81 research outputs found

    Les drogues et les questions criminelles : bilan de la recherche québécoise

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    Bien que la recherche sur le lien entre les drogues et la criminalité ne constitue pas une préoccupation majeure chez beaucoup de chercheurs québécois, les cinq dernières années ont vu un nombre croissant d'études sur ce thème. Ces études peuvent se regrouper en quatre axes : 1) les politiques criminelles ; 2) les études de prévalence ; 3) laI relation drogue-crime et 4) l'intervention et son impact. Les résultats de ces enquêtes ont apporté des pressions supplémentaires pour un traitement adéquat des personnesI toxicomanes éprouvant des problèmes avec la justice. Les intervenants des centres de réadaptation ont alors constaté qu'ils rencontraient un bon nombre de toxicomanes qui avaient déjà eu des démêlés avec la justice, ou qui en avaient au moment de leur traitement. Néanmoins, une grande proportion des personnes toxicomanes judiciarisées ne semblent pas encore rejointes par les services de réadaptation : ce sont elles qui présentent le profil bio-psycho-social le plus détérioré. De toute façon, la simple judiciarisation d'une personne ne dit rien sur ses traits de caractère (e.g. violent, menteur ouI fraudeur) ou sur sa psychopathologie (e.g. psychopathe, sociopathe). Vu la nature illicite de certaines drogues, le simple fait de consommer peut entraîner la criminalisation.I Le défi de la recherche consistera à mieux cerner les facteurs reliés à la persévérance auI traitement ou aux ingrédients thérapeutiques associés à l'impact désiré.Although research on the link between drugs and crime is not amajor concern for many Quebec researchers, the last five years havebeen the scene of an increasing number of studies on the subject. Thesestudies can be divided in four groups: 1) criminal policies; 2) studies onprevalence; 3) relation between drugs and crime; 4) intervention and itsimpact. Results of these studies put additional pressure for adequatetreatment of addicts having problems with the law. Social workers in re-habilitation centres have thus noticed an increasing number of addictswho had or were going through problems with the law. Yet a great pro-portion of addicts having problems with the justice system are not rea-ched by rehabilitation services: it is those people who present the mostdeteroriated bio-social profile. Is it really worthwhile to intervene withthis type of clientele? The answer is yes as long they can be kept intreatment sufficiently long. In any case, the simple judiciarization of aperson says nothing of his character (e.g. violent, liar or fraudulent) orof his pathology (e.g. psychopath, sociopath...). In fact, given the illicitnature of certain drugs, the simple fact of using can lead to criminaliza-tion. The challenge in research in this field will consist in better definingfactors related to perseverance in treatment and therapeutic ingredientsassociated to the desired impact

    Institutionnalisation des stratégies de réduction des méfaits au sein de l’agenda politique canadien : les enjeux et les limites de la conceptualisation actuelle

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    Le but de cette étude visait à connaître et comprendre la conceptualisation et l’implantation de l’approche de réduction des méfaits (ARDM) au sein des objectifs et des priorités de l’État canadien (agenda politique). Pour ce faire, nous avons effectué une analyse verticale et horizontale des Stratégies canadiennes antidrogue (SCA), soit une analyse du discours fédéral concernant la régulation de l’usage psychotrope au Canada. Au terme de cette analyse, nous avons constaté une récupération abusive de l’approche de réduction des méfaits (RDM) dans le contexte canadien, par l’adoption d’une conceptualisation qui souligne l’absence de réelle coupure par rapport à la notion d’abstinence. Nous avons aussi constaté une perte de l’humanisme engendré par des dérapages conceptuels et l’adoption d’un modèle de « gestion des risques » qui stigmatise les usagers.The goal of this study was to get to know and understand the conceptualization and the implantation of the harm reduction (HR) approach within the objectives and the priorities of the Canadian state (political agenda). In order to do so, we made a vertical and horizontal analysis of Canada’s Drug Strategy (CSA). At the end of this analysis, we observed an abusive recuperation of the HR approach in the Canadian context, by the adoption of a conceptualization that underlines the absence of real divide in the face of the notion of abstinence. We also noted a loss of the humanism generated by conceptual losses of control and the adoption of a “risk management” model that stigmatizes the users.Este estudio tiene como objetivo conocer y comprender mejor la conceptualización y la implantación del enfoque de reducción de daños (ARDM) en el seno de los objetivos y las prioridades del Estado canadiense (agenda político). Para ello hemos llevado a cabo un análisis vertical y horizontal de las Estrategias Canadienses contra la Droga (SCA), es decir, un análisis del discurso federal relativo a la reglamentación del uso de psicotrópicos en Canadá. Una vez concluido el análisis, hemos constatado una recuperación abusiva del enfoque de reducción de daños en el contexto canadiense a través de la adopción de una conceptualización que enfatiza la ausencia de corte real con respecto a la noción de abstinencia. Hemos comprobado asimismo una pérdida del humanismo engendrado por los desvíos conceptuales y la adopción de un modelo de “gestión de riesgos” que estigmatiza a los usuarios

    GlobalizaciĂłn econĂłmica y drogas

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    [ES] El concepto de “globalización” se refiere a la creación de recursos globales; los mercados están permanentemente relacionados y funcionan a escala global. Como las drogas constituyen productos destinados a un gran número de consumidores (200 millones) su mercado fue uno de los primeros en internacionalizarse. El rápido crecimiento de las relaciones transfronterizas genera condiciones para el escaso control de la criminalidad, la corrupción, las drogas, los delitos ecológicos, las migraciones clandestinas, etc.[EU] “Globalizazioaren” kontzeptua errekurtso globalen sorrerarekin lotuta dago; merkatuek etengabeko erlazioa daukate eta modu globalean funzionatzen dute. Kontsumitzaile askorentzako produktuak izanik (200 milioi), drogen merkatua lehenengoetarikoa izan zen nazioarteko maila hartzen. Mugaz haraindiko erlazioen hazkunde nabariak kondizio bereziak sortu ditu zenbait fenomenoren kontrol urrirako, hala nola; kriminaltasuna, ustelkeria, drogak, delitu ekologikoak, migrazio klandestinoak etab.[EN] The concept “globalization” is connected to the establishment of global resources; markets are permanently linked and function at a global scale. Drugs are products with a great amount of consumers (200 millions) and the drug market was one of the first in becoming international. The fast growth of the transnational relations generates the conditions for a scarce control of criminality, corruption, drugs, ecological crimes, clandestine migrations, etc.[FR] Le concept ”globalisation” fait référence à la création de ressources globales; les marchés sont de façon permanente en rapport entre eux et fonctionnent à l’échelle globale. Comme les drogues sont des produits destinés à un grand nombre de consommateurs (200 millions), le marché des drogues a été l’un des premiers à s’internationaliser. La croissance rapide des relations transfrontalières produit les conditions pour un faible contrôle de la criminalité, la corruption, les drogues, les infractions écologiques, les migrations clandestines, etc

    Services à offrir aux personnes présentant une double problématique toxicomanie / délinquance

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    Au cours du printemps 1994, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) attribuait à diverses régions du Québec des subventions destinées à l’amélioration des services offerts aux toxicomanes judiciarisés. Trois régions se sont regroupées pour réaliser ce mandat (Mauricie-Boisfrancs, Montérégie et Montréal). En s’associant des membres du réseau des services correctionnels québécois et canadiens, ces représentants du MSSS ont créé le comité Toxico-Justice. Le mandat de ce comité consistait à élaborer des recommandations afin de mieux desservir la clientèle aux prises avec des problèmes de justice et de toxicomanie. Bien qu’un protocole d’entente entre les deux ministères a déjà été signé en 1989, on constate de plus en plus le besoin de travailler en partenariat. Six chapitres constituent ce cahier de recherche. Les deux premiers ont comme objectif de saisir l’ampleur de la double problématique toxicomanie/délinquance auprès d’une population en détention et en traitement. Le troisième chapitre présente une synthèse de l’opinion de différents intervenants associés au ministère de la Justice, au ministère de la Sécurité publique et au ministère de la Santé et des Services sociaux sur l’amélioration des services offerts à la clientèle judiciarisée et toxicomane. Les deux chapitres suivants traitement des modalités de traitement employées auprès de cette clientèle et de l’efficacité de ces mesures. Finalement, les recommandations du comité inspirées par les chapitres précédents constituent la dernière section de ce cahier de recherche

    Gambling behind bars : does prison provide ideal conditions?

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    While studies exist on the gambling habits of the correctional population prior to incarceration, little information exists on gambling habits during imprisonment. This article aims to describe gambling practices in Quebec prisons. The impact of prison life on these activities and their meaning will be analyzed, relying on semistructured interviews with 51 men currently detained in three federal penitentiaries in Quebec. Contrary to our expectations, the regulations prohibiting gambling in Correctional Service of Canada institutions do not present a central obstacle to this practice. In fact, participation in gambling is limited more by elements connected to the detention institution and the sentence. The availability of certain games, more particularly card games such as poker, as well as the pleasure resulting from those games seem considerably limited in comparison with group bets like sports pools.Bien que des études existent sur les habitudes de jeu de la population carcérale avant incarcération, on a peu d’information sur les habitudes de jeu pendant l’emprisonnement. Le présent article vise à décrire les pratiques de jeu dans les prisons du Québec. On analysera l’impact de la vie en prison sur ces activités et leur signification en s’appuyant sur des entrevues semi-structurées avec 51 hommes actuellement détenus dans trois établissements pénitentiaires fédéraux au Québec. Contrairement à ce que nous nous attendions de trouver, la réglementation interdisant le jeu dans les établissements de Service correctionnel du Canada ne présente pas un obstacle majeur à cette pratique. En fait, la participation au jeu est davantage limitée par des éléments liés à l’établissement de détention et à la peine. Certains jeux dont disposent les de´tenus, plus particulièrement les jeux de cartes tels que le poker, ainsi que le plaisir qui en résulte semblent considérablement limités par rapport aux paris sportifs effectués en groupes

    Du sable dans l’engrenage : la motivation des clients sous contrainte judiciaire dans les traitements pour la toxicomanie

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    Le système de justice devient de plus en plus impliqué dans le processus de référence des individus criminalisés vers des programmes de traitement de la toxicomanie. Cette pratique a d’importantes retombées sur les interventions cliniques puisque ces clients sont habituellement considérés comme peu motivés au changement et qu’ils présenteraient des besoins spécifiques qui ne seraient pas facilement satisfaits à travers les approches classiques d’intervention. Ainsi, l’objectif de cet article est, à travers une recension des articles publiés au cours des dix dernières années, de discuter de la disposition au changement des participants à des traitements sous contrainte. L’analyse démontre que la coercition imposée par un ordre judiciaire peut fonctionner comme une source de motivation externe afin d’amener et de retenir les individus en traitement. Par ailleurs, l’engagement et le changement de comportement seraient plutôt reliés au développement de la motivation interne. La « théorie du bas-fond » associe la motivation interne d’un toxicomane à l’accumulation de conséquences négatives reliées à sa consommation de psychotropes. Ainsi, les individus ayant vécu le plus de problèmes seraient davantage prêts au changement et de ce fait, seraient plus susceptibles d’arriver à des résultats positifs à la suite d’un traitement. Cette « théorie » n’est toutefois que partiellement soutenue par les études scientifiques recensées, car si la gravité des problèmes semble reliée à la motivation au changement en début de traitement, celle-ci n’est pas toujours associée à un impact positif du traitement. Nous concluons que les dimensions « externe » et « interne » de la motivation entreraient en intime relation dans le contexte des traitements sous contrainte, et que le processus de développement de la motivation interne à partir des pressions externes exercées sur l’individu mériterait beaucoup plus de recherches.The justice system is becoming increasingly involved in the referral process of criminalized individuals to drug treatment programs. This practice has important implications for clinical interventions, as these people are usually considered poorly motivated to change, and present specific needs that are not easily satisfied through conventional intervention approaches. Thus, the aim of this paper is to discuss the readiness to change of coerced treatment participants through a review of articles published over the last ten years. The analysis demonstrates that the coercion generated by the justice system can function as a source of external motivation, in the sense of bringing and retaining individuals into treatment. Moreover, engagement and behavior change are rather related to the development of internal motivation. Some studies associate the internal motivation of an addict with the experience of negative consequences related to the use of psychotropic substances. Therefore, individuals who experience the most problems would be more willing to change and thus more likely to achieve positive results in treatment. This is called «hitting the bottom theory». This «theory» is only partially supported, because if the seriousness of the problems seem related to motivation to change in early treatment, it is not always associated with positive treatment outcomes. We conclude that the «external» and «internal» dimensions of motivation come into intimate relationship in the context of coerced treatment, and the process of developing internal motivation through external pressure requires much more research.El sistema judicial está cada vez más involucrado en el proceso de referencia de los individuos con condenas criminales a programas de tratamiento de la toxicomanía. Esta práctica tiene importantes consecuencias en las intervenciones clínicas, porque se considera en general que estos clientes están poco motivados para el cambio y que presentan necesidades específicas que no se pueden satisfacer fácilmente mediante los enfoques clásicos de intervención. A través de una reseña de trabajos publicados durante los últimos diez años, este artículo tiene como objetivo analizar la disposición al cambio que presentan ante los tratamientos los participantes que están bajo orden judicial. El análisis demuestra que la coerción impuesta por una orden judicial puede funcionar como fuente de motivación externa para hacer ir a los individuos al tratamiento y retenerlos. Por otra parte, el compromiso y el cambio de comportamiento estarían más bien relacionados con el desarrollo de la motivación interna. La teoría del «bajo fondo» relaciona la motivación interna de un toxicómano a la acumulación de consecuencias negativas vinculadas a su consumo de psicotrópicos. Las personas que han vivido más problemas serían más propicias al cambio y, de este modo, serían más susceptibles de lograr resultados positivos con un tratamiento. Esta «teoría» es sólo parcialmente sostenida por los estudios científicos analizados, ya que si bien la gravedad de los problemas parece estar relacionada con la motivación para el cambio al principio del tratamiento, la misma no está siempre asociada con un impacto positivo del tratamiento. Nosotros llegamos a la conclusión de que las dimensiones «externa» e «interna» de la motivación estarían en íntima relación en el contexto de los tratamientos impuestos por orden judicial y que el proceso de desarrollo de la motivación interna a partir de presiones externas ejercidas sobre el individuo merecería más investigación..

    Addictions with Co-occurring Problems : Statistics and Challenges

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    Copyright: © 2014 Fleury MJ and Brochu S. This is an open-access article distributed under the terms of the Creative Commons Attribution License, which permit

    Éditorial : Psychotropes : produits d'abus

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