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Are European roe deer browsers ? A review of variations in the composition of their diets
Nous présentons ici une synthèse des résultats des travaux de terrain sur le régime alimentaire du Chevreuil, avec l'objectif de comprendre les causes majeures de variation, et de définir les ressources alimentaires principales de
l'espèce. Les méthodes utilisées pour étudier son régime, analyse de contenus stomacaux, analyse de féces et inventaires d'abroutissement, présentent différents biais ; dans cette revue bibliographique nous utilisons les résultats issus de l'analyse des contenus stomacaux. L'utilisation des
herbacées naturelles, des graminées et des conifères varie significativement entre les saisons. Il y a des différences importantes dans la contribution des fruits + graines, herbacées naturelles et cultivées, arbres et arbustes entre les trois types d'habitats pour lesquels des données sont
disponibles (plaines cultivées, forêts de feuillus, forêts de conifères). Dans les plaines agricoles, le régime alimentaire est dominé par les fruits + graines et/ou herbacées, avec des ligneux au printemps et en automne. Dans les forêts de conifères les plantes principales sont, en hiver,
les résineux et la bruyère ; en été, les herbacées et ligneux. Dans les forêts feuillues, ronce et ligneux dominent quelle que soit la saison, avec le lierre en hiver et, certaines années en automne, les glands. Ces résultats suggèrent que le Chevreuil est granivore ou frugivore lorsque les
graines et les fruits sont suffisamment abondants ; et, qu'il devient brouteur quand cette nourriture préférée est rare. La niche alimentaire du chevreuil de plaine présente certaines similarités avec celle du sanglier (Sus scrofa). Les deux espèces utilisent beaucoup les fruits et les
graines et augmentent leur consommation de la partie végétative des plantes en hiver. Sur d'autres continents, d'autres ongulés de taille similaire occupent la même niche, comme les cerfs du genre Odocoileus en Amérique du Nord et les petites antilopes de la tribu des Cephalophini en
Afrique
Can Dental Microwear Textures Record Inter-Individual Dietary Variations?
International audienceBackground: Dental microwear analyses are commonly used to deduce the diet of extinct mammals. Conventional methods rely on the user identifying features within a 2D image. However, recent interdisciplinary research has lead to the development of an advanced methodology that is free of observer error, based on the automated quantification of 3D surfaces by combining confocal microscopy with scale-sensitive fractal analysis. This method has already proved to be very efficient in detecting dietary differences between species. Focusing on a finer, intra-specific scale of analysis, the aim of this study is to test this method's ability to track such differences between individuals from a single population. Methodology/Principal Findings: For the purposes of this study, the 3D molar microwear of 78 individuals from a well-known population of extant roe deer (Capreolus caprelous) is quantified. Multivariate statistical analyses indicate significant seasonal and sexual differences in individual dental microwear design. These are probably the consequence of seasonal variations in fruit, seed and leaf availability, as well as differences in feeding preference between males and females due to distinct energy requirements during periods of rutting, gestation or giving birth. Nevertheless, further investigations using two-block Partial Least-Squares analysis show no strong relationship between individual stomach contents and microwear texture. This is an expected result, assuming that stomach contents are composed of food items ingested during the last few hours whereas dental microwear texture records the physical properties of items eaten over periods of days or weeks. Conclusions/Significance: Microwear 3D scale-sensitive fractal analysis does detect differences in diet ranging from the inter-feeding styles scale to the intra-population between-season and between-sex scales. It is therefore a possible tool, to be used with caution, in the further exploration of the feeding biology and ecology of extinct mammals
Selection of hardwood saplings by European roe deer: Effects of variation in the availability of palatable species and of understory vegetation
L'alimentation du chevreuil (Capreolus capreolus) dans les forêts européennes de production a des conséquences financières importantes. Le chêne (Quercus robur, Q. pedunculatus) et le charme (Carpinus betulus) font partie des
espèces communément consommées et souffrent de niveaux de dégâts élevés. Dans cet article, nous testons l'hypothèse que les préférences alimentaires du chevreuil dépendent de la fréquence de présence des espèces. Dans la première expérience, le charme et le cornouiller (Cornus sanguinea)
sont offerts en proportions variables de 2/8 à 8/2 : le charme est préféré et le degré de préférence n'est pas affecté par son abondance relative. Dans la deuxième expérience, le chêne, le hêtre (Fagus sylvatica) et l'érable (Acer pseudoplatanus) sont offerts dans des conditions plus
naturelles (plantation) avec une végétation d'accompagnement abondante ou rare. La consommation de chêne diminue quand la végétation d'accompagnement est abondante; mais son abondance relative par rapport aux autres plants n'a pas d'effet sur le degré de préférence. La sélection alimentaire
chez le chevreuil n'apparaît pas être dépendante de la fréquence des espèces : certaines conclusions sont tirées pour la gestion des plantations forestières
Are European roe deer browsers ? A review of variations in the composition of their diets
We review the results of field studies of the diets of roe deer in order to discover the principal sources of variations in the diet, and to provide a basis for defining the principal food resources of the species. The methods used, stomach content analysis, faecal analysis and inventories of browsing, have different biases : we use here the results from stomach content analysis. The use of wild forbs, graminoids and conifers varied significantly between seasons. There were major differences between diets in farmland, coniferous and deciduous woodlands in the contribution of fruits + seeds, cultivated and wild forbs and trees + shrubs.
The farmland diets were dominated by fruits + seeds and/or forbs, with woody browse in spring and autumn. In the coniferous woodlands, the principal plants in winter were conifers and heather, in the warm seasons forbs and deciduous browse. In deciduous woodlands in all seasons woody browse and brambles were the principal components, with ivy in the winter and acorns in autumn in some years.
Roe deer are apparently granivorous or frugivorous when seeds and fruits are sufficiently abundant, becoming browsers when their preferred foods are rare. When living in farmlands the feeding niche of European roe deer shows some similarities to that of wild boar (Sus scrofa) : both take considerable amounts of fruits and seeds, and increase the use of vegetative parts of plants in winter. In other continents this niche is occupied by other ungulates of similar body size, deer of the genus Odocoileus in North America and duikers of the tribe Cephalophini in Africa.Nous présentons ici une synthèse des résultats des travaux de terrain sur le régime alimentaire du Chevreuil, avec l’objectif de comprendre les causes majeures de variation, et de définir les ressources alimentaires principales de l’espèce. Les méthodes utilisées pour étudier son régime, analyse de contenus stomacaux, analyse de fèces et inventaires d’abroutissement, présentent différents biais ; dans cette revue bibliographique nous utilisons les résultats issus de l’analyse des contenus stomacaux. L’utilisation des herbacées naturelles, des graminées et des conifères varie significativement entre les saisons. Il y a des différences importantes dans la contribution des fruits + graines, herbacées naturelles et cultivées, arbres et arbustes entre les trois types d’habitats pour lesquels des données sont disponibles (plaines cultivées, forêts de feuillus, forêts de conifères).
Dans les plaines agricoles, le régime alimentaire est dominé par les fruits + graines et/ou herbacées, avec des ligneux au printemps et en automne. Dans les forêts de conifères les plantes principales sont, en hiver, les résineux et la bruyère ; en été, les herbacées et ligneux. Dans les forêts feuillues, ronce et ligneux dominent quelle que soit la saison, avec le lierre en hiver et, certaines années en automne, les glands.
Ces résultats suggèrent que le Chevreuil est granivore ou frugivore lorsque les graines et les fruits sont suffisamment abondants ; et, qu’il devient brouteur quand cette nourriture préférée est rare. La niche alimentaire du chevreuil de plaine présente certaines similarités avec celle du sanglier (Sus scrofà ). Les deux espèces utilisent beaucoup les fruits et les graines et augmentent leur consommation de la partie végétative des plantes en hiver.
Sur d’autres continents, d’autres ongulés de taille similaire occupent la même niche, comme les cerfs du genre Odocoileus en Amérique du Nord et les petites antilopes de la tribu des Cephalophini en Afrique.Tixier Hélène, Duncan Patrick. Are European roe deer browsers ? A review of variations in the composition of their diets. In: Revue d'Écologie (La Terre et La Vie), tome 51, n°1, 1996. pp. 3-17
Selection of hardwood saplings by European Roe Deer : effects of variation in the availability of palatable species and of understory vegetation
Feeding by Roe Deer (Capreolus capreolus) in European commercial forests has important financial costs. Oak (Quercus robur, Q. pedunculatus) and hornbeam (Carpinus betulus) are commonly among the preferred species, and suffer high levels of damage. In this paper we test the hypothesis that selection is frequency-dependent. In one experiment, hornbeam was offered together with dogwood (Cornus sanguined) in proportions varying from 2/8 to 8/2 : hornbeam was preferred and the degree of preference was not affected by its relative abundance. In a second experiment the Deer were offered oak, beech (Fagus sylvatica) and sycamore (Acer pseudoplatanus) in more natural conditions with sparse or dense understory vegetation. The consumption of oak decreased when the understory vegetation was dense ; but its availability relative to the other saplings had no effect on the degree of preference. Food selection in Roe Deer appears not to be frequency-dependent. Some conclusions for the management of hardwood plantations are drawn.L’alimentation du chevreuil (Capreolus capreolus) dans les forêts européennes de production a des conséquences financières importantes. Le chêne (Quercus robur, Q. pedunculatus) et le charme (Carpinus betulus) font partie des espèces communément consommées et souffrent de niveaux de dégâts élevés. Dans cet article, nous testons l’hypothèse que les préférences alimentaires du chevreuil dépendent de la fréquence de présence des espèces. Dans la première expérience, le charme et le cornouiller (Cornus sanguinea) sont offerts en proportions variables de 2/8 à 8/2 : le charme est préféré et le degré de préférence n’est pas affecté par son abondance relative. Dans la deuxième expérience, le chêne, le hêtre (Fagus sylvatica) et l’érable (Acer pseudoplatanus) sont offerts dans des conditions plus naturelles (plantation) avec une végétation d’accompagnement abondante ou rare. La consommation de chêne diminue quand la végétation d’accompagnement est abondante ; mais son abondance relative par rapport aux autres plants n’a pas d’effet sur le degré de préférence. La sélection alimentaire chez le chevreuil n’apparaît pas être dépendante de la fréquence des espèces : certaines conclusions sont tirées pour la gestion des plantations forestières.Tixier Hélène, Duncan Patrick, Ballon Philippe, Guillon Noël, Guillon Nadine. Selection of hardwood saplings by European Roe Deer : effects of variation in the availability of palatable species and of understory vegetation. In: Revue d'Écologie (La Terre et La Vie), tome 53, n°3, 1998. pp. 245-253
Foraging behaviour of red deer Cervus elaphus as a function of the relative availability of two tree species
Cervid populations are rapidly increasing in many part of Western Europe, where they cause damage to forest production. This necessitates a better understanding of what determines their dietary choices. In this experiment, we investigated the relationship between the relative availability of two tree species and diet selection of red deer Cervus elaphus. Three hypotheses were tested: (i) preference for rarity, frequently asserted by foresters, (ii) preference for the more abundant profitable species, as predicted by optimal foraging models, and (iii) frequency-independent selectivity, as already observed in moose and roe deer. Six red deer hinds were therefore observed in short-duration tests when offered two plant species, willow Salix caprea and ash Fraxinus excelsior, in varying proportions. The relation between the relative consumption and availability of the two plant species revealed that red deer prefer ash to willow, and that their short-term selectivity is not a frequency-dependent process. Individual animals differed in the intensity of their preference, but all reacted similarly to variations in the relative availability of the two plant species. Our results advance our understanding of the choices of red deer at the feeding site scale, but further research is needed to propose management practices, which would take advantage of their frequency-independent selectivity.Les populations de Cervidés sont en rapide augmentation en Europe de l'ouest, où elles causent des dégâts à la forêt. Ceci nécessite de mieux comprendre les déterminants de leurs choix alimentaires. Nous avons étudié comment la disponibilité relative de deux espèces d'arbres influence les choix alimentaires du cerf Cervus elaphus en testant trois hypothèses : (i) une sélectivité accrue pour les espèces rares souvent évoquée par les forestiers, (ii) une sélectivité accrue pour l'espèce préférée lorsque son abondance augmente, prédite par les modèles d'optimisation, et (iii) une sélectivité indépendante de la disponibilité relative des espèces végétales comme cela a déjà été montré chez l'élan et le chevreuil. Nous avons pour cela observé les choix alimentaires de six biches dans des tests de courte durée, lorsqu'on faisait varier l'abondance relative du saule Salix caprea par rapport au frêne Fraxinus excelsior. La relation entre la consommation des deux espèces et leur disponibilité relative indique une préférence du cerf pour le frêne par rapport au saule, et à court terme, une sélectivité indépendante de la disponibilité relative des deux espèces. L'intensité de la préférence pour le frêne variait selon les animaux, mais ceux-ci ont réagi de manière identique aux variations d'abondance des deux espèces. Nos résultats éclairent les choix alimentaires du cerf à l'échelle du site alimentaire, mais d'autres travaux seront nécessaires pour appliquer ces résultats de manière à limiter les dégâts forestiers
Detection of wheat microsatellites using a non radioactive silver-nitrate staining method
International audienceA fast and sensitive method for typing microsatellite polymorphisms in wheat is described. Results were usually obtained within one working day. Less than 100 pg of the amplified DNA could be revealed with this procedure. The high level of polymorphism, the rapidity of the technique, together with the genome specificity, make microsatellites a powerful tool for marker assisted selection in wheat
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