95 research outputs found

    Canadian Perspectives on Animals and the Law

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    It is commonplace to affirm that animal law is much more developed in the United States than in Canada; animal abuser registries are being implemented,\u27 animal law degrees are offered,2 and prosecutions ofanimal abusers occur frequently,3 for example. However, the tide is changing in Canada as well, the legal norms and case law becoming increasingly aligned with the social norms surrounding the treatment of animals. An example ofthis is the recent adoption by Quebec ofa new status for animals in its Civil Code, the Loi visant 1\u27amiliorationde la situationjuridiquede l\u27animal, adopted on December 4th, 2015.\u27 There are also new challenges the courts must face in issuing judgments on laws relating to animals. Recent manifestations of this have been, for example, the Her Majesty the Queen v. D.L. W\u27 case before the Supreme Court, the first time the highest court of our land ruled on an animal protection provision.6 Also, a highly anticipated trial by the animal rights community is that of Anita Krajnc, charged with criminal mischief for giving water to dehydrated pigs in a slaughterhouse transportation truck.\u27 The trial, set to be held in the summer of 2016, will be a decisive moment in defining a sustainable balance between morality and (il)legality as concerns animal activism. Animal law is thus a burgeoning field in Canada, which renders Canadian PerspectivesonAnimals andthe Law all the more relevant

    Intervention en situation de désastre : connaßtre les conséquences de l'exposition aux catastrophes pour mieux intervenir

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    Aucun individu, ni aucune communautĂ© d’ici et d’ailleurs n’est Ă  l’abri d’évĂ©nements traumatisants, comme les catastrophes naturelles ou technologiques ou celles causĂ©es par la nĂ©gligence ou le dĂ©sespoir humain. Selon plusieurs experts environnementaux, le rĂ©chauffement global de la planĂšte ou l’effet de serre provoquerait de nombreux bouleversements climatiques qui seraient Ă  l’origine de plusieurs dĂ©sastres naturels, dont des inondations, des glissements de terrain et de graves tempĂȘtes de neige ou de verglas. Au QuĂ©bec, ces types de dĂ©sastres perturbent annuellement la vie quotidienne de milliers de citoyens. Plusieurs intervenants rĂ©munĂ©rĂ©s ou bĂ©nĂ©voles oeuvrant dans des organismes communautaires peuvent ĂȘtre en contact direct avec ces victimes pendant ou aprĂšs ces Ă©vĂ©nements traumatisants. L’objectif de cette sĂ©ance de formation est de permettre Ă  des intervenants rĂ©munĂ©rĂ©s ou bĂ©nĂ©voles d’organismes communautaires et charitables de participer, dans leur propre rĂ©gion, Ă  un forum qui leur est destinĂ©. Cette activitĂ© permet de recevoir des informations et du matĂ©riel didactique sur les consĂ©quences des catastrophes et des Ă©vĂ©nements traumatisants, sur la santĂ© des individus et des intervenants et propose quelques stratĂ©gies Ă  utiliser pour aider les personnes aux prises avec des problĂšmes de santĂ© post-dĂ©sastre

    Processus d’empowerment communautaire dans le cadre d’un projet de dĂ©veloppement local en santĂ© de proximitĂ© : le cas de la MRC Robert-Cliche et de sa coopĂ©rative de santĂ©

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    Les services de santĂ© de premiĂšre ligne (SPL) font partie de cette grande catĂ©gorie de services de proximitĂ© nĂ©cessaires au bon dĂ©veloppement des individus et des communautĂ©s. Or, dans la pĂ©riphĂ©rie du QuĂ©bec, ces services sont souvent jugĂ©s comme problĂ©matiques par la population, particuliĂšrement au niveau de l’accĂšs Ă  un mĂ©decin de famille dans des dĂ©lais acceptables. Pour les communautĂ©s, ces difficultĂ©s entraĂźnent toute sorte de consĂ©quences sociales, Ă©conomiques et dĂ©mographiques qui font en sorte que les milieux ne maĂźtrisent plus leurs leviers de dĂ©veloppement. Peu Ă  peu, ces communautĂ©s deviennent alors incapables de favoriser le bien-ĂȘtre et la qualitĂ© de vie de leurs membres. Pour faire face Ă  cette situation, plus de 50 municipalitĂ©s du QuĂ©bec ont, depuis 1996, mis sur pied leur propre coopĂ©rative de santĂ© afin d’assurer l’accĂšs Ă  un mĂ©decin dans leur milieu et, on l’espĂšre, stimuler le dĂ©veloppement de la communautĂ©. Dans la mesure oĂč ces organisations collectives rĂ©pondent Ă  un besoin identifiĂ© par la communautĂ© et qu’elles permettent Ă  la population d’exercer un contrĂŽle sur les dĂ©cisions, certains observateurs n’hĂ©sitent pas Ă  parler d’empowerment communautaire. Ces assertions ont Ă©tĂ© le point de dĂ©part de notre dĂ©marche doctorale. C’est ainsi qu’en mettant Ă  profit le cadre thĂ©orique de l’empowerment de Ninacs, nous avons optĂ© pour l’étude de cas exploratoire de la municipalitĂ© rĂ©gionale de comtĂ© (MRC) Robert-Cliche (QuĂ©bec, Canada) qui a mis sur pied une coopĂ©rative de santĂ© en 2008. Plus particuliĂšrement, nous avons voulu comprendre 1) les enjeux sociaux, Ă©conomiques qui sous-tendent l’investissement de la communautĂ© dans le projet de coopĂ©rative de santĂ© ; 2) les mĂ©canismes qui ont Ă©tĂ© mis en oeuvre afin favoriser la participation citoyenne ; 3) les autres facteurs structurants (communications, compĂ©tences collectives, capital communautaire) qui ont participĂ© Ă  la rĂ©alisation du projet coopĂ©ratif. Nos rĂ©sultats permettent de constater que la MRC Robert-Cliche est une communautĂ© qui entretient une double position pĂ©riphĂ©rique, ce qui la rend plus vulnĂ©rable sur le plan socioĂ©conomique et sur la desserte en services de santĂ© de premiĂšre ligne, notamment au niveau de l’accĂšs Ă  un mĂ©decin de famille. Les diffĂ©rentes organisations locales en santĂ© de l’époque (cabinets de mĂ©decin, CSSS, Agence de santĂ©) n’ont pas Ă©tĂ© en mesure de communiquer efficacement, de se mobiliser, d’établir des partenariats efficaces et de susciter un sentiment d’appartenance au milieu qui aurait pu enclencher une dĂ©marche de recherche de solution collective. C’est plutĂŽt sous l’impulsion du milieu Ă©conomique (CLD Robert-Cliche, Caisses populaires Desjardins) que les ressources et l’expertise locale ont Ă©tĂ© mises Ă  contribution afin de mobiliser la population autour du projet de coopĂ©rative de santĂ©. En ce sens, la coopĂ©rative est devenue un dispositif de participation formel, beaucoup plus efficace et rassembleur que ce qui existait alors dans les Ă©tablissements publics. Elle a dĂ©cloisonnĂ© les rĂ©seaux de communication entre les diffĂ©rents acteurs du milieu (santĂ©, municipalitĂ©, monde des affaires) et, en dĂ©veloppant sa propre expertise en santĂ© (recrutement mĂ©dical, promotion/prĂ©vention en santĂ©), la coopĂ©rative est devenue une nouvelle compĂ©tence collective permettant au milieu d’ĂȘtre acteur de son dĂ©veloppement plutĂŽt que simple spectateur. Enfin, la coopĂ©rative permet de stimuler le sentiment d’appartenance local et d’activer la conscience citoyenne. En quelque sorte, la MRC Robert-Cliche, qui Ă©tait auparavant une localitĂ© dĂ©savantagĂ©e, ressemble beaucoup plus Ă  l’idĂ©e que l’on se fait d’une vĂ©ritable communautĂ©. Notre Ă©tude permet de mieux comprendre l’empowerment communautaire, en explicitant le rĂŽle crucial des organisations dans le processus. Elle rĂ©itĂšre la position centrale des organisations entre les individus et la communautĂ© en plus de mettre en lumiĂšre l’importance capitale de leur propre empowerment dans le dĂ©veloppement des communautĂ©s. Primary care services are part of this large category of services needed for the healthy development of individuals and communities. However, in many peripheral regions of Quebec (Canada), these services are often see as problematic, particularly for the access to a family physician. For communities, these difficulties leads to all sorts of social, economic and demographic consequences. Gradually, these communities become incapable of promoting the well-being and quality of life of their members. To face this situation, more than 50 municipalities in Quebec have founded, since 1996, a health co-operative to facilitate local access to a physician and stimulate the development of the community. Since these collective organizations respond to a need identified by the community and allow the population to exercise control over decisions, some observers began to speak of community empowerment. These assertions were the starting point of our research. With the Ninacs’ (2008) conceptual framework of empowerment, we conduct an exploratory case study of the regional county municipality (RCM) Robert-Cliche (Quebec, Canada). This RCM founded a health co-op in 2008. More precisely, we sought to understand 1) the economic and social issues underling the community's investment in the health co-op project; 2) the mechanisms implemented to stimulate citizenship participation; 3) other structural factors (communications, community competence, community capital) that participated in the implementation of the cooperative project. Our findings show that the RCM Robert-Cliche is a community that suffers from a double peripheral position, which makes it more vulnerable at the socioeconomic level. The various local health organizations of the time (doctor's offices, Health Agency, etc.) were not able to communicate efficently, mobilize, establish effective partnerships and foster a sense of belonging which could had led to a collective solution. Instead, it is the local economic agency (CLD Robert-Cliche) and the Desjardins credit union who mobilized the population around the health cooperative project. In this way, the cooperative become a formal participation mechanism, much more effective and unifying than what existed in public institutions (ex: BOD or user comitee). The health co-op decompartmentalised local communication networks in several sectors (health, municipal, business). Also, by developing its own expertise in health (health promotion/prevention, Hans kaĂŻ), the cooperative became a new collective competence. Finally, the cooperative helped to stimulate the sense of local belonging and activate citizenship consciousness. In a way, the RCM Robert-Cliche, which was previously a disadvantaged locality, is now a community inhabited and alive. It became an actor of its own development rather than just a spectator. Our study provides a better understanding of community empowerment by explaining the crucial role of organizations in the process. It reiterates the central position of organizations between individuals and communities and highlights the critical importance of their own empowerment in global community development

    Communautés territoriales, développement du pouvoir d'agir et innovation sociale: une contribution à la réflexion des intervenants sociaux

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    Parler des communautĂ©s dans le domaine de l’intervention sociale demande de s’intĂ©resser au rĂŽle principal qu’elles jouent dans la vie des personnes : prendre soin des leurs, par l’entremise d’organisations qui permettent de rĂ©pondre Ă  la majoritĂ© des exigences de la vie quotidienne. Or, il arrive parfois que les organisations ne rĂ©ussissent plus Ă  remplir leur rĂŽle, ce qui mĂšne ultimement Ă  la perte de pouvoir communautaire. Cet article a pour but de prĂ©senter des pistes de rĂ©flexion pour les intervenants qui accompagnent ou cĂŽtoient ces milieux et qui s’intĂ©ressent aux approches centrĂ©es sur les forces. Notre propos tournera principalement autour de la dĂ©marche du dĂ©veloppement du pouvoir d’agir communautaire (empowerment), enchĂąssĂ© dans le paradigme plus large de l’innovation sociale pour une transformation durable. En regard des enjeux de transition socio-Ă©cologique qui se dessinent Ă  l’horizon, les collectivitĂ©s doivent impĂ©rativement retrouver leur capacitĂ© d’innover pour et par elles-mĂȘmes

    Au-delà du cynisme, réinventer l'avenir des communautés

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    Les textes recueillis dans ce livre ont d’abord Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s lors d’un colloque de deux jours tenu au printemps 2017 Ă  l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Chicoutimi sous le titre « Au-delĂ  du cynisme : oser le nouveau et imaginer les alternatives dans le dĂ©veloppement rĂ©gional et local ». Il a rĂ©uni des Ă©tudiants graduĂ©s (surtout de l’UQAC) et des professeurs de diverses institutions quĂ©bĂ©coises et Ă©trangĂšres. Le titre en indique l’intention. Les difficultĂ©s Ă  savoir comment faire du dĂ©veloppement local et rĂ©gional mĂšnent, si on n’y prend garde, au repli sur soi, au dĂ©couragement et Ă  l’abandon de toute vellĂ©itĂ© d’amĂ©lioration des choses. Le cynisme risque d’en ĂȘtre la consĂ©quence, c’est-Ă -dire un dĂ©sabusement oĂč on n’arrive mĂȘme plus Ă  croire qu’un autre monde est possible. Le contexte des derniĂšres annĂ©es mĂšne aisĂ©ment Ă  cette situation. Il n’a jamais Ă©tĂ© facile de s’opposer aux tendances lourdes qui favorisent les centres au dĂ©triment des pĂ©riphĂ©ries, mais les trente derniĂšres annĂ©es ont vu un durcissement des politiques du tout au marchĂ©. Le nĂ©o-libĂ©ralisme s’est alors imposĂ© ouvertement sous le couvert de l’austĂ©ritĂ© et le « modĂšle quĂ©bĂ©cois » en a pris pour son rhume . À cette Ă©poque oĂč le QuĂ©bec rejoint le reste de l’AmĂ©rique du Nord, les institutions qui tentaient de redresser les iniquitĂ©s du marchĂ© ont Ă©tĂ© transformĂ©es, puis abolies. La triade État-marchĂ©-sociĂ©tĂ© civile a Ă©tĂ© ramenĂ©e Ă  une dualitĂ© simple État-marchĂ© typique du libĂ©ralisme dans laquelle l’égalitĂ© de droits des citoyens laisse la place aux inĂ©galitĂ©s de richesse et d’opportunitĂ© . L’impact de ces changements de politiques montre la grande fragilitĂ© des arrangements institutionnels qu’on avait imaginĂ©s plus rĂ©silients. Qui ne se satisfait pas de cette situation ne peut faire l’économie d’imaginer de nouvelles façons de penser et d’agir, car les actions de dĂ©veloppement ne peuvent plus se contenter de ressasser les recettes hĂ©ritĂ©es de l’ùre keynĂ©sienne. Facile Ă  dire. Penser des alternatives, concevoir des actions innovantes et rĂ©inventer les communautĂ©s est une lourde tĂąche Ă  l’époque de la pensĂ©e unique. Il le faut cependant, car abandonner le terrain revient Ă  concĂ©der la victoire aux tenants des politiques inĂ©galitaires, ce que la montĂ©e des conservatismes et des discours populistes permet de comprendre et de craindre . Mais, dans un tel contexte, que signifient des mots comme dĂ©veloppement, local, rĂ©gion? Au vu des travaux prĂ©sentĂ©s ici, ce qui est vu comme local ne se distingue pas du rĂ©gional uniquement sur une base d’échelle ou de taille. Ces termes dĂ©signent des espaces se distinguant par les modes d’ancrage diffĂ©rents des acteurs qui leur donnent vie et consistance. La notion de rĂ©gion relĂšve encore de sa dĂ©finition administrative et les efforts pour colorer les rĂ©gions d’une dimension culturelle ou identitaire se sont toujours heurtĂ©s aux rĂ©alitĂ©s de leur rapport Ă  l’État, qui les crĂ©e, les divise et les manipule selon ses besoins de planification. Elles appartiennent encore au « monde du systĂšme », comme disait Habermas. Ce qui est dĂ©signĂ© comme local, lui, renvoie au « monde vĂ©cu », apprĂ©hendĂ© selon la quotidiennetĂ© des citoyens. On y rĂ©fĂšre moins Ă  la gestion qu’à l’action collective, moins Ă  l’administration qu’à la dĂ©mocratie. La gouvernance n’y signifie donc pas la mĂȘme chose. Comme on le verra, imaginer le nouveau et chercher Ă  dĂ©celer le possible dans l’actuel ne signifie pas construire des utopies. Dans les textes de ce livre, on verra qu’il s’agit plutĂŽt de changer de point de vue, d’interroger les façons de faire pour en identifier les limites. Il n’est guĂšre surprenant que cela prenne la forme d’un dialogue entre des « chercheur-e-s confirmĂ©-e-s » et des chercheur-e-s qui le seront bientĂŽt. Faire l’analyse de la rĂ©alitĂ© renvoie forcĂ©ment Ă  une conversation oĂč c’est de la diversitĂ© des interprĂ©tations qu’émergeront les pistes de rĂ©flexion les plus favorables. VoilĂ  quelles Ă©taient les intentions du colloque. L’ouvrage que nous vous proposons ici en dĂ©coule. Il se dĂ©cline en deux parties. La premiĂšre porte sur les politiques (prendre note du pluriel), l’innovation sociale et le dĂ©veloppement territorial. Comment, en effet, oser de nouvelles alternatives, repenser les pratiques actuelles en fonction des transformations socioĂ©conomiques rĂ©centes et apprĂ©hendĂ©es? Pour ce faire, Éric Dacheux nous propose de repenser le systĂšme post-capitaliste en nous inspirant de ce qui se fait Ă  l’heure actuelle dans l’économie solidaire, et ce, Ă  partir d’une approche de sociologie publique dans laquelle il propose le concept de « dĂ©libĂ©ralisme ». Pour sa part, Marc-Urbain Proulx nous offre de faire un tour d’horizon de cinq dĂ©cennies de politiques de planification territoriales afin d’imaginer d’autres options en dĂ©veloppement rĂ©gional. Comme pour bien illustrer ces autres possibles, le texte de MĂ©lanie Doyon, Juan-Luis Klein, Pierre-AndrĂ© Tremblay et Camille Arsenault-HĂ©tu nous prĂ©sente le cas de la municipalitĂ© de Saint-Camille, un petit village de l’Estrie qui a imaginĂ© de nouvelles façons de faire afin de survivre dans un monde qui carbure Ă  la nouveautĂ©, la vitesse et le tout mondial. Avec le texte de Marc D. Lachapelle, c’est plutĂŽt le dĂ©veloppement alternatif de quartiers urbains qui est Ă  l‘honneur en mettant de l’avant l’audacieux projet du BĂątiment 7 Ă  MontrĂ©al. Olivier GuĂ©dĂ© aborde quant Ă  lui le concept de zone durable, soit une approche de dĂ©veloppement local qui s’arrime Ă  celle du dĂ©veloppement durable, et ce, dans un objectif de permettre aux collectivitĂ©s locales en difficultĂ© de mieux s’adapter aux perturbations sociales, politiques et Ă©conomiques qu’elles vivent. Enfin, cette derniĂšre partie s’achĂšve sur le texte de Suzanne Tremblay qui relate l’expĂ©rience du crĂ©dit communautaire au Saguenay-Lac-Saint-Jean et ses impacts concrets sur le territoire saguenĂ©en. La deuxiĂšme partie s’intĂ©resse plus particuliĂšrement Ă  diffĂ©rentes expĂ©riences ou initiatives publiques ou citoyennes qui avaient comme objectif de favoriser le processus d’empowerment des individus, des organisations ou des communautĂ©s ou, encore, de faciliter la rĂ©silience des milieux dans l’adversitĂ©. Dans le texte de Sabrina Tremblay et Louis Pilote, on demeure dans la rĂ©gion du Saguenay-Lac-Saint-Jean pour observer le cas d’une petite collectivitĂ© de la Ville de Saguenay, Lac KĂ©nogami, qui s’est associĂ©e avec des chercheurs de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Chicoutimi afin de coconstruire des projets qui visent Ă  amĂ©liorer le bien-ĂȘtre et la qualitĂ© de vie des gens du milieu. Steve Plante, dans une comparaison avec le jeu de serpents et Ă©chelles, se penche sur la capacitĂ© d’adaptation des territoires face aux changements climatiques en prenant en compte les nombreux facteurs qui influencent leur rĂ©silience. Christian BĂ©langer tĂ©moigne dans son texte d’une expĂ©rience de sociologie appliquĂ©e, soit des ateliers de formation et d’éducation populaire qui ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s entre 2015 et 2017 et qui portaient sur des thĂ©matiques reliĂ©es Ă  l’actualitĂ© ou des prĂ©occupations quotidiennes. ValĂ©rie Mvogo Balla nous transporte pour sa part au Cameroun oĂč elle analyse une initiative de dĂ©veloppement local visant l’accĂšs et la distribution de l’eau dans le nord du pays et cela, en mettant en relief le rĂŽle central que peuvent avoir les ONG dans ce genre de projet. Jean Bernatchez nous ramĂšne au QuĂ©bec et plus particuliĂšrement dans la rĂ©gion du Bas-St-Laurent oĂč un projet de recherche-action s’est intĂ©ressĂ© aux facteurs qui permettent la prise de dĂ©cision Ă©clairĂ©e quant au maintien ou Ă  la fermeture des Ă©coles dans les petites collectivitĂ©s vivant avec une situation de dĂ©croissance dĂ©mographique. Enfin cette deuxiĂšme partie se termine par le texte de Marina Soubirou qui traite d’innovation sociale, mais plus particuliĂšrement de celle qui a Ă©tĂ© mise en action et interprĂ©tĂ©e par des habitants du Val de Suse, en Italie, eux qui s’opposent depuis plusieurs dĂ©cennies Ă  un projet de dĂ©veloppement de ligne ferroviaire haute vitesse sous les Alpes. Ce colloque n’aurait pu se tenir sans l’appui de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Chicoutimi et de son DĂ©canat Ă  la recherche et Ă  la crĂ©ation, du Groupe de recherche et d’intervention rĂ©gionales de l’UQAC (GRIR), du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES), des Ă©tudiant-e-s de la MaĂźtrise en Ă©tudes et interventions rĂ©gionales et du Doctorat conjoint UQAC-UQAR en dĂ©veloppement rĂ©gional. Ces organisations et les gens qui y travaillent mĂ©ritent toute notre reconnaissance

    La santĂ© publique, sous-lĂ©galisĂ©e au sein de l’Organisation mondiale de la santĂ©? Une exploration TWAIL d’une apparence de technocratie

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    Le prĂ©ambule de la Constitution de l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) met de l’avant une conception de la santĂ© comme droit humain de tous les peuples, et adopte ainsi une perspective de droit Ă  la santĂ© plutĂŽt que de droit de la santĂ©. Ce texte vise Ă  comparer les pouvoirs normatifs dont dispose l’OMS pour rĂ©aliser un objectif de droit Ă  la santĂ© dans un contexte d’inĂ©galitĂ©s flagrantes et inacceptables, avec l’état actuel de son corpus normatif. L’auteure constate que la santĂ© publique est sous-lĂ©galisĂ©e au sein de l’OMS et, inspirĂ©e des Third World Approaches to International Law (TWAIL), elle soutient que l’OMS n’assume pas pleinement ses capacitĂ©s normatives afin de pallier les inĂ©galitĂ©s mondiales en matiĂšre de droit Ă  la santĂ©. Elle analyse cette sous-lĂ©galisation et les inĂ©galitĂ©s de mise en Ɠuvre du droit Ă  la santĂ© sous l’angle d’une dualitĂ© souvent attribuĂ©e aux organisations internationales qui n’ont pas une fonction directement politique : celle de la technicitĂ© et de la politisation. Elle propose une rĂ©flexion sur l’identitĂ© technocrate de l’OMS, qui contribue Ă  son tour Ă  la rĂ©flexion plus large sur la disparitĂ© constatĂ©e. En guise de rĂ©flexion sur les pistes de solution, l’auteure prĂ©sente le mouvement pour une convention-cadre sur la santĂ© publique, tout en Ă©vitant de faire l’apologie de la lĂ©galisation.Abstract : The preamble to the Constitution of the World Health Organization (WHO) espouses the view that health is a universal human right. This article describes the potentiality and the limits of the WHO, not only with regard to legislative initiatives and its normative corpus, but also with a view to promoting a fundamental right to health in a world in which inequities are rampant. The writer asserts that the WHO has failed to fulfill its function regarding the promotion of a worldwide right to health. She points out the disparities between WHO’s mission based on its normative powers of promoting a universal right to health and the inconsistent implementation of this right, attributable to the inherent vulnerability of international organizations which are not endowed with a direct political function, and thus subject to technicity and to politicization. The technocratic nature of the WHO is conducive to the disparities observed. Without opting for the enactment of laws as the sole solution, the writer discusses measures such as the adoption of a Framework Convention on Public Health

    Le développement équitable par le tourisme, le tourisme « pro-pauvres », et la formule des hÎtels tout inclus dans les Caraïbes

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    La promotion du tourisme est frĂ©quente au sein des discours et programmes des grandes institutions internationales de dĂ©veloppement. Toutefois, la croissance de cette activitĂ© Ă©conomique, particuliĂšrement de masse dans le Sud Global, se produit bien souvent de concert avec la croissance des inĂ©galitĂ©s des communautĂ©s hĂŽtes. Il est proposĂ© que le dĂ©veloppement de ce secteur s’accomplit selon la logique du nĂ©olibĂ©ralisme. Le tourisme en formule des hĂŽtels tout inclus dans les CaraĂŻbes sert d’exemple afin d’analyser les justifications et les effets de cette logique dans le secteur touristique. En rĂ©ponse aux effets contre-intuitifs d’accroissement des inĂ©galitĂ©s Ă©conomiques, sociales et environnementales, la philosophie du tourisme « pro-pauvres » se dĂ©veloppa Ă  la fin du siĂšcle dernier. Gagnant en ampleur, nous explorons le potentiel de rĂ©sistance de cette stratĂ©gie Ă  l’idĂ©ologie nĂ©olibĂ©rale de dĂ©veloppement, et nous la confrontons Ă  ses critiques. MitigĂ©es, nous ajoutons toutefois aux fins de notre propos la non-exclusion par le tourisme « pro-pauvres » du tourisme en formule des hĂŽtels tout inclus. Des liens avec le courant du tourisme social sont proposĂ©s en conclusion, afin de mettre de l’avant un parallĂšle de rĂ©sistance aux effets inĂ©quitables d’un dĂ©veloppement nĂ©olibĂ©ral du tourisme dans le Sud Global.The promotion of tourism is frequent within the discourses and programs of international development institutions. However, the growth of this economic activity, in particular mass tourism in the Global South, often comes accompanied by the growth of inequalities within host communities. It is proposed that the development of this sector is accomplished in line with the logic of neoliberalism. All-inclusive tourism in the Caribbean will constitute the example used in order to analyse the justifications and effects of this logic in the tourism sector. In response to the counter-intuitive effects of increasing economic, social and environmental inequalities, the philosophy of “pro-poor” tourism was developed at the end of the past century. Gaining in popularity, its resistance potential to the neoliberal development ideology is explored, and the strategy is confronted to its critics. Mitigated they be, however, the non-exclusion of all-inclusive tourism by “pro-poor” tourism is added. Links with the social tourism approach are presented to conclude, in order to put forward a resistance parallel to the inequitable effects of a neoliberal development of tourism in the Global South
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