québécoises, offre une collection de livres numériques à ses usagers. Pour faciliter l’accès à cette collection, les professionnels de l’information des Services à distance de Bibliothèque et Archives nationales du Québec offrent de l’assistance technique aux usagers. Cet article présente l’évolution de ce service au cours des dernières années. L’état actuel du service y est décrit, particulièrement le type de soutien offert. Les défis que représentent ce type d’accompagnement sont abordés, et différentes pistes envisagées pour les surmonter et améliorer l’offre de service sont évoquées.Digital reading continues to be popular with Quebec readers. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, like many Quebec public libraries, offers a collection of digital books to its users. To facilitate access to this collection, the information professionals of the Bibliothèque et Archives nationales du Québec’s Remote Services offer technical assistance to users. This article presents the evolution of this service over the past few years. The current state of the service is described, particularly the type of support offered. The challenges that this type of support represents are discussed, and various avenues for overcoming them and improving the service offer are mentioned
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