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    Sensim per partes discuntur quaelibet artes... Chaque art s'apprend lentement, pas à pas... : mise en regard d'un savoir écrit sur l'art de peindre au Moyen Âge (le Liber diversarum artium - Ms H277 - Bibliothèque inter-universitaire de Montpellier – Faculté de Médecine) et d'un savoir-faire pratique (les oeuvres peintes sur murs et surpanneaux de bois en Catalogne aux XII et XIII siècles)

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    The Liber diversarum artium, second copy of a treatise on artistic technology probably written in the 1350s, is held at the Inter-university Library of Medicine of Montpellier, in a fifteenth century manuscript, Ms H277 (1470). The innovative structure of this text, the pre-1300s sources it draws on, and their dissemination, enabled us to compare it with works painted on wood and walls in the twelfth and thirteenth centuries preserved in Catalonia, as with any other coherent corpus. By virtue of the "historical" territory it covers in the Middle Ages, the number of works conserved and their wide aesthetic and technical variety, Catalonia provided this coherence. The selected paintings were considered from the perspective of materiality. The methodology developed for the task was structured as a constant dialectic between written and theoretical knowledge contained in the Liber or other treatises, and the practical knowledge applied by painters in Catalonia in the Romanesque period. Macroscopic observation of the works, the collection of physicochemical data concerning some of them, and our own experience, provided us with material that was conducive to understanding the painter's craft. This comparison produced a singular reading, in which thinking is focused on the painter in the learning and the exercise of his craft.Le Liber diversarum artium, seconde copie d'un traité de technologie artistique vraisemblablement écrit dans les années 1350, est conservé à la Bibliothèque inter-universitaire de Médecine de Montpellier, dans un manuscrit du XVe siècle, le Ms H277 (vers 1470). Ce texte, par sa structure novatrice, les sources connues antérieures aux années 1300 qui l'alimentent, et leur diffusion, nous a autorisé à le mettre en regard d'œuvres peintes sur bois et sur mur des XIIe et XIIIe siècles conservées en Catalogne, comme nous aurions pu le faire avec n'importe quel autre corpus cohérent. Par le territoire « historique » qu'elle recouvre au Moyen Âge, par le nombre d'œuvres conservées et par leur grande variété esthétique et technique, la Catalogne répondait à cette cohérence. Les peintures retenues ont été envisagées du point de vue leur matérialité. La méthodologie développée pour l'aborder s'est articulée dans une dialectique constante entre le savoir écrit, théorique, du Liber ou d'autres traités, et le savoir pratique mis en œuvre par les peintres en Catalogne aux âges romans. L'observation macroscopique des œuvres, ainsi que la collecte de données physico-chimiques concernant certaines d'entre elles, ou encore notre propre expérience, nous a donné une matière propice à la compréhension du métier de peintre. De cette confrontation est née une lecture singulière, mettant au cœur de notre réflexion le peintre dans l'apprentissage et l'exercice de son métier

    Le reliquaire collectif de Roncevaux : une pièce d’orfèvrerie exceptionnelle au poinçon de Montpellier

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    L’étude de l’orfèvrerie montpelliéraine aux XIIIe et XIVe siècles, comme l’ensemble des productions artistiques développées dans cette ville, a finalement peu retenu l’attention des chercheurs. La pensée dominante voudrait que les œuvres médiévales produites dans cette grande ville marchande n’aient pas survécu aux guerres de religion. Le tableau-reliquaire de la Vraie croix conservé à Roncevaux et insculpé au poinçon de Montpellier, et quelques autres pièces d’orfèvrerie, nous prouvent le contraire. Ils nous démontrent tout autant que le travail des orfèvres montpelliérains était suffisamment connu et respecté pour bénéficier de cette commande exceptionnelle.The study of the Montpellier goldsmithery of the 13th and 14th centuries, like all artistic productions in that city, never really drew the researchers’ attention. The predominant opinion was that masterpieces dating from the Middle Ages produced in that big trading city did not outlive the religious wars. The reliquary of the True Cross kept in Ronceveaux and marked with the Montpellier stamp, and some other pieces of goldsmithery proves this wrong. It also shows to what extent the work of the Montpellier goldsmiths was well­known and respected which explains such an exceptional order

    Le devant d’autel de Rivesaltes, une œuvre roussillonnaise méconnue, datée des années 1200

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    Le corpus des devants d’autel catalans est le plus important en nombre et en variété d’Europe, bien avant celui des panneaux peints norvégiens. Le premier ensemble a largement participé au rayonnement des musées catalans, et les antependia conservés dans le département des Pyrénées-Orientales se rapprochent, par bien des aspects, de cette production catalane. Cependant, certaines spécificités nous autorisent à nous tourner vers le nord de l’Europe. L’étude des œuvres originaires de Norvège prouve que certaines évolutions techniques dépassent largement le cadre de la proximité géographique, et l’exemple syncrétique du devant d’autel de Rivesaltes démontre que les transferts de technologie artistique ne répondent pas nécessairement à une logique linéaire.The collection of catalan frontals is the most important both in number and variety in europe, well ahead of that of the norwegian painted panels. The first collection greatly contributed to the influence of catalan museums and the antependia kept in the departement of Pyrénées-Orientales are close in many aspects to that catalan production. Nevertheless, some specificities make us look toward northern Europe. The study of norwegian masterpieces shows that some technical evolutions exceed geographical boundaries and the syncretic example of the frontal in Rivesaltes clearly shows that artistic technology transfers do not necessarily follow a linear course of events

    Sensim per partes discuntur quaelibet artes… Chaque art s’apprend lentement, pas à pas…

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    Le travail de recherche présenté ici s’est articulé autour d’une dialectique et d’une confrontation entre un savoir écrit et un savoir pratique. Le savoir écrit, auquel s’est essentiellement référée cette enquête, est un texte de technologie artistique consacré à l’art de peindre, nommé le Liber diversarum artium. Il est conservé à la bibliothèque inter-universitaire de Montpellier et, plus précisément, à la faculté de médecine sous la cote H277 (fol. 81v°-100v°). Ce texte figure dans un manu..

    Les peintures murales de Saint-Sauveur de Casesnoves : restitution 3D de l’église et de ses décors peints

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    En 1953, Marcel Durliat, alors conservateur des Antiquités et Objet d’art des Pyrénées-Orientales découvre dans l’église de Casesnoves ce qui alors semblait être le plus ancien ensemble de peintures murales connu dans la région. Il est accompagné par un photographe du conseil général, Paul Jauzac, qui réalise les seules photographies existantes des peintures en place. Elle conservait alors d’importants vestiges dans l’abside, le transept et du chœur. Entre le 22 mars et le 1er avril 1954, les fresques sont arrachées des parois de l’église par Marcel Simon (antiquaire à Villeneuve-lès-Avignon) qui les disperse illégalement. Déchaînant les passions, les peintures de Casesnoves vont donner lieu à une longue historiographie. L’histoire tapageuse qui entoure les peintures a souvent été mise en avant au détriment de la qualité des peintures elles-mêmes. Pourtant, l’étude formelle de celles-ci nous amène à renouveler notre regard et à mesurer l’importance de ces vestiges pour l’histoire de l’art, traduisant l’évolution des pratiques picturales en Roussillon. Les rapprochements effectués avec certaines caractéristiques venues de l’enluminure, de la peinture sur bois et de la culture monastique — avec une lecture renouvelée des inscriptions — sont des pistes que nous développerons ici. Nous soulignerons aussi la cohérence de son programme iconographique centré sur l’Incarnation et la Passion du Christ. Les décors sont maintenant répartis entre trois lieux. La majeure partie se trouve à l’Hospice d’Ile-sur-Têt, quelques fragments d’inscription sont encore dans la chapelle elle-même et deux panneaux sont conservés à la fondation Abegg en Suisse. La reconstitution virtuelle en 3D de la chapelle et de ses peintures représente aujourd’hui un challenge intéressant permettant de montrer à un large public l’aspect originel des décors intérieurs de cet édifice relativement peu connu
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