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    La CECM et la démocratisation du financement scolaire à Montréal (1963-1973)

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    Au début des années 1960, les dirigeants de la Commission des écoles catholiques de Montréal (CECM) dénoncent le faible développement de leur secteur secondaire qui accuse un important retard sur celui de la Protestant School Board of Greater Montreal (PSBGM). Le mode de répartition inéquitable de la taxe scolaire est perçu comme l’une des principales causes de ce retard qui fait obstacle à la scolarisation des francophones. À l’époque, le montant de la taxe scolaire, prélevée par cotisation sur les propriétés foncières, est réparti entre les écoles publiques d’après la croyance religieuse des propriétaires. En raison du niveau de richesse plus élevé des protestants, la PSBGM est favorisée par ce mode de financement. Cette étude vise à reconstituer les différentes étapes de la campagne de pression de la CECM pour obtenir l’abolition de ce mode de financement scolaire. Elle tend à montrer le caractère indissociable que prennent la question de la démocratisation de l’enseignement secondaire public et celle de la redistribution équitable des ressources financières des commissions scolaires montréalaises.In the early 1960s, the leaders of the Montreal Catholic School Commission condemned the weak development of their secondary school programs, which were falling significantly behind those of the Protestant School Board of Greater Montreal (PSBGM). An unfair method of allocating school taxes was seen as one of the main reasons behind this lag, which represented a barrier to francophone education. At that time, school taxes were collected according to real estate assessments and were divided among the public schools according to the religious affiliation of the property owners. Because of the higher level of wealth among Protestants, the PSBGM benefited from this funding model. This article aims to reconstruct the different stages in the CECM’s lobbying campaign to abolish this model of school funding. It will illustrate the direct connection between the democratization of public secondary education and the equitable redistribution of financial resources among Montreal’s school boards

    Pensée et discours de l’Action française de Montréal sur les Juifs (1917-1928) : Une représentation marginale, mais persistante

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    L’antisémitisme notamment au sein du discours des revues et des quotidiens nationalistes canadiens-français a longtemps constitué le sujet privilégié des recherches en études juives au Québec. Or, L’Action française de Montréal, très influente surtout pendant l’entre-deux-guerres, n’a pas fait l’objet d’analyse de la part des historiens sur cette question. Au cours de cette recherche, nous avons répertorié les mentions sur les Juifs afin de cerner la place occupée par ces derniers dans la pensée, le discours et la doctrine de L’Action française entre 1917 et 1928. Il ressort de cette étude que les représentations sur les Juifs sont marginales comparées à l’ensemble du contenu de la revue. Elles n’influencent pas son discours de manière significative et participent peu à l’élaboration de sa doctrine. Toutefois, les mentions sur les Juifs notamment sur les questions de l’économie, du cinéma, du respect du dimanche et de l’immigration sont suffisamment récurrentes pour conclure à la persistance de préjugés à l’égard des Juifs tout au long de la période étudiée.Anti-semitism, particularly in the discourse of French-Canadian nationalist magazines and dailies, has long been the favoured subject for research in Jewish studies in Quebec. However, L’Action française in Montreal, very influential especially during the interwar period, has not been analyzed yet by historians on this question. During this research, the sources regarding Jews have been listed in order to identify their place occupied in the thought, the discourse and the doctrine of the Action française between 1917 and 1928. This study demonstrates that the representations on Jews are marginal compared to the overall content of the review. They do not influence its discourse significantly and participate little in the development of its doctrine. However, the references to the Jews, in particular on the questions of the economy, the cinema, respect for Sundays and immigration are sufficiently recurrent to conclude that prejudices against Jews are persistent during throughout the period studied

    Le financement des écoles publiques à Montréal et à Toronto (1841-1997) : Un baromètre pour mesurer les rapports entre la majorité et la minorité

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    RÉSUMÉ Cette étude propose d’examiner les modes de financement scolaire à Montréal et à Toronto, entre 1841 et 1997, sous l’angle sociopolitique d’un baromètre pour mesurer les rapports sociaux entre la majorité et la minorité. Il ressort de nos recherches que l’État provincial ontarien accorde, avant les années 1960, la primauté aux écoles publiques qui disposent à la fois de la reconnaissance politique et de l’accès aux ressources financières, tandis que les écoles séparées sont soumises à des contraintes légales et financières qui les confinent à un espace social dévolu à la minorité. À l’opposé, le gouvernement québécois reconnaît l’égalité et l’autonomie des acteurs catholiques et protestants, tant sur les plans administratif, pédagogique que financier. Ainsi, il apparaît que la scène scolaire constitue un espace névralgique de discussions, de négociations et même d’affrontements entre les différents groupes religieux et culturels pour faire valoir leurs conceptions éducatives et obtenir l’accès aux ressources financières. ABSTRACT This study proposes to examine the ways in which schools were financed, both in Montreal and Toronto, between 1841 and 1997, from the perspective of a socio-political barometer measuring the social relationships between majority and minority. It is clear from our research that prior to the 1960s the Ontario provincial government gave priority to public schools, providing both political recognition and access to financial resources, while separate schools were subjected to financial and legal constraints and confined to the social space vested to the minority. In contrast, the Quebec government recognized the equality and autonomy of actors both Catholics and Protestants on administrative, educational, and financial levels. Thus, the educational scene appears to be a space that is sensitive to discussions, negotiations, and even clashes between different religious and cultural groups, where each can promote their conceptions of education and gain access to financial resources

    Les relations entre les Juifs de langue française et les Canadiens français selon le Bulletin du Cercle Juif (1954-1968)

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    Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal

    LES DÉBATS SUR LE PARTAGE DE LA TAXE SCOLAIRE À MONTRÉAL

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    In 1869, the provincial government of P.-J.-O. Chauveau established a school tax in Montreal. This tax was deducted from land properties, and income was divided between the Catholic and Protestant school boards with regard to the landowners’ religion. Generally wealthier than the Catholics, Protestants were favoured by this mode of distribution of the school tax. This article attempts to explain the causes of the adoption and continuation of this mode of financing during more than a century by examining the major debates about the distribution of the school tax at the end of the 19th century. The study concludes that the continuation of this mode of financing is not devoid of ideological foundations strongly connected to the educational concept of the Catholic and Protestant elite and their respective visions of interethnic relations.* * La traduction du résumé est de Gabriel Saint-Jean, sous la supervision de sa professeure d’anglais, Diane Pigeon.En 1869, le gouvernement provincial de P.-J.-O. Chauveau instaure une taxe scolaire à Montréal. Cette taxe est prélevée sur les propriétés foncières, et ses revenus sont répartis entre les commissions scolaires catholique et protestante d’après la religion des propriétaires. En général plus fortunés que les catholiques, les protestants sont favorisés par ce mode de répartition de la taxe scolaire. Le présent article tente d’expliquer les causes de l’adoption et du maintien pendant plus d’un siècle de ce mode de financement, en examinant les principaux débats sur la question du partage de la taxe scolaire survenus à Montréal, à la fin du XIXe siècle. Il ressort de cette étude que la persistance de ce mode de financement scolaire n’est pas dénuée de fondements idéologiques liés en grande partie aux conceptions éducatives des élites catholiques et protestantes ainsi qu’à leur vision respective des rapports interethniques
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