35 research outputs found

    How, when and where current mass flows in Martian gullies are driven by CO2 sublimation

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    Martian gullies resemble water-carved gullies on Earth, yet their present-day activity cannot be explained by water-driven processes. The sublimation of CO2 has been proposed as an alternative driver for sediment transport, but how this mechanism works remains unknown. Here we combine laboratory experiments of CO2-driven granular flows under Martian atmospheric pressure with 1D climate simulation modelling to unravel how, where, and when CO2 can drive present-day gully activity. Our work shows that sublimation of CO2 ice, under Martian atmospheric conditions can fluidize sediment and creates morphologies similar to those observed on Mars. Furthermore, the modelled climatic and topographic boundary conditions for this process, align with present-day gully activity. These results have implications for the influence of water versus CO2-driven processes in gully formation and for the interpretation of gully landforms on other planets, as their existence is no longer definitive proof for flowing liquids

    How, when and where current mass flows in Martian gullies are driven by CO2 sublimation

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    Martian gullies resemble water-carved gullies on Earth, yet their present-day activity cannot be explained by water-driven processes. The sublimation of CO2 has been proposed as an alternative driver for sediment transport, but how this mechanism works remains unknown. Here we combine laboratory experiments of CO2-driven granular flows under Martian atmospheric pressure with 1D climate simulation modelling to unravel how, where, and when CO2 can drive present-day gully activity. Our work shows that sublimation of CO2 ice, under Martian atmospheric conditions can fluidize sediment and creates morphologies similar to those observed on Mars. Furthermore, the modelled climatic and topographic boundary conditions for this process, align with present-day gully activity. These results have implications for the influence of water versus CO2-driven processes in gully formation and for the interpretation of gully landforms on other planets, as their existence is no longer definitive proof for flowing liquids

    Les activités climatiques saisonnières sur Mars et leurs impacts sur la morphologie

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    Mars surface has been considered like a currently inactive planet for a long time. Nevertheless, numerous active phenomena have been observed during the last few years such as: gullies, dust devils, dark and bright flows. Most of them are also unexplained and their formation processes are unclear under present Mars conditions. The aim of this PhD is to study some gullies to try to understand their formation processes on Mars at the present time. For this, martian spacecraft data were analyzed and experimental studies were performed. Thanks to HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment) images and HiRISE DTM (Digital Terrain Models), a morphological study was carried out. This study has been completed by a spectroscopic study of the surface thanks to CRISM (Compact Reconnaissance Imaging Spectrometer for Mars) data. Experiments were also performed with a mix of liquid and sand to try to understand the pressure impact on martians flows. Morphological and spectroscopic studies on the southern hemisphere of Mars lead us to conclude that: i) Gullies are seasonal. They have different morphologies, sizes, timing of activities, orientations, and slopes. ii) Gullies are young. They appear and disappear on present-day. Some of them are active since 100 years. iii) CO₂ frost seems to be a good candidate for gullies creation but a participation of liquid water can’t be excluded in some cases. iv) Insolation variations and material accumulations in the upper part of the flow influence the gullies activity. v) Sinuosities can be created by another fluid than liquid water today on Mars. Experiments performed during this PhD demonstrate that: i) Water flow in granular surface and sub-surface triggers higher morphological impact under Martian pressure (~ 7mbar) and Earth pressure (~ 1000 mbar). ii) Exotic sediment transport can be observed at low pressure (~ 7mbar): “levitation” (with gas) and saltation. The morphology and dynamics are influenced by 3 main parameters: the sediment thickness, the temperature variations between the surface and the flow and the amount of flow material. Several seasonal phenomena were analyzed with different approaches. This allowed us to observe and interpret present-day flows and exotic processes. More data and new experiments at low pressure (in particular with CO₂) will help us to better constrain and better understand the formation conditions of current seasonal activities on the Mars surface.La surface de Mars a longtemps été considérée comme inactive de nos jours. Cependant, de nombreux phénomènes actifs ont été observés ces dernières années comme : des ravines, des tornades de poussières, des écoulements ou des taches sombres. La plupart d’entre eux sont encore inexpliqués et soulèvent de nombreuses questions au regard des conditions de surface existantes actuellement. Afin d’améliorer la compréhension de ces processus et en particulier des ravines, cette thèse a pour but d’en étudier certains par une approche pluridisciplinaire combinant l’analyse de données issues des missions spatiales martiennes et par une approche expérimentale. Les données de télédétection ont permis une analyse morphologique détaillée grâce aux images provenant de la caméra HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment) et de leurs MNT (Modèle Numérique de Terrain). Celles-ci ont été complétées par une analyse de la composition de la surface grâce aux données spectroscopiques CRISM (Compact Reconnaissance Imaging Spectrometer for Mars).Des études expérimentales visant à mieux comprendre l’effet de la pression et des mélanges fluides/grains sur des écoulements martiens ont également été réalisés. Les études morphologiques et compositionnelles réalisées dans l’hémisphère sud de Mars, ont permis d’arriver aux conclusions suivantes : i) Les ravines ont un fonctionnement saisonnier et se différencient entre elles par leur morphologie, leur taille, leur période d’activité, leur orientation et leur pente, ii) Certaines ravines saisonnières sont très récentes : elles se créent et disparaissent actuellement, alors que d’autres fonctionnent depuis une centaine d’années martienne, iii) Le CO₂ semble être le principal agent actif pour leur création, même si l’eau liquide et les saumures ne peuvent être écartées dans certains cas, iv) Les différences d’insolation et l’accumulation de matériel en amont de l’écoulement influencent l’activité des ravines saisonnières. v) Un fluide différent de l’eau peut créer et faire évoluer des sinuosités de nos jours sur Mars. Les expériences réalisées au cours de cette thèse ont montré que : i) Les écoulements d’eau en surface et sub-surface d’un milieu granulaire, vont avoir un impact morphologique plus important à basse pression (~ 7mbar) qu’à pression terrestre (~ 1000 mbar), ii) Il existe des modes de transport des sédiments atypiques à basse pression: un processus de « lévitation » (impliquant des fluides gazeux) et de la saltation. Les morphologies qui en découlent, peu courantes sur Terre, sont susceptibles d’intervenir sur Mars, iii) Des mêmes constituants d’un écoulement peuvent créer des morphologies et des dynamiques réellement différentes. Trois paramètres semblent jouer un rôle important sur la morphologie d’un écoulement : l’épaisseur de sédiment mobilisable, les différences de températures entre la surface et l’écoulement ainsi que la quantité de matériel écoulé. L’analyse dans cette thèse d’un grand nombre d’activités saisonnières ainsi que l’approche pluridisciplinaire utilisée ont permis de mettre en évidence des écoulements actuels reliés avec des processus exotiques. La détermination plus précise des conditions de formation de ces phénomènes actuels ne pourra se faire que grâce à l’acquisition de nouvelles données sur tous ces sites et sur plusieurs saisons. De nouvelles expériences en laboratoire permettant en particulier de mieux comprendre les processus liés au CO₂ sont également nécessaires

    Seasonal climatic activities on Mars and their morphological impact

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    La surface de Mars a longtemps été considérée comme inactive de nos jours. Cependant, de nombreux phénomènes actifs ont été observés ces dernières années comme : des ravines, des tornades de poussières, des écoulements ou des taches sombres. La plupart d’entre eux sont encore inexpliqués et soulèvent de nombreuses questions au regard des conditions de surface existantes actuellement. Afin d’améliorer la compréhension de ces processus et en particulier des ravines, cette thèse a pour but d’en étudier certains par une approche pluridisciplinaire combinant l’analyse de données issues des missions spatiales martiennes et par une approche expérimentale. Les données de télédétection ont permis une analyse morphologique détaillée grâce aux images provenant de la caméra HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment) et de leurs MNT (Modèle Numérique de Terrain). Celles-ci ont été complétées par une analyse de la composition de la surface grâce aux données spectroscopiques CRISM (Compact Reconnaissance Imaging Spectrometer for Mars).Des études expérimentales visant à mieux comprendre l’effet de la pression et des mélanges fluides/grains sur des écoulements martiens ont également été réalisés. Les études morphologiques et compositionnelles réalisées dans l’hémisphère sud de Mars, ont permis d’arriver aux conclusions suivantes : i) Les ravines ont un fonctionnement saisonnier et se différencient entre elles par leur morphologie, leur taille, leur période d’activité, leur orientation et leur pente, ii) Certaines ravines saisonnières sont très récentes : elles se créent et disparaissent actuellement, alors que d’autres fonctionnent depuis une centaine d’années martienne, iii) Le CO₂ semble être le principal agent actif pour leur création, même si l’eau liquide et les saumures ne peuvent être écartées dans certains cas, iv) Les différences d’insolation et l’accumulation de matériel en amont de l’écoulement influencent l’activité des ravines saisonnières. v) Un fluide différent de l’eau peut créer et faire évoluer des sinuosités de nos jours sur Mars. Les expériences réalisées au cours de cette thèse ont montré que : i) Les écoulements d’eau en surface et sub-surface d’un milieu granulaire, vont avoir un impact morphologique plus important à basse pression (~ 7mbar) qu’à pression terrestre (~ 1000 mbar), ii) Il existe des modes de transport des sédiments atypiques à basse pression: un processus de « lévitation » (impliquant des fluides gazeux) et de la saltation. Les morphologies qui en découlent, peu courantes sur Terre, sont susceptibles d’intervenir sur Mars, iii) Des mêmes constituants d’un écoulement peuvent créer des morphologies et des dynamiques réellement différentes. Trois paramètres semblent jouer un rôle important sur la morphologie d’un écoulement : l’épaisseur de sédiment mobilisable, les différences de températures entre la surface et l’écoulement ainsi que la quantité de matériel écoulé. L’analyse dans cette thèse d’un grand nombre d’activités saisonnières ainsi que l’approche pluridisciplinaire utilisée ont permis de mettre en évidence des écoulements actuels reliés avec des processus exotiques. La détermination plus précise des conditions de formation de ces phénomènes actuels ne pourra se faire que grâce à l’acquisition de nouvelles données sur tous ces sites et sur plusieurs saisons. De nouvelles expériences en laboratoire permettant en particulier de mieux comprendre les processus liés au CO₂ sont également nécessaires.Mars surface has been considered like a currently inactive planet for a long time. Nevertheless, numerous active phenomena have been observed during the last few years such as: gullies, dust devils, dark and bright flows. Most of them are also unexplained and their formation processes are unclear under present Mars conditions. The aim of this PhD is to study some gullies to try to understand their formation processes on Mars at the present time. For this, martian spacecraft data were analyzed and experimental studies were performed. Thanks to HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment) images and HiRISE DTM (Digital Terrain Models), a morphological study was carried out. This study has been completed by a spectroscopic study of the surface thanks to CRISM (Compact Reconnaissance Imaging Spectrometer for Mars) data. Experiments were also performed with a mix of liquid and sand to try to understand the pressure impact on martians flows. Morphological and spectroscopic studies on the southern hemisphere of Mars lead us to conclude that: i) Gullies are seasonal. They have different morphologies, sizes, timing of activities, orientations, and slopes. ii) Gullies are young. They appear and disappear on present-day. Some of them are active since 100 years. iii) CO₂ frost seems to be a good candidate for gullies creation but a participation of liquid water can’t be excluded in some cases. iv) Insolation variations and material accumulations in the upper part of the flow influence the gullies activity. v) Sinuosities can be created by another fluid than liquid water today on Mars. Experiments performed during this PhD demonstrate that: i) Water flow in granular surface and sub-surface triggers higher morphological impact under Martian pressure (~ 7mbar) and Earth pressure (~ 1000 mbar). ii) Exotic sediment transport can be observed at low pressure (~ 7mbar): “levitation” (with gas) and saltation. The morphology and dynamics are influenced by 3 main parameters: the sediment thickness, the temperature variations between the surface and the flow and the amount of flow material. Several seasonal phenomena were analyzed with different approaches. This allowed us to observe and interpret present-day flows and exotic processes. More data and new experiments at low pressure (in particular with CO₂) will help us to better constrain and better understand the formation conditions of current seasonal activities on the Mars surface

    Evolution of vulnerability to marine inundation in Caribbean islands of Saint-Martin and Saint-Barthélemy

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    International audienceThe islands of Saint-Martin and Saint-Barthélemy in the French West Indies are regularly affected by hurricanes and marine inundations. In this study, we investigated the influence of economic, demographic, and urban planning strategies on the construction of buildings located in areas exposed to coastal flooding, using a quantitative analysis based on satellite images and aerial photos from 1954 to 2017. Our results indicated that the number of buildings in coastal flooding areas is higher in Saint-Martin than in Saint-Barthélemy. The number of buildings constructed in marine inundation risk areas have increased during the last decades, owing to the tax reduction policies implemented for investment in French overseas territories that favor the development of new constructions in these islands and promote demographic growth. Inheritance of economic policy Manuscript-Revised Submission Only Click here to view linked References 2 during the 1980-2010 period is responsible for the present state of vulnerability to marine inundation. A recent decrease (by 45 %) in the constructions per year in the marine inundation risk areas observed in Saint-Martin from 2011 to 2017 could have been influenced by (1) the approval of the Natural Hazards Prevention Plan in 2011 and (2) population stagnation since 2007. Prevention plan was implemented late, after many buildings had already been built in marine inundation areas. The reduced prevention plan efficiency is due to the difficulty to conciliate risk mitigation, economic interests and political agenda

    Evolution de la vulnérabilité et résilience aux ouragans à Saint-Martin et Saint-Barthélemy (Caraïbes)

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    International audienceLe milieu insulaire Caribéen se caractérisent par la présence de tempêtes tropicales et d’ouragans ainsi que par une économie fortement dépendante au tourisme balnéaire. En 2017, les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy ont été affectés par l’ouragan Irma de catégorie 5, avec des vents >250 km/h et une surcote marine allant jusqu’à +3m, qui a conduit à la mort de 11 personnes et à 3 milliard d’euros de dégâts. Des études récentes suggèrent une augmentation future de l’intensité des ouragans les plus puissants avec le changement climatique dans cette zone. Dans un premier temps, nous avons analysé les causes de l’accroissement des risques, et plus particulièrement de la vulnérabilité, en nous basant sur des photos aériennes, des missions de terrain et des données socio-économiques. L’évolution du nombre d’habitations ainsi que des surfaces urbanisées, agricoles et naturelles ont été quantifiées. La transformation d’une économie agraire en une économie dominée par le tourisme a métamorphosé le paysage dans les zones côtières de l’île (trait de côte, remblaiement, urbanisation). Cette transformation s’est produite principalement dans les années 80, après les lois de défiscalisation. La nouvelle répartition spatiale et économique a conduit à une augmentation de la vulnérabilité vis-à-vis des submersions marines [1]. Les habitants de ces îles se sont adaptés à de nombreux changements (démographiques, économiques) durant les dernières décennies et les risques naturels ont été peu pris en compte [2].Dans un second temps, nous avons analysé « l’après Irma ». La catastrophe a créé chez de nombreux habitants un état de stress post-traumatique [3] et a pu favoriser une montée des tensions contre certaines politiques de l’Etat (PPRN), notamment en décembre 2019. Depuis 2017, des reconstructions ont eu lieu dans les zones précédemment submergées sur le littoral, notamment en relation avec les activités touristiques. Les modes de reconstruction, pour ce qui concerne les toits ou la présence de grandes baies vitrées, traduisent une faible prise en compte des géorisques. La remise en route de l’économie ne s’est pas réalisée à la même vitesse selon les îles, comme le souligne l’analyse de la consommation électrique ou le nombre de touristes arrivant sur ces îles [4]. Cela pourrait traduire une tendance qu’ont les catastrophes naturelles à accroitre les inégalités en (1) endommageant plus les habitats les plus fragiles, (2) en donnant moins de moyens pour reconstruire aux plus pauvres, (3) en ralentissant la reprise des activités économiques dans les zones moins bien dotés initialement.L’évolution des socio-éco-systèmes insulaires dans les décennies à venir s’avère problématique du fait à la fois de l’héritage difficiles de décisions passées et du modèle économique présent.[1] Pasquon et al., Int. J. of Disaster Risk Reduction, 2022.[2] Pasquon et al., Vertigo, 2022.[3] Jouannic et al., Sustainability, 2020.[4] Gargani, Int. J. of Disaster Risk Reduction, 2022

    Construire et reconstruire en zone de submersion marine : quelles stratégies pour les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy ?

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    International audienceLes institutions internationales, par la ratification des cadres d'action de Hyogo et de Sendai, invitent les gouvernements des États à élaborer des politiques et des mécanismes visant à garantir que la réduction des risques de catastrophe est intégrée aux efforts de redressement et de reconstruction. Cependant, les pays qui ont introduit des politiques de réduction des risques dans la planification du relèvement rencontrent souvent des difficultés dans leur mise en œuvre. À cet égard, l'état actuel de la reconstruction post-catastrophe à la suite des ouragans Irma et Maria dans les Petites Antilles montre les difficultés à concilier les deux impératifs de "reconstruire plus vite" et de "reconstruire mieux".Les îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy, dans les Antilles françaises, sont régulièrement touchées par des ouragans et des submersions marines. Malgré d'indéniables similitudes, ces deux îles présentent de nombreuses différences. La différence la plus importante est la gestion des catastrophes naturelles. Depuis 2011, l’urbanisation en zone soumise à des risques naturels est réglementée Saint-Martin à travers un Plan de prévention des risques naturels (PPRN). Aucune réglementation n’existe en ce sens sur Saint-Barthélemy.En s’appuyant sur l’analyse de campagnes de photographies aériennes entre 1954 et 2017, des cartes d’évolution de la construction et de l’urbanisation ont été élaborées sur ces 2 îles. En parallèle, la connaissance des aléas, et principalement des submersions marines générées par les ouragans, ont évolué au cours du temps. L’analyse spatiale croisée d’une part des données d’occupation des sols, et d’autre part de la connaissance des zones exposées à la submersion, nous permettent de proposer une analyse comparative des stratégies d’aménagements moyen terme en zone à risque mises en place sur chacune des 2 îles. Concernant les zones de submersion marine, de nombreux bâtiments ont été construits entre 1954 et 2017. Ce nombre de bâtiments augmente progressivement avec le temps pour ces deux îles.Alors que Saint-Barthélemy ne montre que peu d’influence des lois de défiscalisation pour l'investissement à l’Outre-Mer (ex : loi Pons, 1986) sur les constructions situées sur les zones de submersion marine, Saint-Martin montre une mise en danger progressive de ses populations : de nombreuses constructions sont réalisées à partir de 1986 dans ces zones à risque. Saint-Barthélemy a opté pour un tourisme de luxe à la différence de Saint-Martin qui a un tourisme de masse. Pour développer sa stratégie de tourisme, Saint-Martin a été obligé de répondre à une exigence touristique passant outre les règles de sécurité dictées par le PPRN. Inversement, le modèle de tourisme de luxe présent sur Saint-Barthélemy semble avoir limité le taux de construction en première bande côtière

    How hurricanes influence social and economic changes ?

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    International audienceThe understanding of the long-term influence of hurricanes on the coastal zone deal with the monitoring the geomorphological evolution and the socioeconomic changes. In this study we analyze, the evolution of the Saint-Martin Island (West Indies, Caraïbean Sea) from 1947 to 2019. During the last 70 years, several hurricanes occurred and Saint-Martin has seen huge economic and environmental changes due to (1) fiscal laws, (2) a huge population increase, (3) coastal urbanization. Based on aerial photos and satellite images, we have analyzed this development. We have described the urban, agricultural and natural change. The transformation of the agricultural economy into an economy dominated by tourism, has significantly changed the coastal zones. The new spatial and economical configuration of the island has led to a higher risk of marine flooding.Hurricane Irma (2017) seriously damaged coastal infrastructures and dwellings, caused fatalities as well as triggered the mangrove partial destruction. Field study comparison with satellite images observation show that non-negligible mistakes on the dwelling damage could be done. The damage quantification is often use to elaborate plan risk and must be carefully taken into account. In the Saint-Martin Island, the population disagree with plan risk focusing only on natural hazard without integrating socioeconomic risk and difficulties that strongly affect the inhabitants since several decade. Solution proposed to manage natural risk often trigger the conditions that favored the occurrence of social crisis and social crisis management has often generated an increase of the vulnerability to natural hazard (Gargani and Jouannic, 2015 ; Gargani, 2016 ; Jouannic et al., 2017). As a consequence of Irma Hurricane, social inequalities are expected to increase (Gargani, 2019).Gargani J., G. Jouannic. Les liens entre Société, Nature et Technique durant les derniers 200 ans : analyse dans deux vallées françaises. VertigO, V. 15, n.3, 2015.Gargani J., Crises environnementales et crises socio-économiques. L’Harmattan, Paris, 156p, 2016.Gargani J., Prévenir les catastrophes naturelles ou alibi de réorganisation urbaine en faveur des plus riches ? Le journal du MAUSS, 28 octobre 2019.Jouannic G., Gargani J., Legendre T., Gastaud P., Kolli Z., Crozier D., Arki F., Stratégie d’adaptation et réduction de la vulnérabilité : exemple de l’évolution des rives dans la vallée du Rhône et de la Saône. Espace populations sociétés, 2016/3, 2017

    Préparation de crises : entre construction de la vulnérabilité et ingénierie de la résilience

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    International audienceDans cette étude, nous avons analysé la coévolution nature/société pour contextualiser l’accroissement des risques et des crises sur l’île de Saint-Martin dans les Antilles. Dans un premier temps, nous avons étudié la coévolution avant le cyclone Irma de 2017. Dans un second temps, nous nous sommes intéressés à cette coévolution après Irma. Avant Irma, à partir de 1947, l’île de Saint-Martin s’est profondément transformée sur le plan économique et environnemental. Sur la base de photos aériennes, de mission de terrain et de données socio-économiques, nous avons analysé ces évolutions. Nous avons décrit les évolutions quantitatives concernant le nombre d’habitations ainsi que les surfaces urbanisées, agricoles et naturelles. La transformation d’une économie agraire en une économie dominée par le tourisme amétamorphosé le paysage dans les zones côtières de l’île (trait de côte, remblaiement, urbanisation) et au-delà. Cette transformation s’est produite dans les années 80, après les lois de défiscalisation, même si une période de transition plus étendue allant des années 60 aux années 2010 est observable. La nouvelle répartition spatiale et économique a conduit à une augmentation de la vulnérabilité vis-à-vis des submersions marines. Après Irma, il n’y a pas eu de rupture fondamentale dans la coévolution nature/société. Des reconstructions ont eu lieu dans les zones précédemment submergées sur le littoral. Les modes de reconstruction, notamment pour les toits, et les lieux de construction, traduisent une faible prise en compte des géorisques. Le déploiement de l’ingénierie de la résilience (travaux sur les risques, génie civil et urbain de construction/reconstruction, géotechnique, assurance…), à travers ses réalisations, ses normes et ses préconisations, n’a pas permis de réduire les géorisques. L’incapacité à réduire les géorisques provient du fait que : (1) pour de nombreux acteurs, les principaux intérêts ne concernent pas nécessairement les risques naturels, (2) l’ingénierie de la résilience n’est pas calibrée pour la réduction dela vulnérabilité ou des risques. Les promesses de réduction des géorisques se heurtent à des priorités très hétérogènes et peut être instrumentalisée. L’ingénierie de la résilience mise en place depuis la catastrophe traduit une continuité des pratiques et des conceptions, aussi bien sur la coévolution nature/société que sur les modes de transformation des sociétés (peu de construction des problématiques et des solutions)

    Interaction nature/société de 1947 à 2017 : processus, caractéristiques et vulnérabilité à Saint- Martin

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    International audienceL'île de Saint-Martin dans les Antilles s'est transformée sur le plan économique et environnemental depuis les 70 dernières années. A partir de photos aériennes (IGN), ainsi que de données bibliographiques, nous avons analysé l'évolution économique et environnementale de la partie française de l'île ainsi que d'une baie en particulier : celle de Cul-de-Sac. Nous avons étudié l'évolution du nombre d'habitations, des surfaces urbanisées, agricoles et naturelles. Nous avons questionné la façon dont nos sociétés transforment les paysages en mettant en évidence l'influence de l'organisation économique d'un territoire sur la transformation des caractéristiques physiques de ce territoire. Ainsi le passage d'une économie agraire à une économie dominée par le tourisme a transformé le paysage en diminuant les surfaces consacrées à l'agriculture et en augmentant les surfaces urbanisées. Cette modification a été accélérée par des lois de défiscalisation mises en place par l'Etat français comme par exemple la loi Pons de 1986. La nouvelle organisation du territoire a conduit à une augmentation de la vulnérabilité vis-à-vis des risques naturels et plus particulièrement des submersions marines. Une possible augmentation des évènements extrêmes en relation avec le changement climatique pose la question de l'adaptation au sens large que ce type de territoire pourrait être amené à mettre en place dans le futur
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