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    L’éphémère dans l’éphémère : La domestication des colonies à l’Exposition universelle de 1889

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    Les études récentes portant sur les expositions universelles ont énormément privilégié leur caractère réifiant ou folklorisant dans le travail de cadastration des identités culturelles à l’intérieur de pavillons nationaux, ainsi que les représentations matérielles de ces expositions, qu’elles soient d’ordre architectural, ethnographique ou commercial. Cet article insistera donc sur un autre aspect des expositions universelles, celui des espaces non muséaux que sont les grandes fêtes, les spectacles de divertissement et les lieux de consommation alimentaire que l’on retrouvait dans la section coloniale de l’Exposition universelle de Paris de 1889. Cela nous permettra d’appréhender différentes dynamiques interculturelles à l’intérieur de la dialectique des expositions universelles, entre leur caractère inclusif qui favorise une interpénétration des cultures orientée vers l’utopie planétaire d’une grande civilisation à l’échelle mondiale, et leur caractère exclusif qui tend au contraire à enfermer les différentes communautés culturelles représentées dans des archétypes muséifiants. Il apparaît ainsi qu’à travers ces trois dispositifs de rencontre de l’altérité, le contact interculturel se voit intégré dans un discours globalisant qui ne conduit pas tant au rejet du colonisé dans l’altérité qu’à une récupération dans la rationalité coloniale française de la mission civilisatrice. La documentation utilisée comprendra des récits de visites à l’Exposition de 1889 qui abordent les différents lieux et manifestations susnommés.Recent studies on World’s Fairs overwhelmingly prefer to characterise the inventorisation of cultural identities inside the National Pavilions as “reifying” or “folklorising”, just as they do the Fairs’ representations of material culture, be they architectural, ethnographic, or commercial. This article instead focuses on another aspect of World’s Fairs, the non-museological spaces of festival, spectacles, and the food booths found in the colonial section of the Paris World’s Fair of 1889. This allows us to grasp different intercultural dynamics at the heart of the dialectic of World’s Fairs, between their inclusive character favouring an interpenetration of cultures, oriented towards a worldwide utopia and civilisation on a global scale, and their exclusive character which in contrast tends to close off the different cultural communities represented through museum artefacts. It appears as well that through these three devices of encountering otherness, intercultural contact was seen as integral to a global discourse which led not to the rejection of the colonised peoples as “other” but rather to reinforcement of the civilising mission of French colonialism. Documentation of visitors’ accounts to the World’s Fair of 1889 was used to understand the different above-named sites and manifestations

    Vitrines coloniales : ethnologie plastique de l'Algérie à l'Exposition universelle de 1889 à Paris

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    During the colonial era, the way in which the West tended to construct and objectify colonial entities was also manifested in the form oftwo-and three-dimensional physical reconstructions, such as the colonial pavilions at world fairs. Responding to the wide-ranging objectives of the major world fairs in the second half of the nineteenth century, these colonial pavilions were presented as symbols and representations of life in the colonies. By studying the Algerian pavilion at the 1889 Paris World Fat, the autlior states that these sites promoted a process of understanding and recontextualizing the cultures of colonized peoples that led to their appropriation and integration into the general metropolitan culture. This process took place both in terms of the building's integration into the fair, and in terms of the building itself, which stood as a distillation of the culture of a colonized people. Résumé A l'époque coloniale, « l'Orient créé par l'Occident » a aussi été matérialisé dans des reconstitutions plastiques bidimensionnelles ou tridimensionnelles, en particulier les pavillons coloniaux d'expositions universelles. Répondant aux ambitions encyclopédiques des grandes expositions universelles de la seconde moitié du XIXe siècle, ces pavillons coloniaux se présentaient comme des instantanés et des synthèses de la vie en colonies. En étudiant le cas du pavillon algérien à l'Exposition universelle de 1889 à Paris, l'auteur de l'article fait valoir que ces lieux favorisaient une opération d'appréhension et de recontextualisation des cultures des peuples colonisés, qui menait à leur appropriation et leur intégration dans l'ensemble culturel métropolitain. Ce processus s'exerçait tant dans l'intégration de l'édifice au cadre d'exposition que dans l'édifice lui-même, s'offrant comme un concentré de la culture d'une population colonisée

    Regards sur la section coloniale de l'Exposition universelle de 1889 Ă  Paris

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    Québec Université Laval, Bibliothèque 201

    Vers une Ă©cologie des foules

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    Les résidents de la ville de Québec savent que, malgré la poésie des printemps fleuris et des automnes en couleurs, le cycle météorologique annuel peut macroscopiquement se réduire à deux saisons, la chaleur estivale et le froid glacial hivernal, qui, inévitablement, correspondent directement à deux climats sociaux très distincts : l’animation qui se déploie au grand air lors des quelques semaines estivales fait contraste avec le silence blanc qui recouvre les artères de la ville lors des lon..

    Manger et boire aux Expositions universelles

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    En 1889 et en 1900, un torrent de visiteurs est passé sur les sites des Expositions universelles parisiennes et il a engouffré une masse gargantuesque de victuailles. Une masse exceptionnelle d'acteurs, de moyens de transports, d'intermédiaires, de capitaux, de produits alimentaires, de publications, et de bien d'autres choses encore ont dû être mobilisés pour garantir l’alimentation des dizaines de millions de visiteurs. Ce livre explore, par le biais d'une étude de la consommation alimentaire, la richesse des textures qui composent la profondeur sociale d'un grand événement d'envergure internationale. Cette plongée au cœur de la vie quotidienne des Expositions universelles ouvre un immense horizon d'analyse pour rendre compte de la complexité d'un monde social en ébullition. L'auteur y aborde notamment les pique-niques sur les pelouses des sites, les grands banquets, les réglementations sanitaires et administratives, les menus des restaurants gastronomiques, l'alimentation des colonisés aux exhibitions humaines, et les comptoirs d'exposition ou de dégustations de produits. Bien qu'ils soient rarement associés aux attractions et autres « clous » des grandes Expositions universelles de la fin du xixe siècle, les lieux de consommation alimentaire demeurent toujours un enjeu sensible - politique, économique et culturel - dans le déroulement de ces méga-événements, que l'on se place sous l'angle du public ou des organisateurs. Le cheminement de cette recherche, à travers les arcanes de deux grandes manifestations, permet d'exhumer les turbulences quotidiennes et la matérialité vivante des pratiques qui font vibrer ces événements historiques

    Vers une Ă©cologie des foules

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    Les résidents de la ville de Québec savent que, malgré la poésie des printemps fleuris et des automnes en couleurs, le cycle météorologique annuel peut macroscopiquement se réduire à deux saisons, la chaleur estivale et le froid glacial hivernal, qui, inévitablement, correspondent directement à deux climats sociaux très distincts : l’animation qui se déploie au grand air lors des quelques semaines estivales fait contraste avec le silence blanc qui recouvre les artères de la ville lors des lon..
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