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Efficacité de la prévention de la transmission mère-enfant du Virus de l’Immunodéficience Humaine par le protocole 2010 de l’Organisation Mondiale de la Santé au Centre Médical Saint Camille de Ouagadougou (Burkina Faso)
L'épidémie du Virus de l'Immunodéficience Humaine en milieu pédiatrique est surtout le résultat de la transmission mère-enfant. Notre étude a pour objectif de décrire l'efficacité de la prévention de la transmission mère-enfant du Virus de l'Immunodéficience Humaine par le protocole OMS 2010 (Option A et trithérapie) au centre médical saint Camille de Ouagadougou. Nous avons mené une étude d'une cohorte d'enfants suivis dans le cadre de la prévention de la transmission mère-enfant du Virus de l'Immunodéficience Humaine au centre médical saint Camille de Ouagadougou sur une période de 2 ans allant du 1er Janvier 2012 au 31 Décembre 2013. Nous avons obtenu l'accord de 4900 femmes enceintes pour le dépistage de l'infection du Virus de l'Immunodéficience Humaine et 238 gestantes ont été diagnostiquées séropositives soit 4,86% de séroprévalence. Les femmes étaient surtout infectées par le Virus de l'Immunodéficience Humaine avec de type I (95,38%)). La majorité était sous trithérapie (74,3%) et (25,7%) sous prophylaxie (option A). Les nouveau-nés (92,5%) ont reçu un traitement antirétroviral à base de névirapine dans les 72 heures après la naissance. L'allaitement sécurisé a été appliquée dans 78% des cas. Le taux global de transmission mère-enfant du VIH était de 3,6% avec 3% de transmission chez les enfants nés de mères sous trithérapie antirétrovirale et 6,3% dans les cas de prophylaxie antirétrovirale. Le facteur de risque de transmission a été le long délai du début d'administration des antirétroviraux chez le nouveau-né. La mortalité infantile à un an était de 3,5%. Cette étude a révélé l'efficacité de l'Option A et conforté celle de la trithérapie, le passage à l'Option B+ serait donc plus bénéfique.Pan African Medical Journal 2015; 2
Facteurs associes aux décès des nouveau-nés suspects d’infections bactériennes au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrique Charles de Gaulle de Ouagadougou, Burkina Faso
RésuméIntroduction: il s'agit d'étudier les facteurs associés au décès des nouveau-nés suspects d'infections bactériennes au centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles de gaulle de Ouagadougou. Méthodes: nous avons mené une étude de cohorte rétrospective du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2012 au centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles de gaulle de Ouagadougou. Résultats: la fréquence hospitalière des nouveau-nés suspects d'infection bactérienne sur était de 62,8%. L'âge médian à l'admission était de trois jours et le sex ratio de 1,1.Parmi ces nouveau-nés, 351 (22,8%) ont bénéficié d'au moins un examen bactériologique, et 28 (8%) ont eu la confirmation de l'origine bactérienne de l'infection. Au cours de la période néonatale, 138(9%) nouveau-nés sont décédés avec un taux de létalité précoce et tardive respectivement de 9,6% et 8,3%. Le lieu de résidence, le mode d'admission, le nombre de consultations prénatales, le poids de naissance, la présence de signes de gravité et l'année d'admission étaient les facteurs de risque indépendants associés au décès. Conclusion: les facteurs associés au décès devraient être pris en compte dans les interventions de santé pour réduire la mortalité néonatale.English abstractIntroduction: the aim of this study was to analyze factors associated with death in newborns suspected of bacterial infections in pediatric teaching hospital of Charles de Gaulle Ouagadougou. Methods: we conducted a retrospective cohort study from 1 January 2009 to 31 December 2012 in pediatric teaching hospital of Charles de Gaulle Ouagadougou. Results: the hospitalization rate for newborns suspected of bacterial infection was 62.8%. The average age at admission was three days and the sex ratio was 1.1. Of these newborns, 351 (22.8%) underwent at least one bacteriological examination, and 28 (8%) had confirmation of bacterial infection. During the neonatal period, 138 (9%) newborns died with early and late case fatality rate of 9.6% and 8.3% respectively. Place of residence, mode of admission, number of prenatal consultations, birth weight, presence of severe signs and year of admission were independent risk factors associated with death.Conclusion: factors associated with death should be taken into account in health interventions to reduce neonatal mortality.Key words: Newborn, bacterial infection, bacteriology, risk factors, deat
Determinants of Mortality in Children under Five Years of Age with Severe Acute Malnutrition Admitted to the Yalgado Ouédraogo Teaching Hospital (Burkina Faso)
Background: To determine critical factors associated with severely malnourished children under five this case-control study was conducted.
Methods: The data of a total of 433 children aged 0-59 months and admitted to the Hospital Yalgado Ouedraogo, (CHU – YO) between January 31, 2009 to January 31, 2013, were included in the analysis: 72 for the case group and 361 for the control group. Clinical and treatment records were accessed and data were analyzed.
Results: For clinical signs, determinants of mortality were diarrhea [OR = 4.6; (95%CI 2.6-8.2], anorexia [OR = 2.7; (95%CI 1.4-5.0] and hepatomegaly [OR = 2.6; (95%CI 1.4-4.8]. For infections, determinants of mortality were pediatric HIV/AIDS [OR = 10.9; (95%CI 5.6-21.5] and digestive illnesses [OR = 5.1 (95%CI 2.8-9.4)]. Regarding the complications of malnutrition, determinants of mortality were severe dehydration [OR = 16.4 (95%CI 8.0-33.5)], skin lesions [OR = 14.3 (95%CI 6.4 -31.9)], heart failure [OR = 6.8 (95%CI 2.5-19.0)] and severe anemia [OR = 3.2(95%CI 1.4-7.1)]. For biochemical indicators, low serum sodium [OR = 0.7(95%CI 0.5-1.0)] and potassium levels [OR = 0.9(95%CI 0.9-1.0)] were the critical factors. In addition the risk of death was associated with low value of MUAC [OR = 0.9 (95% CI 0.8-0.9)].
Conclusions: The risk of death of children with severe acute malnutrition varies according to different factors studied
Ostéogenèse imparfaite: à propos de quatre cas à Ouagadougou (Burkina Faso)
L'ostéogenèse imparfaite (OI) regroupe un ensemble d'affections constitutionnelles de gravité variable dû à une anomalie de la production du collagène et de la matrice de l'os entraînant une fragilité osseuse. La présente étude rapporte quatre cas d'ostéogenèse imparfaite suivis aux Centres Hospitaliers Universitaires Charles de Gaulle et Yalgado Ouédraogo. Le but de ce travail était d'analyser les aspects cliniques, thérapeutiques et évolutifs de la maladie. Cette étude souligne la nécessité d'améliorer la prise en charge de cette maladie rare mais non exceptionnelle et handicapante.Key words: Ostéogenèse imparfaite, anomalies osseuses, Burkina-Fas
Le lymphoedème congénital primaire: la maladie de Milroy: à propos du premier cas observé dans le Département de Pédiatrie du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo, Ouagadougou
Le lymphoedème est l'accumulation de liquide lymphatique dans les espaces interstitiels, celui de l’enfant, la maladie de Milroy, est rare, héréditaire, autosomique dominante à pénétrance partielle. Nous rapportons un cas de maladie de Milroy chez une fillette de 7 ans vue, pour érysipèle sur grosse jambe droite congénitale. Des antécédents de gros membre congénital existent dans la famille maternelle. L’examen retrouvait une grosse jambe droite oedématiée et douloureuse à la palpation, avec une lichenification de la peau en regard et un érysipèle cutané. Le bilan paraclinique objectivait un lymphoedème cutané avec atteinte vasculaire à type d’ectasie de la saphène droite. Le caryotype de type féminin, était sans anomalie, n’excluant pas des remaniements chromosomiques de petite taille. Le traitement a constitué en une kinésithérapie, des bandages, le port de bas de compression et une psychothérapie. Ce premier cas décrit au Burkina Faso témoigne de la rareté de la pathologie mais surtout des difficultés diagnostiques liées à l’insuffisance des investigations paracliniques.Mots clés: Lymphoedème primaire, maladie de Milroy, diagnostic, traitement, OuagadougouEnglish Title: Primary congenital lymphedema: Milroy disease: the first case observed in the Department of Pediatrics at the University Hospital Yalgado Ouedraogo, OuagadougouEnglish AbstractCongenital lymphedema is the accumulation of lymphatic fluid in the child’s interstitial spaces. Milroy disease is a rare, hereditary, autosomal dominant condition showing incomplete penetrance. We report the case of a 7-year old little girl with Milroy disease examined for erysipelas on congenital big right leg. A family history of large congenital member existed. Physical examination showed big oedematous right leg painful to palpation, with skin lichenification and erysipelas. Paraclinical assessment objectified cutaneous lymphedema with vascular involvement suggestive of ectasia of the right saphenous vein. Female karyotype showed no abnormalities, despite the small chromosomal rearrangements. Treatment was based on physiotherapy, bandages, compression stockings and psychotherapy. This first case in Burkina Faso testifies to the rarity of the pathology but especially to the diagnostic difficulties related to the inadequacy of paraclinical investigations.Keywords: Primary lymphedema, Milroy disease, diagnosis, treatment, Ouagadougo
Facteurs associés à la mortalité chez les enfants malnutris aigus sévères du CHU Yalgado Ouédraogo, Ouagadougou
La malnutrition aigüe sévère (MAS) est responsable de 30 % des décès infanto-juvénile dans le monde. Sa prise en charge reste une préoccupation de santé publique dans les pays en développement comme le Burkina Faso. L’objectif de cette étude était de mesurer le taux de mortalité des enfants malnutris sévères hospitalisés au département de pédiatrie du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo et d’identifier ses déterminants. Nous avons mené une étude de cohorte rétrospective des enfants âgés de 6 à 59 mois, hospitalisés pour malnutrition aiguë sévère au CHU-YO entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2013. Nous avons utilisé un modèle de risque proportionnel de Cox pour identifier les facteurs associés à la mortalité au cours de l’hospitalisation. Au total 506 enfants ont été inclus dans notre étude à un âge médian de 16 mois [Intervalle interquartile (IIQ) = 10-24], le sex-ratio était de 1,30. Le taux de mortalité était de 12,10 % soit 0,60 décès/100 personnes jour. La présence de MAS avec oedèmes (Hazard Ratio ajusté (HRa) 2,20 [1,25-3,89]) ; une sérologie VIH positive (HRa = 9,21 [4,85-17,49]), ou inconnue(HRa = 6,80 [3,44-13,46]) et le traitement systématique incomplet (HRa : 1,98 [1,11-3,54]) étaient significativement associés à la mortalité des enfants malnutris aigus sévères. Le dépistage et le traitement précoce de l’infection à VIH et la prise en charge suivant les recommandations restent une condition pour l'amélioration du pronostic de la malnutrition aiguë sévère dans notre contexte.Mots-clés : malnutrition, mortalité, traitement, enfant, Ouagadougou
Réfugié en son propre pays : Enquête collective sur les personnes déplacées internes à Ouagadougou (Burkina Faso)
Cette étude sur les personnes déplacées internes au Burkina Faso est le fruit d’une enquête collective menée fin 2021 à Ouagadougou par une équipe d’anthropologues et de géographes burkinabè et français. Depuis 2018, le nombre de personnes contraintes de quitter leur village suite à des attaques d’une extrême violence est en constante augmentation. Ce livre rend compte des conditions de départ, de déplacement et d’arrivée des déplacés internes qui ont choisi de s’installer dans la ville de Ouagadougou. Il restitue leurs logiques d’insertion économique et sociale ainsi que les enjeux liés à la reconnaissance officielle de leur statut. En s’appuyant sur leurs récits et expériences vécues, cette recherche contribue à documenter la situation actuelle de la zone sahélienne
Réfugié en son propre pays : Enquête collective sur les personnes déplacées internes à Ouagadougou (Burkina Faso)
Cette étude sur les personnes déplacées internes au Burkina Faso est le fruit d’une enquête collective menée fin 2021 à Ouagadougou par une équipe d’anthropologues et de géographes burkinabè et français. Depuis 2018, le nombre de personnes contraintes de quitter leur village suite à des attaques d’une extrême violence est en constante augmentation. Ce livre rend compte des conditions de départ, de déplacement et d’arrivée des déplacés internes qui ont choisi de s’installer dans la ville de Ouagadougou. Il restitue leurs logiques d’insertion économique et sociale ainsi que les enjeux liés à la reconnaissance officielle de leur statut. En s’appuyant sur leurs récits et expériences vécues, cette recherche contribue à documenter la situation actuelle de la zone sahélienne
Prevention and care of paediatric HIV infection in Ouagadougou, Burkina Faso: knowledge, attitudes and practices of the caregivers
International audienceAbstractBackgroundThe paediatric Human Immunodeficiency Virus (HIV) epidemic still progresses because of operational challenges in implementing prevention of mother-to-child HIV transmission (PMCT) programs. We assessed the knowledge, attitudes and practices (KAP) of children’s caregivers regarding mother-to-child transmission (MTCT) of HIV, paediatric HIV infection, early infant diagnosis (EID), and paediatric antiretroviral treatment in Ouagadougou, Burkina Faso.MethodsWe undertook a qualitative survey in the four public hospitals managing HIV exposed or infected children, in Ouagadougou in 2011. A sociologist used a semi-structured questionnaire to interview caregivers of children less than 5 years old attending the paediatrics wards on their KAP. Study participants were divided into four groups as follows:those who did not yet know their children’s HIV infection status, those who were waiting for their children’s HIV test results, those who were waiting for antiretroviral treatment, and those who were already on antiretroviral treatment.ResultsA total of 37 caregivers were interviewed. The mean age was 32.5 years, and 29 (78 %) were mothers. Twenty seven (73 %) caregivers had primary or higher level of education, and 15 (40 %) described their occupation as “housewife”. Overall, 36 (97 %) of caregivers knew that the main route of HIV transmission for infants was through MTCT and 14 (38 %) specified that it occurred during pregnancy or delivery. Five percent thought that MTCT of HIV occurred during conception. PMTCT interventions could help prevent infant HIV infection according to 32 (87 %) caregivers. Thirty five percent of caregivers stated EID as a prevention strategy. Fifty-four percent of the participants believed that replacement feeding option would prevent MTCT of HIV; 24 (65 %) stated that they would prefer medical practitioners seek caregivers’ consent before carrying out any HIV-test for their child, and that caregivers’ consent was not compulsory before antiretroviral treatment. All caregivers thought that it was necessary to treat HIV-infected children, although they did not know what interventions could be done.ConclusionsThis study highlighted the low level of caregivers’ knowledge on paediatric HIV prevention and care in Ouagadougou. Awareness programs targeting caregivers need to be strengthened in order to improve the uptake of HIV early infant diagnosis and care