27 research outputs found

    Frédéric Landragin, Comment parler à un alien ? Langage et linguistique dans la science-fiction

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    « Comment parler Ă  un alien ? » La tension narrative s’installe dĂšs le titre. Il s’agit de rĂ©pondre Ă  un problĂšme qui semble trĂšs pratique : comment les thĂ©ories linguistiques et les linguistes peuvent nous aider Ă  communiquer, Ă©changer avec de potentiels extra-terrestres. Comme nous n’avons Ă  priori jamais rencontrĂ© ce type d’étrangers, le narrateur construit sa rĂ©ponse Ă  partir d’anecdotes qui enrichissent son histoire Ă  partir de thĂ©ories linguistiques telles que les interprĂštent des auteu..

    L’affaire Sokal: Une contextualisation Ă©pistĂ©mologique.

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    National audienceL’affaire Sokal est un Ă©pisode de la Guerre des Sciences qui peut-ĂȘtre dĂ©composĂ© en deux phases. Le dĂ©part est un canular du physicien amĂ©ricain Alan Sokal comportant de multiples erreurs scientifiques publiĂ© en mai 1996 dans la revue culturelle amĂ©ricaine Social Text. Sa cible : des auteurs de gauche issus de la « nĂ©buleuse postmoderne » et le « relativisme cognitif ». Le deuxiĂšme Ă©pisode est la publication en juin 1997 avec le physicien Belge Jean Brimont du livre Impostures Intellectuelles. Cette fois, les auteurs ont la prĂ©tention d’épingler l’abus de l’utilisation de termes scientifiques dans les productions des auteurs incriminĂ©s dans le canular un an plus tĂŽt. Suite Ă  ces deux Ă©vĂ©nements plusieurs centaines d’articles sont produits autour de ces deux productions. Il s’agit dans ce poster de prĂ©senter quelques-unes des questions abordĂ©es : quelle est la signification du canular ? Quelles sont les valeurs propres Ă  fonder un engagement de gauche ? Quel est le rĂŽle des mĂ©taphores ? Qu’est-ce qu’un texte ? Quels devraient ĂȘtre les fondements idĂ©ologiques et mĂ©thodologiques des Ă©tudes sur la science ? Puis viennent les questions socio-Ă©pistĂ©mologiques (au sens large) : ontologique (qu’est-ce que la connaissance ?), mĂ©thodologique (comment est-elle constituĂ©e ?) et Ă©thique (comment apprĂ©cier sa valeur ou sa validitĂ© ?)

    The expert's tragedy, or "Langagement in science-friction" as a response to the deconstruction of the authoritarianism and relativism of scientific expertise by dramaturgical sociology

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    Mon travail de thĂšse propose une rĂ©flexion au sujet d’un paradoxe ancien mais qui demeure pertinent Ă  travailler dans le contexte renouvelĂ© des "controverses socioscientifiques" publiques. La position Ă©pistĂ©mique dominante au sein de la communautĂ© scientifique peut ĂȘtre qualifiĂ©e de rĂ©eliste, Ă  savoir qu’il existe en soi un monde extĂ©rieur Ă  la pensĂ©e, qu’une connaissance objective et neutre de ce monde est possible, ce qui permettrait un progrĂšs social. Par ailleurs les exigences de la dĂ©mocratie, comme organisation de gouvernance en vue de construire un monde commun par l'accord du peuple, prĂ©supposent que chaque voix individuelle, chaque point de vue singulier est Ă  considĂ©rer selon une Ă©thique Ă©galitaire. C'est ainsi que le statut de l'expert en dĂ©mocratie est paradoxal. En effet, si l’expert est un scientifique appelĂ© Ă  rĂ©pondre Ă  une question dĂ©finie par le politique pour laquelle, en contexte de controverse, les donnĂ©es scientifiques disponibles ne permettent pas de conclure, l'expert doit nĂ©anmoins proposer une rĂ©ponse Ă  la question qui lui est posĂ©e. C’est ainsi que, mĂȘme en absence de rĂ©ponses, l’expert est choisi sur la base de sa prĂ©supposĂ©e compĂ©tence, par le biais d’un accĂšs privilĂ©giĂ© au rĂ©el. Ce choix suggĂšre que la parole de l'expert est toujours plus intĂ©ressante, plus pertinente qu’une parole non-experte, ce qui va Ă  l’encontre du postulat dĂ©mocratique.Face Ă  la critique de l’expertise, il y a gĂ©nĂ©ralement deux craintes, deux spectres (dans le sens « d’apparition effrayante ») de rĂ©ponses envisageables. D’un cĂŽtĂ©, il y a le renforcement de la lĂ©gitimitĂ© traditionnelle de l’expertise qui est sous tendue par une Ă©pistĂ©mologie rĂ©eliste, et donc la peur de la confiscation du pouvoir qui en dĂ©coule. De l’autre cĂŽtĂ©, altĂ©rer les frontiĂšres entre science et non-sciences, relativiser le pouvoir de la « grande science » pourrait conduire Ă  une forme de nihilisme, Ă  savoir la perte de la hiĂ©rarchie des valeurs, notamment la distinction entre connaissance et croyance, et la perte de la potentialitĂ© de fonder une connaissance pertinente nĂ©cessaire Ă  une transformation sociale du monde.Mais je me demande Ă©galement pourquoi l’appel à l’expertise, dont l’une des raisons réside dans la recherche d’une fin (clôture ou finalité, telle est la question) à la discussion, débat au cours duquel on échange des arguments. Selon les partisans d’un rĂ©elisme, la discussion scientifique n’est pas de même nature que le débat démocratique, mais dans le cas de mon constructivisme cette différence n’existe pas. Si Ă©tymologie de la controverse suppose un face-Ă -face et une clĂŽture, la discussion pouvant se conclure par une reconstruction ou rĂ©arrangement semble plus appropriĂ© Ă  une optique constructiviste. L’expertise rĂ©sistera t-elle Ă  notre enquĂȘte dramaturgique ?My research topics focus on the social responsability of researchers, their involvement and political engagement, all the way from the construction of knowledge to its formulation (research aesthetic) and dissemination.As I study others' engagement and their legitimation strategies, I also aim at formulating mine: a constructivism that holds itself accountable for its creations.This thesis discusses the role of experts in democracy; it is written in French. I highly doubt that I am able to summarize it in English, just as I doubt that exclusively English-speaking readers would be able to understand the manuscript in French

    La tragĂ©die de l’expert ou “Langagement en science-friction” comme rĂ©ponse Ă  la dĂ©construction de l’autoritarisme et du relativisme de l’expertise scientifique par la sociologie dramaturgique

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    My research topics focus on the social responsability of researchers, their involvement and political engagement, all the way from the construction of knowledge to its formulation (research aesthetic) and dissemination.As I study others' engagement and their legitimation strategies, I also aim at formulating mine: a constructivism that holds itself accountable for its creations.This thesis discusses the role of experts in democracy; it is written in French. I highly doubt that I am able to summarize it in English, just as I doubt that exclusively English-speaking readers would be able to understand the manuscript in French.Mon travail de thĂšse propose une rĂ©flexion au sujet d’un paradoxe ancien mais qui demeure pertinent Ă  travailler dans le contexte renouvelĂ© des "controverses socioscientifiques" publiques. La position Ă©pistĂ©mique dominante au sein de la communautĂ© scientifique peut ĂȘtre qualifiĂ©e de rĂ©eliste, Ă  savoir qu’il existe en soi un monde extĂ©rieur Ă  la pensĂ©e, qu’une connaissance objective et neutre de ce monde est possible, ce qui permettrait un progrĂšs social. Par ailleurs les exigences de la dĂ©mocratie, comme organisation de gouvernance en vue de construire un monde commun par l'accord du peuple, prĂ©supposent que chaque voix individuelle, chaque point de vue singulier est Ă  considĂ©rer selon une Ă©thique Ă©galitaire. C'est ainsi que le statut de l'expert en dĂ©mocratie est paradoxal. En effet, si l’expert est un scientifique appelĂ© Ă  rĂ©pondre Ă  une question dĂ©finie par le politique pour laquelle, en contexte de controverse, les donnĂ©es scientifiques disponibles ne permettent pas de conclure, l'expert doit nĂ©anmoins proposer une rĂ©ponse Ă  la question qui lui est posĂ©e. C’est ainsi que, mĂȘme en absence de rĂ©ponses, l’expert est choisi sur la base de sa prĂ©supposĂ©e compĂ©tence, par le biais d’un accĂšs privilĂ©giĂ© au rĂ©el. Ce choix suggĂšre que la parole de l'expert est toujours plus intĂ©ressante, plus pertinente qu’une parole non-experte, ce qui va Ă  l’encontre du postulat dĂ©mocratique.Face Ă  la critique de l’expertise, il y a gĂ©nĂ©ralement deux craintes, deux spectres (dans le sens « d’apparition effrayante ») de rĂ©ponses envisageables. D’un cĂŽtĂ©, il y a le renforcement de la lĂ©gitimitĂ© traditionnelle de l’expertise qui est sous tendue par une Ă©pistĂ©mologie rĂ©eliste, et donc la peur de la confiscation du pouvoir qui en dĂ©coule. De l’autre cĂŽtĂ©, altĂ©rer les frontiĂšres entre science et non-sciences, relativiser le pouvoir de la « grande science » pourrait conduire Ă  une forme de nihilisme, Ă  savoir la perte de la hiĂ©rarchie des valeurs, notamment la distinction entre connaissance et croyance, et la perte de la potentialitĂ© de fonder une connaissance pertinente nĂ©cessaire Ă  une transformation sociale du monde.Mais je me demande Ă©galement pourquoi l’appel à l’expertise, dont l’une des raisons réside dans la recherche d’une fin (clôture ou finalité, telle est la question) à la discussion, débat au cours duquel on échange des arguments. Selon les partisans d’un rĂ©elisme, la discussion scientifique n’est pas de même nature que le débat démocratique, mais dans le cas de mon constructivisme cette différence n’existe pas. Si Ă©tymologie de la controverse suppose un face-Ă -face et une clĂŽture, la discussion pouvant se conclure par une reconstruction ou rĂ©arrangement semble plus appropriĂ© Ă  une optique constructiviste. L’expertise rĂ©sistera t-elle Ă  notre enquĂȘte dramaturgique 

    Neutralisation et engagement dans des controverses publiques.: Approche comparative d’expertises scientifiques.

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    International audienceNous proposons dans ce chapitre une rĂ©flexion sur l’heuristique ouverte par le dĂ©passement du modĂšle de neutralitĂ© des sciences en sociĂ©tĂ©. La mise en perspective de trois Ă©tudes d’anthropologie de la connaissance et de la communication nous permet d’interroger la responsabilitĂ© sociale de chercheurs en situation de controverse et construisant collectivement une expertise publicisĂ©e. La premiĂšre enquĂȘte nous permet d’exposer une construction/communication d’expertise d’acadĂ©mies des sciences Ă  propos de l’affaire SĂ©ralini dont le modĂšle sous-jacent repose sur la neutralitĂ© axiologique, qui, selon leurs auteurs, confĂšre une autoritĂ© certaine Ă  l’expertise. La deuxiĂšme enquĂȘte concerne une auto-saisie en 2010 d’un laboratoire de gĂ©osciences du sud de la France expertisant les consĂ©quences de l’exploitation des gaz de schistes. Conscients, pour la majoritĂ© des chercheurs impliquĂ©s, de l’existence de potentiels conflits d’intĂ©rĂȘts et de l’impossible neutralitĂ© individuelle, l’équipe a collectivement procĂ©dĂ© Ă  l’effacement des points de vue singuliers, sans publiciser le parti pris mĂ©thodologique de neutralisation de leurs opinions hĂ©tĂ©rogĂšnes. La troisiĂšme enquĂȘte concerne une proposition de rĂ©forme du droit de la famille promue par des chercheurs en sciences humaines et sociales, commanditĂ©e en 2013 par le gouvernement français. L’horizon politique est assumĂ© par les experts qui publicisent explicitement une expertise engagĂ©e. Dans ce dernier cas, l’expertise s’est affranchie d’une instrumentalisation politique et, en assumant un point de vue engagĂ© et argumentĂ©, contribue selon nous Ă  enrichir le dĂ©bat public, sans pour autant Ă©chapper Ă  une pointe d’autoritarisme

    L’art d’avoir toujours raison... de vouloir en discuter

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    International audienceQue signifient l’apparition rĂ©cente de l’expression fake news dans notre langage courant et son omniprĂ©sence dans les discours mĂ©diatiques ? Si les fake news ne semblent pas nous « informer » de l’état du monde, de ce qui est ou existe vĂ©ritablement (elles sont d’ailleurs qualifiĂ©es en français de « fausses informations »), elles pourraient nous dire beaucoup de notre rapport Ă  la vĂ©ritĂ©, au langage et finalement Ă  l’altĂ©ritĂ©. Tel sera le sujet de cet article : essayer de comprendre ce phĂ©nomĂšne social Ă  travers les multiples discours qui tentent de combattre les fake news et les dĂ©rives qu’elles rĂ©vĂšlent d’aprĂšs eux
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