36 research outputs found

    Penser l’art au present : Baudelaire et Le Peintre de la vie moderne

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    Cet article se propose de revenir sur ce qui constitue l’un des apports sans doute majeurs de Baudelaire Ă  la pensĂ©e de l’art moderne : la promotion d’une thĂ©orie du prĂ©sent, qui ne va pas sans une reconfiguration du temps - notamment dans la rĂ©fĂ©rence au passĂ© et Ă  la tradition - ni sans une rĂ©flexion sur la mĂ©moire. L’exemple de Constantin Guys, peintre du prĂ©sent, de l’instantanĂ© et du fugitif, conduit Baudelaire Ă  rĂ©Ă©valuer le statut mĂȘme de l’artiste et Ă  requalifier les donnĂ©es de l’art. Il prend part Ă  la mesure de la force de dislocation du prĂ©sent. Mais trop conscient des risques d’éparpillement et d’aveuglement qu’il comporte, Baudelaire s’attache Ă  mettre Ă  distance et Ă  “amortir” les ondes du choc (Benjamin) du moderne

    Moralités légendaires : une fabulation de la poésie

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    Cet article se propose de montrer que les enjeux du sens dans les MoralitĂ©s dĂ©pendent Ă©troitement des conditions dans lesquelles opĂšre d’abord le dĂ©figement du lĂ©gendaire, conçu comme un travail de dĂ©poĂ©tisation et de repoĂ©tisation du fonds imaginaire qui structure la littĂ©rature et plus gĂ©nĂ©ralement la culture artistique. Les modalitĂ©s fictionnelles mises en Ɠuvre dans ces rĂ©cits favorisent une « fabulation de la poĂ©sie », qui en mettant en scĂšne des personnages artistes aux prises avec les alĂ©as de leur vocation, se dĂ©robe aux mirages substantialistes et aux piĂšges narcissiques de l’écriture poĂ©tique. D’oĂč il ressort que l’ultime « merveille » vers laquelle en derniĂšre analyse la poĂ©sie se tourne, comme sous l’effet d’une aimantation nĂ©cessaire, reste et demeure ce mythe fondateur de l’Inconscient, foyer central de l’imaginaire et matrice de toute « moralité », dont les nouvelles de Laforgue proposent au grĂ© de leurs variations l’orchestration fantaisiste et fantasmĂ©e.This article aims to show that the stakes of meaning in Laforgue’s MoralitĂ©s lĂ©gendaires depend closely on the conditions under which the legendary defiance first works, as it is conceived as a work of depoetization and repoetization of the imaginary fund that structures literature and more generally artistic culture. The fictional modalities used in these narratives favor a “fabulation of poetry”, which, by depicting artist figures struggling with the vagaries of their vocation, evades philosophical mirages and the narcissistic traps of poetic writing. As a consequence, it emerges that the ultimate “wonder” towards which poetry turns in the final analysis as if it were a necessary magnetization, remains this founding myth of the Unconscious, the central focus of the imaginary and the matrix of all “morality”, of which the narratives of Laforgue propose a fanciful and fantasized orchestration

    The Stuttering Poet: A Deleuzian Reading of a Laforguian Poetics

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    This article explores the complex relationship between the yankee, the Impressionist and the minoritarian in Laforgue's work and suggests that Deleuze's notions of the minor and of stuttering, and his analysis of the characteristics of Anglo-American writing, are particularly pertinent to our understanding of Laforgue's poetics. There is a nineteenth-century context for the minor, but there is a danger that we capitulate to a ‘majoritarian’ criticism if we too quickly espouse lines of filiation. The article constructs an account of Laforgue's developing perception of, and relationship with, verse prosody by examining how he scumbles the outlines and activity of syllables, how he pushes line-structure into a terrain vague, how he re-orientates accent towards the qualitative and tunes the acoustic to Hartmann's Unconscious. His uses of the imperative and infinitive, and their associated punctuations, are related to his responses to Impressionism. The argument ends with reflections on Deleuzian becoming in Laforgue

    Poésie vacante

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    La poĂ©sie moderne, telle qu’elle se dessine au tournant du xixe siĂšcle, semble connaĂźtre un destin bien singulier et paradoxal : elle s’élabore en se dĂ©faisant, elle s’écrit en dĂ©construisant ses formes et ses valeurs dans l’espace critique du poĂšme. Comment d’ailleurs est-elle possible ? C’est Ă  une question aussi radicale que Nerval, MallarmĂ© et Laforgue ont tentĂ© de rĂ©pondre, chacun selon ses moyens et ses visĂ©es propres. Si, dans leurs pratiques respectives, le poĂšme dit encore quelque chose d’une relation distendue entre le sujet et le monde, il s’applique bien plus Ă  dĂ©nouer tout lien du discours avec le rĂ©el, vouant du mĂȘme coup la poĂ©sie Ă  penser ce suspens, Ă  intĂ©grer, dans ses modes de figuration et d’énonciation, la trace d’une coupure fondamentale. RĂ©flexivitĂ©, autonomie, clĂŽture : le poĂšme devient le lieu d’un questionnement continu, qui met en dĂ©route - non sans dĂ©tours ni conflits - la PoĂ©sie et ses emblĂšmes chimĂ©riques ; il n’omet pas non plus d’évaluer la capacitĂ© du langage Ă  reprĂ©senter et Ă  symboliser. Ainsi conçue et remise en jeu, la poĂ©sie rĂ©vĂšle sa vacance : elle accentue le geste d’évidement qui la creuse de l’intĂ©rieur, en mettant Ă  nu les artifices d’un discours toujours enclin Ă  dissimuler ses leurres et ses lacunes

    Edmond Rostand : les états de la poésie

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    International audienceConsidering the “states of poetry” in the work of Rostand means studying his poetic work, strictly speaking, which began in 1890 with Les Musardises, but also the way in which his writing for the theater, in particular in Cyrano de Bergerac, is enhanced by reflections and statements in favor of a renewal of poetry. Far from rejecting the contributions of Symbolism, Rostand moves beyond it while attempting a synthesis. The question of verse situates him at the heart of the debates taking place from Romanticism to Symbolism.Envisager les « Ă©tats de la poĂ©sie » dans l'Ɠuvre de Rostand, c’est Ă©tudier la production poĂ©tique Ă  proprement parler, inaugurĂ©e en 1890 avec Les Musardises, mais aussi la façon dont l'Ă©criture thĂ©Ăątrale, en particulier dans Cyrano de Bergerac, s'enrichit des rĂ©flexions et des propositions en faveur d'un renouveau de la poĂ©sie. Loin de rĂ©cuser les apports du symbolisme, Rostand opĂšre un dĂ©passement et une tentative de synthĂšse. La question du vers le place au cƓur des dĂ©bats qui ont cours du romantisme au symbolisme

    Arthur Rimbaud, ƒuvres ComplĂštes, Fac-similĂ©s

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    Scepi Henri. Arthur Rimbaud, ƒuvres ComplĂštes, Fac-similĂ©s. In: Romantisme, 2004, n°126. Prisons. pp. 112-113

    "Revenance de l'Ă©pique dans Le Spleen de Paris"

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    "Le modÚle du cabinet de curiosités dans la littérature française du XIXe siÚcle", p. 421-429

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    "Hugo et l'épopée plurielle : le cas de La Légende des siÚcles"

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    Baudelaire et les promesses de l’image

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    Centered around the Baudelarian conception of art, this article focuses on the fact that, for Baudelaire, images are a secret provision for beauty as well as a strength against the invasion of representation by everyone’s “weakness” and “lack of inventivity”. They favor, against academism and realism, the birth of a supernaturalist atmosphere, a stepping-stone to memory arts
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