10 research outputs found

    Défense d'entrer : accès réservé aux femmes : Sociologie des salles de remise en forme "non mixtes"

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    If fitness centres have already given up many of their secrets, it is not the same for those who impose discrimination regarding gender. Yet, since 2004, they keep expanding on French territory, putting forward the fact that access is denied to men – a quite peculiar positioning in times of promotion of sexes coexistence in social spaces – ; selling their services offer allegedly specifically designed for their clientele, that is to say women, all women whatever their age, their morphology, their physical shape, their relation to their own body or with sport ; presenting themselves as places free from any stares, evaluative judgements, stigmatising situations. Basing us on an investigation combining (non) participating observations (350 hours), semi-structured interviews with the managers and coaches (43) of these establishments as well as the clients (27), and an analysis of their communication media (3235), we eventually managed to produce some new sociological knowledge. Willingly inclusive in spaces designed to be exclusive on sexes criteria, here is the paradox of these fitness centres of a new kind. However, this outward inclusion must not hide the practices that have been set in these institutions, aiming at evaluating their clients bodies in regards of the dominant norms, in order to make them lose weight, to reduce their fat, to tone up their muscles so that these bodies get closer and closer of the beauty standards that make femininity.Si les salles de remise de forme ont déjà livré nombre de leurs secrets à la communauté scientifique, il en est autrement de celles imposant une ségrégation au regard du sexe. Pourtant depuis 2004, elles ne cessent de se développer et de se multiplier sur le territoire français, en revendiquant l’interdiction faite aux hommes - un affichage loin d’être anodin à l’heure où la coexistence des deux sexes dans l’ensemble de l’espace social est prônée - ; en vantant des propositions de services spécifiquement adaptées à leur clientèle : les femmes, toutes les femmes quels que soient leur âge, leur morphologie, leur condition physique, leur rapport au corps et au sport ; en se présentant comme des lieux préservés des regards, des jugements évaluatifs, des situations stigmatisantes. C’est en nous appuyant sur une enquête mêlant observations (non) participantes (350 heures), entretiens semi-directifs avec les gérant.e.s, encadrant.e.s (43) ainsi que leurs clientes (27) et analyse de supports communicationnels (3 235), que nous avons produit quelques savoirs sociologiques. Volontairement inclusifs dans des espaces qui se veulent exclusifs au regard de l’appartenance de sexe, tel est le paradoxe des salles de fitness d’un nouveau genre. Mais cette apparente inclusion ne doit pas masquer les pratiques mises en place par ces institutions qui consistent à évaluer les corps de leurs clientes à l’aune des normes dominantes pour mieux les faire maigrir, pour mieux les raffermir, pour mieux les dégraisser afin qu’ils se rapprochent des canons de beauté faisant la féminité

    Éric Perera, Emprise de poids. Initiation au body-building

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    Avec Emprise de poids…, Eric Perera nous plonge dans l’univers des salles de mus­culation en se focalisant sur une pratique singulière : le body-building. Si le choix de cet objet de recherche n’est pas clairement justifié par l’auteur, les premières pages de l’ouvrage laissent penser que ce dernier s’est pris de curiosité pour un milieu qui lui était jusque là complètement étranger. Comme s’il évoquait une anecdote, il revient sur ce qui a constitué le premier contact avec son terrain d’enqu..

    Men keep out : access limited to women ! : A sociology of women - only fitness centres

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    Si les salles de remise de forme ont déjà livré nombre de leurs secrets à la communauté scientifique, il en est autrement de celles imposant une ségrégation au regard du sexe. Pourtant depuis 2004, elles ne cessent de se développer et de se multiplier sur le territoire français, en revendiquant l’interdiction faite aux hommes - un affichage loin d’être anodin à l’heure où la coexistence des deux sexes dans l’ensemble de l’espace social est prônée - ; en vantant des propositions de services spécifiquement adaptées à leur clientèle : les femmes, toutes les femmes quels que soient leur âge, leur morphologie, leur condition physique, leur rapport au corps et au sport ; en se présentant comme des lieux préservés des regards, des jugements évaluatifs, des situations stigmatisantes. C’est en nous appuyant sur une enquête mêlant observations (non) participantes (350 heures), entretiens semi-directifs avec les gérant.e.s, encadrant.e.s (43) ainsi que leurs clientes (27) et analyse de supports communicationnels (3 235), que nous avons produit quelques savoirs sociologiques. Volontairement inclusifs dans des espaces qui se veulent exclusifs au regard de l’appartenance de sexe, tel est le paradoxe des salles de fitness d’un nouveau genre. Mais cette apparente inclusion ne doit pas masquer les pratiques mises en place par ces institutions qui consistent à évaluer les corps de leurs clientes à l’aune des normes dominantes pour mieux les faire maigrir, pour mieux les raffermir, pour mieux les dégraisser afin qu’ils se rapprochent des canons de beauté faisant la féminité.If fitness centres have already given up many of their secrets, it is not the same for those who impose discrimination regarding gender. Yet, since 2004, they keep expanding on French territory, putting forward the fact that access is denied to men – a quite peculiar positioning in times of promotion of sexes coexistence in social spaces – ; selling their services offer allegedly specifically designed for their clientele, that is to say women, all women whatever their age, their morphology, their physical shape, their relation to their own body or with sport ; presenting themselves as places free from any stares, evaluative judgements, stigmatising situations. Basing us on an investigation combining (non) participating observations (350 hours), semi-structured interviews with the managers and coaches (43) of these establishments as well as the clients (27), and an analysis of their communication media (3235), we eventually managed to produce some new sociological knowledge. Willingly inclusive in spaces designed to be exclusive on sexes criteria, here is the paradox of these fitness centres of a new kind. However, this outward inclusion must not hide the practices that have been set in these institutions, aiming at evaluating their clients bodies in regards of the dominant norms, in order to make them lose weight, to reduce their fat, to tone up their muscles so that these bodies get closer and closer of the beauty standards that make femininity

    Défense d'entrer : accès réservé aux femmes : Sociologie des salles de remise en forme "non mixtes"

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    If fitness centres have already given up many of their secrets, it is not the same for those who impose discrimination regarding gender. Yet, since 2004, they keep expanding on French territory, putting forward the fact that access is denied to men – a quite peculiar positioning in times of promotion of sexes coexistence in social spaces – ; selling their services offer allegedly specifically designed for their clientele, that is to say women, all women whatever their age, their morphology, their physical shape, their relation to their own body or with sport ; presenting themselves as places free from any stares, evaluative judgements, stigmatising situations. Basing us on an investigation combining (non) participating observations (350 hours), semi-structured interviews with the managers and coaches (43) of these establishments as well as the clients (27), and an analysis of their communication media (3235), we eventually managed to produce some new sociological knowledge. Willingly inclusive in spaces designed to be exclusive on sexes criteria, here is the paradox of these fitness centres of a new kind. However, this outward inclusion must not hide the practices that have been set in these institutions, aiming at evaluating their clients bodies in regards of the dominant norms, in order to make them lose weight, to reduce their fat, to tone up their muscles so that these bodies get closer and closer of the beauty standards that make femininity.Si les salles de remise de forme ont déjà livré nombre de leurs secrets à la communauté scientifique, il en est autrement de celles imposant une ségrégation au regard du sexe. Pourtant depuis 2004, elles ne cessent de se développer et de se multiplier sur le territoire français, en revendiquant l’interdiction faite aux hommes - un affichage loin d’être anodin à l’heure où la coexistence des deux sexes dans l’ensemble de l’espace social est prônée - ; en vantant des propositions de services spécifiquement adaptées à leur clientèle : les femmes, toutes les femmes quels que soient leur âge, leur morphologie, leur condition physique, leur rapport au corps et au sport ; en se présentant comme des lieux préservés des regards, des jugements évaluatifs, des situations stigmatisantes. C’est en nous appuyant sur une enquête mêlant observations (non) participantes (350 heures), entretiens semi-directifs avec les gérant.e.s, encadrant.e.s (43) ainsi que leurs clientes (27) et analyse de supports communicationnels (3 235), que nous avons produit quelques savoirs sociologiques. Volontairement inclusifs dans des espaces qui se veulent exclusifs au regard de l’appartenance de sexe, tel est le paradoxe des salles de fitness d’un nouveau genre. Mais cette apparente inclusion ne doit pas masquer les pratiques mises en place par ces institutions qui consistent à évaluer les corps de leurs clientes à l’aune des normes dominantes pour mieux les faire maigrir, pour mieux les raffermir, pour mieux les dégraisser afin qu’ils se rapprochent des canons de beauté faisant la féminité

    Un espace adapté au « pratiquer féminin »? Étude d’une nouvelle offre de services sur le marché de la forme

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    International audienceIf we consider gender mixing as “the coexistence of both sexes in the same social space” (Baudoux & Zaidman 1992), then the opening of fitness centers reserved for women in France imposes a non-mixing policy. This idea is not new in the field of sports, but it is particularly recent with regard to the “fitness market” (Mischler & Pichot 2005). Forbidden to men, these spaces would offer a sports offer adapted to the characteristics of “women’s sports” (Louveau 1998). This is what was wanted to be put to the test through different investigative techniques combining the analysis of communication media, participating and non-participating observations in the so-called fitness rooms reserved for women and interviews with the managers (managers and supervisors) of these sports institutions.Si l’on considère la mixité comme « la mise en coexistence des deux sexes dans un même espace social » selon Baudoux et Zaidman, alors l’ouverture de centres de remise en forme réservés aux femmes en France impose une non-mixité. Cette idée n’est pas nouvelle dans le domaine sportif, mais elle est particulièrement récente s’agissant du « marché de la forme ». Interdits aux hommes, ces espaces proposeraient une offre sportive adaptée aux caractéristiques du « pratiquer féminin ». C’est ce que nous avons souhaité mettre à l’épreuve des faits à travers différentes techniques d’enquête mêlant analyse de supports communicationnels, des observations participantes et non participantes dans les salles dites de remise en forme réservées aux femmes et des entretiens auprès des responsables (gérant·es et encadrant·es) de ces institutions sportives

    Les centres de remise en forme « réservés aux femmes » : une injonction à la santé d’un nouveau genre ?

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    International audienceSince 2004, in France, fitness centers dedicated exclusively to women have been emerging. They present a material, spatial, and human organization eliminating all kind of physical normalization. We tested this affirmation with an inquiry based on observations and semi-structured interviews. In these places, the body remains largely subjected to gendered physical norms. Forms of social control are established and contribute to chastising any deviation from dominant physical standards; their originality lies in the fact that they are no longer developed by peers, but by representatives of these institutions, and by the fact that they are justified by health purposes.En France, depuis 2004, certains centres de remise en forme sont interdits aux hommes. Cela leur permettrait de présenter une organisation matérielle, spatiale et humaine supprimant tout enjeu de normalisation corporelle. C’est ce que nous avons mis à l’épreuve des faits en nous appuyant sur une enquête menée par observations et entretiens semi-directifs. On observe finalement que le corps demeure le lieu d’imposition privilégié de normes de genre. Des formes de contrôle social s’instaurent et contribuent à sanctionner tout écart aux normes corporelles dominantes ; leur originalité tient au fait qu’elles sont portées par les représentant-e-s de ces institutions, et non plus par les pairs, et qu’elles sont justifiées à des fins de santé

    Une "bonne" ou une "belle" santé ?

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