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La linguistique cognitive existe-t-elle?
International audienceLa prĂ©sente contribution est consacrĂ©e Ă la question du statut thĂ©orique et de la lĂ©gitimitĂ© mĂȘme de la notion de âlinguistique cognitive'. Sont tout d'abord rappelĂ©es (§ 1) les conditions historiques d'Ă©mergence, aux Etats-Unis, des deux grands courants de la linguistique dite âcognitive' : la grammaire gĂ©nĂ©rative (qui s'inscrit dans le paradigme âcomputo-reprĂ©sentationnel symbolique' du cognitivisme classique) et les grammaires cognitives (se rĂ©clamant d'un paradigme âconstructiviste'). Puis (§ 2) est dĂ©fendue l'idĂ©e qu'une thĂ©orie linguistique ne saurait se dire âcognitive' si elle ne cherche pas Ă relier explicitement les significations et les concepts, ce qui conduit Ă la problĂ©matique des liens entre le langage et la pensĂ©e. Deux exemples de thĂ©ories extĂ©rieures Ă la mouvance cognitive officielle, mais tĂ©moignant d'une telle ouverture en direction de la cognition, sont donnĂ©s : la thĂ©orie psychomĂ©canique de Gustave Guillaume et la thĂ©orie des opĂ©rations Ă©nonciatives d'Antoine Culioli. Enfin (§ 3) sont examinĂ©es les conditions et les risques d'une mise en relation du linguistique et du cognitif : quĂȘte d'invariants langagiers par-delĂ les variations interlangues et exigence de pertinence cognitive pour la thĂ©orie linguistique. En conclusion, une thĂ©orie neuro-psycho-linguistique unifiĂ©e ne semblant guĂšre envisageable dans un avenir proche, c'est avant tout la recherche d'un paradigme Ă©pistĂ©mologique partagĂ© avec les autres disciplines qui caractĂ©rise l'entreprise cognitive en linguistique
Relations de synonymie entre polysÚmes : le réseau COMME - MANIERE - FACON
International audienceLa problĂ©matique ici dĂ©veloppĂ©e est celle de la reprĂ©sentation des relations de synonymie qui unissent plusieurs expressions polysĂ©miques. Cette problĂ©matique est illustrĂ©e sur l'exemple du mini-rĂ©seau sĂ©mantique constituĂ© par les trois polysĂšmes comme, maniĂšre et façon, donnĂ©s comme sĂ©mantiquement Ă©quivalents par les dictionnaires de synonymes. Les constructions syntaxiques Ă©tudiĂ©es sont les suivantes :- Comme N, Ă la maniĂšre de N, Ă la façon de N- Comme P , de la mĂȘme maniĂšre que P, de la mĂȘme façon que P- Comme P, de la maniĂšre dont P, de la façon dont P. La dĂ©marche comporte deux moments principaux : - la dĂ©termination, au sein des espaces sĂ©mantiques associĂ©s Ă chacune des trois expressions polysĂ©miques considĂ©rĂ©es, des sous-espaces constituant des zones possibles de recouvrement (cĂ d. de synonymie) ; - puis la caractĂ©risation diffĂ©rentielle de ces zones, qui permet de rendre compte des modulations qualitatives observables dans les emplois en coâtexte de chacun des trois synonymes.L'Ă©tude s'appuie sur des exemples attestĂ©s issus de divers corpus textuels de français moderne (notamment Ă partir d'interrogations de la base Frantext)
Les subordonnés comparatives détachées
International audienceDans cette étude des subordonnées comparatives détachées en 'que' et en 'comme', sont d'abord examinées les marques du détachement, puis la portée et les valeurs sémantiques des comparatives détachées. Sont ensuite proposées quelques pistes pour l'interprétation communicationnelle du détachement
Le français moderne, entre V2 et SVO ?
L'objectif de cet article est de montrer que le français moderne fonctionne selon le principe d'une langue V2 assouplie.Une langue V2 stricte est une langue oĂč le verbe, placĂ© en deuxiĂšme position, ne peut ĂȘtre prĂ©cĂ©dĂ© que par un unique terme (placĂ© en premiĂšre position). Notre hypothĂšse concernant le français moderne est la suivante :- l'ordre de base est celui que l'on trouve dans les indĂ©pendantes : la deuxiĂšme position est occupĂ©e par V et la premiĂšre par le sujet ou par un autre Ă©lĂ©ment (par exemple complĂ©ment prĂ©positionnel) ; mais il s'agit lĂ d'un ordre V2 assoupli, dans la mesure oĂč des Ă©lĂ©ments pĂ©riphĂ©riques au noyau (par exemple circonstants dĂ©tachĂ©s) peuvent venir s'intercaler avant le terme initial ou bien entre ce terme et le V.- il existe par ailleurs une catĂ©gorie d'Ă©lĂ©ments « jokers », Ă savoir la famille des termes en QU-, qui sont Ă la source :o des interrogatives, ainsi que des relatives et des intĂ©gratives (oĂč ils fonctionnent comme des variables d'actants ou de circonstants, venant occuper la place du terme de dĂ©part au sein de la proposition)o des complĂ©tives (oĂč ils fonctionnent comme des chevilles « masquĂ©es » extĂ©rieures Ă la proposition qu'ils permettent d'enchĂąsser). Nous avançons ainsi l'idĂ©e que l'ordre S V O constituerait l'illustration prototypique de l'ordre V2 en indĂ©pendante et dans les complĂ©tives, cependant que l'ordre QU- V X en constituerait l'illustration prototypique en interrogative et en subordonnĂ©e relative ou intĂ©grative. Partant, nous nous interrogeons sur le rĂŽle de la postposition du sujet aprĂšs le verbe dans chacun de ces deux types de structures, et tentons de comprendre pourquoi cette postposition semble davantage attestĂ©e dans les subordonnĂ©es et apparaĂźt donc comme plus marquĂ©e en indĂ©pendante. Ce point permet d'inscrire l'Ă©tude dans la perspective des opĂ©rations de structuration informative de l'Ă©noncĂ©.Le travail s'appuie sur le dĂ©pouillement de divers corpus textuels
RĂ©emploi et dĂ©formation du dĂ©jĂ -lĂ dans La Jalousie dâAlain Robbe-Grillet
La prĂ©sente Ă©tude porte sur les mĂ©canismes dâautoreformulation dans le roman La Jalousie dâA. Robbe-Grillet. Les deux premiĂšres sections sont consacrĂ©es aux multiples micro-variations observables dans les descriptions rĂ©itĂ©rĂ©es de deux scĂšnes particuliĂšres (la rĂ©paration dâun pont au fond de la vallĂ©e et lâapĂ©ritif sur la terrasse) et aux effets, sur un lecteur soucieux de cohĂ©rence rĂ©fĂ©rentielle, des subtiles dĂ©formations Ă lâĆuvre. La troisiĂšme section sâattache Ă la stratĂ©gie dâĂ©criture revendiquĂ©e par lâauteur, qui sâinscrit dans le courant du Nouveau Roman ; il est montrĂ© que le jeu incessant des altĂ©rations/bifurcations, qui brouille les repĂšres spatio-temporels et dĂ©soriente ainsi le lecteur, vise prĂ©cisĂ©ment Ă produire un kalĂ©idoscope dâimages (remĂ©morĂ©es, rĂȘvĂ©es ou fantasmĂ©es) constituant autant dâinstantanĂ©s de conscience.This article deals with the reformulation devices at work in the novel Jealousy by A. Robbe-Grillet. The first two sections of the article are devoted to the numerous micro-variations which occur in the description of two particular scenes (namely workmen restoring a bridge down in the valley, and protagonists having drinks on the terrace) and to the effects of those subtle textual deformations on a reader looking for referential coherence. The third section focuses on the writing strategy of the author, which partakes in the âNouveau Romanâ trend; it is shown that the constant distortions/bifurcations, which confuse the readerâs spatio-temporal landmarks, are precisely intended to build up kaleidoscopic images (whether memories, dreams or fantasies) amounting to momentary states of consciousness
Les éléments initiaux dans les énoncés à sujet inversé : une étude sur corpus
Sont ici Ă©tudiĂ©s (sur un corpus dâarticles scientifiques) les Ă©lĂ©ments initiaux dans les Ă©noncĂ©s comportant une inversion du sujet â inversion (simple ou complexe) du sujet pronominal, et inversion (complĂšte ou absolue) du sujet nominal. Dans la perspective macro-syntaxique adoptĂ©e, il est montrĂ© que, selon le type dâinversion du sujet et la nature des Ă©lĂ©ments initiaux, ceux-ci sont tantĂŽt des pĂ©riphĂ©riques extra-prĂ©dicatifs prĂ©fixĂ©s au noyau, tantĂŽt des constituants intra-prĂ©dicatifs du noyau.This article deals with initial elements in French sentences containing a post-verbal (inverted) subject. It a corpus-based study of 171 such sentences (out of 9 745 sentences extracted from the Chambers â Le Baron Corpus of Academic Writing in French). Within the theoretical framework known as âmacro-syntaxâ, a typology of the observed initial elements is proposed: depending on their nature and on the type of subject inversion, those elements are proved to be either extra-predicative peripheral constituents, or intra-predicative constituents of the kernel
Identification of ER Proteins Involved in the Functional Organisation of the Early Secretory Pathway in Drosophila Cells by a Targeted RNAi Screen
BACKGROUND: In Drosophila, the early secretory apparatus comprises discrete paired Golgi stacks in close proximity to exit sites from the endoplasmic reticulum (tER sites), thus forming tER-Golgi units. Although many components involved in secretion have been identified, the structural components sustaining its organisation are less known. Here we set out to identify novel ER resident proteins involved in the of tER-Golgi unit organisation. RESULTS: To do so, we designed a novel screening strategy combining a bioinformatics pre-selection with an RNAi screen. We first selected 156 proteins exhibiting known or related ER retention/retrieval signals from a list of proteins predicted to have a signal sequence. We then performed a microscopy-based primary and confirmation RNAi screen in Drosophila S2 cells directly scoring the organisation of the tER-Golgi units. We identified 49 hits, most of which leading to an increased number of smaller tER-Golgi units (MG for "more and smaller Golgi") upon depletion. 16 of them were validated and characterised, showing that this phenotype was not due to an inhibition in secretion, a block in G2, or ER stress. Interestingly, the MG phenotype was often accompanied by an increase in the cell volume. Out of 6 proteins, 4 were localised to the ER. CONCLUSIONS: This work has identified novel proteins involved in the organisation of the Drosophila early secretory pathway. It contributes to the effort of assigning protein functions to gene annotation in the secretory pathway, and analysis of the MG hits revealed an enrichment of ER proteins. These results suggest a link between ER localisation, aspects of cell metabolism and tER-Golgi structural organisation.
Place du sujet nominal et opérations de thématisation
La prĂ©sente contribution porte sur la place du sujet nominal par rapport au verbe dans trois types de structures assertives commençant par un terme introducteur : les indĂ©pendantes Ă complĂ©ment prĂ©positionnel (ou adverbial) initial, les subordonnĂ©es relatives, les subordonnĂ©es percontatives. Dans ces trois structures, la postposition du sujet nominal (Ă la diffĂ©rence de celle du sujet clitique) nâaffecte pas lâassertion de la relation prĂ©dicative et la place du sujet nominal par rapport au verbe est rĂ©putĂ©e "libre". En fait cette libertĂ© connaĂźt des degrĂ©s variables et dĂ©pend de contraintes qui sont fondamentalement les mĂȘmes dans les trois structures. La premiĂšre partie sâattache Ă dĂ©gager les divers types de contraintes portant sur le terme introducteur, le groupe verbal et le groupe sujet. La seconde partie sâattache Ă lâinterprĂ©tation de ces contraintes et de leurs interactions ; on y fait lâhypothĂšse que les paramĂštres dĂ©gagĂ©s sont la trace des opĂ©rations effectuĂ©es par lâĂ©nonciateur lors de la construction de lâĂ©noncĂ© et plus particuliĂšrement de son mode de constitution de la relation prĂ©dicative ; dans certaines configurations typiques, ces opĂ©rations sâanalysent comme des opĂ©rations de thĂ©matisation, modulant le repĂ©rage des diffĂ©rents constituants de la relation prĂ©dicative (opposition thĂšme/rhĂšme ou prise en compte globale de la relation).The present contribution deals with the position of the nominal phrase as subject in relation to the verb in three types of assertive structures starting with an introductory term : independant clauses beginning with a prepositional (or adverbial) complement, relative clauses, interogative clauses. In these three structures, the postposition of the nominal phrase as subject dĆs not modify the assertive modality of the utterance, and the subject position is therefore assumed to be "flexible". This flexibility of position in reality knows different degrees, depending on different constraints which are fundamentally identical in the three syntactic structures hereabove. The first part sheds a light on the different constraints relating to the introductory term, verb and subject. The second part deals with the interpretation of these constraints and of their interaction; the parameters can be regarded as the textual traces of the operations the speaker spontaneously implements to organize the utterance. In some typical configurations, these operations can be interpreted as thematization operations, that locate in different ways the constituents of the predicative relation (theme-rheme opposition, or the predicative relation considered as a whole)
Présentation
La notion de thĂ©matisation, couramment utilisĂ©e depuis quelques annĂ©es en linguistique dans le cadre de thĂ©ories fort diverses (Pragmatique, Perspective fonctionnelle et Linguistique textuelle surtout, Grammaire gĂ©nĂ©rative, Typologie, ThĂ©orie des opĂ©rations Ă©nonciatives), a Ă©tĂ© dĂ©finie et utilisĂ©e sur des bases conceptuelles fort diffĂ©rentes et Ă des fins diverses et partiellement hĂ©tĂ©rogĂšnes. Aussi nâest-il pas dâannĂ©e oĂč ne paraisse un article qui tente, une fois de plus, de dĂ©finir cette n..
Elaboration dâune base de donnĂ©es dâexemples de structures comparatives : de la grille dâannotation au systĂšme dâinterrogation
Le prĂ©sent article retrace les Ă©tapes qui ont prĂ©sidĂ© Ă lâĂ©laboration dâune base de donnĂ©es dâexemples de structures Ă subordonnĂ©es comparatives du français. Ce travail a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© dans le cadre du projet « Structures Ă SubordonnĂ©es Comparatives du français » (SCF). PilotĂ© par le laboratoire LaTTiCe sous la direction de C. Fuchs, ce projet a rĂ©uni des membres de quatre laboratoires français : B. Combettes et A. Kuyumcuyan (ATILF, Nancy), C. Guimier (CRISCO, Caen), N. Fournier et M. MoriniĂšr..
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