56 research outputs found

    Panne de transmission : une chronique mécanique de la diffusion de l’autorickshaw

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    International audienceSpanning technological obsolescence and current uses, this article is concerned with the motorized rickshaw found in African cities today. While analyzing the global development of an Indian automotive subsidiary, the article is specifically interested in the arrival of this technology on the streets of Kinshasa. Within this process, I would like to highlight the initial taking up of the innovation by local mechanics. While the introduction of the auto-rickshaw was the result of a collective activity, the role played by its first repairers was decisive. We will see how these mechanics took over the Indian machine in situ, relying on a shared expertise to understand the mechanical vicissitudes of the rickshaw linked to its spread in the Democratic Republic of Congo. I suggest a change of scale, observing the adaptation of the motorised rickshaw from the perspective of its broken parts, and its distribution breakdownsCet article, entre obsolescence des technologies et vigueur des usages, propose de découvrir le rickshaw à moteur, qui se diffuse aujourd’hui dans les villes africaines. Cette contribution, tout en poursuivant l’analyse du développement mondial d’une filière automobile indienne, s’intéresse précisément à l’arrivée de la technologie dans les rues de Kinshasa. Dans ce procès incertain d’introduction, je voudrais rendre compte des reprises initiales de l’innovation par les mécaniciens. Si la construction des débouchés de l’autorickshaw est le résultat d’une activité collective, la médiation de ses premiers réparateurs est décisive. Il s’agit de donner à voir comment les garagistes s’emparent in situ de la machine indienne et de s’appuyer sur une expertise partagée pour décrire les vicissitudes mécaniques du rickshaw liées à sa diffusion congolaise. Je suggère de changer d’échelle et d’observer l’adaptation du rickshaw à moteur à partir des pièces qui cassent, des pannes de distribution et de transmission

    Le Rickshaw (1948 - ?) A success story

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    International audienceÀ l’origine, le rickshaw est un tricycle à propulsion humaine ou mécanique, destiné au transport de personnes et de marchandises. L’autorickshaw est la version motorisée du pousse-pousse traditionnel. Tempo, Touk-touk, Trishaw, Rickshaw, Bajaj, Baby taxi désignent, selon les modèles, selon les pays, ce véhicule à trois roue. Le rickshaw à moteur peut être défini comme une innovation de produit, un dérivé de la Vespa, fabriqué à grande échelle par Piaggio dès 1948. Depuis, l’autorickshaw par sa robustesse et son adaptabilité, a connu diverses variations de longueur, de largeur, de hauteur, de technologie de propulsion, de confort et d’accessibilité. Il continue à faire preuve d’une redoutable vitalité. Finalement, peu d’écosystèmes urbains lui résistent, et là où il circule son usage demeure irremplaçable

    Autorickshaw (1948- 2… )

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    Fig. 1 ©Yann-Philippe Tastevin À l’origine, le rickshaw est un tricycle à propulsion humaine ou mécanique, destiné au transport de personnes et de marchandises. L’autorickshaw est la version motorisée du pousse-pousse traditionnel. Tempo, Touk-touk, Trishaw, Rickshaw, Bajaj, Baby taxi désignent selon les modèles, selon les pays, ce véhicule à trois roues. Le tricycle à moteur a été fabriqué à grande échelle par Piaggio dès 1948. Depuis sa naissance officielle dans les ateliers de Pontedera, ..

    LES ARCHIPELS DE LA GOUTTE D'OR. Analyse anthropologique d'une « métropolisation par le bas »

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    Tout l’enjeu de cette enquête est de décrire la mutation d’expériences collectives et d’environnements institutionnels à partir de l’émergence de l’islam à Paris. Comment la trajectoire d’une mosquée, de son emprise hebdomadaire sur la rue ordonne-t-elle un horizon d’engagements, de concernement, de sensibilisations et de mobilisations à la Goutte d’Or ? Quels montages institutionnels, juridiques et politiques vont éventuellement permettre de trouver une solution à l’occupation rituelle de l’espace public et de gérer le problème tout aussi public de l’implantation d’un lieu de culte ? De la prière dans la rue au projet del’Institut des Culture de l’Islam (ICI), cette recherche se propose de faire une ethnographie du fait musulman à la Goutte d’Or, en faisant le pari de comprendre à partir des logiques de proximité un processus de stabilisation et de naturalisation de l'islam dans la métropole

    Deux ethnologues dans le métro

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    International audience« Nous sommes embarqués ». En partant de cette spécificité du « terrain » pour qui étudie les pratiques du métro, les auteurs reviennent sur la double enquête qu’ils ont menée sur celui du Caire. Mis en place à partir de la fin des années 1980, il est souvent présenté comme une oasis miraculeuse d’ordre et de propreté. J.-C. Depaule et P. Tastevin se sont interrogés sur la façon de rendre compte de ce « lieu mouvement » : de prendre la mesure d’une histoire en train de se faire ; d’observer les manifestations d’un savoir-vivre commun qui, selon eux, doit être rapproché des convenances observables dans l’espace de l’habitation (et ne saurait donc être imputé au seuls dispositifs « disciplinaires » conçus par les promoteurs et gestionnaires). Ils proposent en outre quelques réflexions sur les vertus et les limites d’une approche et d’une écriture à deux

    Réparer le monde, ce qu’il en reste

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    Ce qu’il reste d’un camp d’exilés, expulsés le 25 août 2016 au métro Jaurès, à Paris. © P.-O. Dittmar. Ce numéro double de Techniques&Culture est singulier en tous points : pendant près de cinq ans, il a nécessité la coopération et la bonne volonté de huit personnes, de deux institutions – l’EHESS et le MUCEM –, donné lieu à un séminaire et à de nombreuses rencontres. L’objet final regroupe presque 50 contributions et une ouverture vers l’international sans précédent avec des articles venant..

    Réparer le monde : excès, reste et innovation

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    Joulian, F., Tastevin, Y.P. & J. Furniss 2016 « Réparer le monde. Une introduction », Techniques&Culture 65-66 « Réparer le monde. Excès, reste et innovation », p. 14-27. Image d’ouverture Dans le marais, à proximité de la centrale de retraitement des eaux usées, de la déchetterie et de l’emplacement forain, les puces demeurent un lieu hors norme où l’économie informelle peut encore exister. Y restent parfois quelques « monstres » intransportables. © F. Joulian 2009 L’ouvrage que vous venez ..

    L’opium du peuple

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    « La religion est la théorie générale de ce monde, sa logique sous forme populaire, son enthousiasme, sa sanction morale, sa consolation et sa justification universelles. Elle est la réalisation imaginaire de l’être humain, parce que l’être humain est privé de réalité vraie. Lutter contre la religion, c’est donc indirectement lutter contre ce monde-là, dont la religion est l’arôme spirituel. La détresse religieuse est pour une part l’expression de la détresse réelle, et pour une autre part la..

    L’autorickshaw en Égypte : une épopée provinciale

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    International audienceDepuis maintenant quelques années, le même Touk-Touk arrive dans les principales petites villes de la province égyptienne. Tok-Tok, Dok-Dok, Taf-Taf désignent indifféremment un même objet : l'autorickshaw. Si la technologie importée est indienne (modèle Bajaj), c'est l'appellation thaïe, « Touk-Touk» (allusion sonore à son moteur, initialement, à deux temps) qui est largement reprise dans les régions où s'est imposé cet étrange triporteur. Une roue à l'avant, deux à l'arrière, un chauffeur, deux passagers, le principe de ce mini taxi est aussi simple que sa mécanique. Un moteur à quatre temps emporte une cabine dont le toit est en toile cirée. Le châssis abaissé supporte un siège rudimentaire pour le chauffeur, qui conduit les mains sur le guidon ses passagers assis à l'arrière sur une petite banquette. L'engin docile adapte sa contenance, en biens et personnes, au fur et à mesure des courses quotidiennes. Le Touk-Touk opère dans les petites villes qu'il a conquises une véritable révolution dans les mobilités de proximité de ses habitants. Loin de l'anecdote provinciale, plus de cent vingt mille véhicules circulent en toute illégalité et répondent de manière originale aux attentes d'une population délaissée par les pouvoirs publics. Il inaugure, à cette échelle, la motorisation du transport assuré auparavant par calèche. Le Touk-Touk propose une prestation nouvelle à des citadins marginalisés et la dignité d'un travail à ceux qui l'exploitent. Service autoproduit et autonome, il intervient dans la vie d'une majorité de citadins des petites villes et des bourgs périurbains, auxquels il offre la possibilité d'une mobilité jamais connue. Fiable et bon marché, la « machine indienne », particulièrement adaptée à l'état de la voirie, irrigue désormais les territoires secondaires du delta et de la vallée du Nil. Loin du Caire, de gros bourgs comme Sinballâwayn ou Bilqâs (dans la région de Mansûra) sont devenus de véritables plaques tournantes, marchandes et logistiques du Touk-Touk. Sinballâwayn ou Bilqâs en passant par Mumbai (autrefois Bombay) et New Delhi, de nouveaux réseaux d'affaires provinciaux prospèrent et agencent le négoce transnational du triporteur. De l'importation à la distribution du véhicule, du commerce rentable de pièces détachées à la mécanique, de l'exploitation au nettoyage de la machine, tout un monde de la petite production urbaine s'organise autour du Touk-Touk et dynamise par le bas des villes structurellement en crise

    The chronicle of a conception : Experimenting in a crisis situation

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