24 research outputs found

    How Does the Brain Implement Adaptive Decision Making to Eat?

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    Adaptive decision making to eat is crucial for survival, but in anorexia nervosa, the brain persistently supports reduced food intake despite a growing need for energy. How the brain persists in reducing food intake, sometimes even to the point of death and despite the evolution of multiple mechanisms to ensure survival by governing adaptive eating behaviors, remains mysterious. Neural substrates belong to the reward-habit system, which could differ among the eating disorders. The present review provides an overview of neural circuitry of restrictive food choice, binge eating, and the contribution of specific serotonin receptors. One possibility is that restrictive food intake critically engages goal-directed (decision making) systems and “habit,” supporting the view that persistent caloric restriction mimics some aspects of addiction to drugs of abuse

    Effective Gene Therapy in a Mouse Model of Prion Diseases

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    Classical drug therapies against prion diseases have encountered serious difficulties. It has become urgent to develop radically different therapeutic strategies. Previously, we showed that VSV-G pseudotyped FIV derived vectors carrying dominant negative mutants of the PrP gene are efficient to inhibit prion replication in chronically prion-infected cells. Besides, they can transduce neurons and cells of the lymphoreticular system, highlighting their potential use in gene therapy approaches. Here, we used lentiviral gene transfer to deliver PrPQ167R virions possessing anti-prion properties to analyse their efficiency in vivo. Since treatment for prion diseases is initiated belatedly in human patients, we focused on the development of a curative therapeutic protocol targeting the late stage of the disease, either at 35 or 105 days post-infection (d.p.i.) with prions. We observed a prolongation in the lifespan of the treated mice that prompted us to develop a system of cannula implantation into the brain of prion-infected mice. Chronic injections of PrPQ167R virions were done at 80 and 95 d.p.i. After only two injections, survival of the treated mice was extended by 30 days (20%), accompanied by substantial improvement in behaviour. This delay was correlated with: (i) a strong reduction of spongiosis in the ipsilateral side of the brain by comparison with the contralateral side; and (ii) a remarkable decrease in astrocytic gliosis in the whole brain. These results suggest that chronic injections of dominant negative lentiviral vectors into the brain, may be a promising approach for a curative treatment of prion diseases

    Contacts et acculturations en Méditerranée occidentale

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    La question des contacts entre les différents peuples qui bordent les rives de la Méditerranée nord occidentale est l’un des sujets phares de la recherche archéologique de ces trente dernières années. Que l’on parle d’époque archaïque et classique ou de Protohistoire et d’âge du Fer, les échanges et les processus d’acculturation de ces peuples qui entrèrent alors en contact les uns avec les autres : Grecs, Celtes, Phéniciens, Ibères, Ligures, Étrusques, ont retenu l’attention des chercheurs travaillant sur l’expansion grecque dans ces régions, sur les trafics commerciaux, sur les échanges culturels. L’œuvre de Michel Bats (Directeur de recherche honoraire du CNRS) traverse toutes ces thématiques : la présence des Phocéens et des Étrusques dans le bassin occidental de la Méditerranée, l’acculturation et les identités ethno-culturelles, les recherches sur la céramique et ses usages dans une perspective anthropologique, l’appropriation de l’écriture par les sociétés protohistoriques. Ses collègues et amis, en organisant ce colloque et en participant à ces actes, entendent lui témoigner leur amitié et leur dette intellectuelle. Ce volume réunit des articles des meilleurs spécialistes, actuels de la question - des chercheurs de toute la Méditerranée - autour des quatre grands thèmes que nous venons d’évoquer afin tout à la fois de dresser un bilan et de définir de nouvelles perspectives. Cet ouvrage présente donc aussi bien des synthèses - sur la présence grecque en Espagne, sur l’origine de l’écriture, sur les pratiques funéraires, sur les identités culturelles et ethniques - que des découvertes récentes concernant la thématique des contacts et de l’acculturation en Méditerranée nord occidentale : l’agglomération du Premier âge du Fer de La Cougourlude (Lattes, Hérault) fouillée durant l’été 2010 ; le sanctuaire hellénistique de Cumes et les fouilles récentes de Fratte en Italie ; les ateliers de potiers de Rosas en Espagne ; les dernières découvertes d’Olbia de Provence

    Implication de l'activité constitutive des récepteurs 5-HT4 dans la régulation de la conduite alimentaire (vers une solution thérapeutique.)

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    La conduite alimentaire n'obéit pas nécessairement au besoin physiologique de consommer des aliments (la faim) ou à la satiété suggérant qu'un système nerveux volontaire de la restriction (anorexie) et de la consommation excessive d'aliments (boulimie, binge-type eating ) inhibe le système nerveux autonome. Ces deux anomalies affectent plus fréquemment, et souvent à la fois, la femme que l'homme. Si l'utilisation de modèles animaux permet l'étude d'une part des bases neuronales en cause, ceux possiblement responsables de l'alternance anorexie / boulimie restent encore à identifier. Dans ce contexte, nous avons ainsi centré nos analyses sur l'étude de l'implication de récepteurs cérébraux couplés aux protéines G ; les récepteurs 4 de la sérotonine (R5-HT4) car leur stimulation dans le noyau accumbens (NAc), une structure du système de la récompense, inhibe la faim y compris après la mise à jeun de souris, par l'action AMPc/PKA dépendante d'un peptide de l'addiction ; cocaine- and amphetamine-regulated transcript (CART). Nous montrons que le maintien d'une plus forte expression (ectopique ou physiologique) des R5-HT4 dans le NAc a réduit plus durablement la faim que sa seule stimulation et augmente l'activité locomotrice. En incluant dans notre raisonnement l'activité constitutive des R5-HT4 (e.g. accumulation de la forme active R*), nous montrons que l'injection d'un agoniste inverse (inhibition de l'activité constitutive : accumulation de la forme inactive, R) spécifique des R5-HT4 dans le NAc entraîne une baisse du taux d'AMPc et de CART tout en augmentant celui des ARNm codant le NPY d'autant plus que l'hyperphagie est élevée. Les effets induits par l'injection de l'agoniste inverse ne sont pas observés lorsqu'il est adjoint à un antagoniste des R5-HT4. Ces résultats suggèrent une implication physiologique de l'activité constitutive des R5-HT4 dans la régulation de la conduite alimentaire; son inhibition (agoniste inverse) dans le NAc augmente la prise et reprise alimentaire après un jeûne. L'ensemble de ces résultats rend probable que la plus forte activité des R5-HT4, à la base d'une association anorexie /hyperactivité locomotrice , souvent décrite comme paradoxale au plan énergétique dans le syndrome de l'anorexie mentale, représente plutôt un mécanisme de compensation globale d'une valeur énergétique à perdre en conséquence d'une trop forte consommation d'aliments. Puisque la densité des R5-HT4 peut varier selon un taux variable de 5-HT après stress, lequel aggrave les anomalies alimentaires, nous avons étudié plus avant l'implication des R5-HT4 dans l'effet anorexigène du stress (immobilisation forcée) chez des souris femelles privées de leur gène : l'hypophagie induite par le stress n'a pas été observée chez les souris privées des R5-HT4 qui présentent une possible hyperactivité de l'axe hypothalamo-hypophysaire corticosurrénalien vraisemblablement compensée par un plus fort rétrocontrôle négatif. Il est donc probable que les R5-HT4 contribuent à réduire les conséquences du stress et que la modification de l'équilibre de leur activité contribue à une part de la symptomatologie de patients atteints d'anorexie / boulimie.Feeding behavior does not necessarily obey to the physiological need to eat (hunger) or to satiety, suggesting that voluntary nervous system of the restriction (anorexia) and overeating (bulimia, binge-type eating) inhibits the autonomic nervous system. These two anomalies affecting more frequently, and often both, the woman than man. If animal models are used to study a part of neural bases involved, those possibly responsible for the oscillation of"anorexia / bulimia" remain to be identified. In this context, we thus focused our analysis on the study of the involvement of brain receptors coupled to G proteins ; serotonin 4 receptors (5-HTR4) because their stimulation in the nucleus accumbens (NAc), a brain reward area, inhibits hunger even after a food deprivation, by the action ofcAMP / PKA, dependent of an addiction peptide, "cocaine-and amphetamine-regulated transcript" (CART). Weshow that maintaining a higher expression (ectopic or physiological) of 5-HTR4 in the NAc, reduced hunger more longer than the acute stimulation and increased locomotor activity. Including in our reasoning the constitutive activity of 5-HTR4 (e.i. accumulation of the active form R*), we show that injecting a specific inverse agonist of the5-HTR4 (inhibition of constitutive activity: accumulation of inactive form, R ) in the NAc induced a decrease incAMP and CART levels, while increasing NPY mRNA level, especially when binge is high. The effects induced by the injection of the inverse agonist are not observed when a 5-HTR4 antagonist was coadministrated. These results suggest a physiological involvement of the constitutive activity of 5-HTR4 in the regulation of feeding behavior ; its inhibition (inverse agonist) in the NAc increases the food intake in fed or food-deprived mice. All of these results makes it likely that the highest activity of 5-HTR4, at the base of the association "anorexia /locomotor hyperactivity", often described as paradoxical in terms of energy, in the syndrome of anorexia nervosa,represent rather a global compensation mechanism of energy to be lost as a result of an excessive consumption of food. Since the density of the 5-HTR4 may vary depending on a variable rate of 5-HT following stress, which aggravates the feeding disorders, we further investigated the involvement of 5-HTR4 in the appetite-suppressant effect of stress (forced immobilization) in female mice deprived of their gene: stress-induced hypophagia was not observed in mice deprived of 5-HTR4 who present a possible hyperactivity of the hypothalamic-pituitary adrenocortical axis likely offset by a stronger negative feedback. It is therefore likely that the 5-HTR4 contribute to reduce the effects of stress and that the modification of the balance of their activities contribute to a part of the symptoms of patients with anorexia / bulimia.MONTPELLIER-BU Médecine UPM (341722108) / SudocSudocFranceF

    Contribution des récepteurs 5-HT4 à la motivation et la prise de décision de manger

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    Pour comprendre comment le cerveau inhibe l'appétit en dépit d'un besoin énergétique, nous avons étudié les mécanismes neuronaux qui sous-tendent l'effet hypophagique induit par la 3,4-N-méthylén édioxyméthamphétamine (MDMA : ecstasie ) et le stress (immobilisation forcée) car ces facteurs réduisent la faim d'un animal, même s'il est affamé. Nous montrons que la stimulation intracérébrale des récepteurs 5-HT4 de la sérotonine (R5-HT4), ou leur plus forte expression (ectopique, physiologique) dans une aire de la récompense (noyau accumbens : NAc), réduit la faim en augmentant l'action anorexigène d'un peptide de l'addiction : CART. A l'encontre de l'équilibre énergétique, l'effet anorexigène induit par la stimulation des R5-HT4 dans le NAc s'accompagne d'une hyperactivité motrice, souvent décrite chez l'humain souffrant d'anorexie mentale. En supposant qu'un effet récompensant prévaut sur le danger d'un déséquilibre énergétique, nous montrons, qu'effectivement, l'injection d'un antagoniste des R5-HT4 dans le NAc réduit les effets anorexigène, hyperlocomoteur et récompensant de la MDMA. S'il est alors récompensant de se priver d'aliments, une souris surexprimant les R5-HT4 dans le NAc, devrait, après une faible et transitoire restriction alimentaire, continuer à s'auto-priver d'aliments même si l'aliment est fourni ensuite ad libitum. La réponse est positive. En revanche, les R5-HT4 du NAc ne contribuent pas, à priori, à l'hypophagie due au stress. Puisque le système de la récompense est inclut dans celui de la prise de décision contrôlée par le cortex préfrontal médian (CPFm), nous avons supposé que l'effet hypophagique provoqué par le stress utilise les R5-HT4 corticaux. L'injection de traitements nucléiques (siRNA, virus), dans le CPFm de souris sauvages et privées des R5-HT4, montre que seule l'activation des R5-HT4 du CPFm est à l'origine de l'effet hypophagique du stress. Nos résultats suggèrent que [1] le stress active les R5-HT4 du CPFm et réduit la densité du transporteur de capture de la 5-HT, favorisant [2] l'augmentation du taux de la 5-HT extracellulaire dans le noyau d u raphé dorsal d'où, [3] un contrôle inhibiteur de l'activité des neurones 5-HT par le R5-HT1A permettant d'éviter que l'hypophagie ne se prolonge en conduite anorexigène. L'ensemble de nos résultats étayent la possibilité que le réseau neuronal de l'addiction et de la prise de décision de manger après stress inclut celui de la conduite anorexigène, avec jusqu'alors, une contribution évidente des R5-HT4.To understand how the brain inhibits appetite despite an energy demand, we study the neuronal mechanisms, which underlie the hypophagic effect induced by the 3,4-N-methylenedioxymethamphetamine (MDMA: Ecstasy ) and stress (forced immobilization) because these factors reduce appetite in animals, even starved. We show that stimulating serotonin 4 receptors (5-HTR4), or their overexpression (ectopic, physiological) in a brain reward area (nucleus accumbens: NAc), reduced hunger in increasing the appetite-suppressant effect of an addiction peptide: CART. Against the energy balance, the appetite-suppressant effect induced by stimulating 5-HTR4 in the NAc comes along with hyperactivity, often described in human suffering from anorexia nervosa. Supposing that a rewarding effect prevails over the danger of an energy imbalance, we show indeed that injecting 5-HTR4 antagonist in the NAc reduced the appetite-suppressant effect, the hyperactivity and the rewarding effect provoked by MDMA. If food deprivation is rewarding, mouse overexpressing 5-HTR4 in the NAc, after a low and transient diet period, should continue to self-imposed food refusal even in the presence of food ad libitum. The answer is positive. In contrast, 5-HTR4 in the NAc does not contribute, à priori, to stress-induced hypophagia. Because the reward system is included in the neuronal network of the decision-making, mainly controlled by the medial prefrontal cortex (mPFC), we postulated that hypophagia following stress uses cortical 5-HTR4. Injecting nucleic treatments (siRNA, virus), in the mPFC of wild-type or 5-HTR4 null mice, shows that only the stimulation of 5-HTR4 in the mPFC sparks off the hypophagic effect of stress. Our results suggest that [1] stress activates 5-HTR4 in the mPFC and reduces density of the 5-HT transporter, promoting [2] increase of the extracellular 5-HT level in the dorsal raphe nucleus and thus [3] an inhibitory control of t he activity of 5-HT neurons by 5-HTR1A allowing to avoid that the period of food restriction persists (anorexia-like behavior). Colectively, our findings support the the neuronal network of addiction and decision-making to eat after stress include the neuronal pathway related to anorexia, with so far, a clear contribution of 5-HTR4.MONTPELLIER-BU Médecine UPM (341722108) / SudocSudocFranceF

    Étude des implications fonctionnelles des récepteurs 5-HT4 de la sérotonine dans les troubles des conduites alimentaires liés aux stress

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    MONTPELLIER-BU MĂ©decine UPM (341722108) / SudocPARIS-BIUP (751062107) / SudocMONTPELLIER-BU MĂ©decine (341722104) / SudocSudocFranceF

    Installations agricoles et espace funéraire autour d'un carrefour de voies. Autoroute A75 - Section Béziers - PézenasHérault, Montblanc et Valros. Renaussas et Champ Redon

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    Le site du Renaussas sur la commune de Valros est situé sur le Secteur 4 du projet autoroutier A75, section Pézenas-Béziers, à 1 km au sud du village de Valros.Les niveaux archéologiques décapés sur 6045 m2 sont immédiatement sous la terre arable et par conséquent fortement érodés.Le site est déjà signalé par Jean-Luc Espérou (Espérou et Roques 1988, Espérou et al. 1996). Il notait la présence de tombes et de sigillée sur ce lieu-dit, avec cependant des imprécisions quant à leur localisation. En 1998, les prospections liées au tracé de l’autoroute A75 dirigées par Jérôme Kotarba ont permis de localiser le site avec plus de précision (Kotarba et al. 1998). La campagne de diagnostic mécanique dirigée par Gilles Loison en 2006 a sérié l’étendue du site et caractérisé le type de vestiges conservés (Loison 2006). 13 tranchées ont alors livré des indices attribués à la période antique (voirie, agraire et funéraire). L’opération de fouille a été menée de novembre 2007 à mars 2008. Celle-ci a permis l’étude d’un espace funéraire d’une vingtaine de tombes constituée en grande majorité d’incinérations. Elle est installée au carrefour de trois voies. L’ensemble de ces vestiges est entouré par des parcelles de vignes antiques. Au sud-est du carrefour, se développe un bâtiment agricole sur 500 m2. La chronologie des structures reconnues s’échelonne depuis les Ier s. av. J.-C. et la fin du IIIe s. ap. J.-C.Un carrefour de voie structurant les vestiges :On observe une voie d’orientation NL+/-19°E qui se divise en deux tronçons et forme un carrefour en Y. Les bandes de roulement de ces chemins, dans les rares espaces où elles sont encore conservées, sont matérialisées par des blocs de basalte et des galets issus de la terrasse villafranchienne. Elles sont encadrées par des fossés qui délimitent des chaussées dont la largeur oscille entre 2 et 5 m. Cette ossature de chemin pourrait être mise en place au cours du Ier s. av. J.-C. Elle délimite et structure quatre parcelles de vignes, et conditionne également l’implantation des sépultures. Des parcelles de vignes : Quatre parcelles de vignes ont été identifiées. Trois d’entre elles, situées au sud du carrefour pourraient être implantées dès la mise en place du réseau viaire. Le rare mobilier céramique retrouvé dans les fosses montre un terroir peu anthropisé lors de la mise en culture et la présence de nombreuses traces de provignage indiquent une certaine durée de vie des parcelles avant que celles-ci ne soient en partie recouvertes par le bâtiment durant la première moitié du Ier s. ap. J.-C. Le mode de plantation de ces vignes est celui communément observé en Languedoc : creusement de fosses oblongues (alvei). La troisième parcelle au nord du carrefour est plus tardive puisqu’elle empiète en partie sur les sépultures du début du Ier s. ap. J.-C. Les mobiliers céramiques et les liens chronostratigraphiques permettent de caler son implantation dans le courant du Ier s. ap. J.-C. Son mode de plantation est sous forme de tranchée avec au départ un grand espacement entre les rangées (3,6 m) et une densification progressive de la plantation qui laisse envisager le changement de pratiques agraires : du complant à la monoculture.Un espace funéraire au carrefour des voies : Il a livré une vingtaine de sépultures appartenant à des sujets adultes ou adolescents, implantées de part et d'autre du carrefour à partir du deuxième quart du Ier s. ap. J.-C. jusque dans le courant du IIIe s. ap. J.-C. On distingue un premier groupe daté du Ier s., établi au nord du carrefour comprenant deux tombes bûchers de grande taille et de plan carré (deuxième quart du Ier s.) et un petit bûcher en fosse (deuxième moitié du Ier s.), ainsi qu'une crémation du milieu du Ier s. localisée au centre du carrefour. Une inhumation isolée au sud-ouest du carrefour, datée par le radiocarbone entre 40 av. J.-C. et 130 de n. è., pourrait appartenir à une phase ancienne de l'occupation. Celle-ci se poursuit au cours du IIe s. à l'ouest du carrefour le long de la voie qui se dirige vers le nord-ouest, puis, à partir de la fin du IIe s., sur l'emprise du fossé bordier et sur celle de la voie elle même. Il s'agit de tombes bûchers (1 exemplaire attesté et 3 incertains), de bûchers en fosse de plan oblong (2 exemplaires) et, à partir de la deuxième moitié ou de la fin du IIe s., d'inhumations en fosse avec couverture (2 exemplaires) ou en fosse remblayée (1 tombe). On dénombre en outre trois crémations de type indéterminé, datées des IIe et IIIe s. et trois autres non datées.Un bâtiment agricole : Il s’implante dans la première moitié du Ier s. ap. J.-C. à cheval sur deux des parcelles de vigne situées au sud est du carrefour. Il s’agit d’un bâtiment de plan carré qui dévoile une activité vinicole caractérisée par des espaces de pressurage et de stockage. Une première unité de production active durant le Ier s. se développe dans les pièces nord du bâtiment. Elle se décline en une fosse servant d’ancrage à un treuil de pressoir, un bassin de récupération des jus de presse et un chai d’une dizaine de dolia. Le bâtiment est restructuré dans le courant du IIe s. ap. J.-C. avec la création d’une nouvelle unité de production (presse et cuvaison) et de stockage, où l’on restitue 24 dolia. Par ailleurs, la présence d’outillages en lien avec le travail du bois (hache à fendre de dimensions réduites, ciseau droit, poinçons ou pointeaux et un fer à marquer) associés aux vestiges de petites forges permet de proposer une activité de tonnellerie pour le stockage mais également pour la commercialisation des vins produits.Le site est détruit dans le courant du IIIe s. ap. J.-C. ; de rares céramiques de l’Antiquité tardive ont été retrouvées dans les épierrements et les niveaux de destructions

    Les occupations humaines pré et protohistoriques et le développement d’un établissement agricole et d’un espace funéraire antiques en bordure de voie. Autoroute A75 - Section Béziers - PézenasHérault, Montblanc. Les Cresses Basses

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    Le site des Cresses Basses, sur la commune de Montblanc, est situé sur le secteur 4 du projet autoroutier A75, section Pézenas-Béziers, à un peu plus d’1 km au nord-ouest du centre villageois et à proximité du ruisseau du Saint-Michel, affluent de la Thongue.Les niveaux archéologiques décapés sur 9400 m2 sont immédiatement sous la terre arable et par conséquent fortement érodés.Ce secteur est déjà signalé par l’Abbé Giry et Jean-Luc Espérou, sous le nom de Prunelle, comme un vaste gisement antique. En 1998, les prospections liées au tracé de l’autoroute A75 dirigées par Jérôme Kotarba ont permis d’identifier trois sites distincts au sein de cet ensemble : Prunelle nord (situé au nord de l’emprise de l’opération), Prunelle sud (situé au sud-est de l’emprise de l’opération) et Cresses Basses ; ce dernier, correspondant à l’emplacement de l’opération que nous avons mené, livre plusieurs types de vestiges : Pour la période antique, Jérôme Kotarba identifie un habitat polynucléaire (trois zones sont définies) se développant sur 2000 à 5000 m2 occupé essentiellement durant le haut Empire et sur lequel le traitement du fer est attesté (Kotarba et al. 1998, volume 3, fiche 42). Une sépulture à incinération de la fin du Ier s. ap. J.-C. est reconnue dans la partie est de la parcelle A1-73, grâce à la récolte d’un petit lot de sigillées brûlées associé à des fragments de tegulae (Kotarba et al. 1998, volume 3, fiche 44). Pour la période Protohistorique, l’auteur identifie un probable habitat rural sur au moins 1000 m2 dans la parcelle A1-73 avec un mobilier céramique daté des VIe-Ve s. av. J.-C. (Kotarba et al. 1998, volume 3, fiche 43).La campagne de diagnostic mécanique dirigée par Gilles Loison en 2006 a permis de sérier l’étendue du site et le type de vestiges conservés. 10 tranchées ont livré des indices attribués à la période antique, qui se développent sur les parcelles A1-73 et 81. L’ensemble est constitué par un bâtiment en matériaux périssable du haut Empire mal caractérisé, une voie sud-est/nord-ouest, des structures agraires (fosses de plantation de vigne et fossés), et un ensemble funéraire composé d’au moins trois incinérations et d’un bustum qui semblent jalonner la voie (Loison et al. 2006, 64-69).La fouille réalisée au printemps 2008 a livré une longue séquence d’occupation depuis le Néolithique final jusqu’à l’Antiquité tardive.Les vestiges de la fin du Néolithique bien qu’erratiques sont néanmoins présents. Ils sont caractérisés par deux structures distantes de 45 m ; une grande fosse à galets chauffés et une fosse oblongue présentant des rejets de foyers. Ces vestiges ténus s’inscrivent dans un débat de fond sur le statut des petits habitats ouverts et notamment sur les relations qu’ils ont pu entretenir avec les vastes sites ceinturés contemporains. Ils peuvent en effet refléter la trace d’habitats occupés ponctuellement, voire saisonnièrement, dans le cadre d’un élevage certainement mobile et peut-être en relation avec les grands habitats ceinturés. La charnière du 1er et 2e âge du Fer est illustrée par deux structures espacées de 60 m, dont les fonctions ne sont pas clairement établies. La première correspond aux restes d’une vaste excavation ne semblant pas cependant correspondre à un fond de cabane. La seconde pourrait éventuellement s’apparenter aux vestiges d’un trou de poteau. En revanche, le mobilier retrouvé dans leur comblement montre clairement la présence d’un établissement rural, dont seuls de rares vestiges subsistent. Le taux relativement élevé d’importations de céramiques indique que cet habitat est bien intégré aux circuits d’échanges micro-régionaux.Les vestiges antiques montrent une longue séquence d’occupation ininterrompue constituée par une large voie de part et d’autre de laquelle s’installe un espace funéraire d’une quinzaine de tombes, par des champs de vignes et des bâtiments agricoles.Les prospections complémentaires réalisées durant l’opération et le mobilier résiduel retrouvé dans certaines structures, permettent de proposer la présence d’un premier établissement, dès les IIe-Ier s. av. J.-C., dont l’assiette devait se trouver sous les bâtiments postérieurs. Cette première occupation est synchrone de la mise en culture des parcelles de vignes et des premiers états de la voie. Les données se tarissent pour l’occupation du changement d’ère et du Ier s. ap. J.-C. ; seules quelques sépultures jalonnent la voie, les autres indices sont indigents et laissent, au mieux, envisager la présence d’un bâtiment à vocation exclusivement agricole. Les espaces d’habitations sont probablement situés sur des sites alentours, comme le Renaussas, à quelques centaines de mètres. Les rares maçonneries conservées et les ramassages de surface montrent une montée en puissance de l’établissement au cours des IIe et IIIe s. ap. J.-C. On identifie alors un bâtiment vinicole, une cour et un probable bâtiment résidentiel, hors emprise. Les cultures s’étendent au sud-ouest ; la voie et la nécropole sont toujours en activité. Par ailleurs, les prospections menées par Jérôme Kotarba et son équipe indiquent la présence d’un autre bâtiment, au sud de l’emprise de la fouille, probablement collé à la voie antique. Les ramassages de surface montrent qu’il s’agit d’un bâtiment à vocation agricole (nombreux dolia, tegulae et rares éléments de vaisselle). L’occupation durant ces deux siècles s’étoffe donc avec des espaces spécialisés. Concernant les pratiques funéraires, celles-ci sont assez homogènes et caractérisées par la fréquence des bûchers en fosse et des tombes bûchers. Ce corpus de bûchers couvrant un large champ chronologique présente des dispositifs variés. Les autres modes de sépultures, notamment l’inhumation apparaissent marginales. L’extrême fin du IIIe, le IVe et la première moitié du Ve s. ap. J.-C. témoignent encore d’une vitalité de l’occupation qui se déplace légèrement vers le sud. On note une activité de métallurgie liée à la présence récurrente et massive de scories de fer, de parois scoriacées, de scories en culot ou de battitures. La voie, encore en activité durant cette période comme une sépulture tardive semble l’attester, a pu jouer un rôle dans cet artisanat. En effet elle dessert probablement l’arrière pays languedocien où se trouvent les gisements de minerais.Les prospections de Jérôme Kotarba montrent enfin le développement d’un site du haut Moyen Age et du Moyen Age classique à moins de cent mètres au nord de la voie des Cresses Basses, le long du chemin du Moulinié. Il s’agit d’un site d’habitat se développant sur 2000 m2 environ. Une sépulture, retrouvée sur le site de Prunelle et datée du IXe s. pourrait être en lien avec ce gisement (Compan 2012).On voit donc sur une durée d’occupation de ce secteur de plus d’un millénaire, une certaine permanence de l’habitat, des activités agricoles et dans une moindre mesure de l’espace funéraire avec de micro-déplacements sur quelques dizaines de mètres. L’ensemble de ces vestiges sont liées à l’activité d’une voie à vocation probablement régionale
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