Le Miroir de Renart. Pour une redécouverte de « Renart le Contrefait »

Le Miroir de Renart est un recueil regroupant onze articles présentés lors du colloque international « Speculum Vulpis. Pour une redécouverte de Renart le Contrefait » qui s’est tenu à l’université de Bruxelles les 27 et 28 mai 2011. L’ouvrage poursuit un triple dessein : établir un état des lieux des connaissances dont nous disposons à l’heure actuelle pour aborder cette œuvre luxuriante et complexe, dégager son fonctionnement et ses enjeux à partir de l’analyse approfondie de points de litt..

Histoires des Bretagnes 1. Les mythes fondateurs

Ce livre est le premier volume issu d’un projet de recherche interdisciplinaire « Histoires des Bretagnes » consacré à l’étude de la formation, la représentation et la réception de la « matière de Bretagne » au sens large. Il est constitué de quinze articles reprenant les communications orales présentées à Brest dans le cadre du séminaire de recherche du Centre de Recherche Bretonne et Celtique de l’Université de Bretagne Occidentale. Toutes les interventions portent sur un même thème : l’ana..

Claris et Laris

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L'image du roi et de l'empereur dans les romans de Gautier d'Arras

National audienceLes rois sont rares dans les romans de Gautier d'Arras, où l'on rencontre plutôt des figures impériales, romaines et grecques, incarnées d'une oeuvre à l'autre par différents personnages voués à l'anonymat - comme l'empereur de Rome et l'empereur grec d'"Ille et Galeron"- ou dotés d'un nom, tel Laïs, l'empereur romain d'"Eracle", et les deux héros, Eracle et Ille. Etudier les empereurs comme des émanations particulières de la personne royale est légitime dans la mesure où Gautier les désigne souvent par le substantif "roi" . Dans le sens strict de ce terme, on ne trouve que deux personnages, l'éphémère roi de France d'"Ille et Galeron", et le roi Cordroé, héritier de la tradition du roi païen des chansons de geste. La préférence affichée par le romancier arrageois à l'égard de la dignité impériale est signifiante : il tend à supplanter dans l'imaginaire de son auditoire le roi mythique, Arthur, évoqué par son contemporain et rival, Chrétien de Troyes. "Ille et Galeron" mentionne Arthur en reléguant son époque dans un passé lointain, alors que le héros, Ille, réactualise ses prouesses dans un cadre temporel s'apparentant au XIIe siècle. Les deux trouvères développent-ils la même conception de la royauté ? D'emblée, on remarque l'opposition entre l'unicité du roi Arthur, incarnation idéale du sommet de la société chevaleresque, et la multiplication des figures de monarques dans les oeuvres de Gautier d'Arras. Dépeint-il une souveraineté parfaite, ou cherche-t-il avec plus de réalisme, à en montrer les défauts et les défaillances ? Afin de répondre à ces questions, on pourra étudier la peinture critique des monarques, ennemis ou alliés, avant d'analyser le roi idéal incarné par les héros pour préciser la conception de la souveraineté propre à notre romancier

La tradition du Merlin en prose. À propos d’une publication récente — Réponse

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Le Chevalier au lion de Chrétien de Troyes édition bilingue

National audienceLe "Chevalier au lion" est l’un des romans les plus aboutis, les plus captivants et les plus attachants de Chrétien de Troyes. Sa structure savamment élaborée, sa fine analyse du cœur humain et de ses paradoxes, la quête qu’il propose d’un idéal chevaleresque nouveau, généreux et désintéressé, incarné par le lion que le titre unit au héros, confèrent à ce récit le statut de chef-d’œuvre de la littérature médiévale. L’édition de ce roman à partir du manuscrit 794 de la BnF rend hommage aux mérites de la copie réalisée par le scribe Guiot confrontée systématiquement à l’ensemble de la tradition manuscrite

La parole du fou dans le Jeu de la Feuillée

International audienceParler du fou dans le Jeu de la Feuillée peut sembler une gageure : cette pièce de théâtre composée par le poète Adam de la Halle et représentée à Arras en 1276 a déjà suscité bien des travaux critiques et le personnage du fou lui-même, le dervé, a retenu l’attention de médiévistes aussi émérites que Jean Dufournet, Roger Dragonetti ou Charles Mauron, pour ne citer qu’eux. Dans ces conditions, on pourrait se demander s’il est encore possible d’écrire du nouveau sur ce sujet si ce n’est par le biais de la parole, du discours du fou analysé en lui-même. Les personnages pris de folie ne sont pas rares, en effet, dans la littérature médiévale : Roland, Tristan, Yvain ont subi ces crises de démence passagère, mais il s’agissait d’une folie qui les privait de langage. L’originalité d’Adam de la Halle réside dans le fait qu’il a le premier donné la parole à un forcené figurant parmi les personnages à part entière de sa pièce. Or, si les propos du dervé constituent un facteur intrinsèque de désordre et de chaos, ils finissent paradoxalement par proposer un ordre d’une autre nature car ils délivrent une image distanciée, à la fois tragique et comique, de la société humaine

Un romancier en quête de la "fin amor". Tours et détours de l’"amour" dans le "Chevalier au lion"

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Le déguisement dans "Trubert" : l'identité en question

International audience"Trubert" est un texte qui interroge le lecteur, et parfois même l'indispose, si bien que peu d'études lui ont été consacrées jusqu'à présent . Ce court roman du XIIIe siècle, classé parfois dans la catégorie des fabliaux , présente une longueur de 2 984 octosyllabes tout à fait exceptionnelle pour ces « contes à rires en vers » généralement brefs. La narration foisonnante s'organise cependant autour d'un élément récurrent, le déguisement. Il différencie nettement ce conte des chansons de geste et des romans où le travestissement du héros ne constitue qu'un élément isolé de l'intrigue. En accentuant le caractère invraisemblable du récit et les zones d'ombre entourant l'identité du personnage éponyme, la multiplication des masques soulève de nombreuses questions dont la résolution permet d'approcher le sens profond de la narration