9 research outputs found

    Sur quel pied entrer ?

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    L’entrée en scène dans le spectacle de danse, du ballet de cour aux events en passant par le ballet classique, est toujours un acte esthétique fort, dans la mesure où elle révèle d’importants partis pris théoriques. Selon que le danseur entre sur la pointe des pieds, face au public, en marchant ordinairement, ou encore en poursuivant des pas de danse entamés en coulisses, le spectacle pourra s’inscrire dans des doctrines et des courants de pensée radicalement différents. À travers l’étude de quelques types d’entrées en scène – se rapportant à des époques et des genres différents, c’est toute une histoire de la danse et de ses théories que nous pouvons parcourir, une histoire qui, en retour, peut conduire à s’interroger légitimement sur la cohérence esthétique des pièces – nombreuses – mêlant plusieurs de ces types. L’entrée en scène pose également la question du statut du danseur, ou plutôt, de celui que le public identifie indifféremment comme le Personnage, le Danseur, l’Interprète ou encore le Performer – ou, encore, peine à identifier. Ce sont ces liens entre doctrines esthétiques, entrées en scène et statuts du danseur que cet article propose d’explorer, pour interroger leurs nœuds, leurs zones lâches et leurs entrelacements

    Quand le geste fait sens, sous la direction de Lucia Angelino

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    Dès sa photo de couverture, l’ouvrage collectif Quand le geste fait sens, dirigé par Lucia Angelino, annonce certaines des problématiques soulevées par les différentes contributions qui le composent. Le cliché en noir et blanc de Frederick Glasier semble immortaliser Loïe Fuller en pleine danse serpentine. La photographie suspend le geste de la danseuse, fige les volutes mouvantes de ses voiles, captant ce qui n’est qu’une trace de sa danse. Le geste est arrêté dans le temps, tronqué et inach..

    L'apparition de la danse : construction et Ă©mergence du sens dans le mouvement. : Ă  partir de la philosophie de Susanne Langer

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    The aim of our work is to consider and study dance as a sense-Building activity. Sense is a complex notion, which has been variously conceptualized in the course of dance history but merely investigated. In order to do so, we build upon the works of Suzanne Langer, a 20th century American philosopher whose writings explore the concept of “symbol”. She elaborated an original thought about dance and came up with concepts that allowed her to circumscribe the symbolic processes happening during the non-Discursive practices, in art especially. Rather than looking at dance from an ontological point of view or as a category that gathers certain types of moves, we choose to study it as something that may appear on an intermittent basis. Watching dance this way makes it possible for us to give an account of the possibility of its emergence in any kind of movement, whether it happens in the course of artistic dance, festal dance, mime, cinema, rite or within a digital creation. This decision not to reduce a priori the field of study allows us to draw a posteriori a clear distinction between dance and any other kind of moves or bodily practices. Indeed, our work tends to claim the fundamental specificity of dance, whatever environments, moments or bodies in or during which it occurs – a specificity that may be explained by its unique symbolic processes and the meanings or senses it may build or give birth to.Notre travail de recherche propose d'envisager et d'étudier la danse en tant qu'activité constructrice de sens. Cette notion complexe a été diversement thématisée et explorée au cours de l'histoire de la danse, mais n'a que rarement été questionnée frontalement. Nous nous appuyons, pour mener à bien cette entreprise, sur les travaux de Susanne Langer, philosophe américaine du XXe siècle dont les ouvrages explorent la question du symbolique. Elle a développé au sujet de la danse une pensée originale, et élaboré des concepts proposant de circonscrire au mieux les processus symboliques à l'oeuvre dans les pratiques non discursives, et en particulier dans l'art. Nous choisissons, plutôt que d’aborder la danse d’un point de vue ontologique, comme une catégorie en soi sous laquelle seraient subsumés certains mouvements, de la considérer comme un événement, dont la survenue peut être intermittente. Approcher la danse sous cet angle offre la possibilité de rendre compte de son éventuelle apparition dans toute forme de mouvement, de la danse artistique à la danse festive, du mime au cinéma, du rite à la création numérique. Ce choix de ne pas réduire a priori le champ d'étude permet a posteriori de redessiner une frontière nette entre la danse et les autres formes de mouvement ou de pratiques corporelles. En effet, notre travail tend à réaffirmer la spécificité fondamentale de la danse, quels que soient les environnements, moments et corps dans lesquels elle apparaît – une spécificité tenant à ses processus symboliques uniques, et aux sens qu'elle peut ainsi construire ou faire émerger

    The apparition of dance : construction and emergence of meaning in the movement : after Susanne Langer's philosophy

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    Notre travail de recherche propose d'envisager et d'étudier la danse en tant qu'activité constructrice de sens. Cette notion complexe a été diversement thématisée et explorée au cours de l'histoire de la danse, mais n'a que rarement été questionnée frontalement. Nous nous appuyons, pour mener à bien cette entreprise, sur les travaux de Susanne Langer, philosophe américaine du XXe siècle dont les ouvrages explorent la question du symbolique. Elle a développé au sujet de la danse une pensée originale, et élaboré des concepts proposant de circonscrire au mieux les processus symboliques à l'oeuvre dans les pratiques non discursives, et en particulier dans l'art. Nous choisissons, plutôt que d’aborder la danse d’un point de vue ontologique, comme une catégorie en soi sous laquelle seraient subsumés certains mouvements, de la considérer comme un événement, dont la survenue peut être intermittente. Approcher la danse sous cet angle offre la possibilité de rendre compte de son éventuelle apparition dans toute forme de mouvement, de la danse artistique à la danse festive, du mime au cinéma, du rite à la création numérique. Ce choix de ne pas réduire a priori le champ d'étude permet a posteriori de redessiner une frontière nette entre la danse et les autres formes de mouvement ou de pratiques corporelles. En effet, notre travail tend à réaffirmer la spécificité fondamentale de la danse, quels que soient les environnements, moments et corps dans lesquels elle apparaît – une spécificité tenant à ses processus symboliques uniques, et aux sens qu'elle peut ainsi construire ou faire émerger.The aim of our work is to consider and study dance as a sense-Building activity. Sense is a complex notion, which has been variously conceptualized in the course of dance history but merely investigated. In order to do so, we build upon the works of Suzanne Langer, a 20th century American philosopher whose writings explore the concept of “symbol”. She elaborated an original thought about dance and came up with concepts that allowed her to circumscribe the symbolic processes happening during the non-Discursive practices, in art especially. Rather than looking at dance from an ontological point of view or as a category that gathers certain types of moves, we choose to study it as something that may appear on an intermittent basis. Watching dance this way makes it possible for us to give an account of the possibility of its emergence in any kind of movement, whether it happens in the course of artistic dance, festal dance, mime, cinema, rite or within a digital creation. This decision not to reduce a priori the field of study allows us to draw a posteriori a clear distinction between dance and any other kind of moves or bodily practices. Indeed, our work tends to claim the fundamental specificity of dance, whatever environments, moments or bodies in or during which it occurs – a specificity that may be explained by its unique symbolic processes and the meanings or senses it may build or give birth to

    Méthodes en mouvement.Pour une histoire décentrée de la danse

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    International audienceLa danse se raconte souvent ainsi : du ballet de cour est né le ballet blanc, puis la danse moderne a libéré les corps. Et si d’autres récits étaient proposés, décentrés de l’Occident et de la scène ? Et si l’on interrogeait les narrations fléchées et les hiérarchies établies, pour une histoire décentrée de la danse ? Méthodes en mouvement est le premier volume des actes du colloque tenu à Lyon en 2021. Il met en avant de nouvelles méthodes d’investigation historique : moins ethnocentrées, attentives aux transferts et circulations, croisant souvent histoires culturelle et économique

    Vers une histoire décentrée de la danse (vol. 1)

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    International audienceComment l’histoire de la danse est-elle reconfigurée, bousculée et stimulée par la recherche actuelle ? Suite à la sortie de l’ouvrage collectif Nouvelle Histoire de la danse en Occident aux Éditions du Seuil en septembre 2020, sous la direction de Laura Cappelle, auquel nous avons participé comme autrices, nous avons souhaité développer les questionnements que la rédaction de l’ouvrage avait suscités. Une des évolutions majeures des dernières décennies est la prise de conscience que l’histoire de la danse, telle une étoile double, s’était organisée en deux centres autour desquels gravitaient l’essentiel des recherches et les enseignements universitaires : l’institution, d’une part, l’Occident, d’autre part. Si des danses non occidentales ont suscité attrait et fascination en Occident, elles ont longtemps été perçues comme sans histoire ; or, elles souffrent elles-mêmes d’une réelle exclusion des catégories d’art moderne et contemporaine, problème encore récurrent dans la programmation des institutions théâtrales en Europe et dans les livres d’histoire. En s’appuyant sur des débats récents en histoire globale (entendue ici comme une approche attentive aux connections et entrelacements entre des régions spécifiques) cet ouvrage sur le décentrement propose d’inscrire la danse en tant qu’événement artistique, social, ou corporel dans un rapport indiciel avec l’histoire politique, économique, religieuse, sociale et de décentrer le regard de l’historien.ne afin d’explorer la complexité des circulations des pratiques de danse dans leur pluralité. Il s’agit d’une approche qui examine les danses de l’hors-scène, l’hors-les-murs, l’hors-champs, ainsi que les transferts culturels, les pratiques transnationales et/ou non-occidentales

    Vers une histoire décentrée de la danse (vol. 2)

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    International audienceComment l’histoire de la danse est-elle reconfigurée, bousculée et stimulée par la recherche actuelle ? Suite à la sortie de l’ouvrage collectif Nouvelle Histoire de la danse en Occident aux Éditions du Seuil en septembre 2020, sous la direction de Laura Cappelle, auquel nous avons participé comme autrices, nous avons souhaité développer les questionnements que la rédaction de l’ouvrage avait suscités. Une des évolutions majeures des dernières décennies est la prise de conscience que l’histoire de la danse, telle une étoile double, s’était organisée en deux centres autour desquels gravitaient l’essentiel des recherches et les enseignements universitaires : l’institution, d’une part, l’Occident, d’autre part. Si des danses non occidentales ont suscité attrait et fascination en Occident, elles ont longtemps été perçues comme sans histoire ; or, elles souffrent elles-mêmes d’une réelle exclusion des catégories d’art moderne et contemporaine, problème encore récurrent dans la programmation des institutions théâtrales en Europe et dans les livres d’histoire. En s’appuyant sur des débats récents en histoire globale (entendue ici comme une approche attentive aux connections et entrelacements entre des régions spécifiques) cet ouvrage sur le décentrement propose d’inscrire la danse en tant qu’événement artistique, social, ou corporel dans un rapport indiciel avec l’histoire politique, économique, religieuse, sociale et de décentrer le regard de l’historien.ne afin d’explorer la complexité des circulations des pratiques de danse dans leur pluralité. Il s’agit d’une approche qui examine les danses de l’hors-scène, l’hors-les-murs, l’hors-champs, ainsi que les transferts culturels, les pratiques transnationales et/ou non-occidentales

    L’entrée en scène

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    « La plupart des artistes de théâtre, et beaucoup de metteurs en scène en premier lieu, reconnaissent que l’entrée en scène, ses modalités, sa dramaturgie, est un acte décisif : il engage tout le spectacle à venir, il détermine sa réception, il éveille la sensibilité du spectateur, et conditionne donc son intelligence. » Jean-Loup Rivière, Entrée libr
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