187 research outputs found

    Carlo Ginzburg. Historic Strip

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    Carlo Ginzburg est une figure complexe : non pas, cela va sans dire, celle d’un savant hyperspécialisé et isolé ; pas seulement celle d’un historien brillant et érudit, d’un élégant Conférencier ; et pas non plus celle d’un « penseur engagé », d’un intellectuel universel à l’ancienne. On a, à propos de son œuvre, organisé des colloques, écrit des livres, tourné des films ; on raconte et il raconte qu’il travaille sur ceci ou sur cela (Dante, Jean-Pierre Purry, Bataille, etc.). Essayons de voi..

    Colloque « L’Italie à la fin du Moyen Âge : les caractères originaux dans le cadre européen »

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    Le thème retenu cette année pour le colloque organisé par la « Fondazione Centro studi sulla civiltà del tardo Medioevo », qui consacre ses travaux à la civilisation du bas Moyen Âge, en particulier à l’espace italien, avait a priori de quoi surprendre : les « caractères originaux » de l’Italie « dans le cadre européen », voilà une expression dont le premier terme peut bien faire écho au grand livre de Marc Blochet le second à une Europe à la construction de laquelle l’Italie a depuis toujour..

    Avant-propos

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    Longtemps l’histoire comme discipline de savoir s’est donné pour tâche d’accéder, à travers les sources, à la réalité d’une époque pourtant révolue, pour produire sur elle un discours vrai, c’est-à-dire un discours qui, selon la définition classique de la vérité, soit en adéquation avec cette réalité passée – citons les inusables formules de Ranke : l’historien se borne à « l’exposé strict des faits », l’histoire « veut simplement montrer ce qui s’est réellement passé ». Signe des temps, on p..

    Si toi non plus, ami lecteur, tu n’aimes pas les séries

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    C’est vrai, je ne regarde pas de séries. Je n’aime pas les séries. Mieux: je suis celui qui n’aime pas les séries. Ça aura pris quoi? vingt ans peut-être, mais je sens bien que les choses ont changé depuis mon enfance, où déjà je zappais sitôt reconnus leur image en grisaille, leurs dialogues doublés. Alors déjà je les ignorais toutes: je n’ai jamais vu K2000, vous vous rendez compte? ni L’Homme qui valait trois milliards; je n’ai qu’une compréhension abstraite de l’expression selon laquelle ..

    L’interrogatoire de Tempesta. Un cas de torture dans le duché de Milan à la fin du xve siècle

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    « Très illustre seigneur, nous voulons satisfaire à la requête que nous a faite le magnifique Cicco de la part de votre Excellence, à propos de ce qui est arrivé à Tempesta de Bobbio, qui fut familier d’armes de votre Seigneurie ; il nous demande de lui dire la pure et entière vérité de la chose. Nous déclarons donc que le magnifique comte Pietro Dal Verme, notre patron, a fait détenir ici, à Pavie, dans les mains du podestat de votre Seigneurie, ledit Tempesta ; puis, il chargea Matteo Da Mo..

    Les débuts de la micro-histoire

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    Le tsar, l’empereur et le roi des rois : remarques sur les géographies de l’existence

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    Hantés par la fameuse phrase de Levinas, selon laquelle « s’interroger sur l’identité juive, c’est déjà l’avoir perdue», certains penseurs de la fin du XXe siècle et du début du suivant évoquent un temps béni où nul ne se demandait qui était juif et qui ne l’était pas, si on l’était vraiment, ce que c’était donc que de l’être ; un âge d’or perdu – comme tout âge d’or – où les Juifs ne bénéficiaient certes pas des mêmes droits que les autres habitants du pays, et étaient contraints de vivre da..

    Entre peuple et communauté : remarques sur l’idée de nation chez les Juifs d’Italie (xve-xvie siècles)

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    La réflexion porte sur l’idée de nation italienne chez les Juifs de la péninsule aux xve-xvie siècles. Par-delà la diversité des coutumes et des origines, le sentiment d’appartenance commune permet de parler de « Juifs italiens », écrivant volontiers en italien et ayant abondamment recours à des formes culturelles partagées. En outre, on observe une structuration institutionnelle à l’échelle de l’Italie, via des conciles organisés de façon irrégulière depuis la fin du xive siècle. Il semble ainsi possible de parler d’une naissance de la nation juive italienne, mais dans l’interaction avec la société majoritaire. Cette nation ébauchée ne survit pas entièrement aux bouleversements de l’histoire juive italienne du xvie siècle.This paper focuses on the idea of an Italian nation among the Jews of the peninsula in the 15th-16th centuries. Beyond the diversity of customs and origins, their sense of community makes it acceptable to talk about “Italian Jews”, who were happy to write in Italian and to resort to shared cultural forms. In addition, an institutional structure appears across Italy, via “synods” organized irregularly since the late 14th century. An Italian Jewish nation does appear, but in interaction with the societal majority. This nation had only begun to define itself, and did not entirely survive the upheaval of the 16th century Italian Jewish history

    Un début dans la vie : Sforza Secondo jusqu'en 1467

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    Les âges ont une histoire : les bornes et le « contenu » de la jeunesse, en particulier, sont historiques. La jeunesse de Sforza Secondo (1435-1492 environ), fils naturel du duc de Milan Francesco Sforza, présente pourtant des caractères archétypaux souvent observés chez les jeunes aristocrates de la fin du Moyen Âge. Jusqu'à l'âge de trente-cinq ans environ, cet homme mène une vie libre et légère et entretient avec sa famille des rapports très conflictuels : il se révolte à deux reprises et ne cesse de se plaindre de sa condition. Mais, fils et frère de duc, il bénéficie d'une relative clémence : en d'autres termes, son appartenance sociale lui permet ces dérèglements. En même temps, l'exercice de cette liberté paraît contraint : il s'agit de la liberté paradoxale de n'accomplir rien d'autre que cette désobéissance, qui doit lui permettre d'améliorer sa position dans le système politique et familial de l'État milanais. Après 1467, la jeunesse de Sforza Secondo est finie : il se résigne à sa situation.A start in the life : Sforza Secondo until 1467. Ages have a history. Lifecycle events and the passage of youth, in particular, are historic. The youth of Sforza Secondo (1435-ca 1492), the illegitimate son of the Duke of Milan, Francesco Sforza, has the typical characteristics that one finds in the biographies of young aristocrats at the end of the Middle Ages. Until the age of approximately 35, this man led a free and easy life and had a tenacious relationship with his family : he rebelled twice and never ceased to complain about his position. Nevertheless, as son and brother of dukes, he benefited from relative clemency ; in other words, his social identity made possible such a behaviour, that aimed at ameliorating his position in the political and familial system of the Milanese State. After 1467, Sforza Secondo's youth waned : he resigned himself to his situation

    Da strumento di potere a fonte di ricchezza: la signoria rurale dei Dal Verme (Lombardia, XV secolo)

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    Le signorie concesse ai condottieri nel XV secolo vengono spesso interpretate in termini politici e di statuto sociale: più che la storia del feudalesimo, riguarderebbero quella dei rapporti tra membri delle élites e quella della promozione sociale. Interpretazione legittima, ma che non deve portare a dimenticare che la signoria era anche e forse soprattutto una realtà socio-economica. Quella dei Dal Verme viene qua esaminata nel periodo compreso tra gli anni 1430-1480. La documentazione conservata consente una ricostruzione parziale e indiretta della sua storia. Ci lascia intravedere i diritti e i possessi più che le dinamiche del prelievo e quelle attraverso cui si esplicitava la preminenza signorile. In definitiva, la signoria dei Dal Verme consisteva in prerogative realmente esercitate (fiscali e giurisdizionali) e rafforzate da cospicue proprietà fondiarie, ma doveva comunque cercare il consenso e l’accettazione dalla società locale: essendo homines novi, i Dal Verme dovevano fare i conti con un tessuto sociale coeso e con la concorrenza di altre signorie, oltre che con l’andamento capriccioso del favore ducale, dal quale dipendevano largamente.The lordships granted to the condottieri in the 15th century are often interpreted in terms of politics and of social status: they are supposedly related to the relationship between members of the elites and to the history of social promotion, more than to the history of feudalism. Such an interpretation is legitimate but should not lead us to forgetting that the lordship was also and perhaps above all a socio-economic reality. In this paper, I consider the lordship of the Dal Verme in the years 1430-1480. The surviving documentation allows a partial and indirect reconstruction of its history. It allows us to know the rights and possessions of the lords rather than the dynamics of the seigneurial levies and of the aristocratic preeminence. Ultimately, the lordship of the Dal Verme consisted of truly exercised prerogatives (fiscal and jurisdictional) strengthened by a strong land ownership, but had to seek consensus and acceptance from the local society: being homines novi, the Dal Verme had to come to terms with a cohesive society and with the competition of other lords, as well as with the capricious trend of the ducal favor, on which they largely depended
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