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    Informations climatiques et conseils agricoles au bout des doigts au Mali

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    Monsieur Tigana est agriculteur à Kolondialan, un petit village dans la région de Koulikoro au Mali. Avec l’appui du Projet RIC4REC, il a souscrit au Programme SMS-Sandji de Orange Mali. Il raconte : “Un jour en septembre 2016, j’avais prévu de recruter des manœuvres pour récolter mon champ mais dès que j’ai su qu’il pleuvrait, j’ai annulé ma décision car les gens n’allaient pas pouvoir travailler sous la pluie. Cela m’a permis de reprogrammer l’activité pour le jour suivant et d’économiser de l’argent en ne répétant pas l’expérience de l’année passée”. De nos jours, le changement climatique est une réalité et une menace majeure pour les systèmes de production agricole dans les pays du Sahel (Jalloh et al., 2013; Niang et al., 2014). Si rien n’est fait à court et moyen termes, les incidences du changement climatique remettront en question les systèmes de production agricoles qui sont déjà fragilisés et qui devront pourtant produire plus pour nourrir une population de plus en plus nombreuse. Au Mali, cette menace du changement climatique est particulièrement préoccupante car 80% de la population pratique l’agriculture et les moyens d’existence sont tributaires de ressources naturelles qui sont en constante dégradation (ODHD, 2005). Cependant, le système étatique d’encadrement des producteurs et de vulgarisation des innovations agricoles est inefficace du fait du faible nombre d’agents et de l’insuffisance du budget. Par ailleurs, le système de diffusion des informations climatiques porte sur des informations générales et non adaptées aux besoins spécifiques des producteurs. Pour relever ce défi, Blumont International a bénéficié d’un financement de trois ans du gouvernement britannique à travers le DFID (Département pour le Développement International). Ce projet surnommé RIC4REC (Renforcement des Initiatives Communautaires pour la Résilience aux Extrêmes Climatiques) vise à renforcer la résilience aux extrêmes climatiques et aux chocs de 264 000 personnes au Mali dans 280 communautés (villages) à travers 60 communes dans les régions de Koulikoro, Mopti et Ségou. RIC4REC fait partie du vaste programme BRACED qui a pour ambition de renforcer la résilience des populations dans 13 pays en Afrique et en Asie de l’Est et pour lequel l’innovation est un élément essentiel. La présente étude porte sur l’utilisation des téléphones portables pour la diffusion des informations météorologiques et climatiques auprès des producteurs mais aussi comme moyen d’apport de conseils à la production agricole. Cette approche a été testée en Afrique au cours de la dernière décennie (CCAFS, 2015 ; Nikoi et al., 2016), mais elle est encore nouvelle au Mali. Notre approche se base sur l’utilisation de la Plateforme Sènèkèla/Sandji mise en place par la Société de téléphonie mobile Orange Mali pour l’appui-conseil aux utilisateurs. La Plateforme Sènèkèla/Sandji a l’avantage d’être régulièrement disponible et accessible par les producteurs sur l’ensemble du territoire national pour fournir des conseils sur les sujets relatifs au développement rural tels que les informations climatiques, les pratiques agricoles ou la gestion des maladies des cultures, etc. Ce système a été choisi car, de nos jours, l’utilisation des téléphones portables s’est rapidement insérée dans toutes les activités quotidiennes de la vie des populations urbaine comme rurale, et ne constitue plus l’apanage des élites. Le nombre de lignes de téléphone portable est passé de moins de 46 000 en 2001 à 23,7 millions en 2014 (AMRTP, 2014). Il s’agira dans ce travail d’utiliser ce canal de communication pour fournir des conseils agricoles et des informations climatiques aux communautés rurales dans un pays aussi large que le Mali

    Utilisation de l'Information Climatique au Mali-Manuel technique à l'usage des agents publics et privés du développement rural

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    De nos jours, le changement climatique est une réalité qui présente une menace majeure pour les systèmes de productions agricoles dans les pays du Sahel. L’augmentation de la variabilité inter et intra-saisonnière des précipitations et des températures ainsi que des phénomènes extrêmes climatiques (sécheresse, inondation, fortes températures et vents violents) comme conséquence du changement climatique va affecter sérieusement la production, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des populations dans le Sahel qui sont majoritairement pauvres. La pluviométrie constituant l’un des principaux facteurs qui affectent la stabilité de la production agricole dans le Sahel, il est nécessaire de doter les populations d’outils de gestion de risques pluviométriques afin de minimiser les pertes de récoltes liées aux mauvaises saisons pluvieuses et de profiter des avantages liés à de bonnes années hivernales. Selon les chercheurs, l’information climatique constitue un outil efficace pour la prise de décisions en agriculture dans un contexte de changement climatique (Hewitt et al., 2017). Avec l’appui des agents techniques de développement de l’État, des services de vulgarisation, et des Organisations non gouvernementales (ONG), les producteurs se battent au quotidien pour s’adapter aux effets néfastes de ces changements climatiques afin de s’assurer les moyens de subsistance et de meilleures conditions de vie. Au regard du caractère dominant de l’agriculture pluviale, l’appui des agents techniques aux producteurs devrait prendre en compte cette nouvelle dimension de la variabilité et du changement climatique en intégrant la diffusion et l’utilisation de l’information climatique parmi les thèmes de vulgarisation. Pour ce faire, il est impératif de renforcer les capacités des agents techniques en matière de compréhension de l’information climatique, de sa communication aux usagers et de son utilisation par les producteurs agricoles en particulier. Il apparaît donc nécessaire de contribuer au renforcement des capacités de ces agents d’appui au monde rural afin qu’ils puissent bien accomplir leurs missions. Cela leur permettra de disposer de connaissances techniques simples sur les variabilités et changements climatiques et sur la connaissance des outils ou des approches sur l’utilisation de l’information et des services climatiques. Le présent manuel est élaboré pour servir de guide à l’utilisation de l’information climatique pour la prise de décision en matière d’adaptation aux changements climatiques. Il a été conçu à partir des expériences réussies de mise en oeuvre du Projet RIC4REC (BRACED, 2017 ; Traore, 2017). Il devrait particulièrement contribuer à l’atteinte de l’objectif spécifique de RIC4REC qui consiste à préparer les communautés à l’utilisation des informations climatiques dans les prises de décisions sur la gestion de leurs moyens de subsistance. Ce manuel est le fruit du partenariat entre ICRISAT, CCAFS et IRDBlumont pour renforcer les capacités des utilisateurs (ONG, Agences de développement rural, organisations paysannes, etc.) Le manuel est structuré en quatre grandes parties décrivant respectivement les concepts de la variabilité/du changement climatique, les prévisions saisonnières, hebdomadaires et journalières et définissant les modalités d’accès et de l’utilisation des informations climatiques dans les prises de décisions

    Scaling up climate services for agriculture in Mali Initial findings from piloted implementation of PICSA approach in Africa RISING project intervention zone, southern Mali

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    The Participatory Integrated Climate Services for Agriculture (PICSA) approach, designed by the University of Reading (UoR), focuses on improving farmers' livelihood and resilience against the effect of climate change. It provides farmers with accurate, locally specific climate and weather information; coupled with diverse, locally pertinent options for crops, livestock and other livelihood activities; and the use of participatory planning tools to improve and enlighten their decision making based on their individual situations. PICSA is a step by step approach, primarily designed for field extensionists to help them integrate new tools in their activities with farmers and improve the efficiency and impact of those activities on farmer's enterprises

    Developing Public-Private Partnerships for effective access and use of climate information services by farmers and pastoralists in the Great Green Wall intervention zone of Mali

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    This report describes a methodological approach for the co-development of Public-Private Partnerships (PPP) for effective access and use of climate information service by farmers and pastoralists in the Great Green Wall intervention zone of Mali. The implementation started with the characterisation of the strengths and weaknesses of potential public-private partners institutions including the National Agency of the Great Green Wall (ANGMVM), the National Meterological Agency (MALI-METEO), the Mobile phone company (Orange Mali) and the Institute of Rural Economy (IER). Then, a participatory and inclusive discussion was engaged for establishing partnership. The research activity pursues three specific objectives: i) Evaluate existing partnerships and mechanisms for mainstreaming CIS and agro-advisories into the activities conducted by the Great Green Wall National Agency of Mali; ii) Develop Public-Private Partnerships for the sustainable management of climate risks in the zone of the Great Green Wall; iii) Define activities, roles and responsibilities and possible contractual issues for the sharing of costs and benefits between the actors involved in Climate Information Service activities in Mali. We found that in the GGW zone, the main partners evolve individually according to their interest, and there is lack of coordination, indicating a need to setting partnerships for climate information services access and use. The development of PPP business models through this activity allowed participants to get to know better each other but also to engage in a win-win partnership under which each partner will play a key role based on their areas of expertise. Three comprehensive business models were elaborated: Business-to-Business-toClients (BBC) model without revenue sharing, Business-to-client (B2C) model and Business-to-businessto-client (BBC) with the revenue sharing for PPP in the GGW zone in Mali. The validated and consensual model for next steps was the BBC with revenue sharing part as it involved all the partners and provides sufficient room for sustainability. The Business to client model is more flexible and can be run nationwide in Mali

    Developing Public-Private Partnerships for effective access and use of climate information services by farmers and pastoralists in the Great Green Wall intervention zone of Mali - Findings from the project “Addressing SDG15 in the Sahel by Building Pathways for Transforming Food and Land Systems in a Climate Crisis”

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    This research activity pursues three specific objectives: 1)Evaluate existing collaboration and mechanisms for mainstreaming CIS and agro-advisories into the activities conducted by the Great Green Wall National Agency of Mali; 2) Develop Public-Private Partnerships for the sustainable management of climate risks in the zone of the Great Green Wall; 3) Define activities, roles and responsibilities and possible contractual issues for the sharing of costs and benefits between the actors involved in Climate Information Service activities in Mali

    In-field development of a conceptual crop functioning and management model: A case study on cotton in southern Mali

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    E-mail address: [email protected] audienceWest African cotton production has increased rapidly in recent years. Cotton is being cropped under new ecological conditions by new cotton-producing farmers, but the cropping techniques recommended by developers have essentially remained the same. Methodologies are needed to generate a broad scope of recommendations on cropping techniques to deal with the increasing diversity concerning farmers and cropping conditions.A conceptual model of a cotton field was developed that approaches a crop field as a biophysical system under the influence of a “technical system” (i.e. the combination of farmers’ practices implemented in the field). The system outputs were restricted to yield and the main yield components. A theoretical model was first designed on the basis of published data and expert knowledge on cotton physiology, local soil–climate conditions and farmers’ practices. It was based on five specific hypotheses on links between technical and biophysical systems. The hypotheses were tested in a local farmers’ network. Thirty “cropping situations” (soil–crop–technique combinations) were selected in farmers’ fields around Katogo village (Mali), a village that had been previously selected for a cotton crop management prototyping program. Homogeneous groups of situations were drawn up on the basis of the dynamics of crop aerial biomass accumulation. They were compared for their management and environment features. The initial conceptual model was then simplified, while taking the measured variability in its components and the sensitivity of the outputs to these components into account. This conceptual model is being evaluated in other villages, where we have partnerships with farmers, in order to develop a version adapted to a broad range of situation

    Experiment-based prototyping to design and assess cotton management systems in West Africa

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    Designing innovative combinations of techniques to improve the sustainability of cropping systems in poor countries is a major challenge. Here, we developed a prototyping methodology to design, assess and adapt a crop management system for a specific set of constraints. It was applied in Mali with the aim of designing innovative prototypes of cotton management systems to be further tested and adapted by farmers. The prototype aimed at shortening the cotton cycle to overlap the rainy season. The prototype is particularly suited for late sowing and for regions where rainfall is often insufficient. We propose a conceptual model that organizes technical interventions to shorten the cotton cycle. We developed a set of indicators to evaluate the relevance of each modified technical intervention, by comparison with current farmer practices. We evaluated the overall performances of the prototype by taking into account economic, environmental and social factors. The prototype was tested and adjusted in six trials between 2002 and 2004. Our results show that the cotton growth cycle was reduced by 15 days on average, mainly through the shortening of the flowering period. The combination of much higher stand density than currently applied in the region and application of the growth regulator mepiquat chloride produced a much higher number of bolls per hectare of +69%. The prototype produced higher seed-cotton yields, of +44% on average, and much higher gross margin than the standard cotton management system. The method was therefore successful in designing a new cotton management system that helps farmers to adapt to diverse cropping conditions
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