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    Intégration des indicateurs environnementaux et économiques dans une approche cycle de vie appliquée au secteur du bâtiment durable

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    RÉSUMÉ : Le développement urbain joue depuis quelques années un rôle affirmé dans la transition vers des modes de production et de consommation plus durable, notamment à travers des stratégies visant le secteur du bâtiment. Ce secteur voit l’émergence de l’utilisation d’un nombre important et varié de matériaux verts, de pratiques écologiques et de certifications. Cependant le bâtiment durable représente encore aujourd’hui un marché de niche dans le secteur du bâtiment. En effet la multitude des solutions techniques rend difficile la sélection des meilleures options par les preneurs de décision. Cette situation indique la nécessité de proposer des outils d’aide à décision qui intègrent les impacts environnementaux et économiques permettant d’identifier des solutions optimales sur ces deux aspects. Ce mémoire a donc pour objectif de proposer une approche opérationnelle pour faire une analyse intégrée des coûts et des impacts environnementaux dans le contexte décisionnel des bâtiments durables. Pour y parvenir, une étude de cas de la Société d’habitation du Québec est utilisée pour appliquer ces deux méthodes. Cette étude de cas compare un bâtiment à ossature légère en bois et un bâtiment à structure de bois lamellés croisés (CLT). Le modèle d’éco-efficience s’est avéré une méthode bien adaptée au contexte opérationnel de prise de décision grâce à ses caractéristiques de facilité et de rapidité d’interprétation. Ce modèle est donc un levier potentiel dans la sélection des options dans un contexte d’éco-conception des bâtiments. L’AcCV sociétale quant à elle s’avère moins utile dans un contexte opérationnel à cause d’un biais de pondération inhérent à la méthode de monétarisation. Cependant, cette méthode est plus pertinente pour évaluer les projets pilotes en vue de la mise en place d’une politique publique. Ces deux méthodes ont un potentiel de déploiement dans le secteur du bâtiment durable. L’éco-conception utilisant le modèle d’éco-efficience proposé serait particulièrement adapté aux acteurs tels que les firmes d’architectes. L’AcCV sociétale a un potentiel pour soutenir les décisions publiques visant à identifier les mesures les plus pertinentes pour la diffusion des pratiques durables de construction.----------ABSTRACT : Urban development plays an important role in the transition towards more sustainable ways of production and consumption with different strategies, among them the green building. This sector saw the emergence of a significant number of green products, practices and certifications. Even though green buildings are still a niche production in the building sector, the multitude of existing green solutions and techniques makes selection of the best option a challenging decision. This highlights the need for decision support tools that integrate environmental and economic issues to help with the selection of optimal solutions. This study aims at investigating the extent to which the integration methods of eco-efficiency and of societal Life Cycle Cost assessment (LCC) can support decision making in the context of green buildings. In order to the achieve this, a case study from la Société d’Habitation du Québec is used for application of these two methods. The case study compares two green buildings; one with a light frame wooden structure and one with a cross laminated timber frame. The eco-efficiency model proves to be an effective method in support to decision making in an operational context given its simplicity and ease of interpretation. This model therefore offers a potentiel lever for the selection of sustainable options in the context of green building eco-design. Societal LCC proves less useful in an operational context considering its bias due to the monetarisation’s weighing approach. However this method is more relevant in the context of public policy decision making. Both methods have relevant applications in the building sector for the implementation of sustainable strategies. Ecodesign using eco-efficiency indicators is particularly adapted to stakeholders like architecture firms, while societal LCC indicators have the potentiel to support public initiatives for the deployment of sustainable construction practices

    Stratégie pour le développement urbain durable de la municipalité de sorel-tracy

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    L’étalement urbain nord-américain engendra de multiples critiques à la fin du 20e siècle. Combinée à l’émergence de la conscience environnementale, la notion de collectivité durable est aujourd’hui d’actualité. La présente étude propose une définition basée sur des éléments historiques et contemporains de planification urbaine, mais élargit le sujet afin d’y intégrer de nouvelles approches complémentaires au développement durable. Synthétisée à travers une grille de critères, la notion de collectivité durable s’inscrit dans un contexte québécois. L’étude de cas de la Ville de Sorel-Tracy situe un contexte tangible et amène des problématiques spécifiques. Héritière d’un lourd passé industriel, la municipalité aspire aujourd’hui à devenir une région d’excellence en développement durable. Ce positionnement cherche à remédier au déclin du secteur économique primaire et aux problématiques sociales que cela engendre. L’effet escompté sera l’amélioration du bilan environnemental de la collectivité et de la qualité de vie de ses citoyens. Reprenant les critères de collectivités durables, un diagnostic dresse un portrait des progrès de la municipalité et fait ressortir certaines orientations à poursuivre. Ces dernières se traduisent dans quatre grandes recommandations qui constituent l’essence d’une stratégie pour le développement urbain durable de la Ville de Sorel-Tracy

    L’ambivalence des communs

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    En de nombreux domaines, des ressources sont gérées en commun. La valeur d’un commun, qui aujourd’hui justifie l’attention qui lui est donnée, reflète l’anticipation des réalisations d’un procès à venir de transformation des unités de ressources qu’il procure. Nous qualifions d’intangible cette dimension des communs, qui appartient tant aux communs matériels qu’immatériels, et la rapportons au concept de propriété intangible chez J. R. Commons. Le concept de communs chez Ostrom a plusieurs facettes. Il ne désigne pas seulement un système de ressources (« common-pool resources »), mais aussi un régime de propriété et plus largement un type d’arrangement institutionnel complexe, ainsi que les justifications qui en sont données. Nous conceptualisons l’ambivalence de ce concept en considérant la complexité institutionnelle et la dimension temporelle des systèmes de ressources collectives.In many areas, resources are used and managed in common. The value of a common-pool resources, which today justifies the attention that is given to its management, reflects the anticipation of the achievements of an upcoming process of the resources units it provides. We qualify as intangible this dimension, shared by material, and more widely, types of common-pool resources, and we relate it to the concept of intangible property introduced by J. R. Commons. The Ostrom’s concept of commons has several facets. It is not only a system of resources (« common-pool resources »), but also a property regime and more widely a type of complex institutional arrangement, as well as the justifications given for it. We conceptualize the ambivalence of this concept by considering the institutional complexity and the temporal dimension of systems of collective resources

    Quelle articulation entre les pôles de compétitivité et les tissus productifs régionaux ?: Une mise en perspective de quatre pôles en Provence-Alpes-Côte d'Azur

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    L'objectif de ce travail de recherche était de mettre en lumière les conditions de mise en œuvre et les bénéfices attendus de quatre pôles de compétitivité de la région PACA (Solutions communicantes sécurisées ; Mer, sécurité et sûreté, Développement durable ; Fruits et légumes ; Parfums, arômes, senteurs, saveurs). Le questionnement e a été décliné suivant deux axes : 1/ quelle est la capacité réelle de ces dispositifs à produire, diffuser et utiliser des ressources scientifiques et techniques ? Les pôles de compétitivité ont en charge de produire de nouvelles ressources dans des tissus productifs préexistants. Comment s'articulent ces nouvelles ressources avec celles déjà existantes ? Sont-elles susceptibles de se féconder mutuellement ? Mais dans le même temps, n'y a-t-il pas des risques de polarisation de l'activité et de ce fait, des risques d'exclusion ? 2/ quelle est la capacité réelle du nouveau dispositif à susciter et installer durablement la coopération nécessaire à la création des ressources attendues

    Peut-on construire et opérer des frégates militaires dans le respect du développement durable ?

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    L’objectif général de cet essai est d’analyser, au travers d’indicateurs clés en analyse de cycle de vie, l’importance de la prise en compte du développement durable et de l’environnement au sein des entreprises militaires navales. La place accordée à ce domaine dans les organisations stratégiques s’inscrit dans un contexte particulier où le terrorisme et la course à l’armement déstabilisent la sécurité des pays. Pour démontrer leurs rôles exercés sur l’environnement, les industries de construction militaires navales adoptent les politiques nationales et internationales. Celles-ci se traduisent par la mise en place de stratégies et d’actions dès la conception des produits et des services. Perçu comme une nécessité d’identifier des enjeux communs, l’ensemble des parties prenantes de l’industrie maritime collabore pour éco-concevoir des navires plus sûrs et plus écologiques. La problématique centrale de cet essai prend naissance au coeur des enjeux environnementaux liés à la volonté de repenser les navires de demain. L’analyse d’un outil de durabilité axé sur les impacts d’un navire militaire, basé sur la littérature, démontre qu’il est possible de concilier l’environnement et le développement durable dès la conception des bâtiments de surface. Par ailleurs, l’analyse prouve la nécessité d’inclure d’autres indicateurs clés en accord avec la réglementation dans les outils de durabilité afin de considérer l’ensemble tridimensionnel du développement durable. La méthodologie employée dans l’étude de cas a permis aux utilisateurs de l’outil GreenInShip de connaître les stratégies et les actions à mettre en place pour répondre à leurs objectifs d’entreprise. Les conclusions du cas d’étude démontrent la pertinence de l’outil élaboré et l’appui décisionnel qu’il peut fournir pour concevoir des navires plus écologiques. Les experts en analyse de cycle de vie et en éco-conception, les dirigeants et toutes les parties prenantes sont en mesure de décider s’ils souhaitent poursuivre leurs initiatives et s’inscrire à long terme dans une démarche de développement durable. Parmi les principales recommandations présentées, il est à noter l’importance de l’apport d’éléments plus complexes sur l’ensemble des composants du navire, l’intégration d’indicateurs plus larges et la création d’un système de notation en accord avec les seuils réglementaires. La combinaison de ces recommandations globales favorise la mise en place de facteurs clés. S’ils sont réalisés, les chances de réussite pour atteindre les objectifs de l’entreprise seront optimisées. Par le biais du gestionnaire, les parties prenantes d’une industrie de construction de navires ont toutes les possibilités de considérer l’environnement au coeur de leurs décisions, sans pour autant ne pas oublier les dimensions économiques, sociales, de gouvernance et de gestion des risques

    L’intégration de l’adaptation aux effets des changements climatiques dans les politiques locales de l’eau. : Recherche exploratoire sur cinq bassins versants (hors SAGE) en Bourgogne

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    Le présent rapport entend alimenter les travaux de l’axe 2 du projet HYCCARE Bourgogne, qui porte sur la prise en charge des effets des changements climatiques dans les politiques locales de gestion de l’eau. La présente recherche s’intéresse aux modalités et aux formes de mise à l’agenda du changement climatique dans les politiques locales de gestion de la ressource en eau et des milieux aquatiques. Elle s’appuie sur des travaux conduits de 2013 à 2015 (cf. pp.26-27 de ce rapport) : analyse de la littérature, entretien semi-directifs auprès de gestionnaires locaux (entretiens menés de juillet 2014 à septembre 2015 auprès d’animateurs de contrats de milieu -4-, d’agents d’Agences de l’eau et de la Région -5- et d’élus -2), participation aux activités du programme HYCCARE (journée avec les gestionnaires, séminaires d’équipe, réunions d’axe, Ateliers du climat)

    Perspectives d'intégration de l'analyse de cycle de vie au sein de l'élaboration des politiques publiques

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    L’attribution des changements climatiques aux activités anthropiques fait maintenant l’objet d’un consensus international. À ce sujet, le Québec a mis en branle depuis près d’une décennie une lutte concrète au sein de cet enjeu environnemental au moyen de politiques publiques. Le Plan d’action sur les changements climatiques 2013-2020 en est la pièce maîtresse, mais il doit néanmoins s’adapter à plusieurs politiques dont la Stratégie énergétique du Québec 2006-2015 et 2015-2025 ainsi que la Stratégie gouvernementale de développement durable 2006-2015. En parallèle, dans une optique d’amélioration, l’analyse de cycle de vie (ACV) s’attarde à étudier les impacts environnementaux de produits, de service ou d’activités sur plus d’une dizaine de catégories d’impacts intermédiaires, dont les changements climatiques. Cette logique qui sous-entend une recherche de solution peut également s’appliquer aux politiques publiques. Le présent essai se sert de ce lien afin d’apporter une réflexion sur les perspectives d’intégration de l’analyse de cycle de vie au sein de l’élaboration des politiques publiques. Cette réflexion se penche tant sur le potentiel de l’ACV à éclairer les orientations des politiques qui ont une influence significative sur l’environnement que sur la méthode d’intégration. Le Plan d’action sur les changements climatiques 2013-2020 propose des alternatives énergétiques à l’essence conventionnelle comme des carburants issus de biomasse afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre au sein du transport routier qui est responsable de 43.5 % des émissions annuelles. Quant à lui, le ministère des Ressources naturelles (MRN) a indiqué que l’électrification des transports serait un point marquant de Stratégie énergétique à venir en 2015 (Ouellet, 2013). L’étude par méta-analyse d’ACV sur plusieurs types de biocarburants de première et deuxième génération obtenus par transformation de biomasse (23 scénarios) ainsi que de deux types de piles (4 scénarios) pour moteur électrique indique une tendance de transfert des impacts intermédiaires de la catégorie des changements climatiques vers d’autres catégories. Au sein des scénarios comportant un carburant alternatif, ce dernier était soit pur soit mélangé à de l’essence conventionnelle lors de la phase de combustion dans un moteur. Le transfert d’impacts observé était le plus probant pour l’utilisation du territoire, l’eutrophisation et l’acidification et également présent pour l’écotoxicité et la toxicité humaine. Cette dynamique est principalement associée à la phase de culture de biomasse et pour la phase de transformation de la biomasse en carburant en raison de son caractère énergivore. Il est proposé dans la majorité des études consultées d’utiliser les coproduits à des fins de valorisation énergétiques pour réduire les impacts de cette transformation. Dans un contexte québécois, au contraire des réseaux électriques des pays de référence des études retenues qui sont approvisionnés en électricité issue de la combustion de combustible fossiles comme le charbon, l’hydroélectricité offre une énergie réputé pour détenir une empreinte environnementale réduite. Enfin, les mesures de mitigation proposées pour la phase de culture porte sur la rotation des cultures et l’utilisation de terres où l’exploitation agricole à des fins alimentaires n’est pas possible. Enfin, il n’a pas été possible de discerner de tendances qui auraient permis de différencier les carburants de première génération des carburants de deuxième génération. En ce qui concerne le volet des piles pour véhicules électrique, le transfert des impacts est observé vers l’utilisation des ressources naturelles non renouvelables, la toxicité humaine, l’écotoxicité et l’eutrophisation. Ce dernier résulte de la phase de production des pièces électriques et électroniques additionnelles requises dans les véhicules électriques notamment en ce qui concerne l’utilisation de métaux rares ainsi que l’étape de recharge des piles lors de l’utilisation du véhicule. Encore une fois, l’hydroélectricité du Québec permettrait de réduire les impacts de cette étape. Au niveau de la production, l’augmentation de la durée de vie des véhicules dans leur ensemble pourraient permettre d’utiliser les pièces qui le composent plus longtemps et amortir leurs impacts sur une plus grand période de temps. Ainsi, ces résultats montrent qu’il serait pertinent de considérer l’intégration de l’ACV au sein des processus d’élaboration de politiques publiques en tant qu’outil afin de pouvoir identifier et quantifier les transferts d’impacts qui peuvent survenir lors d’un changement de produit, d’activité ou de service. À ce sujet, les recherches menées sur la lutte aux changements climatiques ont révélé que la pensée de cycle de vie est déjà sollicitée pour l’intégration du développement durable dans les opérations de l’Administration publique. Cette démarche en cours vise à opérer un changement de culture organisationnelle. Toutefois, depuis l’adoption de la Loi sur le développement durable en 2006 suivie de la publication de sa stratégie en 2008, le commissaire au développement durable rapporte que d’importantes lacunes se trouvent au sein des plans d’action des ministères et organismes, des indicateurs qu’ils utilisent ainsi que leur méthode de redditions de comptes. De plus, l’étude du processus d’élaboration des politiques publiques permet de constater qu’au moment de transposer leurs priorités dans les politiques publiques, les gouvernements élus ne sollicitent pas toujours des études environnementales. (Beauregard, 2013). En ce sens, préalablement à l’intégration de l’ACV, il serait pertinent de renforcer le cadre d’application du développement durable en place. Une piste d’amélioration intéressante serait d’inclure le développement durable et par extension le volet environnemental dans les rubriques des mémoires présentés au Conseil des ministres. Cette étape aurait pour effet d’inclure les intervenants qui détiennent la responsabilité d’approuver les politiques publiques dans le changement de culture organisationnelle actuellement en cours quant à l’intégration du développement durable dans la gestion de l’État québécois
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