18 research outputs found

    Le rôle de l’écrit dans l’apprentissage d’une langue étrangère (L2)

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    International audienceLa recherche en FLES n’octroie généralement aucune place au rôle de l’écrit dans l’apprentissage de l’oral en L2, reléguant la réflexion à la notion de surdité phonologique (Billières, 2005 ; Dupoux & al., 2002). Or, des études récentes en L1 montrent que les habiletés écrites peuvent modifier la compétence phonologique des sujets (i.e. effet Buben) (Chevrot & al., 2000 ; Soum-Favaro & al., 2014).L’objectif de ce travail est de tester l’existence de cet effet en L2. L’hypothèse est qu’un entrainement écrit améliorera la qualité des représentations phonologiques des apprenants et facilitera l’accès à une production orale normée (Rapp & al., 2002).Pour ce faire, nous analysons un corpus préliminaire d’écrits d’apprenants arabophones de niveau débutant afin d’identifier les phonèmes posant des problèmes de transcription pour bâtir les stimuli expérimentaux du protocole. Il comporte trois phases successives : prétest, test et posttest. Dans la phase de test, les sujets sont répartis en trois groupes : le groupe 1 est entrainé en modalité orale avec la Méthode Verbo-Tonale d’intégration phonétique ; le groupe 2 est entrainé en modalité écrite à travers des tâches de lecture et de copie ; le groupe 3 est un groupe contrôle qui ne suit aucun entrainement. Le matériel expérimental se compose (a) de stimuli sonores comportant les phonèmes à problème identifiés dans le corpus préliminaire pour le groupe 1 (b) des mêmes stimuli transcrits en code écrit pour le groupe 2. Les phases de prétest et de posttest évaluent la conscience phonologique, de façon à mesurer le bénéfice des entrainements des tests.Billières, M. (2005). Les pratiques du verbo-tonal-Retour aux sources. In M. Berré (Ed.), Linguistique de la parole et apprentissage des langues. Questions autour de la méthode verbo-tonale de P. Guberina (pp. 67–87). Mons: CIPA.Chevrot, J.-P. & al. (2000). L’apprentissage des unités phonologiques variables : l’exemple du /R/ post-consonantique final en français. Linx, 42, 89–100.Dupoux, E., & Peperkamp, S. (2002). Fossil markers of language development : phonological « deafnesses » in adult speech processing. In J. Durand & B. Laks (Eds.), Phonetics, Phonology, and Cognition (pp. 168–190). Oxford: Oxford University Press.Rapp, B. & al. (2002). The integration of information across lexical and sublexical processes in spelling. Cognitive Neuropsychology, (19), 1–29.Soum-Favaro, Ch. & al. (2014). La liaison à l’interface entre l’oral et l’écrit. In C. Soum-Favaro, A. Coquillon, & J.-P. Chevrot (Eds.), La liaison : approches contemporaines (pp. 141–167)

    ERP and behavioral evidence for interaction/cascade between central (linguistic) and peripheral (motor) processes during word handwriting

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    International audienceModels of handwritten language production make a distinction between central (access to semantic, orthographic and phonological information) and peripheral (allographic and gesture planning) processes (see van Galen, 1991; Rapp, 2002). Though, this is still a matter of debate whether these central and peripheral modules are processed in a cascaded or in a serial way (Delattre, Barry & Bonin, 2006; Damian & Stadthagen-Gonzalez, 2009). In the same view, another question still debated is ”do central and peripheral processes ‘interact’ in handwritten word production compared to oral naming”

    La liaison : approches contemporaines

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    International audienceLiaison in French is one of the sandhi phenomena that are present in many languages. In French-speaking adults, liaison consonants appear between two words in connected speech. A necessary condition is that the right-hand word starts with a vowel when spoken in isolation. In contrast, the liaison consonant is never produced at the end of the left-hand word when situated at the end of an utterance or when it precedes a consonant. For example, the liaison /t// is pronounced between "petit" and "écureuil" in the sequence "petit [t] écureuil". Moreover liaison functions a a sociolinguistic marker in certain contexts.Liaison is a recurrent theme in the study of adult phonology. Its modelling has proved to be an unavoidable test for all of the many theories proposed. The study of variable liaison has contributed significantly to variationist sociolinguistics. More recently, the study of liaison extends to other scientific areas such as corpus linguistics, study of language pathology, language acquisition. This book aims at giving an up-to-date presentation of these recent trends.La liaison est un phénomène de la phonologie du français, qui consiste à prononcer une consonne (/n/, /z/ ou /t/ dans la majorité des cas) entre deux mots si le deuxième mot commence par une voyelle initiale (les [z] écrans) quand il est prononcé en isolation. Dans bien des contextes cependant, il est possible de prononcer ces séquences aussi bien avec liaison que sans liaison (ainsi dans "mais [z] enfin"). Cette variabilité confère à la liaison un caractère de complexité, qui depuis les années 40, ne cesse d’intriguer les chercheurs. À date récente, la constitution de grands corpus oraux, tel PFC (Phonologie du Français Contemporain) a relancé l’étude de la liaison. Le présent ouvrage propose une revue à la fois large et précise des dernières recherches dans le domaine, d’un point de vue aussi bien linguistique que psycholinguistique et sociolinguistique. Il rend compte d’études nouvelles sur le traitement de la liaison dans la communication orale, mais aussi en production écrite ou chez des personnes atteintes de pathologies du langage. Il s’adresse tant aux spécialistes qu’aux étudiants en sciences du langage désireux de s’instruire à propos de ce phénomène phare de la phonologie du français

    Etude de la liaison en production écrite chez l'enfant normoscripteur et dyslexique

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    National audienceL'objectif de cette recherche est d'analyser les erreurs orthographiques apparaissant dans une tâche de production écrite, à travers un phénomène typique du français : la liaison (réalisation d'une consonne finale devant une voyelle initiale, muette dans tout autre contexte, (e.g. un[n]avion vs. un navire). Vingt enfants normo-lecteurs et vingt enfants dyslexiques sont soumis à une tâche de dictée de syntagmes avec contexte de liaison versus avec consonne initiale de mot. Nous formulons deux hypothèses. Premièrement, dans la mesure où la liaison perturberait les patrons syllabiques des mots en syntagmes, elle entraînerait des découpages qui modifieraient les frontières du mot. Deuxièmement, considérant que le trouble phonologique des enfants dyslexiques perturbe le processus de segmentation, la liaison devrait affecter significativement la production écrite de ces enfants en comparaison de celle de leurs pairs normo-scripteurs. Les résultats vont dans le sens de nos hypothèses. Le non-alignement occasionne un coût spécifique, ce dernier étant plus important pour les sujets dyslexiques

    La syllable : un construit linguistique, une réalité psycholinguistique, à l'interface entre l'oral et l'écrit

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    National audienceLes recherches récentes sur l’apprentissage de la lecture et de la production écrite montrent que la syllabe est une unité fondamentale Dans cet article, nous présentons quelques-unes de ces études en rappelant que la syllabe est tout d’abord un construit linguistique, bien établi par les différentes approches phonologiques, et qui fait aujourd’hui consensus en linguistique. Il nous semble particulièrement intéressant de mettre en évidence les liens qui existent entre ces analyses phonologiques et l’étude du mécanisme d’apprentissage de la langue écrite. Ainsi, nous commencerons par retracer extrêmement brièvement l’évolution de l’étude de la syllabe en phonologie en choisissant des concepts phare qui font ricochet dans l’approche psycholinguistique (section 1, La syllabe: un construit linguistique). Nous poursuivrons en présentant des études examinant le rôle de la syllabe dans l’apprentissage de la lecture puis de la production écrite (section 2, La syllabe: une unité psycholinguistique à l’écrit)

    Contribution scientifique et pédagogique à l'édition de la collection "PREMIÈRES LECTURES POUR LES DYS".: Revue de littérature. Charte psycholinguistique. Boites à mots.

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    La collection « Premières lectures pour les dys » a pour objectif essentiel d’éditer des livres accessibles à des enfants, de 8-9 ans en moyenne, présentant un trouble des apprentissages de type dyslexie. Son but ultime est de susciter l’envie de lire et de promouvoir une lecture autonome. La recherche en psycholinguistique atteste que les enfants dyslexiques souffrent d’un problème d’association entre les unités de la langue orale (les phonèmes) et les unités de la langue écrite (les graphèmes ou les lettres), les empêchant de mettre en œuvre le premier processus cognitif indispensable à la lecture : le décodage. Ainsi, par exemple, certains enfants ne lisent pas encore à l’âge de 9 ans (alors que l’apprentissage explicite a débuté à l’âge de 6 ans), d’autres présentent une lecture incertaine ou chaotique contrariant l’accès au sens.Notre contribution concerne l’orthographe dite lexicale (par opposition à l’orthographe grammaticale), c'est-à-dire la forme orthographique des mots, la série de lettres qui permet de constituer un mot écrit, son identité orthographique ou son « étiquette » comme le disent parfois les instituteurs. Elle doit permettre aux auteurs de créer des histoires dont la lecture est accessible aux enfants, d’abord accompagnés puis solitaires.La charte psycholinguistique est organisée autour de la notion fondamentale de Correspondance Graphème-Phonème (CGP). L’objectif est d’offrir aux enfants en difficulté de lecture la possibilité de mémoriser et d’automatiser les procédures de CGP de langue française de façon à parvenir à une lecture possible puis facile.Ce travail, mené en accord avec les Editions Belin, est une contribution scientifique et pédagogique à l’édition de la collection « PREMIERES LECTURES POUR LES DYS ». Il comprend une charte psycholinguistique (ce document), une revue de littérature et une base de données linguistique (appelée boites à mots).La charte psycholinguistique énonce un ensemble de recommandations adressé aux auteurs des ouvrages à écrire, à l’éditeur ainsi qu’aux parents. Ces recommandations sont raisonnées scientifiquement (les justifications apparaissent de façon détaillée dans la revue de littérature) et pédagogiquement (elles reposent sur l’expérience de l’école Fourio accueillant des enfants Dys et plus particulièrement des enfants dyslexiques depuis 2009)

    Le rôle de l’écrit dans l’apprentissage d’une langue étrangère (L2)

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    International audienceLa recherche en FLES n’octroie généralement aucune place au rôle de l’écrit dans l’apprentissage de l’oral en L2, reléguant la réflexion à la notion de surdité phonologique (Billières, 2005 ; Dupoux & al., 2002). Or, des études récentes en L1 montrent que les habiletés écrites peuvent modifier la compétence phonologique des sujets (i.e. effet Buben) (Chevrot & al., 2000 ; Soum-Favaro & al., 2014).L’objectif de ce travail est de tester l’existence de cet effet en L2. L’hypothèse est qu’un entrainement écrit améliorera la qualité des représentations phonologiques des apprenants et facilitera l’accès à une production orale normée (Rapp & al., 2002).Pour ce faire, nous analysons un corpus préliminaire d’écrits d’apprenants arabophones de niveau débutant afin d’identifier les phonèmes posant des problèmes de transcription pour bâtir les stimuli expérimentaux du protocole. Il comporte trois phases successives : prétest, test et posttest. Dans la phase de test, les sujets sont répartis en trois groupes : le groupe 1 est entrainé en modalité orale avec la Méthode Verbo-Tonale d’intégration phonétique ; le groupe 2 est entrainé en modalité écrite à travers des tâches de lecture et de copie ; le groupe 3 est un groupe contrôle qui ne suit aucun entrainement. Le matériel expérimental se compose (a) de stimuli sonores comportant les phonèmes à problème identifiés dans le corpus préliminaire pour le groupe 1 (b) des mêmes stimuli transcrits en code écrit pour le groupe 2. Les phases de prétest et de posttest évaluent la conscience phonologique, de façon à mesurer le bénéfice des entrainements des tests.Billières, M. (2005). Les pratiques du verbo-tonal-Retour aux sources. In M. Berré (Ed.), Linguistique de la parole et apprentissage des langues. Questions autour de la méthode verbo-tonale de P. Guberina (pp. 67–87). Mons: CIPA.Chevrot, J.-P. & al. (2000). L’apprentissage des unités phonologiques variables : l’exemple du /R/ post-consonantique final en français. Linx, 42, 89–100.Dupoux, E., & Peperkamp, S. (2002). Fossil markers of language development : phonological « deafnesses » in adult speech processing. In J. Durand & B. Laks (Eds.), Phonetics, Phonology, and Cognition (pp. 168–190). Oxford: Oxford University Press.Rapp, B. & al. (2002). The integration of information across lexical and sublexical processes in spelling. Cognitive Neuropsychology, (19), 1–29.Soum-Favaro, Ch. & al. (2014). La liaison à l’interface entre l’oral et l’écrit. In C. Soum-Favaro, A. Coquillon, & J.-P. Chevrot (Eds.), La liaison : approches contemporaines (pp. 141–167)
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