21 research outputs found

    Les quotas de genre dans le monde académique

    Get PDF
    Quel peut ĂȘtre l’effet de l’introduction de quotas face aux inĂ©galitĂ©s de genre dans l’enseignement supĂ©rieur et la recherche ? Dans une Ă©tude rĂ©cente, Pierre Deschamps s’est intĂ©ressĂ© Ă  l’impact de la mise en place depuis 2015 d’un quota de 40% de femmes dans les comitĂ©s de sĂ©lection Ă  l’universitĂ© en France. Il s’est appuyĂ© sur des donnĂ©es administratives sur 455 comitĂ©s acadĂ©miques et 1548 candidates appartenant Ă  3 universitĂ©s publiques françaises. PubliĂ©s dans le Working paper n°82 du LIEPP « Gender Quotas in Hiring Committees : a Boon or a Bane for Women », les rĂ©sultats de cette Ă©tude interrogent la conception et les effets des politiques d’égalitĂ© dans l’enseignement supĂ©rieur et la recherche. En effet, si le quota est effectivement respectĂ©, la progression de la proportion de femmes dans les comitĂ©s semble s’ĂȘtre accompagnĂ©e d’une diminution des chances de recrutement des femmes candidates. Ces conclusions ont fait l’objet d’une discussion interdisciplinaire lors d’un « DĂ©bat du LIEPP » organisĂ© le 5 avril 2019. Prenant appui sur des travaux de droit et de science politique, Anne Revillard est revenue sur l’origine et les objectifs des rĂ©formes instituant le quota. Marie Sautier a mis en perspective les rĂ©sultats de cette Ă©tude Ă  partir d’une analyse sociologique des mĂ©canismes de production des inĂ©galitĂ©s de genre. ReprĂ©sentant la Mission pour la place des femmes au CNRS, Mathieu Arbogast a pointĂ© les obstacles spĂ©cifiques Ă  la mise en Ɠuvre des quotas dans le monde de la recherche, et prĂ©sentĂ© plusieurs pistes de rĂ©formes dans le prolongement de ces travaux

    Increased Muscle Stress-Sensitivity Induced by Selenoprotein N Inactivation in Mouse: A Mammalian Model for SEPN1-Related Myopathy

    Get PDF
    Selenium is an essential trace element and selenoprotein N (SelN) was the first selenium-containing protein shown to be directly involved in human inherited diseases. Mutations in the SEPN1 gene, encoding SelN, cause a group of muscular disorders characterized by predominant affection of axial muscles. SelN has been shown to participate in calcium and redox homeostasis, but its pathophysiological role in skeletal muscle remains largely unknown. To address SelN function in vivo, we generated a Sepn1-null mouse model by gene targeting. The Sepn1−/− mice had normal growth and lifespan, and were macroscopically indistinguishable from wild-type littermates. Only minor defects were observed in muscle morphology and contractile properties in SelN-deficient mice in basal conditions. However, when subjected to challenging physical exercise and stress conditions (forced swimming test), Sepn1−/− mice developed an obvious phenotype, characterized by limited motility and body rigidity during the swimming session, as well as a progressive curvature of the spine and predominant alteration of paravertebral muscles. This induced phenotype recapitulates the distribution of muscle involvement in patients with SEPN1-Related Myopathy, hence positioning this new animal model as a valuable tool to dissect the role of SelN in muscle function and to characterize the pathophysiological process

    Hot Shots : TV Series’ Police Women between Normality and Normativity. A Socio-Semographic Analysis of the Population of Cop Shows, between Reshaping and Subversion of the Gender Norms

    No full text
    « L’accĂšs des femmes Ă  la violence lĂ©gale » dans la police est symbolique d’un progrĂšs de l’égalitĂ© professionnelle et d’une Ă©volution des normes de genre. En outre, les sĂ©ries policiĂšres sont un programme populaire par excellence et omniprĂ©sent dans la programmation de Prime Time, ce qui en fait un observatoire privilĂ©giĂ© de ces Ă©volutions. Cette thĂšse Ă©tudie la reprĂ©sentation des policiĂšres dans un corpus de 36 sĂ©ries diffusĂ©es en France, l’approche socio-dĂ©mographique permettant notamment une analyse longitudinale des Ă©volutions de cette population particuliĂšre au fil des saisons. La thĂšse repose notamment sur le concept de HST, « HĂ©ros de SĂ©rie TĂ©lĂ©visĂ©e », entitĂ© hybride qui combine des caractĂ©ristiques du personnage et de son interprĂšte. C’est d’abord une forte asymĂ©trie de genre qui structure le corpus : les femmes ont moins de rĂŽles que les hommes, les occupent moins longtemps, y accĂšdent presque systĂ©matiquement jeunes et minces alors que les hommes sont recrutĂ©s Ă  tout Ăąge et avec toutes les silhouettes. Ce marchĂ© du travail dual se double d’inĂ©galitĂ©s de genre, en particulier les couples fictionnels unissent gĂ©nĂ©ralement une actrice avec un acteur beaucoup plus ĂągĂ© qu’elle incarnant un supĂ©rieur hiĂ©rarchique. Le corps occupe une place centrale dans cette asymĂ©trie, et pour le dĂ©crire un appareil multivariĂ© a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©, notamment pour approfondir la catĂ©gorisation ethno-raciale sans la rĂ©ifier, dans une perspective intersectionnelle. Les femmes sont fortement Ă©rotisĂ©es par diffĂ©rentes techniques (dĂ©nudement, talons...), confirmant dans l’ensemble l’hypothĂšse d’un « male gaze » qui ajoute une nouvelle inĂ©galitĂ© de genre. Les policiĂšres de sĂ©ries ne se distinguent pas des hommes en revanche, ni par les grades qu’elles occupent dans la hiĂ©rarchie, ni par leur recours aux armes et Ă  la violence physique. Elles ne sont pas moins hĂ©roĂŻsĂ©es que les HST hommes. Dans l’ensemble, bien qu’elles soient des policiĂšres accomplies les femmes sont largement distinguĂ©es des hommes par une sĂ©rie d’inĂ©galitĂ©s, mĂȘme si la diversitĂ© entre femmes et entre hommes ne doit pas ĂȘtre nĂ©gligĂ©e. On ne peut donc parler d’une « inversion du genre » ou d’une disparition des catĂ©gories de fĂ©minitĂ© et de masculinitĂ©, mais plutĂŽt d’une recomposition de « l’ordre de genre ».The access of women to « legal violence » within the police force testifies to the progress made in terms of professional equality and the evolution in gender norms. Cop shows are especially relevant indicators of change since they are extremely popular and ubiquitous on French Prime Time television. This thesis examines the representation of policewomen in a corpus of 36 series broadcast in France. A socio-demographic approach enables a longitudinal analysis of the evolutions in this specific population from season to season. The concept of HST -Heroes in Series on Television- which is a hybrid entity combining characteristics of the character and its performer, plays a major role in this research. The corpus is primarily structured by a gendered asymmetry: women have fewer roles than men, they play them for a shorter time and they obtain them almost systematically when young and slender whereas men are hired at any age and in any shape. This dual job market is reinforced by gender inequalities in representations, especially as fictional couples usually unite an actress with a much older actor playing her ranking officer. The body has a central position in this system of asymmetries and this thesis uses multivariate instruments to describe the people, in particular to explore ethnoracial categorizations in an intersectional perspective. Women are highly eroticized through a large set of techniques (bare skin, heels
), which confirms the existence of a « male gaze » as an additional gendered inequality. Whereas the policewomen in the series do not particularly differ from the policemen in terms of professional ability and heroization – they have the same ranks and use weapons and physical violence in similar ways – women are strongly distinguished from the policemen by a series of inequalities. Even though the policewomen are accomplished professionals, and notwithstanding the diversity of the men and women, there is no « gender reversal » nor any disappearance of the categories of femininity and masculinity, but rather a reshaping of the gender order

    Plus de leur ùge ? La sexualité des femmes de 50 ans dans les séries TV au début du XXIe siÚcle

    No full text
    De maniĂšre continue depuis les dĂ©buts de la tĂ©lĂ©vision, on observe que les femmes sont minoritaires dans les sĂ©ries et plus jeunes que les hommes. L’écart d’ñge joue un rĂŽle considĂ©rable dans les rapports de genre asymĂ©triques et inĂ©gaux, notamment dans les couples hĂ©tĂ©rosexuels. Les comĂ©diennes de plus de 50 ans sont trĂšs rares, les personnages qu’elles incarnent proposent des scripts sexuels nouveaux et des reprĂ©sentations originales de la fĂ©minitĂ© et de la masculinitĂ©. Les concepts de masculinitĂ© et de fĂ©minitĂ© hĂ©gĂ©moniques Ă©clairent ces fictions tĂ©lĂ©visĂ©es, dans lesquelles l’aspect « excessif » des rapports de genre reprĂ©sentĂ©s est une dimension importante.From the earliest days of televised fiction, studies have regularly pointed out that there are fewer roles for women in TV series, and that the women portrayed are younger than the men. Age plays a key role in the system of asymmetrical and unequal gender relations, notably through the age gap in heterosexual couples. Actresses over 50 make very rare appearances, and the characters they play tend to feature in novel sexual story-lines, illustrating unconventional incarnations of femininity and masculinity. The hegemonic concepts of masculinity and femininity prevailing in French society help to explain the “extreme” aspect of these representations

    La rédaction non-sexiste et inclusive dans la recherche : enjeux et modalités pratiques

    No full text
    L’écriture occupe une place considĂ©rable dans la recherche scientifique, y compris sur le plan symbolique. Elle subit dans certaines disciplines des contraintes formelles conventionnelles trĂšs fortes (comme le format « IMRAD »). Chercheur.e.s et organismes de recherche sont confrontĂ©.e.s Ă  l’incitation croissante de faire Ă©voluer leur communication et leurs publications afin d’éviter stĂ©rĂ©otypes sexistes et formes implicites d’inĂ©galitĂ© entre femmes et hommes. Comment rĂ©pondre Ă  cette incitation ? Cette derniĂšre rencontre en outre des rĂ©sistances : croyance que le masculin remplirait la fonction d’un « neutre » qui n’existe pas en français, rĂ©ticences Ă  s’imposer des contraintes nouvelles, ou encore l’idĂ©e que les Ă©volutions proposĂ©es compliquent la lecture et la comprĂ©hension. En dĂ©pit de l’objectif d’égalitĂ© femmes-hommes qui fait consensus, la question de l’écriture et de la communication soulĂšve des questions et oppositions oĂč le thĂ©orique et le pratique sont fortement entrelacĂ©s. Les vecteurs de communication (site internet, publications grand public, pĂ©riodiques et ouvrages scientifiques) sont nombreux, et la plupart d’entre eux sont dĂ©clinĂ©s Ă  l’Ined dans deux langues, le français et l’anglais, qui n’ont pas les mĂȘmes caractĂ©ristiques. Une partie de la production scientifique est d’ailleurs rĂ©digĂ©e directement voire uniquement en anglais. À la suite d’une impulsion initiale, la communication et la rĂ©daction non-sexistes et inclusives progressent au sein de l’institut. Pris comme terrain d’expĂ©rimentation et d’observation, cet institut de recherche permet de rappeler certains acquis scientifiques et d’interroger sous quelles formes concrĂštes les chercheur.e.s peuvent s’approprier de nouvelles pratiques et rĂ©pondre aux objections

    Le football féminin, une pratique en développement

    No full text
    Entretien avec Laurence Prudhomme et GaĂ«tane Thiney, rĂ©alisĂ© par Mathieu ArbogastLe football fĂ©minin est pratiquĂ© depuis longtemps mais vit dans l'ombre mĂ©diatique de son homologue masculin. Toutefois, son dĂ©veloppement s'est accĂ©lĂ©rĂ© depuis une dĂ©cennie grĂące au nombre croissant de joueuses et aux rĂ©sultats spectaculaires de l'Ă©quipe nationale dans les compĂ©titions internationales. Pour Ă©voquer ces transformations, la revue Informations sociales a rĂ©uni Laurence Prudhomme, historienne et enseignante d’éducation physique et sportive et GaĂ«tane Thiney, joueuse aux nombreuses sĂ©lections internationales, mais aussi chargĂ©e de mission Ă  la FĂ©dĂ©ration française de football

    Les quotas de genre dans le monde académique

    No full text
    Quel peut ĂȘtre l’effet de l’introduction de quotas face aux inĂ©galitĂ©s de genre dans l’enseignement supĂ©rieur et la recherche ? Dans une Ă©tude rĂ©cente, Pierre Deschamps s’est intĂ©ressĂ© Ă  l’impact de la mise en place depuis 2015 d’un quota de 40% de femmes dans les comitĂ©s de sĂ©lection Ă  l’universitĂ© en France. Il s’est appuyĂ© sur des donnĂ©es administratives sur 455 comitĂ©s acadĂ©miques et 1548 candidates appartenant Ă  3 universitĂ©s publiques françaises. PubliĂ©s dans le Working paper n°82 du LIEPP « Gender Quotas in Hiring Committees : a Boon or a Bane for Women », les rĂ©sultats de cette Ă©tude interrogent la conception et les effets des politiques d’égalitĂ© dans l’enseignement supĂ©rieur et la recherche. En effet, si le quota est effectivement respectĂ©, la progression de la proportion de femmes dans les comitĂ©s semble s’ĂȘtre accompagnĂ©e d’une diminution des chances de recrutement des femmes candidates. Ces conclusions ont fait l’objet d’une discussion interdisciplinaire lors d’un « DĂ©bat du LIEPP » organisĂ© le 5 avril 2019. Prenant appui sur des travaux de droit et de science politique, Anne Revillard est revenue sur l’origine et les objectifs des rĂ©formes instituant le quota. Marie Sautier a mis en perspective les rĂ©sultats de cette Ă©tude Ă  partir d’une analyse sociologique des mĂ©canismes de production des inĂ©galitĂ©s de genre. ReprĂ©sentant la Mission pour la place des femmes au CNRS, Mathieu Arbogast a pointĂ© les obstacles spĂ©cifiques Ă  la mise en Ɠuvre des quotas dans le monde de la recherche, et prĂ©sentĂ© plusieurs pistes de rĂ©formes dans le prolongement de ces travaux
    corecore