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Fonctionnement du drainage au sein d'une oasis modernisée du sud tunisien. Cas de l'oasis de Fatnassa Nord à Kébili, Tunisie
Un dispositif pérenne de suivi de l'irrigation et du drainage a été mis en place par l'INRGREF et le Cemagref dans l'oasis de Fatnassa Nord. Ce dispositif expérimental permet un suivi temporel des volumes et des concentrations en sels des eaux d'irrigation et de drainage au niveau parcellaire et de l'ensemble du périmètre (l'oasis) et ce en vue de décrire et d'évaluer l'efficience de ces systèmes « récents » dans ce contexte oasien. Ceci nous a amené à caractériser et à quantifier les bilans hydrique et salin au niveau de l'oasis (114 ha) et d'une parcelle (0,8 ha), et de faire le lien avec les modalités de gestion de l'irrigation au sein des exploitations. Dans ce contexte, quelques résultats obtenus entre avril 2003 et septembre 2005 sont présentés dans cette communication. A l'échelle de la parcelle, l'analyse piézométrique met en évidence une très forte dynamique de la nappe superficielle suite aux irrigations, qui témoignent d'une remontée systématique de cette nappe à chaque irrigation et d'une vitesse de tarissement assez liée à la demande climatique. En termes de sels apportés, ces cumuls correspondent respectivement à 48,4 ; 30,4 et 23,3 t/ha de sels. Cela montre l'importance cruciale du drainage et de l'apport d'une fraction de lessivage pour mieux contrôler cette salinité. Les mesures au niveau de la sortie ont montré une variation saisonnière de la fraction drainée et en fonction du volume apporté à chaque tour d'eau. Par ailleurs, on a estimé l'exportation de sels due au pompage au niveau de cette parcelle vers les extensions et qui représente un ordre de grandeur quadruple de celui du drainage, soit de 60 tonnes /ha /an. Cette pratique traduit une gestion hydrosaline complexe entre l'oasis et les extensions et il est nécessaire de mieux estimer le poids de cette gestion dans l'établissement du bilan notamment à l'échelle du périmètre. A l'échelle de l'oasis, les différents termes du bilan hydrosalin (entrée - sortie) révèlent un bilan déficitaire sur toute la période de mesure. Les quantités d'eau et de sels sont estimées en entrée et en sortie du système sur deux années de mesure. Les entrées d'eau et de sels sont mesurées à l'échelle de la parcelle et extrapolées à l'échelle de l'oasis, et sont confirmées par les informations recueillies au niveau des forages. Les sorties par drainage souterrain sont mesurées indépendamment à deux exutoires. En revanche, les sorties de sel par l'écoulement naturel de la nappe vers le Chott n'ont pas été estimées. Au niveau des deux exutoires, 15 t/ha de sels ont été évacués par drainage sur 48 t/ha apportés pour l'année 1 et 5 t/ha ont été évacués sur 30 t/ha apportés pour l'année 2 avec une bonne répétabilité entre les deux exutoires. Le rapport correspondant entre volume de drainage et d'irrigation est de 11 % et 6 % respectivement aux deux années de mesure avec un coefficient de concentration quasi-constant de l'ordre de 2,8. Ces résultats traduisent un déficit respectif de 69 % et 84 % en termes de quantités de sels évacués par drainage. Ceci nous amène à nous interroger sur les performances techniques et économiques d'un tel système de drainage souterrain et sur sa pérennité dans ce milieu vu sa sensibilité au colmatage, constatée sur le terrain, par ensablement et pénétration des racines
Embracing Risk, Uncertainty and Water Allocation Reform When Planning for Green Growth
Water has a special role in the context of green growth, with important links to economic activity, ecosystem functioning and social well-being. There are three key pillars of planning that can be used to include water in green growth strategies – embracing risk, embracing uncertainty and embracing water allocation reform opportunities. One such method that has engaged these pillars is the natural capital accounting, used by the WAVES programme of the World Bank to look at the role of water use in Botswana and Guatemala. In each case water intensity and value added are separated into key economic sectors, informing policies that more effectively encourage development and sustainable water use. The realization of a green growth agenda necessitates looking at water as a core part of larger scale planning, enabling the effective pursuit of more robust pathways of economic growth and development
The reuse of reclaimed water for irrigation around the Mediterranean Rim: a step towards a more virtuous cycle?
International audienceClimate change and a growing population around the Mediterranean Rim are increasing the need for water and, consequently, the pressure on resources in terms of both quantity and quality. High-quality water should be primarily reserved to drinking water while reclaimed water is an alternative for other usages. A review of situations in Tunisia, Jordan, France, and Italy involving the use of reclaimed water highlights the disparity in national regulations governing this alternative water resource and in its management. On the first hand, the use of recycled water for irrigation can have an adverse impact on public health and the environment, depending on treatment and irrigation practices. On the other hand, it may also represent a new source of water: wastewater should no longer be considered as waste but, rather, as a new resource to be handled in a circular economy-type loop. Current scientific knowledge in agronomic and environmental sciences, as well as in the economic and social sciences, can be integrated and used to lower the associated risk through the effective management of irrigation using recycled water and to address the following questions: (i) How can the time-varying nutrient needs of crops be managed to operate safe environmental reuse within an adapted risk assessment framework? (ii) What socio-economic models can render this integrated approach sustainable? (iii) What treatment systems and irrigation technology can be used to support these ideas and with what information? (iv) What changes in the regulations are needed