Pleistocene hominins as a resource for carnivores. A c. 500,000-year-old human femur bearing tooth-marks in North Africa (Thomas Quarry I, Morocco)

In many Middle Pleistocene sites, the co-occurrence of hominins with carnivores, who both contributed to faunal accumulations, suggests competition for resources as well as for living spaces. Despite this, there is very little evidence of direct interaction between them to-date. Recently, a human femoral diaphysis has been recognized in South-West of Casablanca (Morocco), in the locality called Thomas Quarry I. This site is famous for its Middle Pleistocene fossil hominins considered representatives of Homo rhodesiensis. The bone was discovered in Unit 4 of the Grotte à Hominidés (GH), dated to c. 500 ky and was associated with Acheulean artefacts and a rich mammalian fauna. Anatomically, it fits well within the group of known early Middle Pleistocene Homo, but its chief point of interest is that the diaphyseal ends display numerous tooth marks showing that it had been consumed shortly after death by a large carnivore, probably a hyena. This bone represents the first evidence of consumption of human remains by carnivores in the cave. Whether predated or scavenged, this chewed femur indicates that humans were a resource for carnivores, underlining their close relationships during the Middle Pleistocene in Atlantic Morocco

L’Acheuléen africain vu de l’extrême Maghreb

Au nord-ouest de l’Afrique, dans la région de Casablanca, on relève un développement exceptionnel des dépôts littoraux et dunaires de la séquence « quaternaire », qui commence aux environs de six millions d’années et se constitue au cours du Pliocène et du Pléistocène. Cette succession de paléolittoraux a enregistré, en détail, les variations du niveau de l’océan mondial. Elle a également conservé une longue archéo-séquence, documentant l’apparition de l’Acheuléen dans la région à la fin du Pléistocène inférieur et son évolution au cours du Pléistocène moyen. Depuis 1978, un programme de recherches archéologiques maroco-français conduit ses recherches dans cette séquence ; il a permis la révision stratigraphique et culturelle des localités classiques et la découverte de nouveaux sites. Nous présentons ici l’état de l’art sur l’origine et l’évolution de l’Acheuléen africain au Maroc atlantique, dans la région de Casablanca

LES SITES D’INTERETS PRÉHISTORIQUES ET BIO-ECOLOGIQUES DE CASABLANCA. CARACTÉRISATION ET VALORISATION

Casablanca,the metropolis and economic center of Morocco, contains in its old quarries a unique archeological and paleontological heritage of great scientific, pedagogic and touristic value. Reflecting a rich past recounting the events preserved in these geological formations as well as the prehistoricalevolutionof the mankind in Casablanca. Other quarries tend to become bio-ecological sites. The inventory of these quarries shows an alarming situation due to anthropogenic threats resulting from human activities such as urban development and pollution. The preservation of this heritage for the future generations is a shared responsibility between authority, citizens, researchers andsocio-economic sector. Their valorization, such as the development of a geotourism circuit will promote even local ecotourism

Les paléolittoraux plio-pléistocènes de Casablanca, cadre chronostratigraphique et paléogéographique de la Préhistoire ancienne du Maroc atlantique

La succession de paléolittoraux de Casablanca représente une séquence d’une richesse exceptionnelle qui couvre les six derniers millions d’années. La lecture séquentielle des enregistrements, la caractérisation des environnements de dépôts et des données bio et géochronologiques permettent de proposer un cadre chronostratigraphique cohérent qui repose sur l’identification de séquences sédimentaires majeures enregistrant les hauts stationnements marins corrélatifs des grands cycles glacio-eustatiques. La richesse des enregistrements fait de la chronostratigraphie de Casablanca le système de référence du Quaternaire littoral du domaine atlantique marocain et offre un cadre nouveau pour la Préhistoire ancienne régionale

Casablanca des origines

International audienc

Bilan des recherches récentes sur le Paléolithique de Casablanca (Maroc)

Trois décennies de coopération en matière d’étude du Quaternaire de la région de Casablanca ont apporté de nouveaux éléments et permis de nouvelles interprétations concernant le cadre stratigraphique et biostratigraphique des premiers peuplements du Maroc, les différentes cultures matérielles du Paléolithique ancien régional, les modalités de la transition au Paléolithique moyen ainsi que la nature et la position chronologique des restes humains du Pléistocène moyen antérieurs à l’apparition de l’Homme moderne dans cette région du Maghreb.A thirty years co-operation in the fields of Quaternary studies have brought new evidences and allowed new interpretations about the stratigraphic sequence of Casablanca, the regional biostratigraphy of mammals and micro-mammals, the first settlements of Morocco, the successive Lower Palaeolithic material cultures and their transition to Middle Palaeolithic and the stratigraphic position and status of hominids remains discovered in Middle Pleistocene formations and preceeding Modern Humans in this part of Maghreb

700 000 à 200 000 ans ? Chasseurs et charognards : l'Acheuléen moyen et supérieur des sites des carrières Oulad Hamida 1, Thomas 1 et Sidi Abderrahmane.

Casablanca il y a un million d'années... Un voyage dans le temps et dans l'espace. Royaume du Maroc, Ministère de la Culture Ed., 46-53.Présentation succinte des principaux résultats des fouilles récentes dans les sites acheuléens de la grotte des Rhinocéros de la carrière Oulad Hamida 1, la grotte à Hominidés de la carrière Thomas 1 et les sites de Cap Chatelier et de la grotte des Ours de la carrière de Sidi Abderrahmane, qui permettent de caractériser le stade "moyen" de la séquence acheuléenne de Casablanca

Plus d'un million d'années, premiers arrivés ?

Casablanca il y a un million d'années... Un voyage dans le temps et dans l'espace. Royaume du Maroc, Ministère de la Culture Ed., 40-45.Les travaux maroco-français engagés depuis 1978 à Casablanca onten particulier permis la révision stratigraphique des sites classiques, dont les carrières Thomas qui ont livré antérieurementplusieurs restes d'hominidés. Dans la carrière Thomas 1, des éléments archéologiques rapportés à l'Acheuléen ancien ontété découverts dès 1985, dans le niveau «L», localisé à la base dela série sédimentaire, en position stratigraphique ancienne. Cette position est confirmée par des arguments lithostratigraphiques, paléontologiques, des datations absolues et des indices de paléomagnétisme inverse qui conduisent à situer cet Acheuléen entre 1 et 1,4 millions d'années. Il constitue à ce jour la plus ancienne trace de présence humaine repérée dans la séquence de Casablanca, voire au Maroc