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    Le processus d'innovation en réseau dense : autopsie d'un échec en codéveloppement

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    L'innovation détermine en grande partie la compétitivité des entreprises car elle facilite leur distinction dans l'économie du savoir et qu'elle induit une flexibilité organisationnelle face un environnement turbulent. Selon une perspective évolutionniste, toutefois, les organisations poursuivent avec le temps une trajectoire technologique de plus en plus étroite car les routines qui sous-tendent la création et l'accumulation de connaissances à la base de l'innovation rigidifient les organisations. L'exploration technologique des organisations devient plus locale, plus proche de ce qu'elles connaissent déjà. Dans un processus de vieillissement, les organisations perdent graduellement leur flexibilité concurrentielle. Le problème est que l'innovation a besoin d'être alimentée en nouvelles connaissances, et donc, en information riche pour poursuivre sa contribution à la flexibilité des organisations. Le réseau dense, à cause de la densité des interactions entre partenaires, représente une source particulièrement féconde d'information riche pour innover. Nombre de travaux identifient d'ailleurs le potentiel du réseau dense pour innover dans un milieu turbulent. Le comment demeure néanmoins peu connu. Cette recherche vise à mieux comprendre comment le réseau dense alimente l'innovation en information riche. L'étude longitudinale d'un cas unique a servi à répondre aux questions spécifiques sur les processus d'apprentissage, d'absorption de l'information et sur des conditions de faisabilité de l'innovation en réseau dense, ou codéveloppement. L'unité d'analyse, constituée de cinq partenaires en codéveloppement, a représenté un contexte très complexe qui a justifié une étude empirique en profondeur. L'observation des chercheurs à quatre réunions de travail, la tenue d'un journal de bord, des entrevues semi-dirigées auprès des partenaires et des documents sur la préhistoire, la période active et la période passive du projet jusqu'à son abandon ont servi à la collecte des données. La technique du modèle logique a servi à valider des modèles proposés sur l'apprentissage et l'absorption d'information riche à la base du codéveloppement. Les comportements des partenaires ont aussi été comparés aux comportements considérés nécessaires à la faisabilité du codéveloppement. Malgré l'abandon du projet, les chaînes d'événements observés ont supporté les modèles logiques proposés dans l'explication de l'échec. Premièrement, l'apprentissage repose sur le déploiement d'une infrastructure qui est stabilisée par la coopération, activée par l'interaction et permettant l'appropriation des nouveaux savoirs. Cependant, les nouvelles connaissances produisent des effets rétroactifs sur les conditions d'apprentissage qui, dans le cas étudié, ont eu l'effet de déstabiliser la coopération et de créer un désinvestissement menant à l'échec du partenariat. Deuxièmement, des informations riches ont été absorbées à travers des activités d'interprétation, de création de savoir et de décisions. Les partenaires ont utilisé des signaux faibles et forts mis à leur disposition par des liens faibles et forts du réseau. La proximité socio-technique entre les partenaires a facilité la prise de décision mais en contrepartie, un mode décisionnel centralisé a inhibé les efforts d'action collective. Dans le cas étudié, les comportements ont permis de constater la corrélation entre la faiblesse des conditions de faisabilité et l'échec du codéveloppement. Ces conditions se composaient d'anticipations positives, de l'autonomie des individus, de leur ouverture, de mécanismes de réflexivité, de la légitimité du réseau, d'un leadership transformationnel, de coévôlutions fortes, de cultures alignées, d'un langage commun et de temps approprié pour déployer le codéveloppement. La recherche tient son originalité de l'autopsie d'un échec en codéveloppement à partir d'une étude in tiempo de sa perte. En plus de donner une réponse à l'apport d'information riche au codéveloppement, elle montre l'intérêt des chaînes logiques pour s'adapter aux mouvances d'un contexte complexe. La recherche fournit des ancrages théoriques à la recherche-action ou par systèmes souples. Ces résultats, de généralisation analytique, seront applicables à d'autres situations en considérant la richesse des constats de ce cas longitudinal unique

    Ingénierie et Architecture d’Entreprise et des Systèmes d’Information - Concepts, Fondements et Méthodes

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    L'ingénierie des systèmes d'information s'est longtemps cantonnée à la modélisation du produit (objet) qu'est le système d’information sans se préoccuper des processus d'usage de ce système. Dans un environnement de plus en plus évolutif, la modélisation du fonctionnement du système d’information au sein de l'entreprise me semble primordiale. Pendant les deux dernières décennies, les pratiques de management, d’ingénierie et d’opération ont subi des mutations profondes et multiformes. Nous devons tenir compte de ces mutations dans les recherches en ingénierie des systèmes d’information afin de produire des formalismes et des démarches méthodologiques qui sauront anticiper et satisfaire les nouveaux besoins, regroupés dans ce document sous quatre thèmes:1) Le système d’information est le lieu même où s’élabore la coordination des actes et des informations sans laquelle une entreprise (et toute organisation), dans la diversité des métiers et des compétences qu’elle met en œuvre, ne peut exister que dans la médiocrité. La compréhension des exigences de coopération dans toutes ses dimensions (communication, coordination, collaboration) et le support que l’informatique peut et doit y apporter deviennent donc un sujet digne d’intérêt pour les recherches en système d’information.2) Le paradigme de management des processus d’entreprise (BPM) est en forte opposition avec le développement traditionnel des systèmes d’information qui, pendant plusieurs décennies, a cristallisé la division verticale des activités des organisations et favorisé ainsi la construction d’îlots d’information et d’applications. Cependant, les approches traditionnelles de modélisation de processus ne sont pas à la hauteur des besoins d’ingénierie des processus dans ce contexte en constant changement, que ce dernier soit de nature contextuelle ou permanente. Nous avons donc besoin de formalismes (i) qui permettent non seulement de représenter les processus d’entreprise et leurs liens avec les composants logiciels du système existant ou à venir mais (ii) qui ont aussi l’aptitude à représenter la nature variable et/ou évolutive (donc parfois éminemment décisionnelle) de ces processus.3) Les systèmes d’information continuent aujourd’hui de supporter les besoins classiques tels que l’automatisation et la coordination de la chaîne de production, l’amélioration de la qualité des produits et/ou services offerts. Cependant un nouveau rôle leur est attribué. Il s’agit du potentiel offert par les systèmes d’information pour adopter un rôle de support au service de la stratégie de l’entreprise. Les technologies de l’information, de la communication et de la connaissance se sont ainsi positionnées comme une ressource stratégique, support de la transformation organisationnelle voire comme levier du changement. Les modèles d’entreprise peuvent représenter l’état actuel de l’organisation afin de comprendre, de disposer d’une représentation partagée, de mesurer les performances, et éventuellement d’identifier les dysfonctionnements. Ils permettent aussi de représenter un état futur souhaité afin de définir une cible vers laquelle avancer par la mise en œuvre des projets. L’entreprise étant en mouvement perpétuel, son évolution fait partie de ses multiples dimensions. Nous avons donc besoin de représenter, a minima, un état futur et le chemin de transformation à construire pour avancer vers cette cible. Cependant planifier/imaginer/se projeter vers une cible unique et, en supposant que l’on y arrive, croire qu’il puisse exister un seul chemin pour l’atteindre semble irréaliste. Nous devons donc proposer des formalismes qui permettront de spécifier des scenarii à la fois pour des cibles à atteindre et pour des chemins à parcourir. Nous devons aussi développer des démarches méthodologiques pour guider de manière systématique la construction de ces modèles d’entreprise et la rationalité sous-jacente.4) En moins de cinquante ans, le propos du système d’information a évolué et s’est complexifié. Aujourd’hui, le système d’information doit supporter non seulement les fonctions de support de manière isolée et en silos (1970-1990), et les activités appartenant à la chaîne de valeur [Porter, 1985] de l’entreprise (1980-2000) mais aussi les activités de contrôle, de pilotage, de planification stratégique ainsi que la cohérence et l’harmonie de l’ensemble des processus liés aux activités métier (2000-201x), en un mot les activités de management stratégique et de gouvernance d’entreprise. La gouvernance d'entreprise est l'ensemble des processus, réglementations, lois et institutions influant la manière dont l'entreprise est dirigée, administrée et contrôlée. Ces processus qui produisent des ‘décisions’ en guise de ‘produit’ ont autant besoin d’être instrumentalisés par les systèmes d’information que les processus de nature plus opérationnels de l’entreprise. De même, ces processus stratégiques (dits aussi ‘de développement’) nécessitent d’avoir recours à des formalismes de représentation qui sont très loin, en pouvoir d’expression, des notations largement adoptées ces dernières années pour la représentation des processus d’entreprise.Ainsi, il semble peu judicieux de vouloir (ou penser pouvoir) isoler, pendant sa construction, l’objet “système d’information” de son environnement d’exécution. Si le sens donné à l’information dépend de la personne qui la reçoit, ce sens ne peut être entièrement capturé dans le système technique. Il sera plutôt appréhendé comme une composante essentielle d’un système socio-technique incluant les usagers du système d’information technologisé, autrement dit, les acteurs agissant de l’entreprise. De mon point de vue, ce système socio-technique qui mérite l’intérêt scientifique de notre discipline est l’entreprise. Les recherches que j’ai réalisées, animées ou supervisées , et qui sont structurées en quatre thèmes dans ce document, visent à résoudre les problèmes liés aux contextes de l'usage (l'entreprise et son environnement) des systèmes d’information. Le point discriminant de ma recherche est l'intérêt que je porte à la capacité de représentation :(i) de l'évolutivité et de la flexibilité des processus d'entreprise en particulier de ceux supportés par un système logiciel, d’un point de vue microscopique (modèle d’un processus) et macroscopique (représentation et configuration d’un réseau de processus) : thème 2(ii) du système d’entreprise dans toutes ses dimensions (stratégie, organisation des processus, système d’information et changement) : thème 3Pour composer avec ces motivations, il fallait :(iii) s’intéresser à la nature même du travail coopératif et à l’intentionnalité des acteurs agissant afin d’identifier et/ou proposer des formalismes appropriés pour les décrire et les comprendre : thème 1(iv) se questionner aussi sur les processus de management dont le rôle est de surveiller, mesurer, piloter l’entreprise afin de leur apporter le soutien qu’ils méritent du système d’information : thème

    Les capacités de changement du développement de l'administration électronique : les enseignements d'une recherche menée dans deux organismes publics canadiens

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    La question des changements face à l'évolution technologique est, depuis quelque temps déjà, une préoccupation importante pour le secteur privé. C'est plus récemment que le secteur public s'est trouvé confronté à ce type de pression qui l'amène notamment à développer ses affaires électroniques. La recherche théorique sur le changement par les affaires électroniques dans les organisations publiques a connu une grande diffusion cette dernière décennie. Les affaires électroniques dans le secteur public ont été présentées et traitées sous différentes terminologies (« e-gouvernement », « e-administration », « e-démocratie ») et de différentes manières, ce qui accroît la confusion et la complexité. Toutefois, ces recherches s'accordent à dire que le développement des affaires électroniques implique une importante transformation des organisations publiques. Cette transformation est caractérisée par des changements à différents niveaux, rapides et continus. Les organisations publiques se trouvent alors contraintes d'évoluer de manière soutenue et donc, de développer leurs capacités de changement. Ces constats nous amènent à nous intéresser à la problématique qui consiste à mieux comprendre la façon dont les organisations publiques vont s'adapter à la dynamique de l'environnement actuel, et à la manière avec laquelle elles vont développer et soutenir les affaires électroniques. Plus précisément, nous nous sommes posé les questions suivantes : comment le développement de l'administration électronique engage-t-il les organisations publiques dans le changement continu? Quelles sont les capacités de changement qui vont permettre de relever le défi du changement continu? En effet, le développement des affaires électroniques et plus particulièrement de l'administration électronique s'est largement généralisé dans les organisations publiques, amenant celles-ci à réfléchir de plus en plus à leur façon de réaliser leurs missions. C'est pourquoi la question du développement de l'administration électronique ne peut être dissociée de la question du changement continu. Par ailleurs, il semble important de considérer des perspectives théoriques alternatives pour une conception et une opérationnalisation des capacités de changement qui mettent davantage l'accent sur la continuité du changement et sur les interactions internes et externes à l'organisation. Nous avons d'abord mobilisé et combiné l'appareillage conceptuel des approches « Resource Based View », de l'approche en conduite du changement et des approches tirées des théories évolutionnistes pour définir et conceptualiser la capacité de changement comme étant l'aptitude de l'organisation à mettre en place un changement soutenu. Nous avons par la suite développé un cadre conceptuel préliminaire à partir du modèle de coévolution de l'organisation avec son environnement. Ce dernier permet d'étudier le développement de l'administration électronique en interaction avec le contexte organisationnel (microévolution), le contexte sectoriel (mésoévolution) et le contexte sociétal (macroévolution), et il permet d'identifier les capacités de changement nécessaires. Deux études de cas exploratoires ont été réalisées auprès des organismes publics du « GOP » et du « MINR ». Le cadre méthodologique combine l'approche de cas structurée de Carroll et Swatman (2003) et l'analyse basée sur la théorie ancrée. Ce cadre a permis de construire la théorie de manière progressive et de réviser le cadre conceptuel de développement de l'Administration électronique. Aussi, une analyse comparative de ces deux organismes a été réalisée, de laquelle il résulte des stratégies différentes de développement de l'Administration électronique. Le MINR a abordé le développement de l'Administration électronique comme un projet de développement de système d'information indépendant du fonctionnement de l'organisation avec un échéancier précis. La stratégie de développement de l'Administration électronique au GOP s'avère être plus progressive et de nature émergente, s'approchant d'une perspective de changement continu telle qu'elle a été décrite par Brown et Eisenhardt (1997) ou encore par Ford (2008). Par conséquent, nous avons choisi de réaliser une étude en profondeur du développement de l'Administration électronique au GOP. Les résultats de cette étude ont tout d'abord permis de définir trois périodes de développement de l'Administration électronique entre 1998 et 2008. Ils ont également permis de décrire la coévolution de l'Administration électronique avec son environnement interne et externe (mésoenvironnement et macroenvironnement), de définir certaines capacités organisationnelles nécessaires au développement de l'Administration électronique, et d'identifier des facteurs facilitateurs et de blocages du développement durant ces trois périodes. Ensuite, en nous basant sur la théorie de la complexité, nous définissons le développement de l'Administration électronique comme un système complexe pour faire face aux défis de dynamique des environnements qui changent rapidement. On souligne alors que le changement continu constitue un facteur critique du développement de l'Administration électronique, ce qui est fondamental dans la coévolution des systèmes complexes. Un cadre conceptuel du développement de l'Administration électronique révisé est alors proposé. Ce cadre démontre que le développement de l'Administration électronique est basé sur les capacités de changement qui constituent l'énergie nécessaire pour la coévolution de l'Administration électronique avec son environnement, la mobilisation et la création des capacités organisationnelles nécessaires, ainsi que le renouvellement stratégique du développement à chaque période. In fine, nous précisons des propositions générales de recherche, nous proposons une typologie des capacités organisationnelles de développement de l'Administration électronique et nous définissons les composantes des capacités de changement sont définies et décrivons leurs dimensions. \ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Administration électronique, changement continu, capacités organisationnelles, capacité de changement, approche de la coévolution et systèmes complexes

    Gestion de crise chez les Sapeurs-Pompiers : Déterminants socio-cognitifs de l'efficacité des équipes

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    The main activity of firefighters is the management of dynamic situations, whether common interventions, accidents, or crises. They are constantly working in teams. Therefore, to analyze their activity in a crisis management situation, it is necessary to understand how they function as a team and the determinants of the team.This thesis focuses on firefighters’ crisis management, and its purpose is to identify the factors that determine the efficiency of teams in crisis situations. The factors considered are various team processes and psychosocial variables. We examine the general hypothesis that the elements that determine team effectiveness in crisis management can be found in part within the handling of common interventions and accidents.Three studies were conducted. The first focused on the management of common interventions in real situations, which were observed in the first response vehicle of a fire department. The second study analyzed how simulated excavation rescues were conducted. The final study involved the crisis management of a simulated subway fire. Key results showed that team processes (communication, emotional interactions, and adaptations) have an effect on team effectiveness, regardless of the kind of intervention. Motivation seems to be indirectly related to team effectiveness through team processes. However, although the variables that determine team effectiveness are the same, they are not always involved in the same way. Crisis management, in particular, shows specific features in terms of team processes.These studies confirm the value of taking into account both psychosocial variables and team processes to understand what determines the effectiveness of firefighter teams. They also help recommend specific actions in training programs. These actions are likely to contribute to continuous improvement in the effectiveness of firefighter teams and promote taking psychosocial variables into account within firefighter structures.Les sapeurs-pompiers (SP) ont pour activité principale la gestion de situations dynamiques, qu'il s'agisse d'interventions courantes, de sinistres ou de crises. Les SP interviennent constamment en équipe. Pour pouvoir analyser leur activité lors d’une gestion de crise, il s'avère donc nécessaire de comprendre le fonctionnement d'une équipe et de ses déterminants. Ce travail de thèse porte sur la gestion de crise chez les SP et poursuit l’objectif d’identifier les facteurs qui déterminent l’efficacité des équipes dans ces situations. Les facteurs considérés sont différents processus d’équipe mais également des variables «psychosociales». Nous examinons l'hypothèse générale selon laquelle les éléments qui déterminent l’efficacité des équipes lors de gestion de crises se retrouvent en partie dans la gestion de sinistres et d’interventions courantes.Trois études ont été réalisées. La première a porté sur la gestion d’interventions courantes en situation réelle. Il s’agissait d’interventions en Véhicule de Secours et d’Assistance aux Victimes (VSAV). La seconde étude a consisté à analyser, en situation simulée, la gestion de sinistre en Lot de Sauvetage et Protection Contre les Chutes (LSPCC). Enfin, la dernière étude portait sur la simulation d’une gestion de crise, plus précisément un feu dans le métro.Les principaux résultats ont montré que, quel que soit le type d’intervention, les processus d’équipe (la communication, les interactions émotionnelles et les adaptations) ont un effet sur l’efficacité des équipes SP. La motivation semble être indirectement liée à l’efficacité des équipes par l’intermédiaire du processus d’équipe. Cependant, bien que les variables qui déterminent l’efficacité des équipes SP soient les mêmes dans les trois études, ce ne sont pas toujours les mêmes modalités qui interviennent ou qui sont déterminantes. La gestion de crise présente notamment des spécificités en termes de processus d’équipe.Ces études confirment l’intérêt de prendre en compte à la fois des variables psychosociales et des processus d’équipe pour comprendre ce qui détermine l’efficacité des SP. Elles permettent également de préconiser des actions en termes de formation notamment. Ces actions sont susceptibles de soutenir l’amélioration continue de l’efficacité des équipes de SP et de favoriser la prise en compte de certaines variables psychosociales au sein des SDIS

    Création de connaissances dans le logiciel libre : une analyse de la communauté Ubuntu

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    Ce mémoire présente les résultats et l'analyse d'une recherche effectuée dans la communauté Ubuntu, menée entre octobre 2005 et août 2006, dans le domaine de la gestion des connaissances, visant à comprendre comment se crée la connaissance dans la communauté, dans un contexte d'écosystème en mutation. Il ressort de cette recherche que la grande diversité des contributeurs est maintenue sous une forme communautaire par le lien des valeurs qu'ils partagent (humanisme, bidouille, liberté, partage, autodérision, démocratisation) engendrant une vision de l'informatique. Le fonctionnement interne s'effectue sur un mode mérito-démocratique, où tous ont droit à la parole, mais où ce sont les experts et les membres les plus engagés qui ont le plus grand rôle décisionnel. La communauté est composée de nombreuses équipes autogérées, disposant d'une grande autonomie et travaillant en interaction avec d'autres équipes de la communauté Ubuntu ou d'autres communautés du logiciel libre. Cela mène à des cycles et des métacycles de création de connaissances, permettant de choisir une trajectoire technologique puis de s'en écarter par la suite. Tout ceci permet de créer un modèle de création de connaissance, basé sur les modèles de Nonaka et Takeuchi (1995) et Nonaka et Toyama (2005). Nous avons aussi été amenés à valider les activateurs de connaissances de Nonaka (intention, variété, chaos créatif, redondance, autonomie), et à déterminer d'autres activateurs de création de connaissances propres au logiciel libre : liberté de parole, troll, outils d'extériorisation (type wiki, bugzilla, etc.), diversité des moyens de communication et des contributeurs et action même de coder. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Gestion des connaissances, Création de connaissance, Ba, Activateurs de connaissance, Innovation, Logiciel libre, Logiciel à code source ouvert, Communauté, Communauté de pratique, Ubuntu

    L'AIS : une donnée pour l'analyse des activités en mer

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    4 pages, session "Mer et littoral"International audienceCette contribution présente des éléments méthodologiques pour la description des activités humaines en mer dans une perspective d'aide à la gestion. Différentes procédures, combinant l'exploitation de bases de données spatio-temporelles issue de données AIS archivées à des analyses spatiales au sein d'un SIG, sont testées afin de caractériser le transport maritime en Mer d'Iroise (Bretagne, France) sur les plans spatiaux, temporels et quantitatifs au cours d'une année

    La construction du capital social entrepreneurial : le cas de la biotechnologie

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    Cette recherche s'intéresse aux personnes appelées « entrepreneurs technologiques ». Elle cherche à comprendre comment ces « entrepreneurs » construisent le réseau de contacts qui les mène au succès dans la mise en marché du produit qu'ils ont développé : nouveau médicament, traitement ou appareil ayant des applications en santé humaine. Ce projet s'inscrit dans le cadre d'un questionnement plus vaste, visant à comprendre le processus entrepreneurial dans le secteur de la biotechnologie au Québec. Il cherche à expliquer (théoriser) comment se construit et évolue le projet entrepreneurial et le capital social qui le facilite (connaissances, moyens physiques et réseaux) pour atteindre le succès lorsque les entrepreneurs conçoivent, produisent et approuvent (préalable à sa commercialisation) un nouveau médicament ou traitement. Ce travail se place dans un paradigme interprétatif selon lequel la réalité est construite par ces entrepreneurs technologiques qui fournissent leur point de vue. La méthode qui permet de comprendre étant qualitative, l'exploration se fait tout au long de 16 entretiens analysés à l'aide d'un processus de théorisation ancrée tel qu'il a été proposé par Strauss et Corbin (1990) et modernisé par Clarke (2005) et Charmaz (2006). La question centrale de recherche est « Comment les entrepreneurs construisent-ils leur capital social entrepreneurial? » Afin d'élaborer la réponse, trois niveaux d'analyse sont étudiés à partir de trois sous-questions : a) « Que font les entrepreneurs technologiques pour amener une recherche scientifique sur le marché? » ; b) « Quel est le rôle de l'artéfact qui circule entre le laboratoire et le marché? » ; et c) « Comment évolue le processus de formation du contexte entrepreneurial lors du passage du stade d'artéfact scientifique à celui de produit commercial? ». Ce travail apporte des contributions diverses à la recherche en entrepreneuriat. Le propos central étant de comprendre le processus entrepreneurial intégralement, une approche à trois niveaux sera dégagée graduellement et par niveaux d'analyse. Premièrement, cette recherche dégage la compréhension d'une dimension des compétences des entrepreneurs technologiques c'est-à-dire, la notion de traduction du marché comme compétence nécessaire à l'avancement du processus. Deuxièmement, l'artéfact ou objet limite entre deux mondes sociaux, la biotechnologie et la pharmacie, sert de dispositif médiateur du conflit potentiel entre ces entrepreneurs. L'étude de quatre médicaments ou traitements propose trois rôles de fabrication de sens impliqués dans cette médiation soit, un rôle fonctionnel, un relationnel et un interactif. Les connaissances qui émergent de l'interaction (cycle d'assimilation, articulation et dissémination des connaissances) assurent sa mise en marché et l'engagement des divers acteurs impliqués. Troisièmement, cette recherche contribue à une meilleure compréhension du comportement entrepreneurial dans la construction du contexte nécessaire à la mise en marché d'une découverte, ayant pour base normée, la réciprocité convergente. Ce travail étudie et décompose la réciprocité convergente à partir de l'observation du processus de socialisation ou mimétisme et du processus de capitalisation ou mutation dans l'identification de l'opportunité et comme levier de ressources. Par l'étude des actions et des cognitions des entrepreneurs lors d'une trajectoire couverte par 16 entretiens dans la filière de la biopharmacie au Québec, cette thèse cherche à comprendre comment les entrepreneurs technologiques construisent leur réseau de contacts qui les mène au succès dans la mise en marché du produit qu'ils ont développé : nouveau médicament ou traitement ayant des applications en santé humaine. Les trois niveaux d'analyse qui répondent à cette question sont l'individu, l'artéfact et le contexte facilitateur, lesquels font émerger un cadre conceptuel de la recherche et aident à théoriser le processus entrepreneurial lors des étapes qui précèdent la mise en marché.\ud _____________________________________________________________________________
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