14 research outputs found

    L'action culturelle en faveur de la population pénale. Compte rendu d'une recherche sur les projets patrimoniaux en direction des personnes placées sous main de justice

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    International audienceLa coopération du ministère de la Justice et des Libertés avec celui de la Culture et de la Communication a vu le jour au milieu des années 1980, sous l'égide de Jack Lang et Robert Badinter, qui souhaitaient donner accès à la culture sous toutes ses formes, à toutes les personnes condamnées à des peines privatives de liberté. Deux premiers protocoles d'accord Culture/Justice (1985 et 1990) encadrent l'introduction de la culture en prison, notamment complétés par des circulaires d'application en 1992 et 1995, et près de deux décennies se sont écoulées avant qu'un troisième accord interministériel n'étende cette action culturelle à l'ensemble de la population relevant du ministère de la Justice . Depuis 2009, les personnes faisant l'objet d'une mesure alternative à l'incarcération (sursis, mise à l'épreuve, travaux d'intérêt général...) sont également concernées. Aujourd'hui, divers types de partenariats entre établissements patrimoniaux et Services Pénitentiaire d'Insertion et de Probation (SPIP) se développent, censés garantir " l'accès à la culture " à toutes les personnes placées sous main de justice et travailler à leur " réinsertion ". Toutefois, l'ensemble des actions menées, en plus des partenariats formalisés, n'offre semble-t-il que peu de visibilité aux institutions de tutelle. C'est donc pour combler cette lacune que le Département de la politique des publics de la Direction générale des patrimoines du ministère de la Culture et de la Communication a souhaité qu'une étude soit réalisée sur ce qui est aujourd'hui communément appelé " les actions patrimoniales en direction des personnes placées sous main de justice "

    Accessories. The Invisibilization Of Women In Criminal Proceedings on Drugs.

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    Grâce à une enquête réalisée auprès de policiers et de magistrats du parquet portant sur le traitement pénal des femmes présumées auteures d’infractions à la législation sur les stupéfiants (ILS), la thèse propose une réflexion sur la place du genre dans les processus de mise en œuvre de la loi pénale. En prêtant attention aux rôles que jouent à la fois le genre des justiciables et celui des acteurs pénaux (en lien avec les représentations sociales sexuées qui traversent leurs cultures professionnelles), ce travail questionne le rôle du genre dans les processus de sélection de la « clientèle policière » et de construction de la population judiciarisée, en faisant dialoguer sociologies des institutions pénales, de la quantification et des rapports sociaux de sexe. La première partie de la thèse montre que les femmes sont très peu visibles dans les affaires d’ILS, à la fois du point de vue de la statistique publique (traitement secondaire de l’état 4001, traitement primaire de données collectées auprès des services spécialisés de police) et dans les discours des acteurs pénaux. En approfondissant l’analyse des représentations des professionnels au sujet des femmes et de leur délinquance, la deuxième partie fait état d’un contraste sexué, professionnellement situé, s’agissant de l’étiologie de la délinquance des femmes et de leur degré de responsabilité pénale : les policiers (majoritairement des hommes) tendent à déresponsabiliser les femmes et contribuent ainsi à les invisibiliser ; en regard, les magistrats (majoritairement des femmes) les responsabilisent plus fortement et forment le vœu de les impliquer. Enfin, une troisième partie, qui s’attache aux facteurs organisationnels et institutionnels, montre dans quelle mesure l’autonomie policière et le carcan temporel de l’appareil pénal viennent renforcer, voire coproduire l’invisibilisation des femmes dans la délinquance. Finalement, le genre apparait comme un registre de normativité œuvrant parmi d’autres dans la mécanique pénale et participant d’une dynamique sexuellement différenciée de mise en visibilité du phénomène délinquant. La thèse étaye donc l’hypothèse selon laquelle il existerait un processus d’invisibilisation des femmes délinquantes en matière d’ILS, qui les écarte des procédures pénales et conséquemment des statistiques publiques, contribuant ainsi à donner un genre (masculin) à la délinquance et par là même, à reproduire les distinctions stéréotypées entre le féminin et le masculin.Based on a survey conducted among police officers and prosecutors about the penal treatment of women alleged authors of breaches of drug legislation (BDL), the thesis offers a reflection on the role of gender in the process of criminal law enforcement. By paying attention to the effect of litigants’ and penal actors’ gender (linked to the gendered social representations of their professional cultures), this work questions the role of gender in the selection process of “police’s customers” and in the construction process of the judicialized population, by making interact sociologies of penal institutions, quantification and of gender relations. The first part of the thesis shows that women are not much visible in cases of BDL, in a statistical point of view (secondary processing of the database “Etat 4001”, primary processing of data collected from Police specialized services) and in penal actors’ speeches. By deepening the analysis of the professionals’ representations about women and their delinquency, the second part reports a sexed contrast, professionally located, about the sources of women’s delinquency and of their degree of criminal responsibility : police officers (mainly men) tend to remove all responsibilities from women and contribute their invisibility ; on the contrary, prosecutors (mainly women) tend to stress women's responsibilities and wish to show their involvement in cases. The third part, about organizational and institutional factors, shows in which way police autonomy and the shrinking time-frame of the penal system strengthen and even coproduce women’s invisibility in delinquency. Finally, gender appears as a norm register working among others in the penal machine and participating in a sexually differentiated dynamic of putting in visibility on delinquency. Therefore, the thesis supports the hypothesis that a process of invisibilization of delinquent women in BDL exists and that this process excludes women from penal procedures and consequently from public statistics, contributing thereby to giving a gender (masculine) to delinquency and at the same time, to reproducing stereotyped distinctions between the feminine and the masculine

    Accessoires. L'invisibilisation des femmes dans les procédures pénales en matière de stupéfiants.

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    Based on a survey conducted among police officers and prosecutors about the penal treatment of women alleged authors of breaches of drug legislation (BDL), the thesis offers a reflection on the role of gender in the process of criminal law enforcement. By paying attention to the effect of litigants’ and penal actors’ gender (linked to the gendered social representations of their professional cultures), this work questions the role of gender in the selection process of “police’s customers” and in the construction process of the judicialized population, by making interact sociologies of penal institutions, quantification and of gender relations. The first part of the thesis shows that women are not much visible in cases of BDL, in a statistical point of view (secondary processing of the database “Etat 4001”, primary processing of data collected from Police specialized services) and in penal actors’ speeches. By deepening the analysis of the professionals’ representations about women and their delinquency, the second part reports a sexed contrast, professionally located, about the sources of women’s delinquency and of their degree of criminal responsibility : police officers (mainly men) tend to remove all responsibilities from women and contribute their invisibility ; on the contrary, prosecutors (mainly women) tend to stress women's responsibilities and wish to show their involvement in cases. The third part, about organizational and institutional factors, shows in which way police autonomy and the shrinking time-frame of the penal system strengthen and even coproduce women’s invisibility in delinquency. Finally, gender appears as a norm register working among others in the penal machine and participating in a sexually differentiated dynamic of putting in visibility on delinquency. Therefore, the thesis supports the hypothesis that a process of invisibilization of delinquent women in BDL exists and that this process excludes women from penal procedures and consequently from public statistics, contributing thereby to giving a gender (masculine) to delinquency and at the same time, to reproducing stereotyped distinctions between the feminine and the masculine.Grâce à une enquête réalisée auprès de policiers et de magistrats du parquet portant sur le traitement pénal des femmes présumées auteures d’infractions à la législation sur les stupéfiants (ILS), la thèse propose une réflexion sur la place du genre dans les processus de mise en œuvre de la loi pénale. En prêtant attention aux rôles que jouent à la fois le genre des justiciables et celui des acteurs pénaux (en lien avec les représentations sociales sexuées qui traversent leurs cultures professionnelles), ce travail questionne le rôle du genre dans les processus de sélection de la « clientèle policière » et de construction de la population judiciarisée, en faisant dialoguer sociologies des institutions pénales, de la quantification et des rapports sociaux de sexe. La première partie de la thèse montre que les femmes sont très peu visibles dans les affaires d’ILS, à la fois du point de vue de la statistique publique (traitement secondaire de l’état 4001, traitement primaire de données collectées auprès des services spécialisés de police) et dans les discours des acteurs pénaux. En approfondissant l’analyse des représentations des professionnels au sujet des femmes et de leur délinquance, la deuxième partie fait état d’un contraste sexué, professionnellement situé, s’agissant de l’étiologie de la délinquance des femmes et de leur degré de responsabilité pénale : les policiers (majoritairement des hommes) tendent à déresponsabiliser les femmes et contribuent ainsi à les invisibiliser ; en regard, les magistrats (majoritairement des femmes) les responsabilisent plus fortement et forment le vœu de les impliquer. Enfin, une troisième partie, qui s’attache aux facteurs organisationnels et institutionnels, montre dans quelle mesure l’autonomie policière et le carcan temporel de l’appareil pénal viennent renforcer, voire coproduire l’invisibilisation des femmes dans la délinquance. Finalement, le genre apparait comme un registre de normativité œuvrant parmi d’autres dans la mécanique pénale et participant d’une dynamique sexuellement différenciée de mise en visibilité du phénomène délinquant. La thèse étaye donc l’hypothèse selon laquelle il existerait un processus d’invisibilisation des femmes délinquantes en matière d’ILS, qui les écarte des procédures pénales et conséquemment des statistiques publiques, contribuant ainsi à donner un genre (masculin) à la délinquance et par là même, à reproduire les distinctions stéréotypées entre le féminin et le masculin

    Les établissements privatifs de liberté pour les mineurs : entre logiques institutionnelles et pratiques professionnelles

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    National audienc

    Équiper le processus de recherche. Retours réflexifs comparés sur l’usage d’Atlas.ti et de Sonal dans deux recherches doctorales

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    International audienceEquipping the research process. Reflexive considerations on the use of Atlas.ti and Sonal in the context of two doctoral research projects. Both on the field and in the lab, the researcher accumulates a great quantity of notes of various kinds. Given the volume and diversity of this material (transcriptions of interviews, descriptions of observations, field journals, lecture notes, etc.) computer software can provide valuable assistance for the researcher in analysing it. This article looks at the way two programmes, Atlas.ti and Sonal, were used in the context of two doctoral research projects in sociology (one on forensic medicine, and one on criminal treatment for drug trafficking). In both cases, these programmes were not used with the objective of exploiting all their features, but rather to support ordinary research practices, which became more systematic through the use of these tools. The article looks at the ways in which this software enables the researcher to gain speed, whilst also pinpointing some of their effects on conceptualisation. Through a close illustration of cognitive analytic processes, comparing Sonal and Atlas.ti, this article shows that using software means Pour toute correspondance : Romain Juston, Centre d'études de l'emploi et du travail (CNAM),Sur le terrain et dans son laboratoire, l’enquêteur amasse une grande quantité de notes aux statuts divers. Face au volume de ces matériaux et à leurs natures plurielles (retranscriptions d’entretiens, comptes-rendus d’observation, journaux de terrain, notes de lectures, etc.), des logiciels fournissent un équipement précieux pour accompagner le chercheur dans le processus d’analyse. Cet article revient sur l’usage qui a été fait de deux d’entre eux, Atlas.ti et Sonal, dans le cadre de deux thèses de sociologie (l’une sur la médecine légale et l’autre sur le traitement pénal des affaires de stupéfiants). Dans ces deux cas, le recours à ces logiciels n’a pas visé à en épuiser toutes les fonctionnalités, mais plutôt à épauler des opérations ordinaires de la recherche qui, par l’intermédiaire des logiciels, ont gagné un caractère systématique. L’article revient sur les façons par lesquelles ces logiciels permettent de faire plus et plus vite, tout en pointant certains effets attachés à leur usage dans le processus de conceptualisation. À travers une illustration au plus près des processus cognitifs analytiques, et en comparant Sonal et Atlas.ti, cet article montre que le recours aux logiciels implique des prises de position théoriques sur l’ensemble des étapes constitutives de l’élaboration sociologique depuis le travail de terrain jusqu’à l’écriture finale d’une recherche (article, rapport, thèse), comme par exemple l’idée selon laquelle l’aller-retour entre les niveaux empirique et théorique constitue un moteur puissant de l’analyse sociologique

    L'action culturelle en faveur de la population pénale. Compte rendu d'une recherche sur les projets patrimoniaux en direction des personnes placées sous main de justice

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    International audienceLa coopération du ministère de la Justice et des Libertés avec celui de la Culture et de la Communication a vu le jour au milieu des années 1980, sous l'égide de Jack Lang et Robert Badinter, qui souhaitaient donner accès à la culture sous toutes ses formes, à toutes les personnes condamnées à des peines privatives de liberté. Deux premiers protocoles d'accord Culture/Justice (1985 et 1990) encadrent l'introduction de la culture en prison, notamment complétés par des circulaires d'application en 1992 et 1995, et près de deux décennies se sont écoulées avant qu'un troisième accord interministériel n'étende cette action culturelle à l'ensemble de la population relevant du ministère de la Justice . Depuis 2009, les personnes faisant l'objet d'une mesure alternative à l'incarcération (sursis, mise à l'épreuve, travaux d'intérêt général...) sont également concernées. Aujourd'hui, divers types de partenariats entre établissements patrimoniaux et Services Pénitentiaire d'Insertion et de Probation (SPIP) se développent, censés garantir " l'accès à la culture " à toutes les personnes placées sous main de justice et travailler à leur " réinsertion ". Toutefois, l'ensemble des actions menées, en plus des partenariats formalisés, n'offre semble-t-il que peu de visibilité aux institutions de tutelle. C'est donc pour combler cette lacune que le Département de la politique des publics de la Direction générale des patrimoines du ministère de la Culture et de la Communication a souhaité qu'une étude soit réalisée sur ce qui est aujourd'hui communément appelé " les actions patrimoniales en direction des personnes placées sous main de justice "
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