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    Les submersions de tempĂȘte de la nuit du 10 au 11 mars 2008 sur la cĂŽte d’AlbĂątre (Haute-Normandie, France) : dĂ©termination mĂ©tĂ©o-marine

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     Plus que l’analyse de l’impact morpho-sĂ©dimentaire sur les plages de galets haut-normandes de la tempĂȘte du 10 au 10 mars 2008, l’objet de cet article est de prĂ©senter les caractĂ©ristiques mĂ©tĂ©o-marines en cause et leurs interactions Ă©ventuelles dans le processus des submersions qui ont affectĂ© la cĂŽte d’AlbĂątre. Quelques Ă©lĂ©ments d’information qualitative concernant l’ajustement morpho-sĂ©dimentaire spĂ©cifique des plages de galets anthropisĂ©es Ă  ce type de forçage seront fournis. En effet, la tempĂȘte du 10 au 11 mars n’a pas fait l’objet de mesures morpho-sĂ©dimentaires spĂ©cifiques, mais visuellement, correspond en tout point Ă  ce qui a pu ĂȘtre mesurĂ© sur les plages haut-normandes lors de campagnes rĂ©centes rĂ©alisĂ©es avant et aprĂšs tempĂȘte. L’étude se concentre sur le secteur de Dieppe, qui bĂ©nĂ©ficie d’un marĂ©graphe (implantĂ© dans l’avant-port de Dieppe) et d’un poste de mesures mĂ©tĂ©orologiques situĂ© au sĂ©maphore de la Marine nationale, sous maintenance de MĂ©tĂ©o-France, et permettant notamment l’analyse de « donnĂ©es minute ». Cette Ă©tude rĂ©vĂšle que les facteurs d’ordre purement mĂ©tĂ©orologique qui ont abouti aux submersions de la nuit du 10 au 11 mars n’étaient pas de nature extrĂȘme, et que c’est la complexitĂ© des interactions en cause (conditions mĂ©tĂ©orologiques de surface et d’altitude, morpho-sĂ©dimentaires et surtout marĂ©graphiques et houlographiques), qui permet de comprendre l’ampleur de certaines inondations. Un « forçage » mĂ©tĂ©orologique plus violent sur ces interactions, tel que celui observĂ© le 17 dĂ©cembre 2004, qui eut peu de consĂ©quence en raison d’un faible coefficient de marĂ©e (71), pourrait aboutir Ă  des submersions beaucoup plus sĂ©vĂšres sur des sites urbanisĂ©s dont l’altitude et est parfois Ă©gale, voire infĂ©rieure Ă  celle des pleines mers de vive eau.More than the analysis of the morpho-sedimentary impact on Haute-Normandie gravel beaches during the storm of March 10th-11st 2008, the aim of this paper is to present meteorological and marine characteristics and their possible interactions in the process of storm surges which affected the « cĂŽte d’AlbĂątre ». Some elements of qualitative information concerning the specific morpho-sedimentary adjustment of these anthropized gravel beaches face to this meteorological forcing will be provided. Indeed, the storm of March 10th-11st 2008 was not subjected to specific morpho-sedimentary measurements but visually fits with the measurements taken on Haute-Normandie beaches during recent surveys executed before and after storm. This study focuses on the Dieppe area, which has a tide gauge (located in the outer port of Dieppe) and a meteorological measurement post, located at the national Navy semaphore, under the servicing of Meteo-France, and allowing analysis of « minute-data ». This study reveals that meteorological factors, ending in storm surges during the night of March 10th-11st, were not of extreme nature, and that it is the complexity of interactions (surface and altitude meteorological conditions, morpho-sedimentary and especially tidal and wave conditions) that allows an understanding of the extent of several floodings. A more violent meteorological « forcing » on these interactions, such as during December 17th 2004, that had few consequences because of low tidal coefficient (71), would end in much more important storm surges

    A strategy for monitoring systemic vulnerability to marine erosion and flooding

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    Littoralisation, or the concentration of people and activities in coastal areas, associated with the intrinsic mobility of coasts and with the context of climate change, tends to increase the vulnerability of coastal areas. This article presents a new interdisciplinary approach towards the concept of vulnerability that makes it possible to move beyond the nature/society dichotomy, and an inter-sectorial researcher-manager method for the development of a series of monitoring indicators for the four components of systemic vulnerability: hazards, stakes, management and representations. These indicators are precursors of an integrated observatory that will act as a source of data for research and inform public policy for coastal areas.Le phĂ©nomĂšne de littoralisation du peuplement et des activitĂ©s, associĂ© Ă  la mobilitĂ© intrinsĂšque des cĂŽtes et au contexte de changement climatique, tend Ă  accroĂźtre la vulnĂ©rabilitĂ© des territoires cĂŽtiers. Cet article propose, d’une part, une approche interdisciplinaire renouvelĂ©e du concept de vulnĂ©rabilitĂ© permettant de dĂ©passer la dichotomie nature/sociĂ©tĂ©. D’autre part, il prĂ©sente une mĂ©thode intersectorielle chercheurs-gestionnaires de construction d’une sĂ©rie d’indicateurs de suivi des quatre composantes de la vulnĂ©rabilitĂ© systĂ©mique (alĂ©a, enjeux, gestion et reprĂ©sentations). Ces indicateurs prĂ©figurent un observatoire intĂ©grĂ©, Ă  la fois source de donnĂ©es pour la recherche, et au service des politiques publiques pour les territoires cĂŽtiers

    L'érosion des falaises au sein des aléas cÎtiers : suivi, compréhension et partage

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    L’observation des falaises (et de l’érosion associĂ©e) selon divers points de vue (vertical, oblique, horizontal et interne), par une approche naturaliste et par emboĂźtement d’échelles (spatiales et temporelles), en interaction avec les acteurs du territoire, permet de mieux comprendre cet objet complexe d’interface. Avec une dĂ©marche pluridisciplinaire et une forte composante de terrain en Normandie et en Bretagne, mes recherches ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’approches multimĂ©thode et multiscalaire, tentant de fournir une vision Ă  la fois synoptique et dĂ©taillĂ©e du fonctionnement des cĂŽtes Ă  falaises. Les principaux rĂ©sultats de recherche sont :- l’obtention des vitesses, des rythmes et des modalitĂ©s de recul des falaises sur plusieurs dĂ©cennies et sur un linĂ©aire de 100 km (Seine-Maritime) avec le suivi du rĂ©fĂ©rentiel « haut de falaise » (point de vue vertical). Ces Ă©lĂ©ments constituent la clĂ© de voĂ»te de la cartographie de l’alĂ©a « recul du trait de cĂŽte » intĂ©grant le changement climatique, dans le cadre de la loi « Climat et rĂ©silience » (2021) ;- la mise en Ă©vidence de la prĂ©valence des actions marines dans la fatigue et dans la rupture des falaises de Varengeville-sur-Mer et de Sainte-Marguerite-sur-Mer (Seine-Maritime), notamment grĂące au suivi du rĂ©fĂ©rentiel « front de falaise » (points de vue horizontal et interne). Les variations de tempĂ©rature sont, quant Ă  elles, propices Ă  l’évolution de la fracturation des falaises de Plougonvelin (FinistĂšre) et donc Ă  la fatigue du matĂ©riel (point de vue interne). Ces rĂ©sultats suggĂšrent que le changement climatique exacerberait l'Ă©rosion ;- la mise en exergue, grĂące aux mĂ©thodes de suivi du front de falaise par lasergrammĂ©trie et photogrammĂ©trie terrestres sur plusieurs centaines de mĂštres depuis 2010 (point de vue horizontal), que les chutes de blocs et de pierres sont impliquĂ©es dans presque un tiers de l’érosion des falaises de Varengeville-sur-Mer. Ces dĂ©parts de matĂ©riel, souvent nĂ©gligĂ©s en raison de leur taille modeste, devraient dĂ©sormais ĂȘtre mieux intĂ©grĂ©s dans les recherches ;- la mise en place des deux premiĂšres instrumentations multiparamĂštres et continues sur quelques mois (Plougonvelin et Sainte-Marguerite-sur-Mer) pour mieux comprendre 1) la contribution respective des agents et des processus marins et continentaux Ă  la fatigue et Ă  la rupture des falaises, 2) les interactions du systĂšme avant-cĂŽte/plate-forme/plage/falaise/plateau (point de vue interne, entre autres). L’exploitation de ces jeux de donnĂ©es constitue un dĂ©fi scientifique collectif pour la dĂ©cennie qui vient ;- la proposition d’une nouvelle mĂ©thode d’observation et de suivi de l’érosion du front de falaise Ă  l’échelle de la cellule hydro-sĂ©dimentaire (plusieurs dizaines de kilomĂštres), grĂące aux images satellites dĂ©pointĂ©es et trĂšs haute rĂ©solution PlĂ©iades (point de vue oblique). Avec le dĂ©veloppement de l’apprentissage profond, ces images pourraient bĂ©nĂ©ficier de la dĂ©tection automatisĂ©e de l’érosion ;- la mise Ă  disposition de nouveaux outils Ă  destination des citoyens pour 1) le suivi des alĂ©as cĂŽtiers avec l’application smartphone et tablette CoastAppli, 2) l’acculturation et l’amorce de discussions sur les alĂ©as et les risques cĂŽtiers avec la rĂ©alitĂ© mixte (points de vue horizontal, vertical et oblique)

    Apport du scanner laser terrestre pour la compréhension du recul des falaises crayeuses hautes normandes

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    National audienceApport du scanner laser terrestre pour la comprĂ©hension du recul des falaises crayeuses haut-normandes L'appropriation croissante du littoral transforme ce « territoire du vide » (Corbin, 1988) en un « territoire du trop-plein » dans les dĂ©cennies 1960-1980, voire un « territoire d'empoigne » dans les annĂ©es 1990 (Paskoff, 1993). Actuellement, l'Ă©rosion des cĂŽtes Ă  falaises menace parfois l'urbanisation implantĂ©e trop prĂšs du rivage. Or, le fonctionnement de ce type de cĂŽte reste mal connu. Un des objets de ma thĂšse fut d'Ă©tudier l'alĂ©a cĂŽtier « recul des falaises » en s'appuyant aussi bien sur des mĂ©thodes et des outils traditionnels (dĂ©termination des vitesses par suivi diachronique des photographies aĂ©riennes gĂ©orĂ©fĂ©rencĂ©es), que novateurs (analyse spatiale, gĂ©ostatistiques, scanner laser terrestre). C'est l'apport du scanner laser terrestre dans la comprĂ©hension du recul des falaises crayeuses haut-normandes qui sera abordĂ© ici. SituĂ©es Ă  la terminaison nord-occidentale du Bassin parisien et au contact de la Manche, ces falaises sont taillĂ©es dans les craies Ă  silex du CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur. Ces craies sont peu rĂ©sistantes Ă  la mĂ©tĂ©orisation, et de ce fait, les abrupts sont ainsi marquĂ©s par des vitesses de recul annuelles rapides (0,15 m/an, sur la pĂ©riode 1966-2008, entre le cap d'Antifer et Le TrĂ©port). Traditionnellement, le retrait de ces versants cĂŽtiers est quantifiĂ© Ă  partir de l'observation de leur partie sommitale ou basale. Pourtant, le front de la falaise constitue le meilleur rĂ©fĂ©rentiel pour suivre l'ensemble des Ă©volutions (Young et al., 2009). Par ailleurs, la part de l'Ă©boulisation est souvent nĂ©gligĂ©e en raison, d'une part, du manque d'outils de mesure Ă  trĂšs haute rĂ©solution spatiale et, d'autre part, de l'Ă©vacuation rapide (en quelques marĂ©es) d'un volume de matĂ©riaux gĂ©nĂ©ralement faible et de petite taille. Certains auteurs ont estimĂ© que ces mouvements particulaires reprĂ©senteraient 10 % du recul total (May et Heeps, 1985 ; HĂ©naff et al., 2002). Notre travail vise donc Ă  dĂ©terminer (1) les taux d'ablation affectant le front de falaise, (2) la rĂ©partition spatiale de cette production de dĂ©bris, (3) la part des mouvements particulaires de celle des mouvements de masse dans le recul total, (4) les agents et processus responsables du recul du front de falaise. Pour ce faire, et en collaboration avec le LDO de l'IUEM de Brest, un scanner laser terrestre a Ă©tĂ© utilisĂ©. Actuellement, seule cette technologie permet de visualiser et de quantifier finement l'ensemble des mouvements gravitaires. Le choix des sites et la mĂ©thodologie mise en place prĂ©sentent deux originalitĂ©s :-la premiĂšre rĂ©side dans la rĂ©alisation de levĂ©s sur deux sites voisins aux contextes lithologiques proches mais exposĂ©s diffĂ©remment aux actions marines (figure 1) : 1) le premier site est celui de Dieppe (125 m de long et 30 m de haut), en contexte de falaise morte. La falaise Ă©volue donc uniquement sous l'action des agents et des processus continentaux (prĂ©cipitations, alternance gel/dĂ©gel
). Ce site est lui-mĂȘme divisĂ© en deux secteurs d'orientation diffĂ©rente (Dieppe 1 ouest et 2 nord) ; 2) le second site est celui du Petit Ailly Ă  Varengeville-sur-Mer (250 m de long et 40 m de haut), en contexte de falaise vive. La falaise est ainsi affectĂ©e par les agents continentaux mais aussi marins (vagues) ;-la seconde originalitĂ© rĂ©side dans la mise en place d'un levĂ© topographique fin, en collaboration avec l'Ă©quipe du LETG-Caen GĂ©ophen

    Le recul des falaises crayeuses haut-normandes et les inondations par la mer en Manche centrale et orientale : de la quantification de l'aléa à la caractérisation des risques induits

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    This thesis focuses on the quantification of two hazards that are coastal chalk cliff retreat in Upper Normandy and coastal flooding events in the central and eastern English Channel. These interdependent phenomena that generate damages have a little-known functioning which is characterized by events of varying intensity and frequency. The quantitative work is based on a systemic approach and on an approach that joints spatial and temporal scales together. This work integrates the frequency/intensity ratio, and therefore the effectiveness of the factors and processes responsible for their trigger. This work aims to: 1) calculate the retreat rates and retreat rhythms of cliffs; 2) identify the factors responsible for triggering falls; 3) quantify the production of debris and ablation rate of the cliff face; 4) assess the changes in frequency and intensity of coastal flooding events; 5) determine the origin of these changes; 6) think about the methods of mapping the hazards " coastal flooding " and " cliff retreat ".Cette thÚse porte sur la quantification de deux aléas que sont le recul des falaises crayeuses en Haute-Normandie et les inondations par la mer en Manche centrale et orientale. Ces phénomÚnes générateurs de dommages, interdépendants, ont un fonctionnement méconnu qui se manifeste par des événements d'intensité et de fréquence variées. La démarche quantitative adoptée s'appuie sur une approche systémique et par emboßtement d'échelles spatiales et temporelles. Ce travail intÚgre le rapport fréquence/intensité des événements, et par conséquent, l'efficacité des facteurs et des processus responsables de leur déclenchement. Ce travail vise à : 1) calculer les vitesses et les rythmes de recul des falaises ; 2) déterminer les facteurs responsables du déclenchement des mouvements gravitaires ; 3) quantifier la production de débris et les taux d'ablation du front de falaise ; 4) évaluer les évolutions en fréquence et en intensité des submersions marines ; 5) déterminer l'origine de ces évolutions ; 6) réfléchir sur les méthodes de cartographie de l'aléa " inondation par la mer " et " recul des falaises "

    L'érosion des falaises au sein des aléas cÎtiers : suivi, compréhension et partage

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    L’observation des falaises (et de l’érosion associĂ©e) selon divers points de vue (vertical, oblique, horizontal et interne), par une approche naturaliste et par emboĂźtement d’échelles (spatiales et temporelles), en interaction avec les acteurs du territoire, permet de mieux comprendre cet objet complexe d’interface. Avec une dĂ©marche pluridisciplinaire et une forte composante de terrain en Normandie et en Bretagne, mes recherches ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’approches multimĂ©thode et multiscalaire, tentant de fournir une vision Ă  la fois synoptique et dĂ©taillĂ©e du fonctionnement des cĂŽtes Ă  falaises. Les principaux rĂ©sultats de recherche sont :- l’obtention des vitesses, des rythmes et des modalitĂ©s de recul des falaises sur plusieurs dĂ©cennies et sur un linĂ©aire de 100 km (Seine-Maritime) avec le suivi du rĂ©fĂ©rentiel « haut de falaise » (point de vue vertical). Ces Ă©lĂ©ments constituent la clĂ© de voĂ»te de la cartographie de l’alĂ©a « recul du trait de cĂŽte » intĂ©grant le changement climatique, dans le cadre de la loi « Climat et rĂ©silience » (2021) ;- la mise en Ă©vidence de la prĂ©valence des actions marines dans la fatigue et dans la rupture des falaises de Varengeville-sur-Mer et de Sainte-Marguerite-sur-Mer (Seine-Maritime), notamment grĂące au suivi du rĂ©fĂ©rentiel « front de falaise » (points de vue horizontal et interne). Les variations de tempĂ©rature sont, quant Ă  elles, propices Ă  l’évolution de la fracturation des falaises de Plougonvelin (FinistĂšre) et donc Ă  la fatigue du matĂ©riel (point de vue interne). Ces rĂ©sultats suggĂšrent que le changement climatique exacerberait l'Ă©rosion ;- la mise en exergue, grĂące aux mĂ©thodes de suivi du front de falaise par lasergrammĂ©trie et photogrammĂ©trie terrestres sur plusieurs centaines de mĂštres depuis 2010 (point de vue horizontal), que les chutes de blocs et de pierres sont impliquĂ©es dans presque un tiers de l’érosion des falaises de Varengeville-sur-Mer. Ces dĂ©parts de matĂ©riel, souvent nĂ©gligĂ©s en raison de leur taille modeste, devraient dĂ©sormais ĂȘtre mieux intĂ©grĂ©s dans les recherches ;- la mise en place des deux premiĂšres instrumentations multiparamĂštres et continues sur quelques mois (Plougonvelin et Sainte-Marguerite-sur-Mer) pour mieux comprendre 1) la contribution respective des agents et des processus marins et continentaux Ă  la fatigue et Ă  la rupture des falaises, 2) les interactions du systĂšme avant-cĂŽte/plate-forme/plage/falaise/plateau (point de vue interne, entre autres). L’exploitation de ces jeux de donnĂ©es constitue un dĂ©fi scientifique collectif pour la dĂ©cennie qui vient ;- la proposition d’une nouvelle mĂ©thode d’observation et de suivi de l’érosion du front de falaise Ă  l’échelle de la cellule hydro-sĂ©dimentaire (plusieurs dizaines de kilomĂštres), grĂące aux images satellites dĂ©pointĂ©es et trĂšs haute rĂ©solution PlĂ©iades (point de vue oblique). Avec le dĂ©veloppement de l’apprentissage profond, ces images pourraient bĂ©nĂ©ficier de la dĂ©tection automatisĂ©e de l’érosion ;- la mise Ă  disposition de nouveaux outils Ă  destination des citoyens pour 1) le suivi des alĂ©as cĂŽtiers avec l’application smartphone et tablette CoastAppli, 2) l’acculturation et l’amorce de discussions sur les alĂ©as et les risques cĂŽtiers avec la rĂ©alitĂ© mixte (points de vue horizontal, vertical et oblique)

    L'érosion des falaises au sein des aléas cÎtiers : suivi, compréhension et partage

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    L’observation des falaises (et de l’érosion associĂ©e) selon divers points de vue (vertical, oblique, horizontal et interne), par une approche naturaliste et par emboĂźtement d’échelles (spatiales et temporelles), en interaction avec les acteurs du territoire, permet de mieux comprendre cet objet complexe d’interface. Avec une dĂ©marche pluridisciplinaire et une forte composante de terrain en Normandie et en Bretagne, mes recherches ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’approches multimĂ©thode et multiscalaire, tentant de fournir une vision Ă  la fois synoptique et dĂ©taillĂ©e du fonctionnement des cĂŽtes Ă  falaises. Les principaux rĂ©sultats de recherche sont :- l’obtention des vitesses, des rythmes et des modalitĂ©s de recul des falaises sur plusieurs dĂ©cennies et sur un linĂ©aire de 100 km (Seine-Maritime) avec le suivi du rĂ©fĂ©rentiel « haut de falaise » (point de vue vertical). Ces Ă©lĂ©ments constituent la clĂ© de voĂ»te de la cartographie de l’alĂ©a « recul du trait de cĂŽte » intĂ©grant le changement climatique, dans le cadre de la loi « Climat et rĂ©silience » (2021) ;- la mise en Ă©vidence de la prĂ©valence des actions marines dans la fatigue et dans la rupture des falaises de Varengeville-sur-Mer et de Sainte-Marguerite-sur-Mer (Seine-Maritime), notamment grĂące au suivi du rĂ©fĂ©rentiel « front de falaise » (points de vue horizontal et interne). Les variations de tempĂ©rature sont, quant Ă  elles, propices Ă  l’évolution de la fracturation des falaises de Plougonvelin (FinistĂšre) et donc Ă  la fatigue du matĂ©riel (point de vue interne). Ces rĂ©sultats suggĂšrent que le changement climatique exacerberait l'Ă©rosion ;- la mise en exergue, grĂące aux mĂ©thodes de suivi du front de falaise par lasergrammĂ©trie et photogrammĂ©trie terrestres sur plusieurs centaines de mĂštres depuis 2010 (point de vue horizontal), que les chutes de blocs et de pierres sont impliquĂ©es dans presque un tiers de l’érosion des falaises de Varengeville-sur-Mer. Ces dĂ©parts de matĂ©riel, souvent nĂ©gligĂ©s en raison de leur taille modeste, devraient dĂ©sormais ĂȘtre mieux intĂ©grĂ©s dans les recherches ;- la mise en place des deux premiĂšres instrumentations multiparamĂštres et continues sur quelques mois (Plougonvelin et Sainte-Marguerite-sur-Mer) pour mieux comprendre 1) la contribution respective des agents et des processus marins et continentaux Ă  la fatigue et Ă  la rupture des falaises, 2) les interactions du systĂšme avant-cĂŽte/plate-forme/plage/falaise/plateau (point de vue interne, entre autres). L’exploitation de ces jeux de donnĂ©es constitue un dĂ©fi scientifique collectif pour la dĂ©cennie qui vient ;- la proposition d’une nouvelle mĂ©thode d’observation et de suivi de l’érosion du front de falaise Ă  l’échelle de la cellule hydro-sĂ©dimentaire (plusieurs dizaines de kilomĂštres), grĂące aux images satellites dĂ©pointĂ©es et trĂšs haute rĂ©solution PlĂ©iades (point de vue oblique). Avec le dĂ©veloppement de l’apprentissage profond, ces images pourraient bĂ©nĂ©ficier de la dĂ©tection automatisĂ©e de l’érosion ;- la mise Ă  disposition de nouveaux outils Ă  destination des citoyens pour 1) le suivi des alĂ©as cĂŽtiers avec l’application smartphone et tablette CoastAppli, 2) l’acculturation et l’amorce de discussions sur les alĂ©as et les risques cĂŽtiers avec la rĂ©alitĂ© mixte (points de vue horizontal, vertical et oblique)

    L'érosion des falaises au sein des aléas cÎtiers : suivi, compréhension et partage

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    L’observation des falaises (et de l’érosion associĂ©e) selon divers points de vue (vertical, oblique, horizontal et interne), par une approche naturaliste et par emboĂźtement d’échelles (spatiales et temporelles), en interaction avec les acteurs du territoire, permet de mieux comprendre cet objet complexe d’interface. Avec une dĂ©marche pluridisciplinaire et une forte composante de terrain en Normandie et en Bretagne, mes recherches ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’approches multimĂ©thode et multiscalaire, tentant de fournir une vision Ă  la fois synoptique et dĂ©taillĂ©e du fonctionnement des cĂŽtes Ă  falaises. Les principaux rĂ©sultats de recherche sont :- l’obtention des vitesses, des rythmes et des modalitĂ©s de recul des falaises sur plusieurs dĂ©cennies et sur un linĂ©aire de 100 km (Seine-Maritime) avec le suivi du rĂ©fĂ©rentiel « haut de falaise » (point de vue vertical). Ces Ă©lĂ©ments constituent la clĂ© de voĂ»te de la cartographie de l’alĂ©a « recul du trait de cĂŽte » intĂ©grant le changement climatique, dans le cadre de la loi « Climat et rĂ©silience » (2021) ;- la mise en Ă©vidence de la prĂ©valence des actions marines dans la fatigue et dans la rupture des falaises de Varengeville-sur-Mer et de Sainte-Marguerite-sur-Mer (Seine-Maritime), notamment grĂące au suivi du rĂ©fĂ©rentiel « front de falaise » (points de vue horizontal et interne). Les variations de tempĂ©rature sont, quant Ă  elles, propices Ă  l’évolution de la fracturation des falaises de Plougonvelin (FinistĂšre) et donc Ă  la fatigue du matĂ©riel (point de vue interne). Ces rĂ©sultats suggĂšrent que le changement climatique exacerberait l'Ă©rosion ;- la mise en exergue, grĂące aux mĂ©thodes de suivi du front de falaise par lasergrammĂ©trie et photogrammĂ©trie terrestres sur plusieurs centaines de mĂštres depuis 2010 (point de vue horizontal), que les chutes de blocs et de pierres sont impliquĂ©es dans presque un tiers de l’érosion des falaises de Varengeville-sur-Mer. Ces dĂ©parts de matĂ©riel, souvent nĂ©gligĂ©s en raison de leur taille modeste, devraient dĂ©sormais ĂȘtre mieux intĂ©grĂ©s dans les recherches ;- la mise en place des deux premiĂšres instrumentations multiparamĂštres et continues sur quelques mois (Plougonvelin et Sainte-Marguerite-sur-Mer) pour mieux comprendre 1) la contribution respective des agents et des processus marins et continentaux Ă  la fatigue et Ă  la rupture des falaises, 2) les interactions du systĂšme avant-cĂŽte/plate-forme/plage/falaise/plateau (point de vue interne, entre autres). L’exploitation de ces jeux de donnĂ©es constitue un dĂ©fi scientifique collectif pour la dĂ©cennie qui vient ;- la proposition d’une nouvelle mĂ©thode d’observation et de suivi de l’érosion du front de falaise Ă  l’échelle de la cellule hydro-sĂ©dimentaire (plusieurs dizaines de kilomĂštres), grĂące aux images satellites dĂ©pointĂ©es et trĂšs haute rĂ©solution PlĂ©iades (point de vue oblique). Avec le dĂ©veloppement de l’apprentissage profond, ces images pourraient bĂ©nĂ©ficier de la dĂ©tection automatisĂ©e de l’érosion ;- la mise Ă  disposition de nouveaux outils Ă  destination des citoyens pour 1) le suivi des alĂ©as cĂŽtiers avec l’application smartphone et tablette CoastAppli, 2) l’acculturation et l’amorce de discussions sur les alĂ©as et les risques cĂŽtiers avec la rĂ©alitĂ© mixte (points de vue horizontal, vertical et oblique)
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