27 research outputs found

    Effets du développement des ONOP (Organisations Non Orientées vers le Profit) sur le marché des facteurs de production

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    International audienceThe growing importance of non-profit oriented in economic activity is not indicative of a profound transformation of capitalism but of strengthening it. The tools 'classical' economic analysis shows that by establishing an easy 2-speed economy in terms of remuneration of production factors it allows for concentrating investment always more profitable in terms of labor as capital in the capitalist sector with accepting lower wages offset by the expected membership value s in ONOP (Non-Oriented Organizations, Profit).Le poids croissant du secteur non orienté vers le profit dans l'activité économique n'est pas le signe d'une transformation en profondeur du capitalisme mais d'un renforcement de ce dernier. Les outils "classiques" de l'analyse économique montrent aisément qu'en instituant une économie à 2 vitesses en termes de rémunération des facteurs de production il permet en effet de concentrer les investissements toujours plus rentables en termes de travail comme de capital dans le secteur capitaliste grùce à l'acceptation de rémunérations plus faibles censées compensées par l'adhésion à des valeurs dans les ONOP (Organisations Non Orientées vers le Profit

    Du marché des services au marché des bénévoles : un rÎle nouveau pour les entreprises associatives

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    International audienceThe growing importance of non-profit-oriented in economic activity is not indicative of a profound transformation of capitalism but of strengthening it. In establishing a 2-speed economy in terms of remuneration of labor factor of production it makes it possible to maintain high profitability of labor in the capitalist sphere by accepting lower wages expected to be offset by the membership values in ONOP (Non-Oriented Profit Organizations).Le poids croissant du secteur non orientĂ© vers le profit dans l'activitĂ© Ă©conomique n'est pas le signe d'une transformation en profondeur du capitalisme mais d'un renforcement de ce dernier. En instituant une Ă©conomie Ă  2 vitesses en termes de rĂ©munĂ©ration du facteur de production travail il permet en effet de maintenir une rentabilitĂ© Ă©levĂ©e du travail dans la sphĂšre capitaliste grĂące Ă  l'acceptation de rĂ©munĂ©rations plus faibles censĂ©es ĂȘtre compensĂ©es par l'adhĂ©sion Ă  des valeurs dans les ONOP (Organisations Non OrientĂ©es vers le Profit)

    Le service civique volontaire : un cadeau empoisonné pour les associations ?

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    International audienceCe travail explore les conséquences, sur le travail associatif, de la mise en place du " service civique volontaire ". Il s'agit de discuter les recompositions et réorganisations que suppose une telle hybridation des ressources humaines dans un cadre de travail atypique soumis par ailleurs à une problématique de réduction de moyens

    Du bénévole militant à l'usager consommateur : transformations des modes d'engagement sous l'effet du développement d'une association

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    National audienceLe monde associatif et particuliĂšrement celui de l'Ă©ducation populaire est un terrain trĂšs fĂ©cond pour Ă©tudier les organisations et la façon dont les individus s'y impliquent. L'absence de but lucratif complexifie les modes de rĂ©gulation qui sont en Ɠuvre car les dĂ©cisions convoquent Ă  la fois les finalitĂ©s et les valeurs de l'organisation, tout en Ă©tant influencĂ©es par des contextes politiques et Ă©conomiques. La coexistence Ă  l'intĂ©rieur des associations de plusieurs types d'acteurs bĂ©nĂ©voles, salariĂ©s, administrateurs renforce cette complexitĂ©. À l'image des changements des modes d'engagement bĂ©nĂ©voles qui ont Ă©tĂ© pointĂ©s Ă  l'Ă©chelle sociĂ©tale , il existe de fortes fluctuations des modalitĂ©s d'implication des diffĂ©rents acteurs dans une association au cours de la vie de celle-ci. Nous postulons que les modes d'engagement des membres d'une association sont en constante interaction avec la façon dont elle se dĂ©veloppe, et que ce sont notamment ces changements qui font que la coexistence entre bĂ©nĂ©voles et salariĂ©s est souvent empreinte de tensions . L'objectif de ce travail est de montrer comment les diffĂ©rentes phases que traverse une association influencent la nature et la force de l'engagement de ses bĂ©nĂ©voles. La transformation sociale qui rĂ©sulte de la naissance d'une association est gĂ©nĂ©ralement portĂ©e par une grande Ă©nergie rĂ©sultant des engagements individuels. En effet, le projet associatif rĂ©sulte de l'identification d'un manque, qui constitue pour les individus une opportunitĂ© d'exercer leur agentivitĂ© personnelle au service de valeurs et de buts qui sont fortement investis, avec l'attente de rĂ©sultats visibles qui ont une forte valeur incitative. De plus, le fait que des individus co-Ă©laborent un projet pour satisfaire un besoin nouveau (ou le faire Ă©merger) produit du sens, et donc une adhĂ©sion Ă  des valeurs qui entraĂźnent une fort engagement militant. L'action librement mise au service de ces valeurs renforce les attitudes et croyances qui la sous-tendent, et ce de maniĂšre favorable au dĂ©veloppement de l'action de l'association. L'activitĂ© de l'association qui rĂ©sulte de cet engagement collectif a pour consĂ©quence un besoin de structuration et/ou d'expertise, auquel la plupart des associations rĂ©pondent par ce qu'elles appellent communĂ©ment la professionnalisation plutĂŽt que par l'externalisation. Cette professionnalisation influence l'implication bĂ©nĂ©vole et rĂ©organise l'investissement des administrateurs dans la gouvernance associative, de par la technicitĂ© supplĂ©mentaire qu'elle requiert. La professionnalisation se traduit aussi par des contraintes plus fortes en termes de financements et de sĂ©curisation de ceux-ci : Les salariĂ©s vont ĂȘtre ainsi amenĂ©s Ă  gĂ©nĂ©rer de l'activitĂ© supplĂ©mentaire. L'augmentation du volume d'activitĂ© de l'association et sa plus grande prise en charge par les salariĂ©s amĂšnent Ă  une diminution pour les bĂ©nĂ©voles de la visibilitĂ© de leur action Ă  l'intĂ©rieur de l'association, du sentiment d'agentivitĂ© qui en rĂ©sulte, et modifie ainsi leur engagement. Ces modifications du rapport des bĂ©nĂ©voles Ă  l'activitĂ© peuvent aller jusqu'Ă  les mettre dans une situation de simples usagers venant consommer une part de leur temps libre auprĂšs d'associations offrant des " services ". Le propos de cette communication utilisera principalement l'analyse de la trajectoire d'une association d'action culturelle agrĂ©Ă©e d'Ă©ducation populaire (et se revendiquant hĂ©ritiĂšre de celle-ci), que viendront conforter divers exemples d'autres associations culturelles. À partir des tĂ©moignages recueillis Ă  l'occasion d'un sĂ©minaire de rĂ©flexion sur le projet associatif parmi les diffĂ©rents types d'acteurs impliquĂ©s dans la vie de cette association ('simples' bĂ©nĂ©voles, administrateurs, salariĂ©s, artistes partenaires, Ă©lus du territoire d'action) nous analysons les contributions respectives des diffĂ©rents acteurs dans la gouvernance de l'association, autant dans les dĂ©cisions concernant l'administration que dans l'Ă©volution du projet associatif lui-mĂȘme. Cette analyse permet d'esquisser un modĂšle des changements des modes d'engagement avec la trajectoire de dĂ©veloppement des associations qui permet de prĂ©dire les lieux potentiels de conflits et de tension. Ce modĂšle sera remis en perspective vis-Ă -vis de problĂ©matiques qui traversent le champ associatif et particuliĂšrement celui de l'Éducation Populaire, celles de l'engagement, de la militance, et du renouvellement des instances dirigeantes

    Inversion du sens, nouveau référentiel ou confusion des objectifs et des moyens dans le champ de l'animation ?

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    International audienceComme les crises sont toujours l’occasion de remettre en question les modes de rĂ©gulation du travail, on peut s’interroger sur le sens qu’ont ou qu’auraient les modifications relatives au statut des animateurs-animatrices travaillant en accueils de loisirs, dans le contexte socio-Ă©conomique actuel. Dans le monde de l’animation, depuis la substitution du contrat d’engagement Ă©ducatif (CEE) Ă  l’annexe II Ă  la Convention collective, on ne peut que souligner la volontĂ© des reprĂ©sentant.e.s des fĂ©dĂ©rations de maintenir une distinction entre occasionnel.le.s, de plus en plus souvent nommĂ©s « volontaires », et professionnel.le.s. Cette volontĂ© est nĂ©anmoins freinĂ©e dans sa mise en Ɠuvre par le droit du travail national mais surtout europĂ©en. Le bĂ©nĂ©volat ou le volontariat Ă  l’origine du travail social (ION, 2005 : 150) constituent les figures en opposition desquelles s’est amorcĂ© le processus de professionnalisation des mĂ©tiers de l’animation, puisqu’il n’était plus possible aux animateurs-animatrices d’ĂȘtre le jour enseignant.e.s Ă  l’école, par exemple, et animateurs-animatrices bĂ©nĂ©voles le soir, le week-end ou durant les congĂ©s (MIGNON, 1999 : 11). Alors quel sens donner aujourd’hui Ă  l’appel des fĂ©dĂ©rations en faveur d’un statut de volontaire dans les accueils collectifs Ă  caractĂšre Ă©ducatif de mineurs ? L’analyse des discours recueillis autour de cet appel rĂ©vĂšle une rhĂ©torique normative proche de celle utilisĂ©e pour le dispositif du service civique volontaire (SCV). Tous deux concernent les jeunes et on retrouve les mĂȘmes valeurs, l’idĂ©e d’engagement et d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral ; puis, dans les deux cas, le volontariat s’inscrirait dans le courant de l’éducation populaire et de l’économie sociale et solidaire. Il s’agirait de laisser la possibilitĂ© Ă  des jeunes de s’engager dans l’animation. L’absence de rĂ©munĂ©ration, remplacĂ©e par une indemnisation infĂ©rieure au seuil de pauvretĂ©, est presque explicitement prĂ©sentĂ©e comme le corollaire de cet engagement Ă©ducatif. Pourtant, les rĂ©sultats de recherche obtenus par une Ă©tude sur les animateurs-animatrices en accueils de loisirs, Ă  partir de plus de 70 entretiens, d’une sĂ©rie d’observations participantes, d’une Ă©tude quantitative (N=296), montrent que la majoritĂ© des animateurs et animatrices (occasionnel.le.s et professionnel.le.s) souhaite une amĂ©lioration de leurs conditions d’emploi et de travail qu’ils/elles jugent insatisfaisantes, notamment par la faiblesse des rĂ©munĂ©rations (BACOU, 2010). De surcroĂźt, ils rĂ©vĂšlent le contournement de la rĂšglementation du CEE (censĂ© ĂȘtre rĂ©servĂ© aux occasionnel.le.s) qui limite le temps de travail et le niveau de rĂ©munĂ©ration (Ibid.). DĂšs lors, quel sens aurait un statut de volontaire qui serait dĂ©connectĂ© des besoins du terrain, des pratiques et parcours professionnels ? Le statut de volontaire dans l’animation n’existe pas encore, mais les discours qui lui sont favorables sont proches de ceux plĂ©biscitant le dispositif du SCV. De plus, selon une Ă©tude que nous menons auprĂšs de jeunes en SCV, un tiers a travaillĂ© dans l’animation. Pour Ă©clairer les enjeux actuels et l’évolution en cours dans l’animation, nous proposons donc une analyse croisĂ©e des discours, des valeurs et des logiques prĂ©valents du cĂŽtĂ© des fĂ©dĂ©rations ainsi que des discours, parcours et pratiques des animateurs-animatrices et des jeunes en SCV

    Inflation et récession transitionnelles : l'exemple des programmes de stabilisation de la Pologne et de la Hongrie

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    Inflation and transformational recession : The example of stabilisation programs in Poland and Hungary. During the initial phases of the economic transition, all of the formerly centrally planned economies have carried out adjustment programs advocated by the IMF. Directly based on the business cycle hypothesis, the models used have had two main aims : to lower the initially high inflation rate and then lay the foundations for stable growth in the middle run. About six years after the adoption of these programs, liberal economists tend to consider Poland and Hungary to be "stabilized". But many problems persist. In particular, inflation has not stopped ; and economic growth is shaky. Beyond the debate about exogenous shocks, the reliability of statistical indicators of economic growth, and the impossibility of applying alternative strategies, the major problem has to do with the absence of an initial diagnosis of behaviors at the microecono- mic level. Such a diagnosis was assumed to be superfluous since the market, once introduced, would modify behaviors and make liberal precepts work. Given that the structures inherited from the Communist system were but partly abolished, the emergence of market-oriented behavior has set off complex processes that the business cycle theory did not foresee and cannot easily explain.Les ex-Economies Ă  Planification CentralisĂ©e ont eu massivement recours aux programmes de stabilisation prĂ©conisĂ©s par le FMI durant les premiĂšres Ă©tapes de leur transformation Ă©conomique. Les modĂšles utilisĂ©s reposaient directement sur des hypothĂšses relevant de la thĂ©orie des cycles Ă©conomiques et les comportements prĂȘtĂ©s aux agents. Ils avaient deux buts principaux. Il s'agissait, d'une part, de stopper le niveau initialement Ă©levĂ© d'inflation et, d'autre part, de poser les bases d'une croissance stable Ă  moyen terme. Environ six ans aprĂšs l'adoption de ces programmes, les Ă©conomistes libĂ©raux tendent Ă  qualifier la Pologne et la Hongrie de "pays stabilisĂ©s". Cependant de nombreux problĂšmes persistent. Ainsi l'inflation n'a pas Ă©tĂ© stoppĂ©e et la croissance Ă©conomique est toujours prĂ©caire. Au-delĂ  du dĂ©bat sur les effets des chocs exogĂšnes, la difficultĂ© de dĂ©terminer des statistiques fiables de la croissance Ă©conomique ou l'impossibilitĂ© de mener une stratĂ©gie alternative, le principal problĂšme concerne l'absence de diagnostic initial spĂ©cifique en matiĂšre de comportements micro-Ă©conomiques. Celui-ci Ă©tait supposĂ© superflu car le (r)Ă©tablissement des mĂ©canismes de marchĂ© devait modifier les comportements et rendre les prĂ©ceptes libĂ©raux efficients. Dans les faits, l'Ă©mergence de comportements "orientĂ©s vers le marchĂ©", alors que les structures hĂ©ritĂ©es du systĂšme socialiste n'ont Ă©tĂ© que partiellement abolies, a dĂ©bouchĂ© sur des dynamiques complexes non anticipĂ©es et mal expliquĂ©es par la thĂ©orie des cycles.Gontier Patricia. Inflation et rĂ©cession transitionnelles : l'exemple des programmes de stabilisation de la Pologne et de la Hongrie. In: Revue d'Ă©tudes comparatives Est-Ouest, vol. 28, 1997, n°1. pp. 81-100

    DE L'INSTRUMENTALISATION DES AGENCES DE MOYENS AU SERVICE DU LIEN SOCIAL À LA « DÉ-PROFESSIONNALISATION » DE L'ANIMATION ?

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    International audienceRésumé Dans le paysage social et socioculturel français, comme dans bien d'autres parties du monde, les associations occupent une place importante. Véritable force utilisée par la puissance publique pour masquer des défaillances imputées au secteur marchand, l'action associative est mise en danger : baisse des financements publics, complexification des procédures et changement des modes d'investissement des bénévoles sont réguliÚrement évoqués comme sources de leur fragilité (cf.Tchernonog, 2007). Le contexte socioéconomique, qui justifie l'entrée dans la culture de la responsabilisation comptable des politiques publiques, a favorisé des mesures bousculant les critÚres d'employabilité des vocations associatives. Deux tendances soutenues notamment par des politiques européennes seront ici analysées : le développement du volontariat et la valorisation du bénévolat (tant sur le plan de la communication, par l'instauration de l'année européenne du bénévolat, que sur le plan comptable ou de la formation). Le contexte global a ainsi favorisé l'apparition d'une nouvelle forme d'associations qui visent à organiser, avec des méthodes proches de celles des agences d'intérim, l'engagement bénévole ou le volontariat au service d'actions impactant le champ social, socioculturel ou environnemental. A travers deux analyses de cas, cette communication explore les conséquences de la mise en place de telles agences sur la dynamique des associations et de leurs actions, de l'engagement, ainsi que sur le champ de l'animation professionnelle

    Hybridation de la ressource humaine dans les associations : déterminants et effets.

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    International audienceÀ l’image de la multiplicitĂ© des rĂŽles que peuvent tenir les associations et autres organisations non orientĂ©es vers le profit dans nos sociĂ©tĂ©s, les ressources humaines impliquĂ©es dans les associations ou autres organisations non orientĂ©es vers le profit sont multiples. Dans leurs motivations, leurs compĂ©tences, et leurs parcours, les individus qui contribuent Ă  ces organisations sont trĂšs diffĂ©rents. Parmi les bĂ©nĂ©voles, on peut ainsi dissocier ceux qui administrent ces organisations et ceux qui participent Ă  ce qu’elles produisent, les ‘bĂ©nĂ©voles de terrain’. Dans ces deux groupes (se recouvrant parfois) on retrouve des figures variĂ©es, allant du retraitĂ© tentant de conserver une utilitĂ© sociale au jeune visant Ă  augmenter son utilitĂ© Ă©conomique. En ce qui concerne les salariĂ©s, ceux qui ont des compĂ©tences spĂ©cifiques au domaine d’activitĂ© (ex. les travailleurs sociaux) se diffĂ©rencient de ceux qui ont des compĂ©tences gĂ©nĂ©riques (ex. Gestion des Ressources Humaines, management, communication). Parmi ces derniers, on peut trouver des salariĂ©s d’entreprises extĂ©rieures dĂ©lĂ©guĂ©s dans l’organisation au titre du bĂ©nĂ©volat de compĂ©tences. Enfin aux cĂŽtĂ©s des bĂ©nĂ©voles et des salariĂ©s, on peut dĂ©sormais (de plus en plus souvent) trouver une troisiĂšme catĂ©gorie, celle des volontaires (en service civique). Ici encore, la variĂ©tĂ© des parcours et des motivations est marquĂ©e (Simonet 2010). Il existe une claire diffĂ©renciation entre des jeunes diplĂŽmĂ©s hautement qualifiĂ©s, et des jeunes de niveaux de formation plus modestes.Ainsi, on peut voir se cĂŽtoyer dans de mĂȘmes activitĂ©s opĂ©rationnelles des personnes liĂ©es Ă  l’organisation par des ‘contrats’ trĂšs divers, du simple contrat moral Ă  la charte du bĂ©nĂ©vole, du contrat de travail Ă  durĂ©e indĂ©terminĂ©e au contrat d’engagement temporaire, en passant par les conventions de mise Ă  disposition (concernent les volontaires comme les salariĂ©s).La maniĂšre dont ces diffĂ©rentes ressources humaines se combinent varie elle-mĂȘme selon la taille et la nature des organisations (HĂ©ly 2009) et les secteurs d’activitĂ©. Par exemple (au moins en France), le secteur mĂ©dico-social est fortement rĂšglementĂ©, utilise assez peu de bĂ©nĂ©voles exĂ©cutants et privilĂ©gie des administrateurs spĂ©cialisĂ©s dans le domaine d’action (collĂšgues) et/ou localement influents (dĂ©cideurs politiques). À l’inverse, le domaine socioĂ©ducatif rĂ©vĂšle un mĂ©lange de bĂ©nĂ©volat administratif militant et de bĂ©nĂ©volat opĂ©rationnel, ceux-ci pouvant ĂȘtre offerts par des jeunes comme par des personnes retraitĂ©es. Il s’y ajoute de la ressource opĂ©rationnelle grĂące Ă  diverses formes de volontariat (Lebon et Simonet 2012). Dans les secteurs de la culture et des loisirs on trouve une configuration encore diffĂ©rente, oĂč les bĂ©nĂ©voles opĂ©rationnels sont souvent aussi bĂ©nĂ©ficiaires et les administrateurs peuvent venir d’horizons multiples. La technicitĂ© et l’expertise des salariĂ©s n’y sont d’ailleurs pas forcĂ©ment attestĂ©es par des diplĂŽmes spĂ©cifiques. Toutefois, il semblerait que tous les secteurs ont en commun de recruter (quand la taille de l’organisation le justifie) des professionnels du management qui sont le plus souvent formĂ©s de maniĂšre gĂ©nĂ©rique. Dans certains secteurs, ils amĂšnent une culture organisationnelle diffĂ©rente de celle des ‘professionnels du champ’, menant parfois Ă  des conflits avec ces derniers.L’hybriditĂ© de ces ressources modifie les fonctionnements associatifs et complexifie les rapports au travail. Les espaces de dĂ©cision et de dĂ©libĂ©ration de l’association sont recomposĂ©s, de nouvelles modalitĂ©s d’échanges entre membres se mettent en place. De nouvelles configurations de la rĂ©partition des tĂąches et des pouvoirs naissent de la complexitĂ© de la gestion de cette ressource humaine plurielle. Ces configurations rendent l’organisation plus diffuse, ses contours Ă©tant troublĂ©s par les multiples appartenances de ceux qui s’y impliquent. Sans prĂ©tendre Ă  l’exhaustivitĂ© du recensement des causes et des consĂ©quences de cette hybridation, cette communication tentera d’esquisser une caractĂ©risation des dimensions d’hybriditĂ©, et des problĂ©matiques qui en rĂ©sultent. Pour cela, elle s’appuiera sur une revue de la littĂ©rature et sur 15 entretiens semi-directifs de nature exploratoire menĂ©s auprĂšs de salariĂ©s, de bĂ©nĂ©voles et de volontaires, dans des associations caractĂ©risĂ©es par cette hybridation des ressources. Elle tentera aussi de resituer ces phĂ©nomĂšnes dans les tendances qui marquent le monde associatif et ses relations avec l’état et ses politiques. L’analyse des forces Ă  l’Ɠuvre dans le secteur associatif montre que nombre d’entre elles convergent vers un fonctionnement de ce secteur Ă  moindre coĂ»t : les intĂ©rĂȘts individuels, la volontĂ© de survie et/ou de dĂ©veloppement des associations, les pressions du mouvement associatif organisĂ©, les objectifs de gestion des ressources humaines et de communication des entreprises capitalistes, et les choix faits par l’État. Une modĂ©lisation de nature macro-Ă©conomique tentera de mettre en Ă©vidence les consĂ©quences de ce fonctionnement sur le mode de production des richesses et sur la modification qui en dĂ©coule quant Ă  leur rĂ©partition entre rĂ©munĂ©ration du travail et du capital

    Translation sémantique ou changement de modÚle économique : bienscommuns et mode de gouvernance. Le cas des associations du spectacle vivant

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    International audienceA fundamental reflection on cultural rights has been going on for a few years. Recognized for a long time in several international texts, cultural rights have recently been incorporated into French legislation (NOTRe law and LCAP law). This concept of cultural rights is based on the presupposition that culture would constitute a common good, the use of which should be non-exclusive (accessible to all) and would involve goods that could at least partly result in a form of additionality. The development of non-profit associative structures for the diffusion of cultural production would concretize the establishment of an intermediate mode of governance between the market and the State (Laville et al., 2015) which could organize a shared diffusion and a co-construction of cultural production among the largest number. Our observation centered on the functioning of non-profit performing arts organizations makes it possible to highlight a great diversity of situations in relation to the characteristics and modes of intervention of various stakeholders, in contrast to this simplifying speech.Une rĂ©flexion de fond sur les droits culturels est en cours depuis quelques annĂ©es. Reconnus depuis longtemps dans plusieurs textes internationaux, ils ont Ă©tĂ© rĂ©cemment intĂ©grĂ©s dans la lĂ©gislation française (loi NOTRe et loi LCAP). Cette notion de droits culturels repose sur le prĂ©-supposĂ© que la culture constituerait un bien commun, dont l'usage devrait ĂȘtre non exclusif (accessible Ă  tous) et concernerait des biens pouvant donner lieu au moins partiellement Ă  une forme d'additionnalitĂ©. Le dĂ©veloppement des structures associatives de diffusion de la production culturelle concrĂ©tiserait la mise en place d'un mode de gouvernance intermĂ©diaire entre le marchĂ© et l'Etat (Laville et al., 2015) susceptible d'organiser une diffusion-partagĂ©e et une co-construction de la production culturelle entre le plus grand nombre. Notre observation centrĂ©e sur le fonctionnement des associations du spectacle vivant permet de mettre en Ă©vidence une grande diversitĂ© des situations en lien avec les caractĂ©ristiques et modes d'intervention des diffĂ©rentes parties prenantes de l'association, Ă  l'opposĂ© de ce discours simplificateur

    Peut-on accompagner le renouvellement de la gouvernance dans les associations d’éducation populaire ?

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    En France, il existe une tradition associative qui a toujours permis Ă  des bĂ©nĂ©voles de s’investir et de donner du temps pour dĂ©fendre une cause ou dĂ©velopper des espaces culturels, socioculturels, sportifs. Le dĂ©veloppement du secteur associatif par ses bĂ©nĂ©voles a largement soutenu sa professionnalisation, qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© notamment aux animateurs. Certains se sont interrogĂ©s sur le lien pouvant exister entre cette professionnalisation et le dĂ©sengagement des bĂ©nĂ©voles alors que nombre de di..
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