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    La légitimation de la construction V1 à sujet nul en subordonnée dans la prose et le vers en ancien français

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    Alors que la construction V1 à sujet nul en subordonnée en ancien français est absente des textes en prose comme La Mort le Roi Artu et La Queste del Saint Graal, sauf pour deux tournures impersonnelles, elle est bien attestée dans tous les types de subordonnées, y compris les subordonnées conjonctionnelles introduites par que, dans des textes en vers comme La Chastelaine de Vergi et Aymeri de Narbonne. On en conclut tout d’abord que, dans les textes en question, le type de subordonnant ne joue pas de rôle dans la légitimation du sujet nul dans la construction V1, et ensuite, que la différence entre les deux types de textes tient au fait que, parmi les textes cités ci-dessus, seuls ceux en vers permettent que la flexion indentifie le contenu d’un sujet nul en SpecIP par accord tête-spécifieur.While absent from Old French prose texts like La Mort le Roi Artu and La Queste del Saint Graal, except for two impersonal constructions, the embedded V1 construction with null subject is well-attested in all types of subordinate clauses, including that-complements, in verse texts like La Chastelaine de Vergi and Aymeri de Narbonne. We conclude that, in the texts mentioned above, the type of subordinate clause introducer plays no role in licensing a null subject in a V1 subordinate clause, and that while INFL allows identification of the content of subject pro in SpecIP via Spec-Head agreement in the verse texts examined, such an identification is not possible in the prose texts discussed here

    La position des clitiques par rapport au verbe à l'impératif dans l'évolution du français

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    Après avoir passé en revue l'évolution de la position des clitiques objets par rapport au verbe conjugué dans l'histoire du français, en particulier dans les impératives, nous étudions les développements les plus récents du français pour les impératives négatives sans ne, ce qui nous permet de mettre en évidence des contrastes qui n'avaient jamais été notés jusqu'ici. L'article propose une analyse de la linéarisation des clitiques par rapport au verbe qui repose en partie sur des propriétés lexicales de ceux-ci. Les changements dans la position des clitiques sont attribués pour une part à des changements dans leurs propriétés lexicales, pour une autre à des changements syntaxiques indépendants.After having reviewed the evolution of the position of object clitics in the history of French, in particular in imperative clauses, we study the most recent developments in negative imperatives without ne, pointing out facts which had escaped attention to this date. The article proposes an analysis of the linearization of clitics with respect to the verb based in part on lexical properties of the clitics. Changes in clitic position are attributed in part to changes in their lexical properties, in part to independent syntactic changes

    Déplacement stylistique à gauche de verbes non conjugués en ancien et en moyen français

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    L’antéposition d’un verbe non conjugué (participe passé, infinitif) en ancien et en moyen français a été assimilée à l’antéposition stylistique de l’islandais. Nous montrons que dans le cas du français, ces antépositions illustrent trois constructions différentes, toutes distinctes de l’antéposition stylistique de l’islandais. Dans la construction la plus fréquente, étiquetée déplacement stylistique à gauche, l’expression antéposée s’insère dans une position interne à la proposition plutôt que dans la périphérie gauche, à la droite immédiate de la position canonique du sujet, qui peut y être réalisé, contrairement à ce que l’on observe en islandais. La même analyse est étendue aux cas où le sujet est nul ou déplacé plus à gauche. Les deux autres cas sont ceux où 1) l’expression antéposée est l’élément initial d’une construction V2, une situation rare, ou 2) il y a mise en relief du verbe non fini à la gauche immédiate de la position canonique du sujet.Fronting of a non finite verb (past participle, infinitive) in Old and Middle French has been assimilated to the Icelandic stylistic fronting. We show that these frontings in the ancient French language represent three different constructions, all distinct from the Icelandic stylistic fronting. In the most frequent construction, labelled leftward stylistic displacement, the fronted expression appears in a position internal to the proposition rather than in the left periphery, to the immediate right of the canonical subject position. The subject may be overtly realized there, contrary to what is the case in Icelandic. The same analysis is extended to those cases where the subject is null or moved to the left. The two other cases are those where 1) the rare instances of the fronted expression are the initial element of a V2 construction, and 2) the finite verb is foregrounded, to the immediate left of the canonical subject position

    L’évolution des propositions infinitives négatives en français

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    Nous examinons l’évolution de la position des morphèmes négatifs pas et point par rapport au verbe infinitif. On observe que le changement de la construction ne Vinf pas/point à ne pas/point Vinf se fait à des époques différentes selon que le verbe infinitif est un verbe plein, un modal (pouvoir, vouloir, devoir) ou un auxiliaire. Contrairement à la plupart des analyses, nous explorons l’hypothèse que le changement initial consiste en un repositionnement du morphème négatif plutôt qu’en un repositionnement du verbe. Ce changement n’a de conséquence visible que pour les verbes pleins, ceux-ci occupant déjà en moyen français une position structurale moins élevée que celle des auxiliaires et des modaux. Ultérieurement, les modaux adoptent la même position structurale fonctionnelle que les verbes pleins, avec pour conséquence un changement dans la position relative de ces verbes par rapport au morphème négatif. Les auxiliaires alignent graduellement leur comportement sur celui des autres verbes. Nous proposons une analyse du comportement historique distinct de chacune des classes de verbes considérées qui repose sur les propriétés lexicales de ces verbes et leur affinité différente avec la catégorie abstraite Temps. We study the evolution of the position of the negative morphemes pas and point with respect to the verb in the infinitive. It is shown that the change from the construction ne Vinf pas/point to ne pas/point Vinf takes place at different times according to whether the verb is a full (lexical) verb, a modal (pouvoir, vouloir, devoir) or an auxiliary. Contrary to most current analyses, we explore the idea that the initial change consists in a repositioning of the negative morpheme rather than of the verb. This change manifests itself overtly only in the case of lexical verbs, these occurring, already in Middle French, in a position structurally lower than that of auxiliaries and modals. Later, modals come to occupy the same structural position as full verbs, with a resulting change in the respective position of modals and the negative morphemes. Auxiliaries progressively align their behavior on that of the other verbs. Our analysis of the historically different evolution of each type of verb is based on their lexical properties and their distinct affinities with abstract Tense

    Y avait-il antéposition stylistique en ancien français ?

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    Ce travail porte sur un type de déviation à l’ordre habituel SVO dans les subordonnées de l’ancien français. Il s’agit des subordonnées du type de (1) qui présentent à la gauche du verbe un élément autre que le sujet, mais qui se distinguent de la construction à verbe second (V2), typique des principales, par le fait que le phénomène peut se retrouver dans des subordonnées excluant V2 — comme les relatives, les interrogatives indirectes et les subordonnées temporelles — et que l’expression déplacée peut être une catégorie lexicale (verbe non tensé, adverbe, adjectif). Dans tous ces cas, nous parlerons de déplacement stylistique à gauche de l’élément déplacé. (1) Qant levé furent del mangier, … Quant ils eurent terminé le repas … [Chev. à la Charrette, in Mathieu 2006 ex. (7a)] Certaines similitudes entre la construction en (1) et l’antéposition stylistique (stylistic fronting) de l’islandais ont amené plusieurs chercheurs à considérer que cette construction est un cas d’antéposition stylistique. Dans la première partie de l’article, il est montré que le déplacement stylistique à gauche de l’ancien français illustré en (1) a des propriétés suffisamment différentes de l’antéposition stylistique de l’islandais pour que l’on distingue les deux constructions. Contrairement à l’antéposition stylistique, le déplacement stylistique à gauche n’est pas soumis à une hiérarchie d’accessibilité et des constituants lourds, incluant des VP, peuvent occuper la position préverbale. De plus, la construction française ne requiert pas que le sujet soit absent de la position canonique de sujet, de sorte que l’on observe des propositions de type SXV et XSV. Dans la deuxième partie du travail, une analyse est proposée pour les subordonnées de type (S)XV et XSV. L’ordre (S)XV relativement fréquent en ancien français, est analysé comme le résultat du déplacement d’une tête et/ou d’un syntagme à la gauche immédiate du verbe tensé et à la droite de la position canonique du sujet (qu’il y soit réalisé ou non). L’éléments déplacé stylistiquement à gauche est donc interne à la proposition minimale. Pour la construction XSV, qui se développe à partir du dernier tiers du XIIIe siècle, l’antéposition est distincte du déplacement stylistique à gauche, et pourrait cibler la périphérie gauche ou créer une structure d’adjonction à la proposition minimale
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